Paris: Hidalgo annonce un réaménagement de la place du Châtelet pour 2024

La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'adresse aux médias à Paris, le 23 mai 2023 (Photo, AFP).
La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'adresse aux médias à Paris, le 23 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

Paris: Hidalgo annonce un réaménagement de la place du Châtelet pour 2024

  • Côté ouest, devant le Théâtre du Châtelet, "la circulation sera réservée, sur une seule voie, aux bus, taxis, véhicules prioritaires et vélos"
  • Ces aménagements, dont le coût est estimé à 2 millions d'euros, seront terminés au printemps 2024, à temps pour les Jeux olympiques, assure Anne Hidalgo

PARIS: La maire PS de Paris Anne Hidalgo veut réaménager la place du Châtelet, située au cœur de la capitale et point névralgique pour la circulation, en y diminuant la place de la voiture au profit du piéton, explique-t-elle dans un entretien au Journal du dimanche.

"C'en sera fini de l'actuel rond-point" qui distribue la circulation entre les quais de Seine, l'île de la Cité et la rive gauche d'un côté, la rue de Rivoli et le boulevard de Sébastopol de l'autre, affirme l'élue socialiste.

Côté ouest, devant le Théâtre du Châtelet, "la circulation sera réservée, sur une seule voie, aux bus, taxis, véhicules prioritaires et vélos", sur le modèle du terre-plein de Saint-Paul (IVe), "avec de vastes espaces piétonniers", explique Mme Hidalgo, dont les projets de réduction de la place de la voiture suscitent depuis des années l'ire d'automobilistes.

Côté est, celui du Théâtre de la Ville, rebaptisé Sarah-Bernhardt pour sa réouverture en septembre, "l'entrée du boulevard Sébastopol comptera deux files de circulation, un couloir de bus et une piste cyclable" dans les deux sens, détaille la maire.

Quant à la place elle-même, où trône un monument commémorant les victoires de Napoléon, elle sera "élargie et désencombrée" avec "des plateaux et des gradins amovibles" et un nouveau pavage "sobre et respectueux du patrimoine", promet-elle.

Ces aménagements, dont le coût est estimé à 2 millions d'euros, seront terminés au printemps 2024, à temps pour les Jeux olympiques, assure Anne Hidalgo.

Interrogée sur la réouverture début septembre place du Châtelet du Théâtre de la Ville - après sept années de travaux qui ont fait exploser la facture finale, estimée à une quarantaine de millions d'euros - Anne Hidalgo "assume" un projet "mal engagé faute d’un pilotage suffisamment serré".

L'ex-candidate du PS à la présidentielle envisage par ailleurs "de retirer les grilles" du square voisin de la tour Saint-Jacques, joyau du XVIe siècle, pour "profiter de sa fraîcheur en permanence".

Son projet de retirer les grilles du square attenant à Notre-Dame, l'un des plus vieux de la capitale, suscite pourtant déjà la polémique. Près de 50 000 personnes ont déjà signé une pétition réclamant la restauration du square à l'identique.

"Nous avons organisé une consultation et un concours international qui a désigné, à l'unanimité, un projet lauréat, validé par toutes les autorités patrimoniales du pays", fait valoir la maire.


Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Macron convoque une réunion de crise

Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
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  • Les dirigeants des Républicains ont demandé que le Conseil des ministres instaure mercredi l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie pour mettre fin aux émeutes
  • Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie

PARIS: Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, ont annoncé ses services.


La mairie de Paris demande au préfet d'interdire les maraudes d'ultradroite «  discriminatoires  »

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
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  • Le reportage donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités
  • Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri

PARIS: Deux adjoints de la maire de Paris Anne Hidalgo ont demandé mardi au préfet de police Laurent Nunez d'interdire les maraudes "discriminatoires" dans la capitale, menées par des groupes d'ultradroite aux propos "ouvertement racistes", après un reportage de BFMTV.

Le reportage en question donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités, dans un courrier transmis à l'AFP.

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri.

"On ne donne qu'aux Blancs", dit ainsi une jeune femme. "Les noirs évidemment et les arabes, on ne leur donne pas."

Des propos "extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires" pour les deux adjoints, "qui sont de nature, selon nous, à relever d'une qualification pénale et salissent en tout état de cause l'image de notre ville, tout en étant susceptibles de troubler l'ordre public".

Les deux élus de gauche rappellent qu'en 2007, le Conseil d'Etat avait interdit la distribution des "soupes au cochon", une "façon détournée des extrémistes de droite d'exclure les musulmans".

Le groupuscule suivi par BFMTV "va plus loin en revendiquant son racisme et justifiant ces pratiques discriminatoires", s'alarment-ils.

Les élus de la municipalité demandent à Laurent Nunez et au ministre de l'Intérieur de "prendre les mesures d'interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plus sûrement des opérations de promotion de la haine que de solidarité".

Samedi, plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé à Paris. La préfecture de police de Paris avait pourtant interdit cette manifestation annuelle en arguant d'un risque de troubles à l'ordre public, mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure.


Nouvelle-Calédonie: un mort lors d'une nouvelle nuit d'émeutes, lés députés votent la révision constitutionnelle

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
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  • Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP
  • Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville

NOUMEA: Une personne a été tuée par balle dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, alors que les députés votaient à Paris la révision constitutionnelle du corps électoral à l'origine de la colère du camp indépendantiste.

Selon le représentant de l'Etat dans l'archipel français du Pacifique Sud, cette personne, touchée par des tirs avec deux autres personnes, est décédée des suites de ses blessures à l'hôpital de Nouméa.

Le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a précisé devant la presse que la victime n'avait pas été victime "d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre".

Malgré le couvre-feu mis en place dans la principale ville du territoire dès 18h00 locales mardi (9h00 à Paris), les graves violences qui ont débuté lundi dans l'archipel ont repris dès la nuit tombée, marquée par de nombreux incendies, pillages et  échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre.

Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville.

"On est dans une situation que je qualifierais d'insurrectionnelle", a déploré M. Le Franc, "L'heure doit être à l'apaisement (...) l'appel au calme est impératif", a-t-il insisté. "Je vous laisse imaginer ce qui va se passer si des milices se mettaient à tirer sur des gens armés".