Hidalgo va bannir la voiture sur la moitié de la place de la Concorde après les JO

Cette photo longue exposition prise le 2 décembre 2023 montre une circulation dense près de l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde dans le centre de Paris. (Photo Miguel Medina AFP)
Cette photo longue exposition prise le 2 décembre 2023 montre une circulation dense près de l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde dans le centre de Paris. (Photo Miguel Medina AFP)
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Publié le Dimanche 14 janvier 2024

Hidalgo va bannir la voiture sur la moitié de la place de la Concorde après les JO

  • A six mois et demi des JO d'été (26 juillet - 11 août), la maire PS indique que la plus grande place de la capitale «sera offerte à la promenade depuis les Tuileries jusqu'à l'obélisque», à l'issue des Jeux
  • La place de la Concorde accueillera les épreuves des sports dits urbains (BMX freestyle, breakdance, skateboard et basket à trois) des JO de Paris, ainsi que la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre)

PARIS : La moitié de la surface de la place de la Concorde à Paris «ne sera pas rendue aux automobilistes après les Jeux» olympiques, annonce la maire Anne Hidalgo dans un entretien à La Tribune Dimanche.

A six mois et demi des JO d'été (26 juillet - 11 août), la maire PS indique que la plus grande place de la capitale «sera offerte à la promenade depuis les Tuileries jusqu'à l'obélisque», à l'issue des Jeux.

«La circulation est plus fluide en fermant la moitié de la place», estime-t-elle, ajoutant que la «place accordée à la voiture dans ce lieu emblématique n'aura été qu'une parenthèse dans l'Histoire».

«La place de la Concorde, le Trocadéro et Iéna (...), avec le Champ de Mars, constituent 50 hectares d'espaces piétons et plantés pour la promenade», indique-t-elle, et «60 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires» seront mis en place «par rapport à ce qu'on aurait fait sans les Jeux».

La place de la Concorde accueillera les épreuves des sports dits urbains (BMX freestyle, breakdance, skateboard et basket à trois) des JO de Paris, ainsi que la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre).

Ce lieu au mobilier et à la chaussée dégradés - critique récurrente adressée à la mairie - avait déjà accueilli une fan zone pouvant compter jusqu'à 10.000 personnes autour de son célèbre obélisque pendant la coupe du monde de rugby.

Les fontaines de la place font l'objet de travaux de rénovation qui doivent s'achever en août.

Sur les infrastructures, le réseau de pistes cyclables, l'accueil des épreuves sur les sites olympiques, ou encore celui des touristes, «je n'ai cessé de le dire: on est prêt», souligne encore Anne Hidalgo, redisant qu'il y a «d'autres sujets, comme celui des transports en commun, sur lesquels il y a encore du boulot».

Pour les Parisiens, «bien sûr il y aura des contraintes avec l'installation des sites olympiques, pour certains d'entre eux dès mars-avril», ajoute l'édile. Mais «les Jeux à Paris seront une fête inoubliable», prédit-elle.

 


Les Jeux de Paris ont coûté près de six milliards d'euros d'argent public

les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (Photo AFP)
les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (Photo AFP)
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  • La Cour a évalué les dépenses d'organisation à 2,77 milliards d'euros, dont 1,4 milliard pour la sécurité, et les dépenses liées aux infrastructures à 3,19 milliards d'euros.
  • « Cette première estimation prend un intérêt accru dans le contexte de la préparation des JO d'hiver 2030 » qui se tiendront dans les Alpes françaises, a commenté l'institution. 

PARIS : Selon la Cour des comptes, qui a publié une première estimation lundi, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont coûté près de six milliards d'euros d'argent public, dont une grande part a été dédiée à la sécurité de cet événement hors normes.

La Cour a évalué les dépenses d'organisation à 2,77 milliards d'euros, dont 1,4 milliard pour la sécurité, et les dépenses liées aux infrastructures à 3,19 milliards d'euros.

Il s'agit là d'une première estimation des coûts publics qui agrège de nombreuses dépenses de l'État, des collectivités ou d'entreprises publiques : primes aux policiers, construction du village olympique ou du centre aquatique olympique à Saint-Denis, ou encore l'accélération des travaux de la ligne 14 du métro ces dernières semaines pour arriver à temps près du village olympique.

