Les influenceurs de voyage arabes découvrent une spécialité nationale : L'hospitalité pakistanaise

La « vlogueuse » saoudienne Ragdah Al-Howaish, qui a voyagé seule au Pakistan en novembre de l'année dernière, a été interrogée sur la sécurité du pays, par ses amis et sa famille. (Capture d’écran)
La « vlogueuse » saoudienne Ragdah Al-Howaish, qui a voyagé seule au Pakistan en novembre de l'année dernière, a été interrogée sur la sécurité du pays, par ses amis et sa famille. (Capture d’écran)
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Les influenceurs de voyage arabes découvrent une spécialité nationale : L'hospitalité pakistanaise

  • Les célèbres blogueurs Joe Hattab, Kasem Hato et Ragdah Al-Howaish, qui se sont récemment rendus au Pakistan, sont interviewés par Arab News
  • Selon M. Hattab, le voyage au Pakistan est « bouleversant » et y revenir est une « décision facile à prendre ».

RAWALPINDI, Pakistan : Une expérience inattendue attendait Joe Hattab, blogueur jordanien, lorsqu'il a visité le Pakistan pour la première fois il y a deux ans : une hospitalité exceptionnelle qui l'a amené à revenir au pays plus d'une fois.

Ce réalisateur de 30 ans dirige sa propre chaîne consacrée aux voyages sur YouTube. Elle compte plus de 5,7 millions d'abonnés, pour la plupart originaires de pays arabophones. Depuis 2018, il s'est rendu trois fois au Pakistan, visitant à chaque fois une région différente du pays et réalisant des vidéos portant sur le patrimoine, les paysages et les habitants du pays.

« Ali, mon ami au Pakistan, m'a accueilli et m'a dit : ‘Je vais te faire découvrir quelque chose que tu n'as jamais vu auparavant'. C'est de l'hospitalité qu’il parlait», confie M. Hattab à Arab News lors d'une récente interview réalisée depuis Dubaï, où il est basé.

« J’ai été impressionné par l'hospitalité des gens, lors de nos déplacements  d'une ville à l'autre», explique-t-il.

« Ils voulaient être filmés, ils voulaient partager leurs histoires avec moi et avec la chaîne ».

« Revenir au Pakistan a donc été une décision facile à prendre. Il reste tant de lieux à découvrir et à filmer, et je suis ravi de les partager avec mon audience, avec le peuple arabe et avec tous ceux qui parlent arabe. Chaque visite au Pakistan me surprend de plus en plus », affirme M. Hattab.

L'hospitalité pakistanaise a également submergé Kasem Hato, un autre blogueur de voyage jordanien qu’Arab News a interviewé à Islamabad samedi dernier.

« On m'avait parlé de l'hospitalité pakistanaise. La meilleure hospitalité au monde », raconte ce jeune homme de 26 ans, qui se fait appeler Ibn Hattuta, en référence au célèbre explorateur et conteur musulman marocain du XIVe siècle, Ibn Battuta.

« Les Pakistanais ne veulent pas seulement que vous voyiez le meilleur de leur pays. Ils veulent que vous sentiez que le pays est aussi le vôtre ».

Un pays tout à fait sûr

Hato a entrepris de documenter ses voyages en 2015 et a, depuis lors, visité plus de 50 pays. Sa chaîne YouTube, Ibn Hattuta Travels, compte plus de 760 000 abonnés.

« La beauté du nord du Pakistan était si inattendue », raconte M. Hato, en évoquant son voyage dans le nord-ouest de la province de Khyber Pakhtunkhwa.

« J'espère que lorsque les gens - y compris les Pakistanais - regarderont mes vidéos, ils réaliseront combien il y a de choses à découvrir ».

Mais s'est-il senti en sécurité au Pakistan ?

« Il est triste que les gens pensent que le Pakistan est un pays dangereux, un pays qui leur est interdit », affirme Hato.

« C'est un pays tout à fait sûr. De nombreuses personnes visitent l'Inde toute proche. Le Pakistan peut offrir des expériences semblables, ainsi que d'autres expériences que vous ne pouvez pas avoir en Inde ».

La « vlogueuse » saoudienne Ragdah Al-Howaish, qui a voyagé seule au Pakistan en novembre de l'année dernière, a également été interrogée sur la sécurité du pays, par ses amis et sa famille.

Beaucoup de gens m'ont demandé : « Ragdah, tu es allée au Pakistan! Tu es folle ? Comment as-tu pu ? Pourquoi as-tu fait ça ? », explique-t-elle à Arab News. Elle précise que beaucoup lui ont même conseillé de ne pas y aller.

Selon elle, ils ont changé d'avis lorsqu'elle a partagé ses vidéos du Pakistan.

« Quand je leur ai envoyé des vidéos, ils ont compris que le Pakistan était en réalité comme n’importe quel autre pays et qu'il ne fallait certainement pas en avoir peur ».

Al-Howaish, qui a fait des études sur le cinéma et les médias, estime qu'elle a voyagé dans environ 90 pays, mais c'est seulement au Pakistan qu'elle a commencé à s'intéresser sérieusement au «  vlogging ». Ses vidéos, vues par des centaines de milliers de personnes, retracent ses aventures quotidiennes et ses commentaires sur la cuisine de rue.

