Inquiets d'un repli de l'aide américaine, les Européens envoient un signal à Zelensky

Cette photo prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien au Palacio de Congreso à Grenade, dans le sud de l'Espagne, le 5 octobre 2023, montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) serrant dans ses bras le président du Conseil européen Charles Michel (à gauche) lors de la réunion politique européenne. (AFP)
Cette photo prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien au Palacio de Congreso à Grenade, dans le sud de l'Espagne, le 5 octobre 2023, montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) serrant dans ses bras le président du Conseil européen Charles Michel (à gauche) lors de la réunion politique européenne. (AFP)
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Publié le Vendredi 06 octobre 2023

Inquiets d'un repli de l'aide américaine, les Européens envoient un signal à Zelensky

  • Le président ukrainien a affirmé le même jour avoir reçu des «accords clairs» de la part des Européens pour recevoir davantage de systèmes antiaériens et d'artillerie
  • Seule note discordante dans cette unanimité européenne autour du président ukrainien, la Slovaquie a annoncé jeudi geler ses décisions sur l'aide militaire à l'Ukraine

GRENADE: Réunis dans le sud de l'Espagne autour de Volodymyr Zelensky, les dirigeants européens ont envoyé jeudi un signal sur un accroissement de l'aide militaire à l'Ukraine face aux craintes d'une réduction du soutien américain en raison de la crise politique à Washington.

Le président ukrainien a affirmé le même jour avoir reçu des "accords clairs" de la part des Européens pour recevoir davantage de systèmes antiaériens et d'artillerie.

"Nous aurons plus de défense aérienne - les accords sont clairs. C'est très important avant l'hiver. Espagne, Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne - merci !", a dit M. Zelensky dans son message quotidien diffusé sur les réseaux sociaux.

Enchaînant les réunions bilatérales, le chef de l'Etat ukrainien a reçu à Grenade de son homologue français Emmanuel Macron la promesse d'un soutien "sans faille (...) aussi longtemps qu'il le faudra" et de Berlin celle d'un nouveau système américain de défense antiaérienne Patriot.

L'Allemagne fera "tout" pour que "l'Ukraine puisse se protéger de la terreur des roquettes de Poutine", a renchéri dans la soirée la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

Mais même s'ils font miroiter plus d'aide, les Européens n'ont pas vocation à se substituer aux Américains, a averti le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, en arrivant à ce troisième sommet de la Communauté politique européenne .

"L'Europe augmente son aide", avec un paquet de 50 milliards d'euros en discussions, mais "est-ce que l'Europe pourra combler le vide laissé par les Etats-Unis ? Evidemment, l'Europe ne peut remplacer les Etats-Unis", qui sont de loin les premiers fournisseurs d'armes à l'Ukraine, a insisté l'Espagnol.

Seule note discordante dans cette unanimité européenne autour du président ukrainien, la Slovaquie a annoncé jeudi geler ses décisions sur l'aide militaire à l'Ukraine, dans l'attente de la constitution du futur gouvernement de Robert Fico, considéré comme prorusse.

«Situation dangereuse»

Dans un entretien avec quelques médias dont l'AFP, Volodymyr Zelensky a reconnu que la crise politique aux Etats-Unis était "dangereuse" pour l'Ukraine mais que celle-ci était "prête à (l')affronter".

Il a toutefois assuré disposer d'un soutien "bi-partisan" à Washington et dit "espérer que les Etats-Unis et l'Europe soient de nouveau aux côtés de l'Ukraine" en vue de sortir de cette crise.

La poursuite de l'aide américaine à Kiev est suspendue à l'issue de la crise politique en cours à Washington, qui a entraîné mardi l'éviction du chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, en raison d'une fronde de l'aile droite de son parti opposée au déblocage de fonds pour l'Ukraine.

Car si le Congrès n'adopte pas, d'ici à un mois et demi, un budget annuel comportant une nouvelle enveloppe pour l'Ukraine, Washington ne pourra la soutenir que "quelques mois" encore, selon la Maison Blanche.

Le président russe Vladimir Poutine a, quant à lui, estimé que l'Ukraine n'aurait qu'"une semaine à vivre" sans les livraisons d'armes occidentales.

Flop sur le Haut-Karabakh

Très attendu sur le Haut-Karabakh, deux semaines après l'offensive éclair des forces azerbaïdjanaises qui a poussé la quasi-totalité de la population arménienne à fuir, ce sommet de la Communauté politique européenne n'aura pas tenu ses promesses.

Une rencontre entre le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, devait en être l'un des points d'orgue.

Mais l'homme fort de Bakou, agacé par les marques de soutien européennes à l'Arménie, a fait savoir qu'il n'irait pas à Grenade. Son principal soutien, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a également fait faux bond.

