Football: L'avenir de Mbappé, indémodable feuilleton

Des rumeurs annoncent Kylian Mbappé à coup sûr au Real Madrid (Photo, AFP).
Des rumeurs annoncent Kylian Mbappé à coup sûr au Real Madrid (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 février 2024

Football: L'avenir de Mbappé, indémodable feuilleton

  • Samedi, le journal Le Parisien et la chaîne de télévision sportive ESPN ont affirmé que le Français avait pris sa décision de rejoindre le Real Madrid
  • Sur le dossier de son avenir, Mbappé a toujours clairement dit qu'il était le seul décisionnaire et le maître des horloges

PARIS: Le scénario est immuable mais le feuilleton ne se démode pas: des rumeurs annoncent Kylian Mbappé à coup sûr au Real Madrid, mais la star française n'a pas encore annoncé sa décision de quitter le Paris Saint-Germain et est libre de le faire quand il le souhaite.

Son silence sur le sujet depuis plusieurs semaines ne change rien à la situation de l'attaquant: son contrat au PSG expire au 30 juin; il n'a jamais fait mystère de son attrait pour le Real, l'équipe de son héros Zinédine Zidane; le club espagnol est de très longue date intéressé pour l'accueillir et semble mieux armé pour lui offrir la Ligue des Champions qu'il veut accrocher à son palmarès.

Samedi, le journal Le Parisien et la chaîne de télévision sportive ESPN ont affirmé que le Français avait pris sa décision de rejoindre le Real Madrid, sans sourcer précisément leur information.

A l'été 2022, Mbappé avait déjà été annoncé au Real par plusieurs médias... avant de prolonger pour deux ans au PSG.

En 2023, le transfert avait également été annoncé comme chose actée, une partie de la presse française alléguant du souhait de Mbappé de rejoindre immédiatement le club madrilène. "MENSONGES...", avait répliqué en capitales l'intéressé sur le réseau social Twitter (désormais X). "En même temps, plus c'est gros, plus ça passe", avait-il ajouté.

Sur le dossier de son avenir, Mbappé a toujours clairement dit qu'il était le seul décisionnaire et le maître des horloges.

Sa dernière prise de parole sur le sujet date du 3 janvier à l'issue du Trophée des champions contre Toulouse (2-0): "Je n'ai pas pris ma décision, je n'ai pas fait mon choix. Mais on a un accord avec le président qui fait que toutes les parties sont protégées", avait insisté Kylian Mbappé. "Je l'annoncerai quand ma décision sera prise", avait-il ajouté.

Contacté ce week-end par l'AFP, l'entourage du joueur n'a pas souhaité commenter ces nouvelles rumeurs.

Selon une source proche du club parisien, il n'y a "aucune évolution" dans le dossier, Mbappé n'ayant "pas informé le club d'une quelconque décision", alors qu'il existe un accord selon lequel l'attaquant français préviendra le président du PSG Nasser al-Khelaïfi en premier le jour où sa décision sera prise.

L'échéance Real Sociedad

Jeudi, en conférence de presse, avant le déplacement à Strasbourg (2-1), l'entraîneur du PSG Luis Enrique a très brièvement répondu que Mbappé ne l'avait pas informé de son choix.

La seule certitude, c'est que le N.7 n'a pour l'heure signé nulle part, a affirmé samedi auprès de l'AFP une source proche du dossier, expliquant qu'il était en négociations avec le Real Madrid notamment concernant le montant de son salaire.

"Aucun commentaire", a répondu dimanche le club espagnol, sollicité par l'AFP.

En inscrivant depuis le début de la saison près de 30 buts toutes compétitions confondues, loin devant tous les autres attaquants, Mbappé a resserré encore son emprise sur le jeu du PSG.

Mais, au club, un départ ne suscite plus la panique du mois de juin: ses dirigeants, qui n'ont pas échangé ces derniers jours avec le Français à propos d'une éventuelle prolongation, ont pris le temps d'envisager une vie sans lui, selon la source.

Côté finances, l'attaquant a renoncé à une partie de ses primes sur son contrat à hauteur de 70 millions d'euros dans un accord passé avec le club cet été alors qu'il était mis à l'écart du groupe, selon une source ayant pris part aux négociations. Ce qui couvre financièrement le PSG en cas de départ.

Pour le faire rester, les dirigeants parisiens n'envisagent pas de surenchérir de manière nette par rapport à un salaire actuel déjà colossal, évalué à environ 70 millions d'euros annuels, sans compter la prime à la signature.

