«On attend notre tour l’un après l’autre»: la terrible résignation des journalistes palestiniens

Un proche fait ses adieux lors des funérailles du journaliste de la télévision palestinienne Mohamed Abu Hatab et de onze membres de sa famille, le lendemain de leur mort lorsque leur maison a été touchée lors du bombardement israélien de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 novembre 2023, au milieu de la batailles en cours entre Israël et le groupe palestinien Hamas. (AFP)
Un proche fait ses adieux lors des funérailles du journaliste de la télévision palestinienne Mohamed Abu Hatab et de onze membres de sa famille, le lendemain de leur mort lorsque leur maison a été touchée lors du bombardement israélien de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 novembre 2023, au milieu de la batailles en cours entre Israël et le groupe palestinien Hamas. (AFP)
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Publié le Vendredi 03 novembre 2023

«On attend notre tour l’un après l’autre»: la terrible résignation des journalistes palestiniens

  • La télévision officielle palestinienne Palestine TV a annoncé que l’un de ses correspondants dans la bande de Gaza avait été tué jeudi soir dans une frappe israélienne
  • La présentatrice du journal télévisé, dépassée par l’horreur des faits, s'est mise à pleurer en direct

BEYROUTH: La télévision officielle palestinienne Palestine TV a annoncé que l’un de ses correspondants dans la bande de Gaza avait été tué jeudi soir dans une frappe israélienne contre son appartement.

«Notre collègue Mohammed Abou Hatab est tombé en martyr avec des membres de sa famille dans un bombardement israélien contre sa maison à Khan Younès [dans le sud]», a indiqué la chaîne.

 

Lors de cette annonce, la présentatrice de Palestine TV s'est effondrée alors que son collègue annonçait en direct de Gaza le décès de Mohammed Abou Hatab et lorsqu’elle a appris que la mort des journalistes n'était qu'«une question de temps».

 

«On n’en peut plus, on est épuisés… On va se faire tuer, ce n’est qu’une question de temps. On attend notre tour l’un après l’autre. Il n’y a ni protection ni impunité. Ces EPI [équipements de protection individuelle] ne nous protègent pas. Rien ne protège les journalistes. Nous perdons des vies, une par une… Mohammed Abou Hatab était ici il y a juste une demi-heure», a confié le reporter, en pleurs. Il a également enlevé son casque et son gilet pare-balles portant le mot «Presse», les lançant à terre dans un ultime geste de dépit.

«Cet équipement ne sert à rien», a-t-il ajouté, désignant son gilet pare-balles et son casque. Il estime que ce sont là des précautions inutiles qui n'évitent en aucun cas aux professionnels de l’information d’être tués. Ces derniers continuent malgré tout à remplir leur mission. Pour eux, chaque heure passée à l’antenne peut être la dernière.

La présentatrice du journal télévisé, elle aussi dépassée par l’horreur des faits, s'est mise à pleurer en direct.

 

Le cameraman libanais de Reuters Issam Abdallah tué par une frappe israélienne au sud du Liban

Le journaliste de Reuters Issam Abdallah, tué le 13 octobre dans le sud du Liban par une frappe, et six autres journalistes, dont deux de l'AFP, blessés, ont été «ciblés», affirme l'organisation Reporters sans frontières (RSF) dans une enquête publiée dimanche. Sans mettre catégoriquement en cause l'armée israélienne, l'organisation indique que «selon l'analyse balistique diligentée par RSF, la zone de provenance des tirs se situe à l'est de l'endroit où le groupe de journalistes et leurs véhicules ont été pris pour cible, où se trouve la frontière avec Israël».

Selon RSF, il s'agit d’un ciblage précis puisque «deux frappes distinctes ont été lancées au même endroit dans un espace de temps extrêmement court [moins de trente secondes]; elles provenaient de la même direction».

Lors de sa dernière intervention à l'antenne, peu avant sa mort, Mohammed Abou Hatab, 52 ans, avait évoqué, au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, «les morgues qui se remplissent de martyrs et les corps qui se trouvent encore sous les décombres».

 

Son collègue, de la télévision officielle palestinienne, n’a pu s'empêcher de souligner que «Mohammed était là», à sa place, «il y a trente minutes». «Maintenant, il est mort, ainsi que sa femme et ses enfants», a-t-il annoncé entre deux sanglots.