Une absence, en forme de revers pour la CPE, qu'Emmanuel Macron a déclaré "regretter profondément".

Il "nous faut continuer de discuter", a ensuite relevé le président français, selon qui le "temps n'est pas aux sanctions" contre l'Azerbaïdjan, tandis que le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé avoir convié MM. Aliev et Pachinian à Bruxelles d'ici à fin octobre.

L'objectif de la CPE, imaginée par Emmanuel Macron, est de rassembler au-delà de l'Union européenne : outre les 27 membres du bloc, 20 Etats ont ainsi été invités à ce sommet.

Derrière cet acronyme, on trouve des pays aux trajectoires radicalement différentes vis-à-vis de l'UE : des candidats déclarés (et impatients) à l'adhésion, des pays qui savent que la porte leur est fermée pour longtemps et le Royaume-Uni, qui a choisi il y a sept ans de quitter l'UE avec fracas.

Crise migratoire 

Son Premier ministre Rishi Sunak a choisi ce forum pour tenter de placer, avec son homologue italienne Giorgia Meloni, la crise migratoire au coeur des débats.

En attendant la finalisation d'une laborieuse réforme du système migratoire européen, l'Italie et le Royaume-Uni, dont les représentants ont rencontré en marge du sommet les dirigeants français, belge, albanais et néerlandais pour prendre des engagements communs en la matière, veulent agir au plus vite.

"Lutter contre l'immigration illégale est un défi européen commun. Les chiffres sont en hausse partout. Et je pense, comme d'autres leaders européens, qu'il nous revient de décider qui doit venir dans nos pays et pas aux groupes criminels" de passeurs, a dit le chef du gouvernement britannique à l'AFP.


Suède: des milliers de manifestants à Malmö contre la participation d'Israël à l'Eurovision

Le logo de l'émission de sélection allemande pour le Concours Eurovision de la chanson 2024 est photographié début février 2024 à Berlin. (Photo, AFP)
Le logo de l'émission de sélection allemande pour le Concours Eurovision de la chanson 2024 est photographié début février 2024 à Berlin. (Photo, AFP)
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  • La participation d'Israël au concours européen de la chanson, dont la finale se tiendra samedi à Malmö, a été contestée au vu de la guerre opposant Israël au Hamas à Gaza
  • La militante pour le climat Greta Thunberg, connue pour ses positions propalestiniennes, était dans le cortège, aux côtés de nombreuses familles

MALMO : Des milliers de personnes ont défilé jeudi calmement dans les rues de Malmö, en Suède, pour protester contre la participation d'Israël à l'Eurovision, à quelques heures de l'entrée du pays dans la compétition, selon une équipe de l'AFP sur place.

"Je suis fan de l'Eurovision et ça me fend le coeur mais je boycotte", explique à l'AFP Hilda, une Suédoise de 30 ans aux cheveux roses, qui ne souhaite pas donner son nom. "Je ne peux pas m'amuser en sachant qu'Israël participe, quand tout ces enfants meurent. Je pense que c'est injuste".

La participation d'Israël au concours européen de la chanson, dont la finale se tiendra samedi à Malmö, a été contestée au vu de la guerre opposant Israël au Hamas à Gaza, avec à travers l'Europe, plusieurs pétitions réclamant son exclusion.

Fin mars, les candidats de neufs pays, dont le Suisse Nemo, l'un des favoris, ont pour leur part appelé à un cessez-le-feu durable.

La candidate israélienne, Eden Golan, doit participer dans la soirée de jeudi avec "Hurricane" à la deuxième demi-finale.

"Ce n'est pas juste. A mon avis, s'ils peuvent écarter la Russie, pourquoi ne peuvent-ils pas le faire pour" Israël, s'interroge Marwo Mustafa, une jeune manifestante d'une vingtaine d'années.

En 2022, les sociétés russes de radiodiffusion avaient été exclues de l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, dans le sillage de la guerre en Ukraine.

"Les gens sont ici pour l'Eurovision, pour essayer de faire la fête. Il n'y a rien à célébrer", déplore Mustafa Mustafa, 29 ans. "Nous disons que nous sommes une démocratie, mais personne ne fait rien", ajoute-t-il, les épaules recouvertes d'un keffieh.

Partis de la grande place de Malmö, les manifestants, plus de 5.000 personnes selon l'équipe de l'AFP, ont défilé dans la grande artère piétonne de la ville, brandissant des drapeaux palestiniens.

Des panneaux et pancartes proclamaient "Libérez la Palestine", "EUR légitimise le génocide" ou "On ne peut laver en rose le colonialisme".

