Bruxelles propose un paquet d'aide de 50 milliards d'euros pour l'Ukraine

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, donne une conférence de presse au siège de l'UE à Bruxelles, le 20 juin 2023. (AFP).
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, donne une conférence de presse au siège de l'UE à Bruxelles, le 20 juin 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Bruxelles propose un paquet d'aide de 50 milliards d'euros pour l'Ukraine

  • «Nous proposons une réserve financière pour les quatre prochaines années de 50 milliards d'euros», a annoncé la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'un point de presse
  • Ce paquet inclut 33 milliards d'euros de prêts et 17 milliards d'euros de subventions

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mardi aux Etats membres d'approuver un paquet d'aide de 50 milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine jusqu'en 2027, dans le cadre d'une rallonge du budget pluriannuel de l'UE.

"Nous proposons une réserve financière pour les quatre prochaines années de 50 milliards d'euros", a annoncé la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'un point de presse.

Ce paquet inclut 33 milliards d'euros de prêts et 17 milliards d'euros de subventions.

Il a été présenté dans le contexte d'une révision du budget 2021-2027 de l'UE qui devra être approuvée à l'unanimité par les Etats membres, et recevoir l'aval du Parlement européen.

Cela permettra de donner une "perspective" aux Ukrainiens et "devrait également inciter d'autres donateurs à s'engager", a poursuivi la responsable allemande.

"Cette réserve nous permettra de vraiment calibrer notre soutien financier en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain, car nous savons tous qu'une guerre exige de nous la plus grande flexibilité", a-t-elle expliqué.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a remercié la présidente de la Commission "pour son engagement indéfectible à soutenir l'Ukraine sur la voie de l'adhésion à l'UE".

Pour 2023, l'aide macro-financière de l'UE à l'Ukraine s'est élevée à 18 milliards d'euros. Au total l'Union a consacré 30 milliards d'euros de son budget à soutenir ce pays depuis le début de l'invasion par la Russie en février 2022, a indiqué Ursula von der Leyen.

Le versement de l'argent à l'Ukraine sera lié à la réalisation de réformes, notamment en matière de lutte contre la corruption, destinées à faire progresser le pays sur la voie de l'adhésion à l'UE.

Cette proposition intervient à la veille d'une conférence internationale à Londres sur la reconstruction de l'Ukraine. La Banque mondiale a évalué en mars à plus de 380 milliards d'euros le coût de la future reconstruction du pays.

Dans le cadre de la révision du budget pluriannuel de l'UE, la Commission propose aussi une rallonge de 15 milliards d'euros pour la gestion de la migration.

Ces fonds seront destinés à aider les Etats membres à "renforcer le contrôle de notre frontière extérieure" et à la coopération avec les pays tiers, a détaillé Mme von der Leyen.

En outre, la présidente de la Commission a demandé 10 milliards d'euros supplémentaires pour renforcer "la résilience et la compétitivité" de l'économie européenne.

Le budget pluriannuel adopté par l'UE en 2020 pour la période 2021-2027 avait été fixé à 1 074,3 milliards d'euros.

La présidente de la Commission a souligné que la guerre en Ukraine et la crise suscitée par la pandémie de Covid avaient accru les besoins financiers de l'UE.

"Nous sommes dans un monde complètement différent de celui de 2020 quand le budget pluriannuel de l'UE a été négocié", a-t-elle relevé. Mais face aux possibles réticences des Etats membres à remettre au pot, elle a insisté sur le caractère "ciblé" et "limité" de la proposition.

Le sujet sera discuté au prochain sommet des dirigeants européens, les 29 et 30 juin à Bruxelles.


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.