Au moins vingt-sept journalistes palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien, selon le syndicat palestinien des journalistes. 


 

(Avec AFP)

RSF saisit la CPI pour «crimes de guerre» commis contre des journalistes

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour «des crimes de guerre commis contre les journalistes» dans les territoires palestiniens et en Israël, dans un communiqué mercredi.

«RSF a déposé une plainte pour crimes de guerre auprès du bureau du procureur de la CPI le 31 octobre 2023. Cette dernière détaille les cas de neuf des journalistes tués depuis le 7 octobre et de deux autres blessés dans l'exercice de leurs fonctions», indique RSF.

Cette plainte concerne «huit journalistes palestiniens tués dans des bombardements de zones civiles à Gaza par Israël et un journaliste israélien tué le 7 octobre alors qu'il couvrait l'attaque de son kibboutz par le Hamas».

Elle mentionne également «la destruction intentionnelle, totale ou partielle, des locaux de plus de cinquante médias à Gaza».

«L'ampleur, la gravité et la récurrence des crimes internationaux qui visent les journalistes, en particulier à Gaza, appellent une enquête prioritaire du procureur de la CPI. Nous l'y appelons depuis 2018. Les événements tragiques en cours démontrent l'extrême urgence de sa mobilisation», a souligné Christophe Deloire, le dirigeant de l'ONG.

La CPI, qui peut être saisie par les États, par le Conseil de sécurité de l'ONU ou par le procureur lui-même (autosaisine), n'a pas l'obligation de se saisir de cette plainte.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux États-Unis, a dénombré lundi au moins trente et un journalistes tués depuis le 7 octobre, parmi lesquels vingt-six Palestiniens, quatre Israéliens et un Libanais.

Le CPJ, qui comptabilise les victimes en Israël, dans la bande de Gaza et à la frontière libanaise, a également dénombré dans un communiqué huit blessés et neuf journalistes disparus ou détenus. Selon cet organisme, ce bilan est d'ores et déjà le plus meurtrier pour des journalistes qui couvrent ce conflit depuis la création du CPJ, en 1992.

 


Les autorités de l'aviation civile saoudienne et française examinent les moyens de renforcer leur coopération

Des responsables de l'aviation civile saoudienne et française posent pour une photo de groupe à Paris. (SPA)
Des responsables de l'aviation civile saoudienne et française posent pour une photo de groupe à Paris. (SPA)
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  • Une délégation du secteur de l'aviation civile saoudien a visité l'usine Airbus à Toulouse, en France.
  • Des discussions ont eu lieu sur les opportunités d'investissement dans la conception et l'assemblage d'avions, ainsi que sur les incitations offertes par l'Arabie saoudite pour attirer des investissements dans l'industrie aéronautique.

PARIS : Une délégation du secteur de l'aviation civile saoudien, conduite par Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile, a visité l'usine Airbus à Toulouse, en France, dans le cadre du 55ᵉ Salon du Bourget, qui se termine le 22 juin.

Cette visite renforce la coopération entre les deux pays dans des domaines tels que la fabrication, le transfert de technologie et le développement de l'industrie aérospatiale, a indiqué l'agence de presse saoudienne dans un communiqué.

Des discussions ont eu lieu sur les opportunités d'investissement mutuel dans la conception et l'assemblage d'avions, ainsi que sur les incitations offertes par l'Arabie saoudite pour attirer des investissements de qualité dans ce secteur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un vol de la Saudia est contraint de se dérouter vers l'Indonésie à la suite d'une fausse alerte à la bombe

Les inspections menées par les autorités ont confirmé que l'avion était sécurisé et que l'alerte à la bombe était fausse. (Photo Fournie)
Les inspections menées par les autorités ont confirmé que l'avion était sécurisé et que l'alerte à la bombe était fausse. (Photo Fournie)
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  • Le vol SV5688 devait relier Djeddah à l'Indonésie, avec une escale prévue à Mascate.
  • La Saudia confirme à Arab News que la menace sécuritaire a finalement été jugée infondée.

RIYAD : Un vol de la Saudia Airlines transportant des centaines de pèlerins du Hadj de retour en Indonésie depuis le Moyen-Orient a été dérouté samedi à la suite d'une alerte à la bombe, selon certaines sources.

