Manifestation au Nigeria des syndicats de travailleurs contre le coût de la vie

Les travailleurs des deux principaux syndicats de travailleurs - le Congrès du travail nigérian (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC) marchent vers les locaux de l'Assemblée nationale nigériane à Abuja le 2 août 2023 lors d'une manifestation nationale appelée après des pourparlers pour parvenir à un l'accord avec le gouvernement a été rompu. (AFP)
Les travailleurs des deux principaux syndicats de travailleurs - le Congrès du travail nigérian (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC) marchent vers les locaux de l'Assemblée nationale nigériane à Abuja le 2 août 2023 lors d'une manifestation nationale appelée après des pourparlers pour parvenir à un l'accord avec le gouvernement a été rompu. (AFP)
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Publié le Mercredi 02 août 2023

Manifestation au Nigeria des syndicats de travailleurs contre le coût de la vie

  • Le 29 mai, au moment de son investiture à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique, le président Bola Tinubu a supprimé les subventions sur le carburant
  • Dans la capitale Abuja, des centaines de manifestants ont défilé en brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit «laissez les pauvres respirer» ou «tuez la corruption, pas les subventions»

ABUJA: Des milliers de travailleurs nigérians manifestaient mercredi dans plusieurs grandes villes du Nigeria pour protester contre une inflation galopante provoquée par la décision du nouveau président Bola Tinubu de mettre fin aux subventions sur les carburants.

Les deux principaux syndicats de travailleurs - le Nigerian Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC) - avaient appelé la veille à une manifestation nationale, après l'échec des négociations en vue de parvenir à un accord avec le gouvernement sur une hausse des salaires et le maintien des subventions.

Le 29 mai, au moment de son investiture à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique, le président Bola Tinubu a supprimé les subventions sur le carburant, ce qui a eu pour effet de quadrupler le prix de l'essence et entraîné une forte hausse des prix des denrées alimentaires.

Dans la capitale Abuja, des centaines de manifestants ont défilé en brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit "laissez les pauvres respirer" ou "tuez la corruption, pas les subventions".

Plus de cent d'entre eux, accompagnés de policiers, sont entrés dans le calme dans la cour du Parlement où des sénateurs ont écouté leurs demandes.

Cette manifestation a été maintenue en dépit de l'annonce par le président Tinubu, lundi dans une allocution télévisée, d'une série de mesures destinées à atténuer l'impact de la suppression des subventions sur le coût de la vie des Nigérians.

La police a appelé mardi à un rassemblement pacifique, exhortant les syndicats à empêcher les voyous et les fauteurs de troubles de détourner la manifestation.

À Abuja, la plupart des entreprises, des bureaux du gouvernement et des marchés étaient fermés mercredi.

Seuls quelques véhicules circulaient tandis que les contestataires se dirigeaient vers le centre-ville.

Dans les autres grandes villes du Nigeria, des manifestations, qui réunissaient plusieurs centaines de travailleurs, se déroulaient également.

La plupart des entreprises et des marchés de Lagos, la capitale économique, étaient ouverts mais certaines banques commerciales avaient fermé leurs portes.

Les bus circulaient normalement sur les artères de cette ville tentaculaire de 20 millions d'habitants.

Dans les Etats d'Abia, d'Ebonyi et de Cross river (sud-est), les travailleurs en grève sont descendus dans les rues et se sont présentés aux bureaux des autorités locales pour faire part de leurs revendications.

Depuis 2016, le Nigeria fait face à une grave crise économique qui s'est aggravée avec la pandémie causée par le coronavirus, puis l'offensive russe en Ukraine.

Près de la moitié de ses quelque 215 millions d'habitants vit dans l'extrême pauvreté (avec moins de deux dollars par jour) en dépit de ses immenses réserves de pétrole.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.