Rabotée mais en présentiel, la Berlinale ouvre mercredi

Dans cette photo d'archive prise le 25 janvier 2022, un trophée d'ours d'or et d'argent de la Berlinale du prochain 72e Festival international du film de Berlin est photographié à la fonderie Noack à Berlin, le 25 janvier 2022. (AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 25 janvier 2022, un trophée d'ours d'or et d'argent de la Berlinale du prochain 72e Festival international du film de Berlin est photographié à la fonderie Noack à Berlin, le 25 janvier 2022. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Rabotée mais en présentiel, la Berlinale ouvre mercredi

  • En pleine vague de variant Omicron en Allemagne, la Berlinale a dû revoir ses ambitions: la course à l'Ours d'Or ne durera qu'une semaine, jusqu'au 16 février, contre une dizaine de jours d'habitude
  • Au total, le programme des longs-métrages est réduit d'environ 20 à 25% par rapport à une édition normale. Très peu de stars internationales sont annoncées

BERLIN: La Berlinale va tenter à partir de jeudi de tenir malgré tout son rang de festival majeur du circuit européen, avec une 72e édition dans les salles de cinéma de la capitale allemande mais une compétition raccourcie à cause de la pandémie.   


"L'expérience collective est au coeur d'un festival de cinéma", a martelé le directeur artistique Carlo Chatrian, témoignant de la volonté de tenir coûte que coûte une édition "en présentiel", après avoir été contraint de s'en tenir à un ersatz de festival, en ligne, l'an dernier.


En pleine vague de variant Omicron en Allemagne, la Berlinale a dû revoir ses ambitions: la course à l'Ours d'Or ne durera qu'une semaine, jusqu'au 16 février, contre une dizaine de jours d'habitude, avec des jauges. Les festivaliers, même vaccinés, seront testés toutes les 24 heures.


Au total, le programme des longs-métrages est réduit d'environ 20 à 25% par rapport à une édition normale. Très peu de stars internationales sont annoncées, aucun blockbuster, notamment américain, n'est inscrit à une édition qui fera plus que jamais la part belle au cinéma d'auteur et à l'avant-garde.


Dix-huit films, dont sept signés par des réalisatrices, sont en compétition pour succéder au Roumain Radu Jude, qui a remporté l'Ours d'Or 2021. 


Les prix, dont ceux des meilleurs interprètes, attribués depuis l'an dernier indifféremment à un acteur ou une actrice, seront remis par un jury dirigé par l'un des maîtres américains du thriller, M. Night Shyamalan ("Sixième Sens", "Incassable").


A ses côtés, le cinéaste japonais Ryûsuke Hamaguchi, le Brésilien Karim Aïnouz ou le producteur franco-tunisien Saïd Ben Saïd.     


La Berlinale retrouve en compétition une série de cinéastes renommés, parfois déjà primés, à l'instar du vétéran italien Paolo Taviani, 90 ans, avec "Leonora Addio", son premier film depuis la mort de son frère et acolyte de toujours, Vittorio. Ils avaient ensemble remporté l'Ours d'Or il y a dix ans.


En compétition également le Sud-Coréen Hong Sang-soo ou le Français François Ozon, autre habitué du festival qui lui avait décerné un Grand Prix du Jury en 2019 pour "Grâce à Dieu". Il ouvre la compétition avec "Peter von Kant", relecture libre de Rainer Werner Fassbinder.

Récit post-Bataclan 
La présentation du premier long-métrage autour des attentats du 13 Novembre à Paris, centré sur un récit de survivant du Bataclan, sera forcément scrutée. "Un año, una noche" est signé de l'Espagnol Isaki Lacuesta, avec l'Argentin Nahuel Perez Biscayart et la Française Noémie Merlant.


La cinéaste Claire Denis sera pour la première fois en compétition, pour un film co-écrit avec l'autrice Christine Angot ("Avec amour et acharnement"), et d'une manière générale le cinéma et les acteurs français (Juliette Binoche chez Claire Denis, Charlotte Gainsbourg et Emmanuelle Beart chez Mikhaël Hers, Isabelle Adjani chez Ozon...) seront très représentés.


En dehors de la compétition officielle, la Berlinale attend le sulfureux roi du "giallo" italien Dario Argento pour un nouveau film "Occhiali Neri", où il dirige une nouvelle fois sa fille Asia, ou la dernière comédie absurde du Français Quentin Dupieux, "Incroyable mais vrai".


L'actrice française Isabelle Huppert recevra un Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.


En l'absence de très grosses stars sur le tapis rouge, avec un marché du film totalement dématérialisé, la Berlinale aura fort à faire pour prouver sa capacité à tenir son rang dans un calendrier mondial des grands festivals de cinéma très concurrentiel.


Egalement confronté à une vague d'épidémie, le festival américain de Sundance a dû se résoudre en janvier à une édition totalement en ligne.


