Environ un million de personnes manifestent à Varsovie contre le gouvernement

Les manifestants réagissent alors que le chef de l'opposition polonaise, ancien Premier ministre et chef du bloc centriste de la Coalition civique, Donald Tusk (non représenté) s'adresse aux participants d'un rassemblement à Varsovie le 1er octobre 2023. (AFP)
Les manifestants réagissent alors que le chef de l'opposition polonaise, ancien Premier ministre et chef du bloc centriste de la Coalition civique, Donald Tusk (non représenté) s'adresse aux participants d'un rassemblement à Varsovie le 1er octobre 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 01 octobre 2023

Environ un million de personnes manifestent à Varsovie contre le gouvernement

  • Organisé à l'appel de Donald Tusk, ancien premier ministre et chef du bloc centriste de la Coalition civique, le rassemblement visait à mobiliser les électeurs avant le scrutin
  • Selon lui, il s'agit de «la plus grande manifestation politique dans l'histoire de la Pologne» et «du plus grand rassemblement politique aujourd'hui au monde»

VARSOVIE: "Environ un million de personnes", selon la mairie de Varsovie, ont manifesté dimanche dans le centre de la capitale polonaise contre le gouvernent populiste-nationaliste, à 15 jours des élections législatives.

Organisé à l'appel de Donald Tusk, ancien premier ministre et chef du bloc centriste de la Coalition civique, le rassemblement visait à mobiliser les électeurs avant le scrutin.

"Je veux vous dire qu'on est plus d'un million", a lancé aux manifestants Donald Tusk.

Selon lui, il s'agit de "la plus grande manifestation politique dans l'histoire de la Pologne" et "du plus grand rassemblement politique aujourd'hui au monde".

"C'est nous la Pologne!", a-t-il dit à la fin de cette "Marche d'un million de cœurs" qui a remplit d'une foule compacte les grandes artères de la capitale.

S'en prenant au parti populiste nationaliste Droit et Justice (PiS) au pouvoir il a déclaré que "la Pologne mérite mieux, je suis même convaincu que la Pologne mérite le meilleur".

"Nous sommes ici pour gagner" les élections législatives du 15 octobre, a encore déclaré M. Tusk, alors que les manifestants ont scandé "Nous gagnerons!".

Brandissant des drapeaux polonais et européens et un petit coeur blanc et rouge, symbole de la coalition centriste, collé à la poitrine, les manifestant ont clamé à cors et à cris leur désaccord avec le pouvoir.

L'un d'eux, Kazimierz Figzal, a fait un voyage de sept heures pour rejoindre la capitale depuis le sud-ouest de la Pologne.

"Nous en avons assez de ce dont nous sommes témoins aujourd'hui. Notre liberté est réduite. Nous voulons la démocratie, pour nos enfants et nos petits-enfants", a déclaré à l'AFP cet homme de 65 ans.

"Il est grand temps de revenir à la normale, à l'État de droit, à la liberté de choix et d'expression", a déclaré Monika Pieleszynska, une employée de bureau de 43 ans de Piechowice (sud-ouest).

De nombreuses personnalités politiques se sont jointes à la marche, y compris des dirigeants d'autres partis d'opposition.

"Nous sommes prêts à gagner, nous sommes prêts à former un gouvernement démocratique, européen et moderne", a déclaré Robert Biedron, codirigeant du parti Nouvelle Gauche, à la foule.

«Rien n'est joué»

En dépit de nombreux conflits avec l'Union européenne et d'accusations d'atteintes à l'Etat de droit, le PiS, parti populiste nationaliste de Jaroslaw Kaczynski, conserve une avance confortable dans les sondages, avec environ 35% des intentions de vote, selon l'institut de sondages IBRiS.

La Coalition civique est en deuxième position, soutenue par 27% des électeurs, selon la même étude.

Cependant, selon M. Tusk, des sondages commandés par son parti montrent que l'avance du PiS s'est réduite récemment à seulement deux points de pourcentage.

Les dirigeants de PiS ont organisé leur propre rassemblement dans la ville de Katowice, dans le sud du pays, ce dimanche. "Nous n'avons pas besoin de porter des cœurs en papier, nous avons des cœurs qui battent pour la Pologne", a y déclaré l'ancienne première ministre Beata Szydlo en se moquant du symbole de la marche de l'opposition.

Bartlomiej Piela, originaire lui-même de Katowice, a choisi dimanche de venir à Varsovie, pour participer à la manifestation et protester contre "ce qui se passe en Pologne".


Un fonctionnaire de l'ONU appelle à « augmenter et accélérer » l'aide en cas de catastrophe humanitaire

Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets. (Photo fournie)
Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets. (Photo fournie)
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  • Jorge Moreira da Silva a déclaré : « À ce moment critique, nous ne devons pas seulement augmenter l'aide, nous devons l'accélérer et la fournir de manière plus efficace et plus rapide. »
  • Il ajoute : « J'ai été impressionné par la capacité de KSRelief à mobiliser autant de personnes à travers le monde pour discuter de l'aide humanitaire à ce moment critique ».

RIYAD : Selon l'appel d'urgence pour la santé 2025 de l'Organisation mondiale de la santé, plus de 1,6 milliard de personnes vivent actuellement dans des situations de conflit ou de déplacement.

« En ce moment critique, nous devons non seulement augmenter l'aide, mais aussi l'accélérer et la rendre plus efficace et plus rapide », a déclaré Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets, à Arab News lors du quatrième Forum humanitaire international de Riyad.

« Je pense que lorsqu'une urgence survient, qu'il s'agisse d'une catastrophe naturelle ou d'un conflit, nous n'avons pas le même temps pour planifier que lorsque nous parlons de développement, et c'est pourquoi la capacité de recherche et la réponse rapide sont fondamentales », a-t-il déclaré.