Il s'agit du deuxième incident de ce type en une semaine impliquant un avion de la compagnie Saudia.

Le vol SV5688 était en route de Djeddah vers l'Indonésie, avec une escale prévue à Mascate, et devait atterrir à Surabaya, sur l'île de Java.

La Direction générale de l'aviation civile a déclaré que les contrôleurs aériens de la capitale indonésienne, Jakarta, avaient reçu un appel les alertant d'une alerte à la bombe à bord du vol, ce qui a entraîné son déroutement vers l'aéroport international de Kualanamu à Medan, dans le nord de Sumatra, samedi matin. 

Dans un communiqué, le directeur de l'autorité aéroportuaire régionale, Asri Santosa, a déclaré que les agents inspectaient l'avion à son arrivée, mais que l'aéroport restait pleinement opérationnel.

Selon un porte-parole de la police de Sumatra Nord, les 376 passagers, des pèlerins du Hajj originaires de Java, et les 13 membres d'équipage ont été déclarés sains et saufs. Les passagers devraient reprendre leur voyage dimanche.

À la demande d'Arab News, Saudia a confirmé que la menace pour la sécurité avait finalement été jugée fausse.

« Conformément aux protocoles de sécurité, Saudia a détourné le vol SV5688 à destination de Surabaya vers l'aéroport international de Kualanamu en Indonésie par mesure de précaution », a déclaré la compagnie aérienne. 

« L'avion a atterri et tous les passagers ainsi que les membres d'équipage ont débarqué en toute sécurité. Peu après l'atterrissage, les autorités locales ont procédé aux vérifications requises et ont autorisé l'avion à poursuivre son exploitation.

« La sécurité et le bien-être de nos passagers et de notre équipage restent la priorité absolue de Saudia, quel qu'en soit le coût. Une assistance et un soutien complets ont été fournis, et les dispositions nécessaires pour la poursuite du voyage vers Surabaya sont en cours », a-t-il ajouté.

Mardi, un autre vol Saudia transportant 442 pèlerins du Hadj en provenance d'Arabie saoudite et à destination de Jakarta a également été dérouté vers Medan après que les autorités ont reçu un courriel contenant une alerte à la bombe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères réaffirme son soutien à la Palestine et condamne les frappes israéliennes contre l'Iran

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a réaffirmé le soutien indéfectible du Royaume à la cause palestinienne. (Photo Fournie)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a réaffirmé le soutien indéfectible du Royaume à la cause palestinienne. (Photo Fournie)
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  • Dans son discours, le prince Faisal a souligné l'importance que l'Arabie saoudite accorde à la question palestinienne, mettant en avant les efforts continus du royaume pour mettre fin à la guerre à Gaza.
  • Concernant le conflit israélo-iranien, il a déclaré que « ces attaques menacent la sécurité et la stabilité de la région ».

RIYAD : le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a réaffirmé le soutien indéfectible du Royaume à la cause palestinienne lors de la séance d'ouverture de la 51e réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique, qui s'est tenue samedi à Istanbul.

Le ministre a également condamné les frappes israéliennes contre l'Iran, les qualifiant de violation « flagrante » du droit international et d'atteinte à la souveraineté et à la sécurité iraniennes.

Cette réunion, organisée par la Turquie, marque le début de sa présidence du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI. Le prince Faisal a félicité la Turquie pour avoir assumé ce rôle et a remercié le Cameroun pour ses efforts durant son précédent mandat.

Dans son discours, le prince Faisal a souligné l'importance que l'Arabie saoudite accorde à la question palestinienne, mettant en avant les efforts continus du royaume pour mettre fin à la guerre à Gaza, atténuer la crise humanitaire qui s'aggrave et unifier les positions arabes et islamiques sur le conflit.

Il a réitéré le ferme soutien de l'Arabie saoudite à la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Concernant le conflit israélo-iranien, il a déclaré que « ces attaques menacent la sécurité et la stabilité de la région », avant d'appeler à l'arrêt immédiat des opérations militaires, à la désescalade et à la reprise des négociations entre l'Iran et la communauté internationale.

Le prince Faisal a également réitéré le soutien continu de l'Arabie saoudite aux efforts visant à résoudre la crise au Yémen, exprimant son soutien à une solution politique globale et au rétablissement de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans le pays.