Après le couronnement, la joie des Britanniques dans les fêtes de quartier

La princesse Beatrice de York (G) et la princesse Eugénie de York (C) assistent au grand déjeuner du couronnement à Chalfont St Giles, au nord de Londres, le 7 mai 2023. (Photo, AFP)
La princesse Beatrice de York (G) et la princesse Eugénie de York (C) assistent au grand déjeuner du couronnement à Chalfont St Giles, au nord de Londres, le 7 mai 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 07 mai 2023

Après le couronnement, la joie des Britanniques dans les fêtes de quartier

  • Environ 67 000 «grands déjeuners» et fêtes de voisinage sont organisées dimanche dans tout le Royaume-Uni, dans le cadre des festivités pour le couronnement de Charles et Camilla
  • Les participants ont apporté plats salés et sucrés faits maison à partager

ASHLEY GREEN, ROYAUME-UNI: Fanions aux couleurs du drapeau britannique et longue table avec cent couverts: dans le village d'Ashley Green, en Angleterre, des Britanniques se sont retrouvés dimanche pour un "grand déjeuner" afin de fêter le couronnement de Charles mais aussi simplement pour le plaisir de passer un moment ensemble.

Après la pluie qui a arrosé le couronnement, samedi, à Londres, les organisateurs de ce déjeuner n'ont pas pris de risque: l'événement a eu lieu à l'abri, à l'intérieur de la petite salle des fêtes de cette ville du Buckinghamshire, au nord-ouest de Londres.

Environ 67 000 "grands déjeuners" et fêtes de voisinage sont organisées dimanche dans tout le Royaume-Uni, dans le cadre des festivités pour le couronnement de Charles et Camilla. Les deux derniers jubilés de la reine Elizabeth II avaient déjà donné lieu à ces rendez-vous festifs entre voisins et amis.

Les participants ont apporté plats salés et sucrés faits maison à partager. Au menu des desserts: des assiettes de scones débordant de confiture et de crème fouettée, des "puddings d'été" à base de pain et de baies rouges et des meringues à n'en plus finir.

Les fillettes sont vêtues de robes festives, des rubans aux couleurs de l'Union Jack, le drapeau britannique, dans les cheveux.

"Je trouve cela agréable", dit à l'AFP Annette Cathcart, 67 ans. "Je pense qu'on a besoin de ce genre de choses pour rassembler la communauté. (...) C'est une façon parfaite de faire la fête".

Pour Rob Barnes, un homme de 42 ans travaillant dans le commerce qui a participé à l'organisation de ce déjeuner, la meilleure chose avec les fêtes de rue, c'est que peu importe que l'on soit monarchiste ou non. Cette fête, c'est surtout "pour se retrouver ensemble".

"Je n'ai pas regardé le couronnement. Ma femme et mes filles ont elles regardé, mais j'ai des sentiments mitigés à l'égard de la famille royale", dit-il.

Parmi les participants se trouvent des personnes âgées, mais aussi des enfants et des adultes avec leur bébé dans les bras.

Pour Katherine Hyde, scientifique à la retraite et royaliste, la fête représente le village sous son meilleur jour. Le pays a besoin de plus "d'esprit de communauté", dit-elle en louant le roi Charles pour son action dans les œuvres de charité.

Un Néo-Zélandais de 50 ans habitant dans le village, non loin, de Chesham, a des sentiments "ambivalents" par rapport à la monarchie. Mais ce responsable informatique estime que les difficultés économiques que connaît le pays, avec une inflation à plus de 10%, représente "une raison de plus de faire la fête".

Une fois le repas terminé, un organisateur installe un système de sonorisation et la musique retentit.

Quand arrive la chanson "Sweet Caroline" de Neil Diamond, les participants se lèvent, agitent les bras, se balancent. Puis la fête se termine avec l'hymne national "God Save the King" qui a résonné aux quatre coins du pays samedi et dimanche.


