Les victimes étrangères depuis l'attaque du Hamas en Israël

De nombreux étrangers ont été tués, pris en otage ou ont disparu depuis l'attaque déclenchée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël (Photo d'illustration, AFP).
De nombreux étrangers ont été tués, pris en otage ou ont disparu depuis l'attaque déclenchée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Lundi 23 octobre 2023

Les victimes étrangères depuis l'attaque du Hamas en Israël

  • Trente-et-un Américains ont été tués, a annoncé la Maison Blanche mercredi, sans donner les circonstances exactes de leur mort
  • Dix-huit Ukrainiens ont été tués, selon Kiev. En outre une Ukrainienne a été tuée à Gaza

PARIS: De nombreux étrangers ont été tués, pris en otage ou ont disparu depuis l'attaque déclenchée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes. Le Hamas a enlevé plus de 200 otages.

Dans la bande de Gaza, au moins 4.651 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la santé du Hamas à Gaza.

Selon un comptage de l'AFP, la mort de plus de 200 ressortissants étrangers, dont beaucoup avaient également la nationalité israélienne, a été confirmée par les autorités des pays respectifs.

Voici un état des lieux des victimes étrangères en Israël, d'après les dernières informations publiques vendredi.

Etats-Unis, France et Thaïlande, les plus touchés

Trente-et-un Américains ont été tués, a annoncé la Maison Blanche mercredi, sans donner les circonstances exactes de leur mort. Treize autres sont portés disparus et le président Joe Biden a affirmé qu'il y avait des Américains parmi les otages du Hamas. Le Hamas a annoncé vendredi la libération d'une Américaine et de sa fille enlevées lors de l'attaque. Le gouvernement israélien a ensuite confirmé que les deux ex-otages étaient bien arrivées en Israël.

Trente Français ont été tués et sept ont disparu, "dont au moins une Française prise en otage", selon une source diplomatique vendredi. Mia Shem est apparue dans une vidéo diffusée lundi par le Hamas, une première depuis l'attaque.

Trente Thaïlandais ont péri selon le gouvernement thaïlandais et 19 ont été enlevés. Environ 30.000 Thaïlandais travaillent en Israël, essentiellement comme ouvriers agricoles.

Russie, Ukraine, un lourd bilan

Dix-neuf Russo-Israéliens ont été tués et deux autres sont otages du Hamas à Gaza. Sept Russes sont également portés disparus.

Dix-huit Ukrainiens ont été tués, selon Kiev. En outre une Ukrainienne a été tuée à Gaza.

Du Népal au Portugal, en passant par le Brésil

Népal: dix Népalais ont été tués, selon l'ambassade du Népal à Tel-Aviv. Et le "contact (a été) perdu" avec un autre.

Allemagne: moins de 10 Allemands sont morts et "un petit nombre à deux chiffres" d'otages a été recensé.

Argentine: le bilan des morts s'élève à neuf, après l'annonce samedi de la découverte du corps d'un Argentin disparu depuis l'attaque du 7 octobre. Le nombre de disparus s'éléve désormais à 21. Parmi eux, figurent deux frères, Iair et Eitan Horn, a déclaré leur père.

Royaume-Uni: au moins sept Britanniques ont été tués et neuf sont portés disparus. Parmi les morts, figure Yahel Sharabi, une adolescente de 13 ans, tuée avec sa mère Lianne. Sa sœur aînée Noiya, 16 ans, et son père Eli sont toujours portés disparus.

Canada: six Canadiens sont morts, deux autres restent disparus.

Portugal: quatre Luso-Israéliens sont morts, et quatre sont portés disparus.

Chine: quatre Chinois sont morts. Deux autres sont portés disparus.

Philippines: quatre ressortissants sont morts dont une femme de 33 ans et un homme de 42 ans dans l'attaque d'un kibboutz près de Gaza et une festivalière de 49 ans. Deux Philippins sont aussi portés disparus.

Roumanie: quatre Israélo-Roumains, dont un soldat, sont morts, un a disparu et un est otage.

Autriche: quatre Israélo-Autrichiens sont morts. Un autre est toujours porté disparu.

Belarus: trois Bélarusses sont morts et un autre est disparu.

Brésil: un homme et une femme brésilo-israéliens ainsi qu'une Brésilienne sont morts.

Pérou: trois Péruviens sont morts et quatre ont disparu.

Afrique du Sud: deux ressortissants sud-africains sont morts.

Italie: un Italo-Israélien de 65 ans est mort et deux autres personnes binationales portées disparues.

Le Chili, la Turquie, l'Espagne et la Colombie ont chacun annoncé avoir perdu un ressortissant et la disparition d'un autre.

Le Cambodge, l'Australie, le Honduras, l'Azerbaïdjan, l'Irlande et la Suisse indiquent avoir perdu un de leurs ressortissants mais n'ont pas fait état de disparus.

Des otages ou disparus

Mexique: un homme et une femme ont été pris en otage.

