Irak: Le Parlement approuve le budget et donne à Bagdad la haute main sur le pétrole kurde

Cette photo prise le 4 avril 2023 montre le champ pétrolifère et les installations de Nahr Bin Omar, près de la ville portuaire de Bassorah, dans le sud de l'Irak. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 4 avril 2023 montre le champ pétrolifère et les installations de Nahr Bin Omar, près de la ville portuaire de Bassorah, dans le sud de l'Irak. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 juin 2023

Irak: Le Parlement approuve le budget et donne à Bagdad la haute main sur le pétrole kurde

  • Habitué aux retards budgétaires, le gouvernement avait envoyé son projet de loi de finances aux députés en mars. Fait inédit, il couvre l'année fiscale 2023, mais aussi 2024 et 2025
  • Pour chacune de ces trois années, les dépenses s'élèveront à près de 153 milliards de dollars, un record. De cette somme, 12,67 % reviennent à la région autonome du Kurdistan d'Irak

BAGDAD: Le Parlement irakien a approuvé lundi le budget du pays pétrolier, une loi de finances lestée d'un déficit record et qui donne à Bagdad plus de contrôle dans la gestion du brut du Kurdistan d'Irak.

Habitué aux retards budgétaires, le gouvernement avait envoyé son projet de loi de finances aux députés en mars. Fait inédit, il couvre l'année fiscale 2023, mais aussi 2024 et 2025. Pour chacune de ces trois années, les dépenses s'élèveront à près de 153 milliards de dollars, un record. De cette somme, 12,67 % reviennent à la région autonome du Kurdistan d'Irak.

Le budget entérine surtout un changement de taille sur lequel le gouvernement régional kurde et Bagdad s'étaient mis d'accord en avril pour ouvrir la voie à la reprise des exportations de pétrole kurde via la Turquie. Ces exportations sont interrompues depuis le mois de mars après la décision d'un tribunal international donnant à Bagdad la haute main sur la gestion du brut kurde.

Selon la loi des Finances, les ventes de pétrole du Kurdistan d'Irak doivent désormais passer par la compagnie pétrolière d'Etat irakienne (Somo), et non plus exclusivement par les autorités régionales.

En outre, Erbil devra livrer pas moins de 400.000 barils de pétrole par jour à Bagdad. Et les recettes liées à la vente du pétrole kurde à l'étranger devront être déposées sur un compte bancaire à la Banque centrale d'Irak géré par Bagdad.

Pour chaque année concernée par le budget fédéral, les recettes totales s'élèveront à 103,4 milliards de dollars sur la base d'un baril de pétrole à 70 dollars, l'or noir constituant environ 90% des revenus du pays.

Déficit record

Le déficit est, lui, chiffré à 49,5 milliards de dollars, là aussi un chiffre record par rapport au dernier budget voté en 2021 (aucun budget n'avait été approuvé en 2022 à cause de l'instabilité), où le déficit se montait à 19,8 milliards de dollars.

Le secteur public irakien devrait connaître une forte croissance qui, à en croire les analystes, risque de plomber le budget. L'économiste Ahmed Tabaqchali chiffre cette vague de recrutement à plus de 600.000 et une ardoise pour les salaires et pensions du secteur public à plus de 58 milliards de dollars.

"L'Irak est vulnérable car si les prix du pétrole baissent, il faudra procéder à des coupes budgétaires", explique-t-il à l'AFP. "Or, étant donné qu'on ne peut pas réduire les dépenses fixes, il faudra réduire les dépenses d'investissement".

Une "dépendance aux revenus du pétrole" contre laquelle le Fonds monétaire international a mis en garde le gouvernement irakien le mois dernier, l'appelant à observer une "politique fiscale bien plus stricte".

Enfin, les dépenses d'investissement se montent à 37,9 milliards de dollars. Cette enveloppe ira notamment à la construction d'infrastructures, la "priorité" du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani dans un pays où hôpitaux, routes et écoles sont bien souvent vétustes, victimes de la corruption et des conflits qui ont ensanglanté l'Irak pendant quatre décennies.


Les autorités de l'aviation civile saoudienne et française examinent les moyens de renforcer leur coopération

Des responsables de l'aviation civile saoudienne et française posent pour une photo de groupe à Paris. (SPA)
Des responsables de l'aviation civile saoudienne et française posent pour une photo de groupe à Paris. (SPA)
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  • Une délégation du secteur de l'aviation civile saoudien a visité l'usine Airbus à Toulouse, en France.
  • Des discussions ont eu lieu sur les opportunités d'investissement dans la conception et l'assemblage d'avions, ainsi que sur les incitations offertes par l'Arabie saoudite pour attirer des investissements dans l'industrie aéronautique.

PARIS : Une délégation du secteur de l'aviation civile saoudien, conduite par Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile, a visité l'usine Airbus à Toulouse, en France, dans le cadre du 55ᵉ Salon du Bourget, qui se termine le 22 juin.

Cette visite renforce la coopération entre les deux pays dans des domaines tels que la fabrication, le transfert de technologie et le développement de l'industrie aérospatiale, a indiqué l'agence de presse saoudienne dans un communiqué.