Trump juge que l'Iran et Israël sont «fatigués, épuisés» par la guerre

L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye. (AFP)
L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye. (AFP)
Short Url
  • L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye
  • "J'ai parlé aux deux et ils sont fatigués, épuisés"

LA HAYE: L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye.

Interrogé sur le fait de savoir si le conflit entre les deux pays était maintenant terminé, M. Trump a répondu devant la presse : "J'ai parlé aux deux et ils sont fatigués, épuisés". "Ils se sont battus très, très durement et vraiment méchamment, et ils étaient tous les deux contents de rentrer chez eux et de s'en sortir", a ajouté le président américain devant la presse, à l'issue du sommet de l'Otan.

 

 


« Une grande victoire » : Trump conciliant au sommet de l'OTAN

Le président américain Donald Trump rencontre le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte (non représenté) lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'OTAN à La Haye, le 25 juin 2025. (Photo de Piroschka Van De Wouw / POOL / AFP)
Le président américain Donald Trump rencontre le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte (non représenté) lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'OTAN à La Haye, le 25 juin 2025. (Photo de Piroschka Van De Wouw / POOL / AFP)
Short Url
  • Le président américain a déclaré que la promesse des membres de l'OTAN d'augmenter leurs investissements dans la défense « est une grande victoire pour tout le monde ».
  • Donald Trump, qui a souvent critiqué les « mauvais payeurs » européens, a opté pour un ton conciliant aux côtés du président du Conseil de l'Atlantique, Mark Rutte.

LA HAYE, PAYS-BAS : A son arrivée au sommet de l'OTAN à La Haye, Donald Trump s'est félicité mercredi de la hausse des dépenses militaires des alliés, avant une rencontre très attendue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le président américain a déclaré que la promesse des membres de l'OTAN d'augmenter leurs investissements dans la défense « est une grande victoire pour tout le monde ».

Donald Trump, qui a souvent critiqué les « mauvais payeurs » européens, a opté pour un ton conciliant aux côtés du président du Conseil de l'Atlantique, Mark Rutte.

Les Européens et le Canada vont, selon lui, « très bientôt » dépenser autant que les États-Unis. « Je leur demande d'atteindre 5 % depuis des années, et ils y parviennent. C'est énorme (...). L'Otan va devenir très forte avec nous », a-t-il souligné. 

Tout a été fait pour ne pas contrarier l'imprévisible milliardaire lors de ce sommet, qui doit se conclure par un message simple attendu dans une déclaration finale de cinq paragraphes.

Les membres de l'OTAN vont s'engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5 % de leur PIB à l'horizon 2035, avec 3,5 % de dépenses militaires strictes et 1,5 % supplémentaire pour la sécurité au sens large.

Et dès sa première prise de parole à son arrivée, Mark Rutte a tenté d'apaiser les inquiétudes quant à l'implication des États-Unis au sein de l'OTAN. « Pour moi, il est absolument clair que les États-Unis soutiennent pleinement » les règles de l'Alliance, a-t-il martelé. 

La veille, à bord d'Air Force One, Donald Trump avait pourtant de nouveau déconcerté ses alliés en restant évasif sur l'attitude des États-Unis en cas d'attaque d'un des membres de l'OTAN.

À propos de la pierre angulaire de l'Otan qui pose le principe de défense mutuelle, l'article 5 du traité de l'Alliance Atlantique, il avait lâché que celui-ci pouvait « se définir de plusieurs façons » et que si un pays membre était attaqué, tous les autres se portaient à son secours.

Dans ce contexte, l'état d'esprit du locataire de la Maison Blanche est scruté à la loupe.

« Je l'ai trouvé exceptionnellement détendu et de bonne humeur hier », a assuré le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, hôte de ce sommet. « Je suppose donc que s'il a bien dormi au palais et que le petit-déjeuner était bon, il sera également de bonne humeur » pendant le sommet.

