Le passage des navires de Maersk en mer Rouge reste suspendu

Des conteneurs de la société danoise de transport et de logistique Maersk sont visibles à Copenhague, au Danemark (Photo, AFP).
Des conteneurs de la société danoise de transport et de logistique Maersk sont visibles à Copenhague, au Danemark (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 02 janvier 2024

Le passage des navires de Maersk en mer Rouge reste suspendu

  • Maersk avait annoncé les reprendre le 24 décembre pour les suspendre une semaine après
  • Dimanche, le porte-conteneurs Maersk Hangzhou a rapporté avoir été touché par un missile lors de son passage par le détroit de Bab al-Mandeb

COPENHAGUE: Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé mardi ne pas reprendre le passage de sa flotte par un détroit stratégique en mer Rouge

"Nous avons décidé d'interrompre tous les transits par la mer Rouge et le golfe d'Aden jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le transporteur dans un communiqué, précisant qu'une enquête était en cours.

Dimanche, le porte-conteneurs Maersk Hangzhou a rapporté avoir été touché par un missile lors de son passage par le détroit de Bab al-Mandeb puis avoir été attaqué par quatre navires de Houthis qui tentaient de monter à bord.

L'armée américaine a indiqué ensuite avoir coulé trois navires, après des attaques contre un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix houthis ont été tués dans cette frappe, selon leur porte-parole.

"Dans les cas où cela s'avère le plus judicieux pour nos clients, les navires seront réacheminés (par le) cap de Bonne-Espérance", tout au sud de l'Afrique, a indiqué Maersk.

Deuxième suspension 

Avec 12% du commerce mondial qui y transite selon la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), la mer Rouge est une "autoroute de la mer" reliant la Méditerranée à l'océan Indien, et donc l'Europe à l'Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, porte d'entrée et de sortie des navires passant par cette zone.

C'est la deuxième fois que l'armateur suspend la navigation dans la mer Rouge.

Mi-décembre, tout comme d'autres géants du transport maritime mondial, le danois avait cessé le passage de ses navires par cette route commerciale majeure, après des attaques perpétrées par les Houthis du Yémen.

Il avait annoncé les reprendre le 24 décembre pour les suspendre une semaine après.

Les Houthis, qui se disent solidaires du Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza, ont prévenu qu'ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen ayant des liens avec Israël.


Collision en mer du Nord : le capitaine russe du cargo plaide non coupable d'homicide involontaire

Le capitaine russe du porte-conteneurs qui avait percuté en mars un pétrolier en mer du Nord, provoquant la mort d'un membre d'équipage, a plaidé vendredi non coupable "d'homicide involontaire par négligence grave". (AFP)
Le capitaine russe du porte-conteneurs qui avait percuté en mars un pétrolier en mer du Nord, provoquant la mort d'un membre d'équipage, a plaidé vendredi non coupable "d'homicide involontaire par négligence grave". (AFP)
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  • Un membre d'équipage philippin du Solong, Mark Angelo Pernia, était mort dans la collision dans laquelle une partie du kérosène transporté par le Stena Immaculate s'était écoulé en mer
  • Ce pétrolier transportait environ 220.000 barils de carburant d'aviation. Il était affrété par l'armée américaine

LONDRES: Le capitaine russe du porte-conteneurs qui avait percuté en mars un pétrolier en mer du Nord, provoquant la mort d'un membre d'équipage, a plaidé vendredi non coupable "d'homicide involontaire par négligence grave".

Vladimir Motine, 59 ans, comparaissait par visioconférence devant la cour criminelle de l'Old Bailey à Londres où il est poursuivi pour "homicide involontaire par négligence grave".

Assisté d'un interprète russe, il a décliné son identité avant d'indiquer qu'il plaidait non coupable.

Une nouvelle audience a été fixé au 10 septembre prochain, avant un procès fixé au 12 janvier 2026.

