Tout-à-l'égout, routes asphaltées, restaurants: Bagdad s'offre un lifting

Des ouvriers réhabilitent une route dans le cadre de travaux publics à la périphérie de Bagdad le 15 septembre 2023 (Photo, AFP).
Des ouvriers réhabilitent une route dans le cadre de travaux publics à la périphérie de Bagdad le 15 septembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Tout-à-l'égout, routes asphaltées, restaurants: Bagdad s'offre un lifting

  • Les travaux de réhabilitation s'enchaînent pour apporter eau et électricité dans les quartiers informels, privés d'infrastructures, construire des ponts et réaménager avenues et trottoirs
  • La fragile stabilité retrouvée depuis la défaite du groupe djihadiste Etat islamique, en 2017, permet aussi l'ouverture de centres commerciaux, cafés et restaurants

BAGDAD: Routes asphaltées, tout-à-l'égout, restaurants et hôtels de luxe: grâce à une relative stabilité après des décennies de conflits, Bagdad, la capitale de l'Irak, s'offre un lifting, une des priorités du gouvernement qui veut utiliser cette vitrine pour démontrer son efficacité.

A travers la métropole de neuf millions d'habitants, les travaux de réhabilitation s'enchaînent pour apporter eau et électricité dans les quartiers informels, privés d'infrastructures, construire des ponts et réaménager avenues et trottoirs.

La fragile stabilité retrouvée depuis la défaite du groupe djihadiste Etat islamique, en 2017, permet aussi l'ouverture de centres commerciaux, cafés et restaurants, dans un Irak habitué à faire la une des journaux pour des guerres ou des attentats.

Sur les bords du Tigre, le complexe des Mille et une nuits offre 12 restaurants, plusieurs salles de fêtes, des boutiques et un bowling: en ce soir de week-end, ils sont quelques dizaines, venus en famille ou entre amis, à faire tomber des quilles et fumer le narguilé.

Construit dans le parc d'un ancien palais de Saddam Hussein, le complexe a été inauguré fin 2022, lancé par "de jeunes investisseurs qui s'intéressent au tourisme" et aux loisirs, explique son directeur exécutif, Falah Hassan.

"L'Irak est une terre fertile pour les investissements", ajoute-t-il. Même s'il reconnaît certains "obstacles" comme "la situation sécuritaire" ou la "bureaucratie".

"Il faut s'adresser à mille guichets avant d'obtenir une seule autorisation", déplore-t-il.

«Corruption systémique»

La Banque mondiale estimait fin juillet que "le climat d'investissement en Irak demeurait médiocre", citant "l'absence de législation favorable aux entreprises, un environnement sécuritaire instable, des inefficacités administratives et une corruption systémique".

Une réalité que les autorités s'engagent à changer, cherchant à attirer les investisseurs, notamment du Golfe.

Fin août, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani assistait au coup d'envoi de la construction du luxueux hôtel et complexe résidentiel Rixos, premier investissement qatari à Bagdad.

"Du Premier ministre au plus petit fonctionnaire, nous serons aux côtés de l'investisseur, du secteur privé, pour réaliser des projets à Bagdad et dans les provinces", promettait-il.

Plus récemment à la tribune de l'ONU, M. Soudani rappelait que "la première de nos priorités est la lutte contre l'épidémie de la corruption".

"Ces dernières années, l'élite politique irakienne et ses partenaires en affaires ont préféré investir leur fortune dans des projets locaux, refuge pour des gains mal acquis", souligne l'analyste Hayder Al-Shakeri sur le site internet du think-tank IRIS, de l'Université américaine d'Irak-Souleimaniyeh.

Il évoque "des complexes résidentiels haut de gamme, des centres commerciaux, des universités privées".

Toujours est-il que les autorités défendent une politique de modernisation des infrastructures. Ainsi pour les budgets 2023-2025, les dépenses d'investissement se montent annuellement à 37 milliards de dollars, soit trois fois le montant effectif de 2022 selon le rapport de la Banque mondiale.

Des largesses rendues possibles par la manne pétrolière et de colossales réserves en devises étrangères, atteignant plus de 100 milliards de dollars.

«Jusqu'à quand?»

Rassemblant ministères, entreprises publiques et les services du génie de l'armée et des anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi, une cellule spéciale oeuvre à réhabiliter les quartiers informels "privés de services depuis plus de 20 ans", explique à l'AFP l'ingénieur Abdel Razzak Abd Mhessein.

Ses équipes sont à la tâche dans les ruelles terreuses du quartier de Koufa, en périphérie de Bagdad. Un bulldozer creuse la chaussée pour installer des canalisations, tandis qu'un camion benne évacue les gravats.