Néanmoins, conserver la star après les départs de Messi et Neymar reste l'option N.1. Pour convaincre Kylian Mbappé, le PSG compte sur le nouveau projet de construction d'un collectif composé de plusieurs de ses proches dont Ousmane Dembélé ou Randal Kolo Muani.

Un second aspect sportif pourrait compter dans son choix: après être passé tout proche de l'élimination en phase de groupe de la Ligue des champions, le PSG affronte en huitième de finale la Real Sociedad les 14 février et 5 mars.

A l'issue de cette double confrontation pourrait venir le moment idoine pour une annonce.

Du côté de Madrid, la presse espagnole affirme que le Real considère de plus en plus réaliste d'aligner un trident Mbappé-Vinicius-Bellingham, avec l'Anglais en meneur de jeu, ce qui mettrait Rodrygo sur le banc. Il n'y a donc en théorie pas d'embouteillage en attaque chez les Merengues...


Le Sushi Bar ravive l'espoir au cœur de Beyrouth

Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant.  Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville.  Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale. (Fournie)
Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant. Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville. Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale. (Fournie)
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  • Pour Mme Sawaguchi, l'intégration au Liban - un pays façonné par la résilience et une chaleur particulière - s'est faite naturellement.
  • Elle a passé les semaines précédant la résidence - entre le 9 et le 27 juillet - à voyager à travers le pays, s'immergeant dans les subtilités du pays.

BEYROUTH : "Pour un restaurant, durer 28 ans au Liban, c'est héroïque", a récemment déclaré le chef Mario Haddad à Arab News, alors qu'il réfléchissait à l'industrie dans une ville et un pays confrontés à de nombreux défis.

Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant.

Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville.

Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale.

"Nous avons décidé d'avoir un chef en résidence parce que nous voulions célébrer le retour du Liban à la vie", a déclaré M. Haddad.

Pour Mme. Sawaguchi, l'intégration au Liban - un pays façonné par la résilience et une chaleur particulière - s'est faite naturellement.

Elle a passé les semaines précédant la résidence - entre le 9 et le 27 juillet - à voyager à travers le pays, s'immergeant dans les subtilités du pays.

"Le Liban m'a appris le bel équilibre entre les épices, les herbes et l'huile d'olive, tout comme les Libanais vivent leur vie au quotidien", a déclaré Mme Sawaguchi.

Bien que venant de mondes très différents, Haddad et Sawaguchi ont trouvé un terrain d'entente dans leur passion pour la nourriture.

"Elle s'est intégrée comme un gant [...]. Ce n'est pas facile de ne pas avoir ses outils, sa cuisine, ses ingrédients, mais son attitude était parfaite", a déclaré M. Haddad.

"L'art de se nourrir les uns les autres est sans aucun doute notre passion commune", a ajouté Mme Sawaguchi.

Haddad a le sens du détail, ce qui semble être un élément clé du succès de son restaurant.

En l'observant dans son élément - examiner chaque plat à mesure qu'il arrive sur la table, accueillir chaque client comme un membre de la famille et se réjouir de son plaisir - on comprend mieux pourquoi Le Sushi Bar a résisté à la tempête.


Festival international de Hammamet 2025 : Noël Kharman et Yuri Buenaventura, deux voix engagées et envoûtantes 

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  • Noël Kharman a su allier émotion brute et justesse musicale
  • L’un des moments les plus poignants fut son interprétation de « Haifa », chanson dédiée à sa ville natale

HAMMAMET:  La 59e édition du Festival international de Hammamet, placée cette année encore sous le thème Continuous Vibes, a offert samedi soir un double moment d’exception entre engagement, virtuosité musicale et communion avec le public.

Sur la scène mythique de l’amphithéâtre de Hammamet, deux artistes venus de mondes différents mais unis par la puissance de leur message ont brillé tour à tour : la jeune chanteuse palestinienne Noël Kharman, et l’icône de la salsa colombienne Yuri Buenaventura.

Noël Kharman: la voix d’une génération sacrifiée

Venue pour la première fois en Tunisie, la chanteuse palestinienne Noël Kharman, 24 ans, a fait une entrée sobre mais électrisante. Robe noire élégante, voix puissante et regard franc, elle a captivé d’emblée un public conquis par sa sincérité et son intensité.