Interrogé sur les moyens d'y parvenir, le sous-secrétaire général des Nations unies a insisté sur la nécessité d'une plus grande collaboration.

« L'intensification et l'accélération de l'aide nécessitent une plus grande collaboration entre les agences des Nations unies, une plus grande collaboration entre les Nations unies et les gouvernements, mais aussi entre les sociétés civiles et le secteur privé », a-t-il déclaré.

Il a appelé à l'unité dans les situations d'urgence telles que les conflits, les déplacements, les épidémies et les catastrophes climatiques, en déclarant : « Nous ne pouvons pas réagir rapidement si nous réagissons de manière silencieuse et fragmentée. »

M. Da Silva a également souligné l'importance d'« augmenter le niveau de responsabilité et de réponse ».

Lors de son entretien avec Arab News, il a félicité le King Salman Humanitarian Aid and Relief Center d'avoir accueilli le quatrième Forum humanitaire international de Riyad.

« J'ai été impressionné par la capacité du KSRelief à mobiliser un si grand nombre de personnes à travers le monde pour discuter de l'aide humanitaire à ce moment critique », a-t-il déclaré, ajoutant que 25 % de la population mondiale vit dans un contexte de conflit.

"Humanitarian aid has been a life-saving effort, a critical life-saving effort for billions of people around the world, and I was glad to be part of today's conversation, not only about raising the ambition, but also ... accelerating the delivery."

He was speaking during a panel session on the first day of the Humanitarian Forum entitled "Resilient, Innovative and Localised: The future of humanitarian supply chains".

Da Silva reiterated the importance of collaboration, adding that "UNOPS is an organisation that is totally rooted in partnership and collaboration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ukraine: Macron pense qu'une "trêve" est possible dans les "semaines à venir"

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 février 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 février 2025. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu'une "trêve" en Ukraine pourrait être conclue "dans les semaines à venir", trois ans jour pour jour après le début de la guerre
  • Emmanuel Macron a par ailleurs appelé les Etats-Unis à se montrer solidaires des Européens en cas de fin des combats en Ukraine

WASHINGTON: Le président français Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu'une "trêve" en Ukraine pourrait être conclue "dans les semaines à venir", trois ans jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe.

"Le schéma devrait être le suivant: des négociations entre les Etats-Unis et la Russie et entre les Etats-Unis et l'Ukraine", a affirmé M. Macron dans un entretien accordé à la chaîne Fox News, saluant l'annonce par Donald Trump de la possible visite prochaine du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.

"Il faut d'abord une trêve. Je pense qu'elle pourrait être conclue dans les semaines à venir", a poursuivi, en anglais, le chef de l'Etat français, qui ces derniers jours a échangé avec la quasi-totalité des dirigeants européens.

"Si elle n'est pas respectée, ce sera la meilleure preuve que la Russie n'est pas sérieuse", a avancé Emmanuel Macron, en marge de sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche, largement consacrée à la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron a par ailleurs appelé les Etats-Unis à se montrer solidaires des Européens en cas de fin des combats en Ukraine. Il a affirmé avoir parlé à 30 dirigeants européens et leurs alliés, dont beaucoup se sont dits, selon lui, ouverts à un accord.

"Si nous étions attaqués, imaginons une seconde que la Russie puisse violer ce traité. Que va-t-il se passer? Ils ont besoin de ce message de solidarité de la part des Etats-Unis", a poursuivi Emmanuel Macron.

Malgré d'énormes divergences qui persistent sur le fond, le président français a déclaré être "convaincu qu'il y avait un chemin" avec Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine.


La cheffe de la diplomatie de l'UE annonce se rendre aux États-Unis mardi

La Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, donne une conférence de presse lors du Conseil des affaires étrangères de l'UE au siège de l'UE à Bruxelles, le 24 février 2025. (Photo by JOHN THYS / AFP)
La Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, donne une conférence de presse lors du Conseil des affaires étrangères de l'UE au siège de l'UE à Bruxelles, le 24 février 2025. (Photo by JOHN THYS / AFP)
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  • Kaja Kallas, a annoncé lundi qu'elle rencontrerait le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, aux États-Unis en milieu de semaine.
  • « Je pense qu'il est important que nous ayons autant d'interactions que possible avec la nouvelle administration américaine », a-t-elle déclaré, en référence à la visite du président français Emmanuel Macron à Washington lundi.

BRUXELLES : La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a annoncé lundi qu'elle rencontrerait le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, aux États-Unis en milieu de semaine.

« Je pense qu'il est important que nous ayons autant d'interactions que possible avec la nouvelle administration américaine », a-t-elle déclaré, en référence à la visite du président français Emmanuel Macron à Washington lundi.

Trois ans après le début de l'invasion russe en Ukraine, les Européens craignent que le président américain Donald Trump mette fin au conflit dans des conditions favorables à Moscou et sans garantir la sécurité de Kiev.

Ils réclament, pour l'instant en vain, une place à la table des négociations.

« Si l'on regarde les messages qui nous viennent des États-Unis, il est clair que le discours russe est très présent », a-t-elle alerté depuis Bruxelles. « Ces déclarations nous inquiètent tous », a-t-elle assuré.

« Il est clair que nous avons déjà eu des différends par le passé, mais nous avons toujours réussi à les régler, et nous espérons y parvenir cette fois-encore », a-t-elle ajouté.

La cheffe de la diplomatie de l'UE se rend aux États-Unis mardi pour la première fois depuis que Donald Trump a prêté serment.

Ce déplacement survient après des menaces répétées du président américain concernant le commerce et la défense. Ses réunions avec le chef de la diplomatie américaine et d'autres responsables auront lieu mercredi et jeudi, a-t-elle précisé.