"Nous avons un budget d'environ 200 milliards de dinars (150 millions de dollars) pour des travaux d'infrastructures: eau, tout-à-l'égout...", ajoute l'ingénieur Abd Mhessein, dirigeant la cellule de Bagdad.

"Il y a plus de 1.093 quartiers informels à Bagdad et un plan a été préparé pour y effectuer progressivement des travaux", ajoute-t-il.

Au sein de l'opinion publique, l'accueil est mitigé.

"C'est ce dont nous rêvions, des routes asphaltées et des services", s'enthousiasme Abou Ali Al-Bahadli, un journalier de 55 ans. "Avant on ne pouvait pas sortir quand il pleuvait, la chaussée était boueuse, les égouts débordaient."

Un voisin est plus circonspect: malgré les travaux, sa rue est toujours privée d'électricité et d'eau courante. "Dites moi quel responsable accepterait de rester une heure seulement sans eau", assène Ahmed Radi, un fonctionnaire de 45 ans.

"Quand vont-ils installer des trottoirs? Des caniveaux pour l'eau de pluie?", plaide-t-il. "On rentre du travail fatigué. Il n'y a pas d'eau, pas d'électricité. Jusqu'à quand?"


Première visite officielle du président syrien aux Émirats

Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa (C), quitte une salle bilatérale après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors du Forum diplomatique d'Antalya, à Antalya, le 11 avril 2025. (Photo Ozan KOSE / AFP)
Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa (C), quitte une salle bilatérale après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors du Forum diplomatique d'Antalya, à Antalya, le 11 avril 2025. (Photo Ozan KOSE / AFP)
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  • M. Chareh est accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.
  • Les autorités syriennes cherchent notamment l'aide des pays du Golfe pour reconstruire le pays dévasté par plus de treize ans de guerre civile.

DAMAS : Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est rendu aux Émirats arabes unis dimanche, effectuant ainsi sa première visite officielle dans ce pays depuis son arrivée au pouvoir.

M. Chareh est accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.

Sur X, M. Chaibani, qui s’était rendu à Abou Dhabi en janvier, a publié une photo de lui à bord de l’avion avec le président, déclarant qu’il se rendait aux Émirats pour « renforcer les relations de fraternité et de coopération (...) et consolider les liens historiques » entre les deux pays.

Ahmad al-Chareh, à la tête du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a dirigé la coalition de rebelles islamistes radicaux qui a renversé le président Bachar al-Assad le 8 décembre après une offensive éclair. 

Les autorités syriennes cherchent notamment l'aide des pays du Golfe pour reconstruire le pays dévasté par plus de treize ans de guerre civile.

Après le renversement de M. Assad, un haut responsable émirati s'était dit « inquiet » des affiliations islamistes du nouveau pouvoir à Damas.

Mi-janvier, M. Chareh et le président des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed Al-Nahyane, ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales lors d'un appel téléphonique.

Fidèle à sa politique de tolérance zéro envers l'islam politique, Abou Dhabi observe avec méfiance le pouvoir syrien et redoute une influence excessive de la Turquie, principal allié des autorités à Damas, selon des analystes.

Les Émirats avaient rétabli des liens avec la Syrie de Bachar al-Assad et favorisé, en 2023, son retour dans le giron arabe, dont il avait été écarté durant la guerre, déclenchée en 2011 par sa répression brutale des manifestations prodémocratie. 


Les permis d'entrée à La Mecque seront obligatoires à partir du 23 avril

Aucun titulaire d'un visa, quel qu'il soit, ne sera autorisé à entrer ou à rester à La Mecque - à l'exception des détenteurs d'un visa Hajj - à compter du 29 avril. (SPA)
Aucun titulaire d'un visa, quel qu'il soit, ne sera autorisé à entrer ou à rester à La Mecque - à l'exception des détenteurs d'un visa Hajj - à compter du 29 avril. (SPA)
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  • Le ministère de l'Intérieur annonce des procédures pour la saison du Hadj, afin de garantir la sécurité.
  • Les permis pour l'Omra seront suspendus du 29 avril au 10 juin pour les pèlerins locaux et régionaux.

RIYAD : En prévision de la saison du Hadj de cette année, le ministère de l'Intérieur a annoncé des dispositions et procédures visant à garantir la sécurité des pèlerins et à leur permettre d'accomplir les rituels du Hadj dans les meilleures conditions.

À partir du 23 avril, les résidents du Royaume souhaitant se rendre à La Mecque devront obtenir un permis auprès des autorités compétentes, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les résidents qui n'ont pas de permis en règle se verront interdire l'accès à La Mecque et seront renvoyés à leur destination initiale, a précisé le ministère. 