Afin de s'attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui avait adressé un message flatteur juste avant le sommet, que Donald Trump a ensuite diffusé sur ses réseaux sociaux.

Les bombardements américains en Iran ? Une « action décisive », « vraiment extraordinaire », et que « personne d'autre n'avait osé faire », a-t-il lancé.

Grâce au sommet de La Haye, « l'Europe va payer un prix ENORME » pour financer sa défense « comme elle le devait », a encore écrit Mark Rutte à Trump.

Lors du sommet international, l’attention se concentre sur la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, quatre mois après une précédente humiliation de ce dernier.

Trump, aux relations tendues avec le président ukrainien, le décrit comme étant « dans une situation difficile ». Le sommet du G7 au Canada s’était déjà distingué par l’absence d’une déclaration commune sur l’Ukraine, une première depuis Biden. 

À La Haye, Trump a aussi évoqué un cessez-le-feu réussi entre l’Iran et Israël et affirmé que les frappes américaines ont freiné durablement le programme nucléaire iranien.

Le secrétaire général de l’OTAN espère que ces tensions n’éclipseront pas ce sommet, qualifié d’« historique », malgré les critiques espagnoles sur la hausse des dépenses militaires.


Le gouvernement suisse souhaite établir un partenariat de sécurité et de défense avec l'UE

Le drapeau suisse flotte sur les rives du lac Léman le 14 juin 2013, dans le centre de Genève. (AFP)
Le drapeau suisse flotte sur les rives du lac Léman le 14 juin 2013, dans le centre de Genève. (AFP)
Short Url
  • Cette annonce intervient deux jours après la signature d'un tel accord entre l'UE et le Canada, et le jour même où un sommet de l'OTAN s'ouvre, organisation dont la Suisse n'est pas membre.
  • « Par le biais de ces partenariats, l'UE offre aux États tiers un cadre permettant de renforcer la collaboration dans ce domaine », explique le Conseil fédéral, qui espère lancer ces discussions avec Bruxelles « dès que possible ».

GENEVE : Le gouvernement suisse a annoncé  mecredi son intention de conclure un partenariat de sécurité et de défense avec l'Union européenne, affirmant que cela n'irait pas à l'encontre de sa neutralité.

Cette annonce intervient deux jours après la signature d'un tel accord entre l'UE et le Canada, et le jour même où un sommet de l'OTAN s'ouvre, organisation dont la Suisse n'est pas membre.

Lors de sa séance du jour, le Conseil fédéral (gouvernement) « a décidé d'entamer des discussions exploratoires avec l'UE au sujet d'un partenariat de sécurité et de défense », a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Par le biais de ces partenariats, l'UE offre aux États tiers un cadre permettant de renforcer la collaboration dans ce domaine », explique le Conseil fédéral, qui espère lancer ces discussions avec Bruxelles « dès que possible ».

La Grande-Bretagne a signé un partenariat de défense similaire en mai, et l'Australie et l'UE ont annoncé la semaine dernière qu'elles avaient entamé des négociations en vue d'un autre partenariat. 

Selon le gouvernement suisse, un tel partenariat est « une condition essentielle à la réalisation d'acquisitions communes dans le domaine de l'armement ». Il estime par ailleurs qu'il serait « compatible avec le principe de neutralité de la Suisse et pourrait lui permettre de renforcer ses capacités de défense ».

Située au cœur de l'Europe, la Suisse n'appartient ni à l'UE ni à l'OTAN.

Les tensions géopolitiques mondiales, en particulier la guerre en Ukraine, font naître chez les Suisses le désir d'une coopération plus importante avec l'OTAN, selon un sondage publié le 17 juin par le Département fédéral de la Défense.

Ce sondage révèle également que 53 % des personnes interrogées sont en faveur d'un rapprochement avec l'Otan, tandis que 32 % soutiennent une adhésion de la Suisse à cette organisation.