Le bitcoin poursuit sa course folle, nouveau record à plus de 72.000 dollars

Le cours du bitcoin a atteint un pic de 71 432 dollars (1 dollar = 0,91 euro) dans l'après-midi en Asie, selon les données de Bloomberg. (AFP)
Le cours du bitcoin a atteint un pic de 71 432 dollars (1 dollar = 0,91 euro) dans l'après-midi en Asie, selon les données de Bloomberg. (AFP)
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Publié le Lundi 11 mars 2024

Le bitcoin poursuit sa course folle, nouveau record à plus de 72.000 dollars

  • Le cours du bitcoin a atteint un pic de 71 432 dollars (1 dollar = 0,91 euro) dans l'après-midi en Asie, selon les données de Bloomberg
  • «La réduction prématurée des taux risque d'augmenter encore les prix des actifs ou de provoquer une nouvelle hausse de l'inflation», a prévenu JPMorgan

BEYROUTH: Le cours du bitcoin a atteint un pic de 71 432 dollars (1 dollar = 0,91 euro) dans l'après-midi en Asie, selon les données de Bloomberg. 

Il a franchi la barre des 71 000 dollars pour la première fois de son histoire. Avec une hausse de près de 70% depuis le début de l'année, le bitcoin a atteint lundi un nouveau record.  

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Le prix vertigineux atteint par cette cryptomonnaie pourrait retarder les plans de la Réserve fédérale de réduire les taux d'intérêt, selon JPMorgan. La banque a en effet déclaré que les signes d'effervescence dans les actifs à risque comme le bitcoin pourraient entraîner des taux d'intérêt plus élevés pour une période plus longue. 

«La réduction prématurée des taux risque d'augmenter encore les prix des actifs ou de provoquer une nouvelle hausse de l'inflation», a prévenu JPMorgan. 

Poussée par l'appétit grandissant pour le risque des investisseurs et par un mouvement marqué vers les actifs à haut rendement, la hausse record de la reine des cryptomonnaies pourrait inciter la Réserve fédérale à retarder ses prévisions de baisses de taux d'intérêt plus tard cette année, a encore indiqué JPMorgan. 

Le stratège Marko Kolanovic a récemment déclaré que le fait que le bitcoin soit passé au-dessus de 60 000 dollars et qu’il ait la barre des 70.000 dollars pour la première fois de son histoire, combiné à des niveaux records pour les actions, suggère que «l'effervescence» commence à s'accumuler dans les actifs à risque. 

Cette effervescence pourrait finalement inciter la Fed à retarder les baisses de taux d'intérêt qu’elle a prévues et qui sont souvent stimulantes pour les actifs à risque. En effet, elles pourraient déclencher une autre vague d'inflation. 

«Cela pourrait maintenir la politique monétaire à des niveaux plus élevés pendant plus longtemps, car une réduction prématurée des taux risque d'augmenter encore les prix des actifs ou de provoquer une nouvelle hausse de l'inflation»», a souligné M. Kolanovic. 

Le marché s'attend actuellement à ce que la Fed réduise les taux d'intérêt au moins trois fois en 2024. Selon l'outil CME FedWatch, la première réduction devrait avoir lieu au mois de juin. 

Alors que, depuis le mois d’octobre, la majeure partie de la hausse du marché boursier est alimentée par l'attente d'une inflation maîtrisée et de taux d'intérêt plus bas, un retard supplémentaire dans les prévues baisses de taux d'intérêt de la Fed pourrait perturber le récit à la hausse du marché boursier. 

«Si la désinflation est toujours immaculée, “quelle est l'urgence?”», a cependant signalé M. Kolanovic, paraphrasant des commentaires récents du gouverneur de la Fed, Christopher Waller. 

Dans l'ensemble, M. Kolanovic a continué de pencher à la baisse sur les actions. Il a expliqué que le marché était actuellement valorisé à la perfection avec peu d'indications selon lesquelles les investisseurs couvrent les risques. 