Mais Venise a eu plus de chance et la Mostra a pu se tenir en septembre sur le Lido, attirant de grosses productions américaines dont "Dune" de Denis Villeneuve.


Cannes avait montré la voie dès juillet en renouant avec les paillettes, les projections sur la Croisette, et les défilés de stars. Et le plus prestigieux des festivals prépare déjà sa prochaine édition, de retour au mois de mai.


L'artiste saoudienne Bdour Al-Maliki peint avec passion et douleur

Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
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  • Bdour Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle est témoin d'un boom sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts.
  • "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

LA MECQUE : L'artiste visuelle saoudienne Bdour Al-Maliki s'est imposée comme une voix distincte sur la scène artistique locale, transformant sa douleur personnelle et son expérience vécue en œuvres colorées.

L'enfance de Bdour Al-Maliki a été façonnée par son père artiste, qui a nourri sa conscience visuelle dès son plus jeune âge. 

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"Le fait que mon père soit un artiste a eu un impact profond sur mes premières années", dit-elle. "Je le regardais peindre avec passion, maniant les couleurs et les outils avec amour. Cela m'a permis de comprendre que la peinture n'est pas seulement un passe-temps, mais une forme d'expression et un mode de vie".

Son père ne lui a pas imposé l'art, souligne-t-elle. Au contraire, sa présence inspirante l'a poussée à se tourner naturellement vers l'art, comme s'il faisait partie de son identité : "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

(Photo Fournie)

Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous éprouvons, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit du lieu auquel j'appartiens. Bdour Al-Maliki, artiste visuel saoudien

La peinture, qui était un compagnon d'enfance pour Al-Maliki, est devenue la quête de toute une vie. 

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"La première fois que j'ai réalisé que la peinture n'était pas un simple passe-temps, c'est lorsque j'ai vu comment mes tableaux touchaient les émotions des gens", a-t-elle déclaré. "À partir de ce moment-là, j'ai su que c'était ma passion et ma façon de m'exprimer.

Mme Al-Maliki est convaincue que l'art a le pouvoir profond de toucher l'âme, ce qui alimente son sens des responsabilités dans les œuvres qu'elle crée. Elle explique qu'elle a tendance à explorer des sujets tristes et douloureux, en particulier des histoires humaines qui "secouent le cœur des gens". Elle estime que ces émotions sont porteuses d'une énergie qui mérite d'être transmise aux gens par l'art. 

Mme Al-Maliki explique qu'elle ne suit pas une école artistique spécifique, mais qu'elle s'efforce de créer son propre style dans chaque tableau - un style qui sert les émotions de l'histoire et transmet le sentiment dans sa forme la plus authentique, même s'il change d'une œuvre à l'autre. "L'expression est plus importante que l'adhésion à une école artistique", dit-elle. "Mon identité saoudienne est présente dans mes sentiments avant tout. Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous avons vécus, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit de l'endroit auquel j'appartiens".

M. Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle connaît un essor sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts, qui ont offert aux artistes de plus grandes possibilités de réaliser leur potentiel. À ses débuts, avant que de telles initiatives ne soient mises en place, Mme Al-Maliki a estimé qu'il y avait un manque notable de soutien pour les artistes. 

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Mais elle a transformé ces défis - ainsi que des défis personnels, dont son divorce - en carburant pour sa créativité, considérant chaque peinture qu'elle réalise comme une victoire sur l'adversité.

Mme Al-Maliki prépare actuellement une exposition internationale d'œuvres qui, selon elle, reflètent son identité et son histoire.

"Ma prochaine ambition est que le monde entende ma voix à travers mon art", a-t-elle déclaré. "L'art est ma voix et ma patrie. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum des Arts de la Calligraphie Arabe s’ouvre à Djeddah

Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
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  • Le forum s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, dans le cadre d’une initiative nationale en faveur des arts visuels, un pilier de l’identité culturelle du Royaume

DJEDDAH : Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels.

L’événement, qui se tient jusqu’au 28 août, vise à mettre en lumière la beauté et la diversité de cet art ancien, tout en soutenant les artistes et en valorisant la culture de la calligraphie arabe.

Saud Khan, coordinateur du forum, a souligné qu’il s’agissait de l’un des événements les plus prestigieux de son genre, avec 138 œuvres exposées, réalisées par 105 calligraphes venus de 13 pays, dont un groupe d’élite de calligraphes saoudiens.

Un comité de maîtres calligraphes a supervisé un processus de sélection rigoureux afin de garantir la qualité des œuvres présentées.

Le programme comprend également des performances artistiques en direct et des ateliers spécialisés destinés à accompagner les jeunes talents.

Le forum s’aligne sur la Vision 2030 du Royaume, en tant qu’initiative nationale visant à promouvoir les arts visuels, essentiels à l’identité culturelle saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".