Aucun chiffre n'avait été communiqué jusqu'à présent, à l'exception de l'estimation de Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, qui avait avancé en mars 2024 sur les ondes que ces Jeux pourraient coûter « entre trois, quatre, cinq milliards » de dépenses publiques, tout en précisant qu'on ne le saurait qu'à la fin des Jeux. 

Jusqu'à présent, seuls les comptes du comité d'organisation (Cojo) à 4,4 milliards d'euros de dépenses (76 millions d'euros d'excédent) reposant quasi essentiellement sur des financements privés, ainsi que ceux de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) comprenant une part publique, étaient connus.

« Cette première estimation prend un intérêt accru dans le contexte de la préparation des JO d'hiver 2030 » qui se tiendront dans les Alpes françaises, a commenté l'institution. 

La facture publique est un véritable casse-tête à calculer et à retracer sur plusieurs années, avec des périmètres à définir. Faut-il comptabiliser les dispositifs antidrones supplémentaires achetés avant les JO et qui seront également utilisés par la suite ? La Cour des comptes répond oui.

Un rapport plus détaillé sera publié d'ici octobre, car certaines dépenses ne sont pas encore entièrement connues, notamment celles des collectivités, mais aussi certaines dépenses fiscales.

De même, en raison de « l'indisponibilité des données », elle n'a pas inclus « les effets positifs et négatifs des Jeux sur l'activité économique », Jeux qu'elle qualifie par ailleurs « d'incontestable succès populaire et médiatique ». Un autre rapport sur « l'héritage » sera publié en 2026.

Parmi les plus grandes dépenses publiques, on compte celles liées à la sécurité, avec un grand nombre de forces de l'ordre mobilisées dans un contexte de risque terroriste, ce qui a représenté 1,4 milliard d'euros dont des primes pour près de 315 millions d'euros pour la police et la gendarmerie

Compte tenu du manque d'agents de sécurité privée, l'État a également investi 78 millions d'euros pour former de nouveaux personnels.

Viennent ensuite les dépenses liées aux transports et à la mobilité, soit 570 millions d'euros, dont 335 pour les « renforts d'offre » de la RATP et de la SNCF.

S'agissant des infrastructures, la part de l'État et des collectivités dans la Solideo s'élevait à 1,65 milliard d'euros en mars 2025.

La baignabilité de la Seine, qui a cumulé 1,4 milliard d'euros d'investissements publics, a suscité un petit flottement, mais certains de ces investissements peuvent être imputés à des obligations européennes. À ce stade, la Cour des comptes estime que les coûts de baignabilité de la Seine imputables aux Jeux « se situent entre 200 millions et un milliard d'euros ». Compte tenu de « cette incertitude », ces coûts ne sont pas intégrés dans cette première évaluation.

Le comité d'organisation des JO, qui fermera ses portes le 30 juin, trouve que la Cour a ratissé large, avec un « parti pris » qui risque de « créer un biais de perception ».

« Un chiffrage disproportionné par rapport à la réalité », estime auprès de quelques journalistes son directeur financier Fabrice Lacroix, qui évalue la facture publique plutôt « autour de deux milliards d'euros ».

Dans sa réponse à la Cour des comptes, le président du Cojo Tony Estanguet exprime son regret que « l'impact économique positif des Jeux » ne soit pas pris en considération. « La publication précipitée de ce document introduira hélas une confusion dans l'esprit du public quant à la réalité de cet événement majeur qui a montré le meilleur de notre pays il y a à peine un an. » 


France: fin du conclave sur les retraites, sujet explosif pour le gouvernement

François Bayrou, Premier ministre français (Photo AFP)
François Bayrou, Premier ministre français (Photo AFP)
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  • Les partenaires sociaux de la conférence sur les retraites en France doivent écrire lundi après-midi leur dernier chapitre, avec ou sans accord.
  • Au vu des dernières déclarations des négociateurs, bien pessimistes, un compromis semble difficile à trouver.

PARIS : Les partenaires sociaux de la conférence sur les retraites en France, sujet explosif pour le gouvernement, doivent écrire lundi après-midi leur dernier chapitre, avec ou sans accord, après quatre mois d'une concertation impulsée par le Premier ministre François Bayrou.

Au vu des dernières déclarations des négociateurs, bien pessimistes, un compromis semble difficile à trouver.

Durant plusieurs mois en 2023, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue partout en France pour protester contre la réforme des retraites.

Le défi auquel sont confrontés les partenaires sociaux est de taille : ils doivent trouver un terrain d'entente pour rendre la réforme des retraites de 2023, qui porte progressivement l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, moins impopulaire.