Les Pays-Bas ont annoncé qu'un jeune homme de 18 ans, kidnappé au kibboutz Beeri, était otage. Et une Néerlandaise de 33 ans, connue localement sous le nom de Islam al-Ashqar et qui avait sollicité l'aide consulaire à été tuée à Gaza, a indiqué la ministre des Affaires étrangères Hanke Bruins Slot sur X (anciennement Twitter).

De sources officielles, les pays suivants déplorent par ailleurs des disparitions: Paraguay (deux), Tanzanie (deux) et Sri Lanka (deux).


Ukraine : un mort et une vingtaine de blessés après une nuit de frappes russes

Des habitants se serrent dans les bras près d'un immeuble résidentiel endommagé à la suite d'une attaque aérienne à Zaporijia, le 30 août 2025. (Photo : Marina Moiseyenko / AFP)
Des habitants se serrent dans les bras près d'un immeuble résidentiel endommagé à la suite d'une attaque aérienne à Zaporijia, le 30 août 2025. (Photo : Marina Moiseyenko / AFP)
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  • Les efforts diplomatiques pour trouver une issue à la guerre en Ukraine se sont intensifiés ces dernières semaines sous l'impulsion de Donald Trump, mais n'ont pour l'heure produit aucun effet concret.
  • La Russie a, au contraire, intensifié ses frappes aériennes, lançant un nombre record de drones contre le pays qu'elle envahit depuis 2022.

KIEV, UKRAINE : Dans la nuit de vendredi à samedi, la Russie a lancé une attaque aérienne d'ampleur contre des régions ukrainiennes, faisant un mort et une vingtaine de blessés à Zaporijjia (sud), selon les autorités locales. Le président Volodymyr Zelensky a appelé Washington et Bruxelles à agir.

Les efforts diplomatiques pour trouver une issue à la guerre en Ukraine se sont intensifiés ces dernières semaines sous l'impulsion de Donald Trump, mais n'ont pour l'heure produit aucun effet concret.

La Russie a, au contraire, intensifié ses frappes aériennes, lançant un nombre record de drones contre le pays qu'elle envahit depuis 2022.

Au moins une personne a été tuée et une vingtaine d'autres blessées lors d'attaques russes nocturnes à Zaporijjia, une grande ville du sud de l'Ukraine, ont indiqué sur Telegram les services de secours.

Trois mineurs, âgés de neuf à seize ans, ont été hospitalisés, ont-ils ajouté.

Des photos partagées par les autorités ukrainiennes montrent des bâtiments en ruine et des pompiers tentant d'éteindre un incendie. 

Des dizaines d'immeubles et de maisons se sont retrouvés sans électricité ni gaz à cause des frappes, a déclaré le gouverneur régional Ivan Fedorov.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé que l'armée russe avait lancé 582 drones et missiles contre l'Ukraine dans la nuit, en disant en avoir abattu la majorité.

Au total, quatorze régions ont été affectées par cette offensive, a déclaré le président Volodymyr Zelensky.

Des incendies ont été provoqués par des attaques dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon son gouverneur, Serguiï Lyssak.

Le ministère russe a assuré avoir effectué une « frappe massive » contre des cibles « militaires » en Ukraine. Moscou affirme toujours ne pas viser d'infrastructures civiles, malgré les très nombreux éléments prouvant le contraire. 

- « Actions concrètes » -

L'Ukraine a été endeuillée par une attaque de grande ampleur dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant au moins 25 morts, dont des enfants, dans une zone résidentielle de Kiev, la capitale.

Cette attaque a été dénoncée par les partenaires occidentaux de Kiev, de Washington à Bruxelles, Londres accusant notamment Poutine de « saboter les espoirs de paix ».

Samedi, Volodymyr Zelensky a affirmé que la Russie, en frappant à nouveau l'Ukraine, montrait « son mépris total pour les paroles » de ses alliés.

« Nous comptons sur des actions concrètes », a-t-il dit, appelant les États-Unis et l'Europe à réagir.

M. Zelensky réclame en effet des sanctions économiques plus efficaces contre la Russie afin d'affaiblir son économie. « Cette guerre ne s'arrêtera pas avec de simples déclarations politiques », a-t-il dit.

Ces nouveaux bombardements interviennent alors que les efforts diplomatiques pour régler le conflit qui dure depuis trois ans et demi sont au point mort, deux semaines après un sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska. 

L'Ukraine accuse la Russie de gagner du temps et de feindre la volonté de négocier pour mieux préparer de nouvelles attaques.

L'armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien et a l'avantage sur le front.

Samedi, le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise d'un village de la région de Donetsk (est), Komychouvakha.

Ce type de déclarations, qu'elles viennent de Kiev ou de Moscou, est difficile à vérifier de façon indépendante en raison du manque d'accès aux zones de combat.

En réponse, l'Ukraine vise les infrastructures pétrolières et gazières en Russie, une façon de frapper le pays au portefeuille.

Samedi, l'armée ukrainienne a annoncé avoir provoqué un incendie dans la raffinerie Krasnodarsky, dans le sud de la Russie.

Les autorités de la région de Krasnodar ont confirmé qu'un incendie s'était déclaré après la chute de débris de drones, mais qu'il avait été maîtrisé.