«La volatilité des actions est proche de ses plus bas niveaux pluriannuels, ce qui nous rend nerveux étant donné que les actions sont chères [par rapport aux obligations et à la trésorerie], très détenues, concentrées sur les megacaps [entreprises dont les capitalisations boursières dépassent 100 milliards de dollars, NDLR] et trop dépendantes de l'histoire de l'intelligence artificielle [IA]. Elles semblent en outre supposer qu’il n’y a aucun risque de croissance [du fait d'être à des sommets]», a confié M. Kolanovic. 

Un secteur en ébullition 

En janvier dernier, la SEC, principal superviseur et régulateur des marchés de valeurs mobilières américains, avait donné son aval à la cotation d’un nouveau produit d’investissement en bitcoins, un fonds de placement (ETF) indexé sur le bitcoin. Cette décision, considérée comme une étape majeure pour l’adoption des cryptomonnaies, pourrait bouleverser le secteur. 

Dans les faits, la banque JPMorgan envisage un autre événement majeur qui stimule l'attractivité du bitcoin dans le radar des marchés: le «halving», qui exige que la récompense d’un bloc de bitcoin soit réduite de moitié tous les 210 000 blocs et permette la validation des transactions ainsi que la création de la cryptomonnaie. 

Ce phénomène a lieu environ tous les quatre ans et le prochain est prévu pour avril 2024. Cela a suscité «l’enthousiasme» des investisseurs, a noté Matthew Weller, de City Index. 

Cette opération est motivée par le choix du créateur du bitcoin, un individu qui utilise le pseudonyme de «Satoshi Nakamoto» et dont l'identité véritable demeure inconnue. Ce dernier a délibérément établi une limite de 21 millions de bitcoins pour le nombre total de pièces qui peuvent être émises dans le monde. 


La Bourse de Paris célèbre la suspension des droits de douane de Trump

a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
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  • Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%
  • A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%

PARIS: La Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine.

Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%.

A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%.

Donald Trump a annoncé mercredi dans une spectaculaire volte-face qu'il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays, si ces derniers n'ont pas riposté, à l'exception notable de la Chine.

"Les investisseurs espèrent que cette trêve de 90 jours donnera aux pays le temps de renégocier, de réorganiser les chaînes d'approvisionnement et d'atténuer le choc" des droits de douane, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

"C’est fondamentalement positif - que les droits de douane soient finalement appliqués ou non", poursuit-elle, "mais il ne faut pas encore sabrer le champagne".

Face à la Chine, les Etats-Unis s'enfoncent dans une guerre commerciale qui enfle de plus en plus. Donald Trump a annoncé mercredi durcir les surtaxes visant Pékin en raison d'un supposé "manque de respect", les portant à un niveau vertigineux de 125%, contre 104% auparavant.

Les incertitudes devraient ainsi "persister", même si le rebond actuel "repose sur des bases solides", affirme Mme Ozkardeskaya.

Les bancaires au beau fixe

Très attaquées lors de la débâcle boursière des derniers jours, les valeurs bancaires caracolent désormais en tête avec le retour de l'appétit des investisseurs pour le risque.

Elles sont aussi portées par la stabilisation des taux d'emprunts longs des Etats après une flambée massive, un phénomène favorable à leurs marges.

Société Générale s'envolait de 9,14% à 37,50 euros, BNP Paribas décollait de 9,60% à 69,90 euros et Crédit agricole de 5,18% à 15,75 euros vers 10H30 heure de Paris.

L'industrie surfe sur la vague

La suspension des droits de douane de Donald Trump a aussi apporté un soulagement immédiat aux valeurs industrielles, l'aéronautique en tête, un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis étant lié au secteur.

Airbus flambait ainsi de 7,57% à 143,58 euros, Dassault Aviation gagnait 3,69% à 292,60 euros.

Les entreprises de matériaux de constructions profitent aussi de la dynamique, avec ArcelorMittal qui s'envolait de 7,99% à 23,65 euros, et Saint-Gobain de 9,48% à 83,82 euros.

 


Arabie saoudite: croissance de 89% des installations touristiques autorisées

Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
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  • Le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable»
  •  Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume

RIYAD: Le secteur du tourisme en Arabie saoudite a connu une croissance significative en 2024, le nombre d'établissements d'accueil autorisés ayant augmenté de 89% pour atteindre 4 425 dans les différentes régions du Royaume.