L'inculpé, originaire de Saint-Pétersbourg, est en détention depuis mars.

Le porte-conteneurs Solong, battant pavillon portugais, était entré en collision le 10 mars avec le pétrolier Stena Immaculate qui se trouvait au mouillage à une vingtaine de km des côtes de l'est de l'Angleterre.

L'accident avait provoqué des incendies spectaculaires à bord des deux navires, maîtrisés après plusieurs jours.

Un membre d'équipage philippin du Solong, Mark Angelo Pernia, était mort dans la collision dans laquelle une partie du kérosène transporté par le Stena Immaculate s'était écoulé en mer.

Ce pétrolier transportait environ 220.000 barils de carburant d'aviation. Il était affrété par l'armée américaine.

Une marée noire a été évitée, mais la collision a provoqué la dispersion de nombreux granulés de plastique provenant de la cargaison du Solong, dans l'eau et sur les côtes de cette région abritant plusieurs réserves naturelles.

En avril, Vladimir Motin avait comparu par visioconférence devant le juge, qui avait décidé de repousser l'audience ou il devait plaider, en l'absence d'interprète russe.

Une enquête a été ouverte par les autorités britanniques, en coopération avec des équipes américaine et portugaise, afin de déterminer les causes de cette collision et la raison pour laquelle le Solong n'a pas dévié de sa course pour éviter le pétrolier.

Le gouvernement britannique avait rapidement écarté l'hypothèse d'un acte criminel.

Un rapport préliminaire du bureau d'enquête des accidents maritimes a révélé que la visibilité au moment de la collision était par endroits réduite.

Dans le choc, un réservoir du Stena Immaculate a été endommagé, laissant échapper du kérosène dans la mer et sur la proue du Solong, selon ce rapport. Ce carburant d'aviation s'est enflammé, et l'incendie a gagné les conteneurs transportés par le Solong.

Les granulés de plastique, dont 16 tonnes ont été retirées des plages du Lincolnshire (nord-est de l'Angleterre), peuvent représenter un risque pour la faune s'ils sont ingérés.

Ernst Russ, la société allemande propriétaire du porte-conteneurs, et Crowley, la compagnie américaine exploitant le pétrolier, ont porté plainte l'une contre l'autre.


Passe d'armes entre Israël et l'ONU sur l'aide à Gaza

Un jeune Palestinien déplacé réagit en portant un sac d'aide alimentaire sur ses épaules après que des personnes aient pris d'assaut un entrepôt du Programme alimentaire mondial à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 28 mai 2025. (AFP)
Un jeune Palestinien déplacé réagit en portant un sac d'aide alimentaire sur ses épaules après que des personnes aient pris d'assaut un entrepôt du Programme alimentaire mondial à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 28 mai 2025. (AFP)
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  • Israël a accusé mercredi les Nations unies de tenter de "bloquer" la distribution de l'aide à Gaza, tandis que l'ONU assurait faire tout son possible pour récupérer les volumes limités autorisés par les autorités israéliennes

Nations unies, États-Unis: Israël a accusé mercredi les Nations unies de tenter de "bloquer" la distribution de l'aide à Gaza, tandis que l'ONU assurait faire tout son possible pour récupérer les volumes limités autorisés par les autorités israéliennes.

"Alors que l'ONU répand la panique et fait des déclarations détachées de la réalité, l'Etat d'Israël facilite de façon continue l'entrée de l'aide à Gaza via deux méthodes", qui vont continuer "de façon simultanée" à ce stade, a déclaré l'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon devant le Conseil de sécurité.

Une référence à l'autorisation limitée d'entrée de camions de l'ONU via le point de passage de Kerem Shalom depuis le début de la semaine dernière après plus de deux mois de blocage, et à la nouvelle Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

Cette société privée créée avec le soutien d'Israël et des Etats-Unis a mis en place un système que l'ONU juge contraire aux principes humanitaires, et une distribution chaotique dans l'un de ses centres a fait 47 blessés mardi.

