L'Unrwa lance un appel de fonds urgent pour aider les réfugiés palestiniens

L'Unrwa a connu des problèmes financiers après avoir perdu plus que 347 millions d’euros de financement américain coupé par l'ancien président américain Donald Trump en 2018 (Photo, Reuters/Archives).
L'Unrwa a connu des problèmes financiers après avoir perdu plus que 347 millions d’euros de financement américain coupé par l'ancien président américain Donald Trump en 2018 (Photo, Reuters/Archives).
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Publié le Mercredi 16 novembre 2022

L'Unrwa lance un appel de fonds urgent pour aider les réfugiés palestiniens

  • L'Unrwa a besoin d'urgence de 50 à 80 millions d’euros
  • L'Unrwa a connu des problèmes financiers après avoir perdu 347 millions d’euros de financement américain coupé par l'ancien président américain Donald Trump en 2018

AMMAN: L’agence humanitaire des Nations unies a mis en garde contre une perturbation majeure des services offerts aux réfugiés palestiniens si elle ne reçoit pas une injection immédiate de fonds.
Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies, en proie à des difficultés financières, a déclaré que, dans les semaines à venir, l'Unrwa aurait besoin d'urgence de 50 à 80 millions d’euros «afin de pouvoir terminer l'année et assurer le fonctionnement des écoles, des centres de santé et des autres services de base».
Le responsable s'est exprimé lors d'une conférence de presse en marge de la réunion semestrielle de la Commission consultative de l'Unrwa, qui s'est tenue lundi à Amman, la capitale jordanienne.
Il a souligné que de nombreux réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie étaient «presque entièrement dépendants du soutien de l'agence», ajoutant que l'agence avait besoin de près de 200 millions d’euros au cours des trois prochaines années afin d’atteindre les objectifs de son plan stratégique.
Lazzarini a mentionné que les difficultés des réfugiés palestiniens s'aggravaient en raison de l'instabilité et des conflits régionaux, ainsi que des répercussions de la pandémie de coronavirus.
Il a signalé: «Cela implique d'obtenir davantage de fonds pour répondre aux besoins des communautés de réfugiés, car l'Unrwa ne peut pas fonctionner avec les mêmes ressources financières.»
L'organisation a adopté des mesures d'austérité pour faire face à ses difficultés financières croissantes, mais «l'Unrwa ne peut continuer à fonctionner de la même manière compte tenu des coûts élevés et des besoins accrus des réfugiés», a-t-il prévenu.
Soulignant que le taux de pauvreté dans les camps de réfugiés palestiniens gérés par l'Unrwa – principalement à Gaza, au Liban et en Syrie – a atteint «un niveaux sans précédent d'environ 80%», il a indiqué que «40% des enfants de Gaza ne peuvent pas prendre de petit-déjeuner chaque matin à cause de la situation misérable».
Il a ajouté qu'au Liban, la plupart des réfugiés palestiniens vivaient en dessous du seuil de pauvreté et qu'en Syrie, beaucoup vivaient parmi les «décombres» dans les camps détruits parce qu'ils n'avaient nulle part où aller.
Lazzarini a révélé que l'agence des Nations unies jouait un «rôle similaire à celui du secteur public» dans les camps de réfugiés, ajoutant qu'elle restait le «plus gros investissement pour les réfugiés palestiniens» en l'absence d'une solution juste au conflit de longue date avec Israël.
Il a indiqué que sans financement supplémentaire, «l'Unrwa ne sera pas en mesure de continuer à fournir la même qualité de services dans les secteurs de l'éducation et de la santé» aux 5,7 millions de réfugiés palestiniens.
L'Unrwa a tendu la main à ses donateurs de longue date, et a réussi à renforcer son statut et à le maintenir à l'ordre du jour de la communauté internationale, a mentionné Lazzarini.
«Ce soutien découle de la conviction profonde de la plupart des États membres des Nations unies que l'Unrwa est irremplaçable pour le bien-être et la réalisation des droits de l'homme des réfugiés palestiniens.»
Lazzarini a salué la récente contribution de 26 millions d’euros de l'Arabie saoudite en faveur des programmes et opérations de l'agence dans la région.
«J'espère désormais que nous reprendrons nos partenariats solides et prévisibles avec tous les pays du Golfe, notamment en atteignant à nouveau le niveau de financement que l'Unrwa a reçu des pays arabes entre 2015 et 2018», a-t-il ajouté.
Ce lundi également, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a appelé la communauté internationale à maintenir le soutien financier nécessaire à l'Unrwa.
En ouvrant la réunion à Amman, le ministre a souligné le rôle «indispensable» de l'agence dans la fourniture de services essentiels aux réfugiés palestiniens.
Safadi a souligné la nécessité «de transformer le soutien politique à l'agence en un soutien financier durable qui pourrait combler le déficit budgétaire de l'agence et l'aider à continuer à servir les réfugiés palestiniens».
L'Unrwa a connu des problèmes financiers après avoir perdu 347 millions d’euros de financement américain coupé par l'ancien président américain Donald Trump en 2018.
En avril 2021, l'administration du président Joe Biden a annoncé qu'elle verserait 227 millions d’euros d'aide américaine aux Palestiniens, dont les deux tiers sont destinés à l'Unrwa.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Iran promet une réponse si Washington tente de franchir une « ligne rouge »

Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • « Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).
  • L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

GENEVE : L'ambassadeur iranien auprès des Nations unies à Genève a accusé mercredi les États-Unis d'être « complices » des agissements d'Israël en Iran, promettant une riposte si une « ligne rouge » est franchie.

L'armée israélienne mène depuis le 13 juin des frappes sans précédent sur l'Iran, disant vouloir empêcher Téhéran d'obtenir l'arme nucléaire. En riposte, l'Iran a promis de bombarder Israël sans relâche jusqu'à la fin des attaques.

« Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).

« Nous suivons les actions des États-Unis. Et à tout moment, si nous arrivons à la conclusion que les États-Unis sont directement impliqués dans les attaques contre l'Iran, nous commencerons à répondre aux États-Unis », a-t-il prévenu.

Il a également indiqué que l'Iran restait vigilant face aux propos de Donald Trump.

« Nous le prenons en compte dans nos calculs et évaluations », a-t-il dit, affirmant que « si une ligne rouge est franchie, il y aura une réponse ».

Affirmant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du « point de non-retour » vers la bombe atomique, Israël a frappé des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire. 

L'Iran, qui dément toute intention de fabriquer l'arme nucléaire, a déclaré qu'il riposterait à ce qu'il considère comme une « guerre » lancée par Israël, qu'il accuse d'avoir cherché à torpiller les négociations sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.

« L'Iran va répondre. L'Iran est déterminé à répondre aux attaques d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, ajoutant que « nous répondons très sérieusement et fermement, et c'est ce que nous faisons maintenant ». 

L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

« Quand vous regardez les positions des différents pays, non seulement ils ne condamnent pas les attaques et l'agression, mais ils essaient aussi de justifier l'agression par des allégations et des excuses infondées. C'est honteux », a-t-il affirmé.

Interrogé sur une possible reprise des négociations, il a indiqué que « pour l'instant, nous n'envisageons aucun scénario, si ce n'est celui de nous défendre ».

Mercredi également, lors de son discours devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, l'ambassadeur a mis en garde les soutiens d'Israël.

« Les partisans du régime israélien et les États-Unis en premier lieu devraient savoir que soutenir ce régime signifie soutenir directement les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme », a-t-il dit.


L'armée israélienne annonce qu'un de ses drones a été abattu en Iran

De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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  • « Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.
  • L'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mercredi pour la première fois depuis le début de sa campagne de frappes sur l'Iran qu'un de ses drones était tombé en territoire iranien après avoir été visé par un tir de missile.

« Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.

« Aucun blessé n'a été signalé et il n'y a aucun risque de fuite d'informations », ajoute le texte.

L'armée israélienne ne précise pas le type de l'appareil abattu (drone de surveillance, d'attaque, etc.).

Plus tôt, l'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

Le 13 juin, Israël a lancé une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran, affichant l'ambition d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Selon le dernier bilan officiel iranien publié dimanche, les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran.

Depuis vendredi, les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts, selon le bureau du Premier ministre israélien.


Gaza: la Défense civile fait état de 30 personnes tuées par des tirs israéliens

Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus
  • « Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

JERUSALEM : La Défense civile de Gaza a indiqué que 30 personnes, dont 11 venues chercher de l'aide, avaient été tuées par l'armée israélienne mercredi dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine selon l'ONU.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures du matin sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, pour attendre l'ouverture de centres de distribution d'aide.

« Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

Mercredi également, 19 personnes ont été tuées dans trois attaques israéliennes, a indiqué la Défense civile, ajoutant que l'armée israélienne avait fait exploser sept maisons dans le nord du territoire palestinien, à Beit Hanoun.

Mardi, la Défense civile avait fait état d'au moins 53 personnes tuées et de plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près d'un centre d'aide dans le sud de la bande de Gaza.

Les Palestiniens racontent que les distributions sont chaotiques et dangereuses, et la Défense civile rapporte des morts en marge des centres d'aide presque tous les jours.