L'Italie bloque de nouveau un navire de secours aux migrants

L'ONG espagnole Open Arms de secours aux migrants en Méditerranée a annoncé jeudi que son navire de sauvetage avait été bloqué par l'Italie (Photo, AFP).
L'ONG espagnole Open Arms de secours aux migrants en Méditerranée a annoncé jeudi que son navire de sauvetage avait été bloqué par l'Italie (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 06 octobre 2023

L'Italie bloque de nouveau un navire de secours aux migrants

  • L'ONG a accusé l'Italie de mener «une stratégie de harcèlement contre le travail des navires humanitaires»
  • La coalition dirigée par Meloni est arrivée au pouvoir en promettant de mettre fin aux arrivées de migrants illégaux en Italie mais leur nombre a depuis explosé

ROME: Une ONG de secours aux migrants en Méditerranée a annoncé jeudi que son navire de sauvetage avait été bloqué par les autorités italiennes, accusant Rome de harcèlement.

L'ONG espagnole Open Arms a précisé que le navire portant son nom avait été soumis à une nouvelle immobilisation de 20 jours et reçu une amende pouvant aller jusqu'à 10.000 euros.

Ce navire avait en effet déjà été mis sous séquestre en août avec deux autres bateaux de sauvetage accusés de violer une nouvelle loi controversée les contraignant à regagner après chaque opération de sauvetage un port choisi par les autorités italiennes.

L'Open Arms a débarqué mercredi dans le port de Carrare en Toscane (centre-nord)  176 migrants secourus lors de trois opérations en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde.

L'ONG a accusé dans un communiqué le gouvernement de la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni de mener "une stratégie de harcèlement contre le travail des navires humanitaires".

"Nous devrons supporter ce blocage injuste et les frais juridique afférents", a-t-elle déploré. "Mais nous trouvons inacceptable de devoir souffrir de cette situation parce que nous avons fait notre devoir en respectant le droit de la mer et les conventions internationales".

La coalition dirigée par Mme Meloni est arrivée au pouvoir il y a un an en promettant de mettre fin aux arrivées de migrants illégaux en Italie, mais leur nombre a depuis explosé.

Plus de 135.000 migrants sont arrivés à bord d'embarcations de fortune sur les côtes italiennes depuis janvier, contre 72.400 sur la même période l'an dernier, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Seulement environ 5% d'entre eux sont recueillis par les navires de sauvetage des ONG, selon le gouvernement, mais Mme Meloni affirme que les navires d'ONG encouragent les passeurs, une affirmation contestée par les chercheurs qui mettent l'accent sur l'ensemble complexe de raisons à l'origine des migrations.


Deux employés de l'ambassade d'Israël abattus devant le musée juif de Washington

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. (AFP)
Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. (AFP)
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  • "Deux membres du personnel de l'ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X.
  • La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée

WASHINGTON: Un homme a abattu deux employés de l'ambassade d'Israël aux Etats-Unis à l'extérieur du musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation, une attaque que Donald Trump a dénoncée comme antisémite.

"Deux membres du personnel de l'ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X. 

La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée.

"Avant les tirs, le suspect a été observé en train de faire des allées et venues à l'extérieur du musée. Il a approché un groupe de quatre personnes, sorti une arme de poing et ouvert le feu", a déclaré à la presse la cheffe de la police de Washington Pamela Smith.

"Nous pensons que l'attaque a été commise par un seul suspect qui est maintenant en garde à vue", a-t-elle ajouté.

La responsable des forces de l'ordre a déclaré que le suspect interpellé avait crié "Free, free Palestine" ("Libérez, libérez la Palestine").

La police a identifié l'homme comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis.

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance.

Avant de franchir la porte, il se tourne vers l'assistance et la caméra en criant à deux reprises "Libérez, libérez la Palestine" (Free! Free Palestine!).

"Motivés par l'antisémitisme" 

"Ces horribles meurtres (...), évidemment motivés par l'antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!", a réagi le président Donald Trump sur son réseau Truth Social. "La haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a pour sa part assuré que les autorités traduiraient en justice les responsables de ce qu'il a qualifié d'"acte éhonté de violence lâche et antisémite".

"Ne vous y trompez pas: nous retrouverons les responsables et les traduirons en justice", a-t-il écrit sur le réseau social X, laissant entendre qu'il pourrait y avoir d'autres responsables que le tireur qui a été arrêté.

Le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, a quant à lui dénoncé un "acte dévoyé de terrorisme antisémite": "s'attaquer à des diplomates et à la communauté juive, c'est franchir une ligne rouge", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Nous avons confiance dans le fait que les autorités américaines prendront des mesures fortes contre les responsables de cet acte criminel. Israël continuera à agir résolument pour protéger ses ressortissants et ses représentants partout dans le monde", a-t-il déclaré.