Le ministère a ajouté que les exemptions s'appliquent aux résidents titulaires d'un permis de travail pour les lieux saints délivré par l'autorité compétente, ainsi qu'à ceux qui possèdent une carte d'identité de résident délivrée par La Mecque, ou à ceux qui possèdent un permis de Hadj valide.

Les permis d'entrée pour les résidents travaillant pendant la saison du Hadj sont délivrés électroniquement via les portails Absher Individuels et Muqeem, a rapporté l'APS.

Les autorités ont également suspendu la délivrance des permis d'Omra via la plateforme Nusuk pour les citoyens du Royaume, les ressortissants des pays du Conseil de coopération du Golfe, les résidents du Royaume et les détenteurs d'autres visas, du 29 avril au 10 juin.

À compter du 29 avril, aucun détenteur de visa, quel qu'il soit, ne sera autorisé à entrer ou à rester à La Mecque, à l'exception des détenteurs de visas pour le Hadj, a déclaré le ministère. 

Le ministère avait précédemment annoncé que la dernière date d'entrée dans le Royaume pour les détenteurs d'un visa pour la Omra était le 13 avril, et la dernière date de départ le 29 avril, a rapporté l'agence SPA.

Les entreprises et les établissements accueillant des pèlerins et des personnes accomplissant la Omra qui ne signalent pas les retards aux autorités compétentes s'exposent à des amendes pouvant atteindre 100 000 SR (26 600 $) ainsi qu'à des poursuites judiciaires à l'encontre des responsables.

Le montant de l'amende sera multiplié en fonction du nombre de personnes concernées, selon la SPA.

Le ministère de l'Intérieur appelle au respect des règles du Hadj et à la coopération avec les autorités compétentes pour assurer la sécurité des pèlerins. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

La conférence sur le Hadj et la Omra attire plus de 150 000 visiteurs
Par Saleh Fareed -
Essence du pèlerinage : entre ombre et lumière de Reem Al Faisal
Par Samia Hanifi et Reem Al Hakeem -

L'Arabie saoudite renforce son rôle dans le secteur spatial mondial

L'Agence spatiale saoudienne soutient la Vision 2030 en s'efforçant de positionner le Royaume comme une plaque tournante mondiale dans le secteur spatial (SPA)
L'Agence spatiale saoudienne soutient la Vision 2030 en s'efforçant de positionner le Royaume comme une plaque tournante mondiale dans le secteur spatial (SPA)
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  • L'agence de presse saoudienne rapporte que l'Arabie saoudite entend notamment élaborer et mettre en œuvre des politiques spatiales nationales.
  • Célébrée chaque année le 12 avril, cette journée marque le lancement de Spoutnik 1 en 1957 et le vol spatial historique de Youri Gagarine en 1961, qui a marqué le début de l'ère spatiale.

RIYAD : À l'occasion de la Journée internationale du vol spatial habité, le Royaume a réaffirmé son engagement à exploiter les avantages de l'espace extra-atmosphérique, reconnaissant ainsi le rôle vital de ce dernier dans le progrès de l'humanité.

L'agence de presse saoudienne rapporte que l'Arabie saoudite entend notamment élaborer et mettre en œuvre des politiques spatiales nationales, promouvoir la recherche et l'industrie, développer l'expertise locale et renforcer la coopération avec les partenaires nationaux et internationaux.

Célébrée chaque année le 12 avril, cette journée marque le lancement de Spoutnik 1 en 1957 et le vol spatial historique de Youri Gagarine en 1961, qui a marqué le début de l'ère spatiale.

L'agence spatiale saoudienne soutient la Vision 2030 en s'efforçant de positionner le Royaume comme un centre mondial dans le secteur spatial, et de stimuler le progrès scientifique et économique grâce à l'innovation. 

Les priorités de l'agence comprennent le renforcement des partenariats mondiaux, le développement des capacités nationales, la promotion de l'innovation et le soutien à l'investissement dans les sciences spatiales, a rapporté la SPA.

Elle promeut la croissance par l'innovation, représente le Royaume dans les forums internationaux et stimule la recherche et le développement afin d'inspirer les générations futures et d'élever le rôle de l'Arabie saoudite dans l'exploration spatiale mondiale.

L'agence a pour mission de faire progresser le secteur spatial civil et de promouvoir l'utilisation pacifique de l'espace, dans le but de faire du Royaume une force régionale et mondiale de premier plan dans le domaine des sciences et des technologies spatiales. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com