Entourée de musiciens tunisiens de talent – avec notamment Outail Maaoui au violon, Mohamed Ben Salha au nay, Dali El Euch à la batterie, ou encore Bechir Neffati aux percussions – Kharman a su allier émotion brute et justesse musicale. Un ensemble d’une cohésion remarquable, mis au service de compositions originales et d’arrangements soignés.

L’un des moments les plus poignants fut son interprétation de « Haifa », chanson dédiée à sa ville natale. Elle y a livré un message bouleversant : « La guerre m’a beaucoup épuisée. Elle a changé ma vision du monde. Je vis actuellement en Jordanie. Je prie pour une paix prochaine. » Le public, profondément touché, a répondu par des slogans engagés : « Free, Free Palestine », criant son soutien à la cause palestinienne.

Kharman s’est imposée ces dernières années comme une figure montante de la scène arabe grâce à ses mashups viraux et ses compositions originales, largement diffusées sur TikTok, Instagram et YouTube. Issue d’un village proche de Haïfa, elle fait résonner la culture musicale moyen-orientale au-delà des frontières, avec rigueur, passion et une vraie vision artistique.

Yuri Buenaventura: la salsa comme langage universel

Un peu plus tôt dans la soirée, c’est Yuri Buenaventura qui a fait vibrer l’amphithéâtre, dans une performance marquant son grand retour sur scène après six ans de silence. La soirée, affichant complet bien avant l’ouverture des portes, a tenu toutes ses promesses.

Dès les premières notes, le chanteur colombien a installé son univers : une salsa colorée, généreuse, ouverte à toutes les influences. Costumé en sport-chic, entre élégance sobre et énergie débordante, l’artiste a invité le public à danser, à rêver, mais aussi à réfléchir.

Pendant deux heures, il a enchaîné classiques, morceaux de son nouvel album « Ámame » – un hommage à la musique latine new-yorkaise – et quelques reprises iconiques. De « Como la maleza » à « Historia de un Amor », en passant par sa reprise bouleversante de « Ne me quitte pas », il a ému autant qu’il a fait danser.

Loin de se limiter à l’ambiance festive, Yuri Buenaventura a aussi livré des messages forts sur l’état du monde, dénonçant les conflits et les divisions actuelles. « La musique est une arme de paix », semble-t-il nous dire, en valorisant les instruments comme vecteurs de rencontre entre les peuples.

Le Festival international de Hammamet confirme ainsi, pour sa 59e édition, sa capacité à conjuguer excellence artistique et résonance contemporaine. Une scène où les émotions croisent les convictions, et où les Continuous Vibes prennent tout leur sens.

 


Le coréen, langue invitée du festival d'Avignon 2026

L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans
  • Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues

PARIS: Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans.

Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues.

"C'est très intéressant de voir que cette langue qu'on pourrait dire petite, issue d'un petit pays lointain, s'est complètement répandue dans toute la planète à travers la culture, le cinéma, les séries télévisées, la musique, la littérature", a détaillé le dramaturge portugais, citant notamment l'écrivaine sud-coréenne Han Kang, prix Nobel de littérature 2024.

En 2026, le Festival d'Avignon, qui n'a pas accueilli d'artistes de la péninsule depuis 25 ans, tentera aussi de mettre en lumière des arts vivants coréens "moins connus" et donner à voir "au-delà des idées reçues une société avec ses complexités", a détaillé le directeur artistique.

A cinq jours de la fin de l'édition 2025, il s'est par ailleurs félicité d'un taux de fréquentation de 96,5% pour les 42 spectacles du "in", évoquant "des chiffres pas vus depuis 2016 et qu'on pense pouvoir encore dépasser".

Le Festival a notamment été marqué cette année par les créations de grands noms du spectacle vivant (Thomas Ostermeier, Anne Teresa de Keersmaeker...) et une restitution théâtrale du procès des viols de Mazan.

"Dans un moment où on se questionne sur le rapport fort qu'il y a avec le service public de la culture en France, c'est une preuve de sa vitalité et de l'intérêt des gens de participer à la vie culturelle", a souligné Tiago Rodrigues, qui a fait part de son inquiétude pour le spectacle vivant à l'heure des restrictions budgétaires.

Si le Festival lui-même a conservé son financement public, le directeur artistique constate une "précarisation de l'ensemble du paysage vivant en France". "On n'est pas juste solidaires, on est inquiets", a-t-il dit.