Le système des retraites doit également être rééquilibré sans contre-mesure, car il plongerait dans un déficit de 6,6 milliards d'euros en 2030, selon la projection du Conseil d'orientation des retraites (COR). 

Depuis le début, le « conclave » voulu par le Premier ministre a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route : le syndicat Force Ouvrière a tourné les talons dès la première séance, et la CGT et l'U2P (patronat des artisans) ont jeté l'éponge mi-mars.

Mais selon les informations du journal économique La Tribune Dimanche, le Medef, organisation patronale, s'y rendra bien lundi avec une ultime proposition d'accord.

Seul le syndicat CFDT voit une issue favorable, évoquant des « avancées sociales à concrétiser ».

Le sujet de la réforme de l'âge du départ à la retraite, qui avait mis le feu aux poudres, n'est plus abordé. Le Medef s'est montré inflexible sur son maintien à 64 ans, sans surprise. Quoi qu'il arrive à l'issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare et impopulaire de la réforme de 2023 restera donc en vigueur pour les salariés nés à partir du 1^(er) janvier 1968.

La quête de compromis doit maintenant principalement s'articuler autour de la carrière des femmes et de la pénibilité. 

Le premier point, consensuel, porte sur la revalorisation des pensions en fonction du nombre d'enfants. Dans le second, la prise en compte des ports de charge lourde, des vibrations mécaniques et des postures pénibles est proposée par la CFDT, qui défend des critères ergonomiques poussés.

Mais la finalité d'une reconnaissance de l'usure professionnelle n'est pas la même pour tous : les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, tandis que le patronat privilégie d'autres pistes.

Selon La Tribune Dimanche, le patronat envisage toutefois un geste en faveur de la pénibilité.

La fin du « conclave » est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après avoir trouvé un compromis avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Le Premier ministre s'était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement.


La France mobilise des avions militaires A400M pour évacuer les ressortissants français d'Israël

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'adresse à des personnes arrivées à l'aéroport Paris-Orly, à Orly, au sud de Paris, tôt le matin du 23 juin 2025. (Photo de GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'adresse à des personnes arrivées à l'aéroport Paris-Orly, à Orly, au sud de Paris, tôt le matin du 23 juin 2025. (Photo de GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
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  • La France compte 250 000 ressortissants en Israël, dont 100 000 sont enregistrés sur les listes consulaires.
  • « 160 Français rentrent ce soir d'Israël. Deux autres vols sont prévus et dès demain, nos avions militaires seront engagés », a écrit sur X le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

PARIS : La France a décidé de mobiliser des avions militaires A400M pour acheminer les ressortissants français qui le souhaitent de l'aéroport Ben Gourion en Israël vers Chypre », ont annoncé dimanche soir les ministères français des Affaires étrangères et des Armées.

Ces vols, qui peuvent embarquer une centaine de personnes, s'effectueront « sous réserve de l'autorisation israélienne » et s'ajouteront aux vols civils affrétés au départ d'Amman, ont-ils précisé.

Cette décision a été prise lors du Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) qui s'est tenu dimanche à l'Élysée, à la demande du président Emmanuel Macron. 

Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a indiqué que le nombre de vols serait ajusté « en fonction des besoins ».

La France compte 250 000 ressortissants en Israël, dont 100 000 sont enregistrés sur les listes consulaires.

Les équipes du Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère des Affaires étrangères ont répondu à plus de 4 500 appels en une semaine.

Parallèlement, dimanche, 160 ressortissants français, « pour la plupart en situation d'urgence et de vulnérabilité », accompagnés par un médecin du CDCS, sont arrivés à l'aéroport de Paris-Orly après leur rapatriement d'Israël via Amman, en Jordanie.

« 160 Français rentrent ce soir d'Israël. Deux autres vols sont prévus et dès demain, nos avions militaires seront engagés », a écrit sur X le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui les a accueillis. 

« D'autres vols suivront, en complément des liaisons commerciales directes ou indirectes au départ d'Amman (Jordanie) et de Charm el Cheikh (Égypte) », selon le Quai d'Orsay.

Lundi, la Royal Jordanian mettra ainsi en place un vol commercial supplémentaire depuis Amman à la demande de la France, permettant le retour de 150 ressortissants français.

Mardi, un autre vol affrété par le ministère des Affaires étrangères permettra à plus de 150 personnes en situation de vulnérabilité de revenir en France.