La militante pour le climat Greta Thunberg, connue pour ses positions propalestiniennes, était dans le cortège, aux côtés de nombreuses familles.

"A six et neuf ans, mes enfants ont maintenant un âge où ils veulent regarder l'Eurovision mais cette année on boycotte complétement", confie Cecilia Brudell, 31 ans.

10 des 16 candidats qui concourent jeudi soir retrouveront samedi en finale la Suède, tenante du titre, les "Big Five" - Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni - plus gros contributeurs à l'organisation, et les 10 premiers qualifiés lors de la demi-finale de mardi.

 

 


Les forces nucléaires russes sont toujours prêtes au combat, prévient Poutine

Le président russe Vladimir Poutine passe devant une garde d'honneur alors qu'il assiste à une réunion avec le président cubain Miguel Diaz-Canel en marge des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président russe Vladimir Poutine passe devant une garde d'honneur alors qu'il assiste à une réunion avec le président cubain Miguel Diaz-Canel en marge des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Le président russe a supervisé le défilé militaire du 9 mai sur la place Rouge, pièce centrale du récit du Kremlin exaltant la puissance du pays
  • Plus de 9 000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat y ont pris part

MOSCOU: Les forces nucléaires stratégiques russes sont "toujours" prêtes au combat, a souligné jeudi Vladimir Poutine lors de son discours pour célébrer la victoire soviétique contre Hitler, en pleines tensions liées au conflit en Ukraine.

Le président russe a supervisé le défilé militaire du 9 mai sur la place Rouge, pièce centrale du récit du Kremlin exaltant la puissance du pays. Plus de 9.000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat y ont pris part.

"La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l'on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte", a déclaré le président russe.

Il a récemment ordonné des exercices nucléaires tactiques impliquant des troupes stationnées près de l'Ukraine, face à des "menaces" occidentales.

Jeudi, Vladimir Poutine a affirmé que Moscou, qui se considère comme un contrepoids à l'influence anglo-saxonne, rejetait "la prétention à l'exclusivité" de tout gouvernement ou alliance.

Puis il a réaffirmé que la Russie vivait une "période difficile". "Le destin de la patrie et son avenir dépendent de chacun de nous", a-t-il lancé, en saluant les "héros" qui combattent pour Moscou sur le front.

Vladimir Poutine, 71 ans, présente l'assaut contre Kiev comme un conflit existentiel et promet à chaque occasion la "victoire" à ses concitoyens dans un combat contre un gouvernement ukrainien accusé d'être "néo-nazi".

Le chef du Kremlin mobilise de longue date la mémoire de la Seconde Guerre mondiale - qui a fait 27 millions de morts côté soviétique - pour se présenter en héritier de la puissance de l'URSS et légitimer son propre pouvoir.

Frappe ukrainienne à 1 200 km

Le défilé est au cœur de l'éducation patriotique du Kremlin, dénoncée comme militariste par l'opposition.

Elena Melikhova, 44 ans, venue voir la parade à Moscou avec son fils, a affirmé à l'AFP que ces commémorations sont "très importantes pour les générations futures": "C'est très touchant et très excitant. Et aussi très effrayant."

Le défilé sur la place Rouge de Moscou, n'a toutefois pas échappé aux retombées sécuritaires et diplomatiques de l'assaut contre Kiev.

Vladimir Poutine, isolé sur la scène internationale, n'a été entouré jeudi que de quelques chefs d'Etat alliés.

Parmi eux, les dirigeants du Bélarus, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan ou du Turkménistan, selon le Kremlin, ainsi que les présidents du Laos, de Cuba et de la Guinée-Bissau.

Certains défilés ont aussi été annulés pour des raisons de "sécurité", notamment dans des régions frontalières de l'Ukraine, régulièrement touchées par des frappes.

Au moins onze personnes ont ainsi été blessées dans la nuit de mercredi à jeudi dans une attaque ukrainienne sur la ville russe de Belgorod et ses environs, a annoncé le gouverneur régional.

L'Ukraine a par ailleurs revendiqué jeudi une frappe contre une raffinerie russe dans la région du Bachkortostan, à une distance record de 1.200 kilomètres de sa frontière, une attaque qui, selon les autorités locales, n'a pas fait de victimes.

Avancées sur le front

Contrairement à la même période l'année dernière, l'armée russe est en bien meilleure position sur le front: elle a bien subi d'importantes pertes et ne parvient pas à réussir de véritable percée sur le front en Ukraine, mais elle a enchaîné récemment les gains territoriaux face à des troupes ukrainiennes en difficulté.

La contre-offensive de Kiev a échoué et l'Ukraine craint désormais que son adversaire, qui dispose de plus d'hommes, d'équipements et d'une industrie militaire plus puissante, ne lance une opération d'ampleur à l'arrivée de l'été.