"Le terrorisme et la haine ne nous briseront pas", a réagi le président israélien Isaac Herzog, se disant "bouleversé par ce qui s'est passé à Washington". "L'Amérique et Israël resteront unis pour défendre nos peuples et nos valeurs communes", a-t-il ajouté.

Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes contre Gaza qui ont fait plus de 50.000 morts selon le mouvement islamiste, les Etats-Unis ont subi une vague de mobilisation pro-palestinienne, notamment sur les campus universitaires et une forte hausse des actes antisémites.

Ce phénomène avait déjà été dénoncé par la précédente administration démocrate de Joe Biden.


Pakistan: quatre enfants tués dans un attentat-suicide contre un bus scolaire au Baloutchistan 

Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches. (AFP)
Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches. (AFP)
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  • Le Premier ministre Shehbaz Sharif a exprimé sa "tristesse" face à l"attaque d'enfants innocents et de leurs enseignants", assurant que les "responsables seraient retrouvés et sévèrement punis"
  • Ces derniers jours, quatre civils et quatre paramilitaires ont ainsi été tués par des bombes au Baloutchistan

QUETTA: Au moins quatre enfants ont été tués et 30 autres blessés mercredi dans un attentat-suicide contre leur bus scolaire au Baloutchistan, région du sud-ouest du Pakistan en proie à une hausse des violences, ont indiqué des responsables locaux à l'AFP.

"Le bus d'une école réservée aux enfants de militaires a été ciblé", a déclaré Yasir Iqbal Dashti, haut responsable de l'administration locale. "Selon les premiers résultats de l'enquête, il s'agissait d'un attentat-suicide", a-t-il ajouté.

De son côté, l'armée a fait part d'au moins "trois enfants, deux adultes tués, et plusieurs enfants blessés", pointant du doigt "des affidés de l'Inde au Baloutchistan", bien que l'attaque n'ait pas jusqu'ici été revendiquée.

Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches.

Ces dernières semaines, il a attribué de nombreuses attaques dans l'ouest de son territoire à des assaillants agissant pour le compte de "leurs maîtres étrangers" ou à des "supplétifs de l'Inde", notamment la spectaculaire prise d'otages dans un train au Baloutchistan en mars.

Régulièrement, l'armée de libération du Balouchistan (BLA) et la branche régionale du groupe Etat islamique (EI-K) revendiquent des attentats dans cette province.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a exprimé sa "tristesse" face à l"attaque d'enfants innocents et de leurs enseignants", assurant que les "responsables seraient retrouvés et sévèrement punis".

Ces derniers jours, quatre civils et quatre paramilitaires ont ainsi été tués par des bombes au Baloutchistan.

Les violences se sont multipliées dans l'ouest du Pakistan, frontalier de l'Afghanistan, depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul à l'été 2021.

Islamabad accuse son voisin de ne pas déloger les rebelles qui utilisent son sol pour attaquer le Pakistan, ce que l'Afghanistan dément.

L'année 2024 a été la plus meurtrière en près d'une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d'Islamabad.

Au total, depuis le 1er janvier, selon un décompte de l'AFP, plus de de 260 personnes, en majorité membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l'Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.

En 2014, cette dernière province avait été endeuillée par une attaque des talibans pakistanais contre une école militaire de Peshawar, qui avait tué plus de 150 personnes, en grande majorité des enfants.


Finlande: trois blessés lors d'une attaque au couteau, le suspect arrêté

 Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police. (Photo d'illustration AFP)
Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police. (Photo d'illustration AFP)
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  • La police enquête sur des informations de presse selon lesquelles l'élève aurait ciblé des filles lors de l'attaque, a-t-elle ajouté
  • L'établissement scolaire concerné regroupe une école primaire et un collège. Des secours y ont été dépêchés, a précisé la police sur son site

HELSINKI: Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police.

Les trois blessés n'ont pas subi de blessures mettant leur vie en danger, a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police, Nina Juurakko.

La police enquête sur des informations de presse selon lesquelles l'élève aurait ciblé des filles lors de l'attaque, a-t-elle ajouté.

L'établissement scolaire concerné regroupe une école primaire et un collège. Des secours y ont été dépêchés, a précisé la police sur son site.

Le suspect aurait envoyé un "manifeste" aux médias finlandais mardi matin, dans lequel il affirmait prévoir de poignarder des filles, avant de se rendre à la police.

Il a également écrit qu'il avait planifié l'attaque pendant six mois, selon les médias locaux.

La police a été alertée de l'attaque à 10H42 locales (07H42 GMT).