« Les gens me guidaient, me donnaient des conseils sur les choses à faire. C'était incroyable », dit-elle. « Les gens de ce pays ne vous ignorent pas, ils cherchent à vous aider », ajoute-t-elle, qualifiant son voyage au Pakistan de « bouleversant ».

« J'aime le Pakistan. J'ai voyagé partout dans le monde, mais je ne me suis jamais retrouvée dans un endroit qui m'a ensorcelée comme le Pakistan», affirme Mme Al-Howaish.

« Aujourd'hui encore, où que je me rende, je pense au Pakistan. Ce pays a laissé une empreinte dans mon cœur, et je ne voulais pas m'en séparer ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Macron appelle à éviter une « escalade incontrôlée » au Moyen-Orient

Macron a également appelé Netanyahu à s'abstenir de toute « nouvelle opération » à Gaza, près de Rafah ou Khan Yunis. (AFP)
Macron a également appelé Netanyahu à s'abstenir de toute « nouvelle opération » à Gaza, près de Rafah ou Khan Yunis. (AFP)
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  • « Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés », a-t-il déclaré, ajoutant que « la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous

PARIS : Emmanuel Macron a appelé dimanche soir à éviter une « escalade incontrôlée » au Moyen-Orient après les frappes américaines contre le programme nucléaire iranien, lors de l'ouverture d'un nouveau conseil de défense et de sécurité.

« Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés », a-t-il déclaré, ajoutant que « la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous : que l'Iran ne puisse pas se doter de l'arme nucléaire, mais également éviter une escalade incontrôlée dans la région ».

Il a évoqué un « moment grave pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avec des impacts très clairs aussi pour notre sécurité collective », après les frappes américaines qui, selon lui, ouvrent « une nouvelle phase qui impose évidemment la vigilance et une action résolue de notre part ». 


Le directeur de l'AIEA annonce une « réunion d'urgence » lundi après les frappes américaines

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, devrait se rendre en Iran pour participer à une conférence sur le nucléaire du 6 au 8 mai et rencontrer des responsables iraniens, a annoncé mardi l'agence de presse iranienne Mehr. (AFP/Archives)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, devrait se rendre en Iran pour participer à une conférence sur le nucléaire du 6 au 8 mai et rencontrer des responsables iraniens, a annoncé mardi l'agence de presse iranienne Mehr. (AFP/Archives)
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  • « Compte tenu de la situation en Iran, je convoque une réunion d'urgence du Conseil des gouverneurs pour demain », a posté Rafael Grossi dimanche sur X.
  • « Il existe des indications claires d'impacts », a déclaré M. Grossi sur la chaîne américaine CNN, se basant sur des images satellitaires et « la connaissance approfondie » du site de Fordo.

VIENNE, AUTRICHE : Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé une « réunion d'urgence » lundi, après les frappes américaines contre trois sites nucléaires iraniens. Il estime pour l'instant impossible d'évaluer l'étendue des dégâts.

« Compte tenu de la situation en Iran, je convoque une réunion d'urgence du Conseil des gouverneurs pour demain », a posté Rafael Grossi dimanche sur X.

Cette rencontre débutera à 10 heures (8 heures GMT) au siège de l'instance onusienne à Vienne, en Autriche.

Les États-Unis ont pris pour cible trois sites nucléaires, dont Fordo, une usine d'enrichissement d'uranium enfouie à 90 mètres sous une montagne, avec pour objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran nie farouchement.

« Il existe des indications claires d'impacts », a déclaré M. Grossi sur la chaîne américaine CNN, se basant sur des images satellitaires et « la connaissance approfondie » du site de Fordo, régulièrement inspecté par le personnel de l'Agence. 

« Mais en ce qui concerne l'évaluation de l'ampleur des dégâts souterrains, nous ne pouvons nous prononcer : ceux-ci peuvent être importants, voire considérables. Mais personne, ni nous ni quiconque d'autre, n'est en mesure de vous dire leur étendue », a-t-il ajouté, espérant que ses inspecteurs « pourront retourner sur place dès que possible ».

Extrêmement « protégé », Fordo dispose en outre « de sources d'approvisionnement électriques indépendantes, et peut-être même de générateurs de secours ». « On ne peut donc pas affirmer automatiquement que l'absence d'alimentation électrique externe a pu endommager » les centrifugeuses présentes, ces machines volumineuses et coûteuses utilisées pour enrichir l'uranium, selon le chef de l'AIEA. 

La situation est différente à Natanz, autre site visé par les frappes israéliennes et américaines, dont la partie en surface a été « clairement » détruite.

Quant aux installations souterraines, où se trouvent les centrifugeuses, elles ont beaucoup souffert en raison de l'effet combiné de l'absence d'alimentation électrique externe due aux attaques et de l'impact des frappes elles-mêmes.

La situation est similaire à Ispahan, où plusieurs bâtiments ont été endommagés et où des attaques se poursuivent depuis plusieurs jours.

Dans un communiqué, l'AIEA a toutefois réaffirmé ne pas « s'attendre à des conséquences des frappes, sur la santé de la population ou de l'environnement », les niveaux de radiation n'ayant pas augmenté en dehors des sites.


Paris, Berlin et Londres demandent à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région"

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  • Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région"

LONDRES : Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région" en réponse aux frappes américaines ayant visé ses sites nuclétaires.

"Nous appelons l'Iran à s'engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire. Nous sommes prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties", ajoutent les trois dirigeants dans une déclarations conjointe.