Dans un message publié sur X, le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable», ajoutant qu'elle reflétait les efforts déployés «pour soutenir la croissance du secteur et renforcer son attractivité en matière d'investissement».

Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume, stimulé par un afflux de voyageurs et par l'engagement du ministère à favoriser un environnement d'accueil de classe mondiale.

Le ministère a indiqué en mars que le nombre d'établissements hôteliers agréés à La Mecque atteindrait 1 030 à la fin de 2024, soit une augmentation de 80% par rapport à l'année précédente.

Cette augmentation place la province en tête du Royaume pour le plus grand nombre d'installations et de chambres autorisées, soulignant l'engagement de la région à améliorer l'expérience des visiteurs, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette mesure renforce également l'engagement du ministère à protéger les droits des visiteurs et des pèlerins de la Omra qui utilisent les services d'accueil à La Mecque, dans le cadre de ses efforts continus pour améliorer la qualité des services.

«Les équipes d'inspection du ministère effectuent des visites de contrôle et d'inspection régulières tout au long de l'année pour s'assurer que tous les établissements respectent les exigences en matière de licence, détecter les violations et imposer des amendes en vertu de la loi sur le tourisme et de la réglementation des établissements d'hébergement touristique», a déclaré SPA.

Le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite se développe au-delà de La Mecque. À la fin du troisième trimestre 2024, le nombre total d'établissements d'accueil autorisés dans le Royaume dépassait 3 950, soit une augmentation de 99% par rapport au troisième trimestre 2023. Le nombre de chambres autorisées a atteint 443 000, soit un bond de 107% par rapport aux 214 000 chambres enregistrées un an plus tôt.

Selon CoStar, un fournisseur mondial de données immobilières, La Mecque et Médine auront respectivement 17 646 et 20 079 chambres à divers stades de développement en 2025.

Cela intervient alors que l'Arabie saoudite a enregistré 30 millions de touristes entrants en 2024, contre 27,4 millions en 2023, selon les données du gouvernement. Le Royaume vise à attirer 150 millions de visiteurs par an d'ici à 2030 et prévoit d'augmenter la contribution du secteur du tourisme au produit intérieur brut de 6 à 10%.

L'expansion dynamique de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme souligne son ambition de se positionner en tant que plaque tournante mondiale du voyage, en s'adressant aux visiteurs religieux et aux touristes de loisir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia, champion du dessalement durable, devrait doubler sa capacité opérée d'ici à 2030

Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
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  • Avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite avec ses technologies, Veolia est un acteur de premier plan sur le marché
  • Veolia a été à l'origine d'innovations majeures sur le marché du dessalement, permettant des gains d'efficacité de 80% depuis 1980 et une réduction de 90% du prix de l'eau en m3 depuis 1970

MUSCAT: Grâce aux progrès considérables réalisés en termes d'efficacité et d'empreinte au cours des 25 dernières années, le dessalement est devenu indispensable pour faire face à la pénurie d'eau.  Il est devenu moins cher, plus efficace et de plus en plus évolutif pour répondre à la demande mondiale croissante, en termes de taille, de volume et d'efficacité.

Le marché du dessalement devrait accélérer sa croissance au cours des cinq prochaines années, principalement sous l'impulsion du Moyen-Orient, de l'Asie du Pacifique et de certains pays d'Europe, la capacité prévue pour le prix représentant environ 40 000 MLD.

Déjà leader dans le secteur du dessalement, avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite grâce à ses technologies, Veolia devrait consolider sa part de marché tout en doublant sa capacité exploitée de 1,4 Bm3 à 2,8 Bm3 d'ici 2030.

Les gains récents dans le monde entier témoignent des fortes ambitions de Veolia sur le marché du dessalement, comme en témoignent les usines de dessalement Mirfa 2 et Hassyan aux Émirats arabes unis (2023 et 2024), l'usine de dessalement Cornwall au Royaume-Uni (2023) et les discussions exclusives pour l'usine de dessalement de Rabat au Maroc (2024).