L'ambassadeur israélien a attribué la responsabilité de ce chaos au Hamas, l'accusant d'avoir tenté de "bloquer" l'accès au centre de distribution avec des "barrages routiers".

Et "l'ONU a maintenant activement rejoint le Hamas pour tenter de bloquer cette aide", a-t-il affirmé. "L'ONU utilise les menaces, l'intimidation et les représailles contre les ONG qui ont choisi de participer au nouveau mécanisme humanitaire", a-t-il ajouté, qualifiant les Nations unies de "mafieuses".

Il a précisément accusé l'ONU d'avoir retiré ces ONG d'une base de données répertoriant les organisations travaillant à Gaza, accusation rejetée par les Nations unies.

"Il n'y a aucune différence entre la liste actuelle et celle d'avant le lancement de la GHF", a assuré à l'AFP Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

Il avait un peu plus tôt répété le refus des Nations unies de travailler avec la nouvelle fondation. "Nous ne renoncerons pas à nos principes. Nous ne participerons pas à des opérations qui ne respectent pas nos principes humanitaires", a-t-il insisté devant la presse.

Il a également assuré que l'ONU faisait tout son possible pour récupérer l'aide arrivée via Kerem Shalom.

"Depuis la semaine dernière, environ 900 camions ont été soumis à l'accord d'Israël, 800 ont été approuvés mais seulement 500 ont pu être déchargés côté israélien de Kerem Shalom et encore moins ont pu passer côté palestinien, où nous et nos partenaires avons pu collecter un peu plus de 200 d'entre eux, freinés par l'insécurité et un accès restreint", a déclaré Stéphane Dujarric.

"Si nous ne pouvons pas collecter ces biens, je peux vous dire une chose, ce n'est pas parce que nous n'essayons pas", a-t-il martelé.

Une réponse à Danny Danon qui a dit que 400 camions attendaient du côté palestinien de Kerem Shalom et qu'Israël avait proposé des "routes sûres" dans Gaza.

"Mais l'ONU a échoué à les récupérer", a-t-il dénoncé devant la presse. "Mettez votre ego de côté, récupérez l'aide et faites votre travail", a-t-il lancé.


Von der Leyen qualifie «d'odieux» le bombardement israélien d'une école

Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l'école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale. (AFP)
Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l'école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale. (AFP)
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  • "L'intensification des opérations militaires d'Israël à Gaza, visant des infrastructures civiles - dont une école servant de refuge à des familles palestiniennes déplacées - et provoquant la mort de civils, y compris des enfants, est odieuse"
  • "Cette escalade et ce recours disproportionné à la force contre des civils ne peuvent être justifiés au regard du droit humanitaire et international", a-t-elle ajouté

BRUXELLES: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a qualifié mardi d'"odieux" le bombardement israélien d'une école à Gaza et de sites abritant des civils, lors d'un appel avec le roi de Jordanie.

"L'intensification des opérations militaires d'Israël à Gaza, visant des infrastructures civiles - dont une école servant de refuge à des familles palestiniennes déplacées - et provoquant la mort de civils, y compris des enfants, est odieuse", a-t-elle affirmé, citée dans un communiqué.

"Cette escalade et ce recours disproportionné à la force contre des civils ne peuvent être justifiés au regard du droit humanitaire et international", a-t-elle ajouté, rappelant que l'Union européenne "avait toujours soutenu, et continuera à soutenir, le droit d'Israël à se défendre".

Israël doit "immédiatement" rétablir l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, a encore dit Mme von der Leyen, appelant également le gouvernement israélien à mettre un "terme immédiat à l'escalade en cours".

L'Union européenne a décidé de revoir son accord d'association avec Israël à la lumière des derniers événements à Gaza, avait annoncé la semaine dernière la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l'école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale.

L'armée israélienne a dit de son côté avoir visé dans la zone de l'école "des terroristes".