Lors d'une rencontre avec des combattants en Ukraine, diffusée jeudi, M. Poutine a demandé que les armements russes aient "toujours une longueur d'avance", reconnaissant également que Moscou parvenait à obtenir des technologies à usage militaire sur le marché international, malgré les sanctions occidentales.

Parallèlement, sur le plan intérieur, le pouvoir de Vladimir Poutine est plus incontesté que jamais. La répression a écrasé toutes les voix dissidentes. Son grand opposant, Alexeï Navalny, est mort mi-février en prison dans des circonstances floues.

Le président russe vient d'être réinvesti à la tête du pays jusqu'en 2030, avec la possibilité d'effectuer ensuite un autre mandat jusqu'en 2036.

 


Sénégal : 11 blessés dans l'incident d'un Boeing, fermeture de l'aéroport de Dakar

Une vue générale de la tour de contrôle de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
Une vue générale de la tour de contrôle de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • L'avion de type B737/300, affrété auprès d'une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage
  • Cet incident survient alors que la compagnie Air Sénégal est, depuis plusieurs mois, visée par des critiques sur la qualité de son service

DAKAR: Onze personnes ont été blessées jeudi, dont quatre grièvement, au décollage d'un Boeing affrété par la compagnie Air Sénégal, qui est sorti de la piste, entraînant une fermeture de l'aéroport international de Diass, près de Dakar, a annoncé son gestionnaire.

L'avion de type B737/300, affrété auprès d'une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, "a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage ce jeudi 9 mai 2024 vers 01H00 du matin", a indiqué dans un communiqué le service de communication du groupe gestionnaire de l'aéroport.

L'incident a fait "onze blessés, dont quatre graves" parmi les 78 passagers, indique le gestionnaire qui précise que l'aéroport est "pour le moment fermé en attendant que les dispositions prévues soient prises".

Six autres passagers ont été admis en observation dans les services médicaux de l'aéroport, selon la même source.

"La réouverture de l’aéroport est annoncée dans les prochaines heures", a ajouté le groupe gestionnaire LAS, formé d'un trio comprenant le groupe turc Limak, l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD, public) et Summa, une autre société turque.

L'appareil "s'est immobilisé" hors de la piste explique LAS dans le communiqué. "Le plan d’urgence a été déclenché par les autorités aéroportuaires dès que l’information leur a été communiquée. Ainsi, tous les services d’urgence de l’aéroport ont été mobilisés pour l’évacuation des passagers et leur prise en charge tel que prévu".

Une enquête ouverte

Le gestionnaire a en outre indiqué que "les circonstances exactes de l'incident restent à déterminer, mais une enquête est déjà en cours pour établir les causes de la sortie de piste".

"Des spécialistes de l'aviation, ainsi que des représentants de la compagnie aérienne concernée (Air Sénégal), sont sur place pour examiner de près les données de vol et interroger les membres d'équipage" a-t-il ajouté.

Cet incident survient alors que la compagnie Air Sénégal est, depuis plusieurs mois, visée par des critiques sur la qualité de son service. Des passagers s'offusquent régulièrement des retards accusés par les vols domestiques et internationaux de la compagnie contrôlée par l’État sénégalais et qui a débuté ses liaisons aériennes en mai 2018.

De son côté, Boeing traverse également une passe difficile après plusieurs incidents, dont deux cette semaine, et le lancement d'une enquête visant trois de ses modèles d'avions commerciaux par l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA).

Mardi, un 787-900 d'Air France qui assurait un vol Paris-Seattle a été dérouté vers un aéroport canadien à la suite de "l'apparition d'une odeur de chaud ressentie en cabine".

Puis, mercredi, un Boeing 767 cargo de la compagnie Fedex a effectué un atterrissage sur le fuselage, à l'aéroport d’Istanbul, son train d'atterrissage avant ne s'étant pas ouvert. L'incident, spectaculaire, n'a cependant fait aucune victime.

Air Sénégal a été créée juste après la faillite en avril 2016 de Sénégal Airlines, qui avait elle-même remplacé, en 2009, Air Sénégal International, propriété des États sénégalais et marocain.

Le lancement de cette compagnie est l'un des trois volets d'un plan visant à faire de Dakar un "hub" aérien régional, avec l'aéroport international, inauguré en décembre 2017, et la réhabilitation des aéroports de province.

L'aéroport Blaise Diagne, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, qui porte le nom du premier député africain élu au Parlement français (1872-1934), remplace l'aéroport international Léopold-Sédar-Senghor (AILSS), en proche banlieue de la capitale, reconverti en aéroport militaire.