Jeudi, le Kremlin avait indiqué que la Russie restait « intéressée » par les négociations de paix avec l'Ukraine, mais qu'elle continuerait de mener des frappes dans le pays tant que ses « objectifs » ne seraient pas atteints.

Moscou exige que l'Ukraine se retire de certains territoires qu'elle contrôle encore, notamment la région de Donetsk, et en fait une condition préalable à l'arrêt des hostilités. Kiev rejette cette idée.


Un drone ukrainien provoque un incendie à proximité du « palais de Poutine » en Russie

Le  président russe Vladimir Poutine (Photo AFP)
Le président russe Vladimir Poutine (Photo AFP)
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  • Les autorités de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, ont annoncé que la chute d'un drone avait provoqué un incendie dans une « zone forestière » à proximité de la ville de Guélendjik.
  • Le ministère des Situations d'urgence a affirmé que plus de 400 pompiers continuaient de combattre l'incendie près de Guélendjik.

MOSCOU : Des pompiers russes continue de lutter samedi contre un incendie causé par des débris de drone ukrainien, survenu plus tôt dans la semaine, près du « palais » qui serait la propriété du président russe Vladimir Poutine, sur les bords de la mer Noire.

Jeudi, les autorités de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, ont annoncé que la chute d'un drone avait provoqué un incendie dans une « zone forestière » à proximité de la ville de Guélendjik.

C'est dans cette zone que se trouve une luxueuse résidence surnommée « le palais de Poutine », dont le président russe nie tout lien.

Samedi, le ministère des Situations d'urgence a affirmé que plus de 400 pompiers continuaient de combattre l'incendie près de Guélendjik.

Des vidéos publiées vendredi par cette source montrent des flammes dévorant des arbres, un sol recouvert de cendres et un hélicoptère transportant de l'eau.

Pour l'heure, rien n'indique que l'incendie menace directement le « palais de Poutine », que les autorités russes n'ont jamais mentionné dans leurs différents communiqués.

En 2021, l'opposant russe Alexeï Navalny, depuis décédé en prison dans des circonstances troubles, avait publié une enquête accusant Vladimir Poutine d'être le propriétaire de cet immense domaine situé dans une zone touristique des bords de la mer Noire.

Selon cette enquête, cet ensemble fastueux, financé par la corruption, compterait également des vignobles, une enceinte de hockey sur glace ou encore un casino.

Vladimir Poutine a toujours nié en être le propriétaire.

L'Ukraine, qui combat depuis 2022 une offensive russe d'envergure sur son territoire, riposte en frappant la Russie avec des drones.

Ces attaques auraient modifié les habitudes de Vladimir Poutine, selon le site d'investigation russe en ligne Proekt.

Craignant pour sa sécurité, il aurait notamment cessé de se rendre à Sotchi, désormais à portée de drones, a indiqué ce média en citant une source anonyme.


Nucléaire iranien: «nous avons 30 jours» pour une solution diplomatique affime Kallas

Les pays occidentaux ont désormais 30 jours pour trouver une solution diplomatique à la crise du nucléaire iranien, a affirmé vendredi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. (AFP)
Les pays occidentaux ont désormais 30 jours pour trouver une solution diplomatique à la crise du nucléaire iranien, a affirmé vendredi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. (AFP)
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  • La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui forment l'E3, ont indiqué jeudi dans une lettre au Conseil de sécurité que "sur la base de preuves factuelles", ils estiment que l'Iran est en position de non-respect important de ses engagements"
  • L'Union européenne, qui soutient le JCPOA, a participé aux négociations entre l'E3 et l'Iran, notamment à Genève où une ultime réunion a eu lieu cette semaine avant la décision finalement annoncée jeudi par les Européens

COPENHAGUE: Les pays occidentaux ont désormais 30 jours pour trouver une solution diplomatique à la crise du nucléaire iranien, a affirmé vendredi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

"Nous entrons dans une nouvelle phase de 30 jours (...) que nous devons vraiment utiliser pour trouver des solutions diplomatiques", a-t-elle déclaré avant le début d'une réunion de l'UE à Copenhague, au lendemain de la décision prise par les Européens de déclencher le mécanisme devant rétablir d'ici un mois les sanctions internationales contre l'Iran. Cette demande doit être examinée vendredi par le Conseil de sécurité de l'Onu.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui forment l'E3, ont indiqué jeudi dans une lettre au Conseil de sécurité que "sur la base de preuves factuelles", ils estiment que l'Iran est en position de non-respect important de ses engagements" en vertu de l'accord sur le nucléaire de 2015, le JCPOA, et "invoquent ainsi le mécanisme connu sous le nom du snapback", qui ouvre un processus de trente jours permettant de réimposer une série de sanctions suspendues il y a dix ans.

L'Union européenne, qui soutient le JCPOA, a participé aux négociations entre l'E3 et l'Iran, notamment à Genève où une ultime réunion a eu lieu cette semaine avant la décision finalement annoncée jeudi par les Européens.

Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.