Des discussions ont eu lieu sur les opportunités d'investissement mutuel dans la conception et l'assemblage d'avions, ainsi que sur les incitations offertes par l'Arabie saoudite pour attirer des investissements de qualité dans ce secteur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un vol de la Saudia est contraint de se dérouter vers l'Indonésie à la suite d'une fausse alerte à la bombe

Les inspections menées par les autorités ont confirmé que l'avion était sécurisé et que l'alerte à la bombe était fausse. (Photo Fournie)
Les inspections menées par les autorités ont confirmé que l'avion était sécurisé et que l'alerte à la bombe était fausse. (Photo Fournie)
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  • Le vol SV5688 devait relier Djeddah à l'Indonésie, avec une escale prévue à Mascate.
  • La Saudia confirme à Arab News que la menace sécuritaire a finalement été jugée infondée.

RIYAD : Un vol de la Saudia Airlines transportant des centaines de pèlerins du Hadj de retour en Indonésie depuis le Moyen-Orient a été dérouté samedi à la suite d'une alerte à la bombe, selon certaines sources.

Il s'agit du deuxième incident de ce type en une semaine impliquant un avion de la compagnie Saudia.

Le vol SV5688 était en route de Djeddah vers l'Indonésie, avec une escale prévue à Mascate, et devait atterrir à Surabaya, sur l'île de Java.

La Direction générale de l'aviation civile a déclaré que les contrôleurs aériens de la capitale indonésienne, Jakarta, avaient reçu un appel les alertant d'une alerte à la bombe à bord du vol, ce qui a entraîné son déroutement vers l'aéroport international de Kualanamu à Medan, dans le nord de Sumatra, samedi matin. 

Dans un communiqué, le directeur de l'autorité aéroportuaire régionale, Asri Santosa, a déclaré que les agents inspectaient l'avion à son arrivée, mais que l'aéroport restait pleinement opérationnel.

Selon un porte-parole de la police de Sumatra Nord, les 376 passagers, des pèlerins du Hajj originaires de Java, et les 13 membres d'équipage ont été déclarés sains et saufs. Les passagers devraient reprendre leur voyage dimanche.

À la demande d'Arab News, Saudia a confirmé que la menace pour la sécurité avait finalement été jugée fausse.

« Conformément aux protocoles de sécurité, Saudia a détourné le vol SV5688 à destination de Surabaya vers l'aéroport international de Kualanamu en Indonésie par mesure de précaution », a déclaré la compagnie aérienne. 

« L'avion a atterri et tous les passagers ainsi que les membres d'équipage ont débarqué en toute sécurité. Peu après l'atterrissage, les autorités locales ont procédé aux vérifications requises et ont autorisé l'avion à poursuivre son exploitation.

« La sécurité et le bien-être de nos passagers et de notre équipage restent la priorité absolue de Saudia, quel qu'en soit le coût. Une assistance et un soutien complets ont été fournis, et les dispositions nécessaires pour la poursuite du voyage vers Surabaya sont en cours », a-t-il ajouté.

Mardi, un autre vol Saudia transportant 442 pèlerins du Hadj en provenance d'Arabie saoudite et à destination de Jakarta a également été dérouté vers Medan après que les autorités ont reçu un courriel contenant une alerte à la bombe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères réaffirme son soutien à la Palestine et condamne les frappes israéliennes contre l'Iran

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a réaffirmé le soutien indéfectible du Royaume à la cause palestinienne. (Photo Fournie)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a réaffirmé le soutien indéfectible du Royaume à la cause palestinienne. (Photo Fournie)
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  • Dans son discours, le prince Faisal a souligné l'importance que l'Arabie saoudite accorde à la question palestinienne, mettant en avant les efforts continus du royaume pour mettre fin à la guerre à Gaza.
  • Concernant le conflit israélo-iranien, il a déclaré que « ces attaques menacent la sécurité et la stabilité de la région ».

RIYAD : le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a réaffirmé le soutien indéfectible du Royaume à la cause palestinienne lors de la séance d'ouverture de la 51e réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique, qui s'est tenue samedi à Istanbul.

Le ministre a également condamné les frappes israéliennes contre l'Iran, les qualifiant de violation « flagrante » du droit international et d'atteinte à la souveraineté et à la sécurité iraniennes.

Cette réunion, organisée par la Turquie, marque le début de sa présidence du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI. Le prince Faisal a félicité la Turquie pour avoir assumé ce rôle et a remercié le Cameroun pour ses efforts durant son précédent mandat.

Dans son discours, le prince Faisal a souligné l'importance que l'Arabie saoudite accorde à la question palestinienne, mettant en avant les efforts continus du royaume pour mettre fin à la guerre à Gaza, atténuer la crise humanitaire qui s'aggrave et unifier les positions arabes et islamiques sur le conflit.

Il a réitéré le ferme soutien de l'Arabie saoudite à la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Concernant le conflit israélo-iranien, il a déclaré que « ces attaques menacent la sécurité et la stabilité de la région », avant d'appeler à l'arrêt immédiat des opérations militaires, à la désescalade et à la reprise des négociations entre l'Iran et la communauté internationale.

Le prince Faisal a également réitéré le soutien continu de l'Arabie saoudite aux efforts visant à résoudre la crise au Yémen, exprimant son soutien à une solution politique globale et au rétablissement de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans le pays.