«Morts ou vivants?»: en Irak, l'angoisse des proches de Yazidis enlevés par l'EI

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Publié le Mercredi 26 avril 2023

«Morts ou vivants?»: en Irak, l'angoisse des proches de Yazidis enlevés par l'EI

  • Après la montée en puissance de l'EI en 2014, l'Irak a proclamé en 2017 sa victoire sur les djihadistes, qui ont ensuite perdu leur dernier bastion syrien en 2019
  • L'EI a enlevé au Sinjar 6 417 Yazidis. Plus de 3 500 d'entre eux ont pu être secourus en Irak, en Syrie et en Turquie voisine. Mais 2 855 personnes sont encore portées disparues

SHARYA: Cent-mille dollars: c'est ce qu'a payé Khaled Taalou pour faire libérer une dizaine de proches enlevés en Irak par l'EI. Et le calvaire n'est pas fini. Cinq membres de sa famille manquent à l'appel, comme 2 700 autres Yazidis kidnappés par les djihadistes.

En août 2014, le groupe Etat islamique (EI) déferle sur le Mont Sinjar, foyer historique de la minorité yazidie dans le nord irakien.

Les djihadistes voient dans les Yazidis et leur religion ésotérique monothéiste des "hérétiques". Des milliers d'hommes de cette communauté kurdophone sont massacrés. Les femmes sont enlevées et vendues comme "épouses" aux djihadistes ou réduites à l'esclavage sexuel, les enfants embrigadés.

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Sur cette photo prise le 19 avril 2023, Khaled Taalou, un Irakien de 49 ans issu de la communauté yézidie travaillant pour libérer des proches disparus enlevés par des combattants du groupe Etat islamique (EI), donne une interview dans la région de Sharya, à une quinzaine de kilomètres près de la ville de Dohouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)

La famille de Khaled Taalou, 49 ans, ne sera pas épargnée. Son frère, sa sœur, leurs conjoints et leurs enfants sont kidnappés. En tout, 19 personnes.

"On a emprunté de l'argent comme on pouvait, ici et là, pour les sortir", confie ce journaliste et écrivain à la moustache noire et la barbe rêche au village de Sharya, au Kurdistan d'Irak.

En échange de rançons, il réussit en l'espace de sept ans à faire libérer 10 personnes. La dernière en date est la petite-fille de son frère, en février 2022, retrouvée dans un camp en Syrie.

Des libérations négociées au prix fort "via des réseaux de trafiquants en Irak et à l'étranger, spécialisés dans cette affaire", explique-t-il. Au total, il dit avoir payé près de 100 000 dollars.

Si deux proches ont été tués dans des bombardements aériens, cinq personnes sont portées disparues. "On cherche encore. On ne perd pas espoir", souffle-t-il.

«Les yeux sur la route»

Après la montée en puissance de l'EI en 2014, l'Irak a proclamé en 2017 sa victoire sur les djihadistes, qui ont ensuite perdu leur dernier bastion syrien en 2019.

Aujourd'hui encore, des corps sont exhumés de charniers au Sinjar. Plus de 2 700 personnes sont portées disparues, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Certaines sont encore maintenues en captivité par l'EI. Pour d'autres, nous ignorons où elles se trouvent", explique l'agence onusienne dans un communiqué.

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Sur cette photo prise le 22 avril 2023, Bahar Elias, une femme irakienne déplacée de 40 ans de la communauté yézidie, pose pour une photo avec son fils et ses filles tout en tenant des photos d'autres membres de la famille enlevés par l'État islamique (IS ), lors d'un entretien au camp de Sharya, à une quinzaine de kilomètres près de la ville de Dohuk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)

C'est ce que vit Bahar Elias, dont le mari Jassem et le fils Ahmed sont toujours portés disparus. La famille est enlevée en août 2014 au Sinjar, mais le père et son aîné, âgé à l'époque de 19 ans, sont séparés du groupe.

Ses proches ayant payé 22 000 dollars à des intermédiaires, Bahar Elias sera libérée avec ses trois cadets. Aujourd'hui encore, elle espère le retour de Jassem et Ahmed.

"Cela fait huit ans que nous vivons dans un camp (de déplacés, ndlr) et que nous avons les yeux rivés sur la route", lâche la quadragénaire, installée près de Sharya, dans un camps où s'alignent par dizaines tentes en bâche blanche et cases en béton.

"Les pays du monde entier doivent nous aider à retrouver la trace de nos familles, pour savoir s'ils sont morts ou vivants", plaide-t-elle. "Pour être libérés de la douleur."

«Plus rien au Sinjar»

Au Kurdistan d'Irak, le Bureau de sauvetage des kidnappés, une administration publique, planche sur ce dossier en coopération avec l'ONU.

Son directeur Hussein Qaïdi explique que l'EI a enlevé au Sinjar 6 417 Yazidis. Plus de 3 500 d'entre eux ont pu être secourus en Irak, en Syrie et en Turquie voisine.

Mais 2 855 personnes sont encore portées disparues, et ses équipes œuvrent sans relâche pour "rassembler les informations disponibles et libérer tous les kidnappés" ajoute-t-il.

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Sur cette photo prise le 19 avril 2023, Hayam (L), une femme irakienne déplacée de 26 ans issue de la communauté yézidie, donne un entretien avec son mari Marwan et ses enfants dans un foyer de la région de Sharya, à une quinzaine de kilomètres près de la ville de Dohouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)

Hayam a refait sa vie. Elle a épousé Marwan, le frère d'une Yazidie, Leïla, rencontrée dans une geôle de l'EI. Le couple a deux enfants et a demandé l'asile en Australie, où les attend la famille de Hayam.

La jeune femme se souvient encore du 3 août 2014, quand les djihadistes l'ont enlevée avec ses parents, cinq sœurs et deux frères. Un long calvaire commence alors pour l'adolescente de 17 ans à travers les terres du "califat": Tal Afar, Badouch et enfin Raqa, en Syrie, en mai 2015.

Hayam et Leïla sont vendues à un Syrien et un Irakien à Raqa. Quatre mois plus tard, le Syrien cède Hayam à un homme du Daghestan. Sa seconde tentative de fuite sera la bonne, mettant fin à un an et demi de captivité. Elle réussit à rallier le Kurdistan d'Irak.

"Plus rien ne nous attend au Sinjar", résume Hayam, assise en robe blanche sur un matelas au sol dans son logis spartiate à Sharya. "Si j'y retourne, il n'y aura ni mes amies, ni les gens que je connaissais", poursuit-elle. "Certains ont été tués, d'autres sont toujours captifs de l'EI, d'autres ont émigré. Tout a changé".

Au poignet, elle s'est fait tatouer le mot "Huriya", "Liberté", en arabe.


La Banque mondiale approuve des financements pour le Liban et la Syrie

Le président du Conseil libanais pour le développement et la reconstruction, Mohammad Kabbani, le ministre des Travaux publics, Fayez Rasamni, le vice-Premier ministre, Tarek Mitri, le Premier ministre, Nawaf Salam, le ministre des Finances, Yassin Jaber, et le directeur national de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, Jean Christophe Carret, participent à une table ronde sur le projet d'aide d'urgence au Liban (LEAP) au siège du Premier ministre à Beyrouth, le 10 juin 2025. (Photo : Anwar AMRO / AFP)
Le président du Conseil libanais pour le développement et la reconstruction, Mohammad Kabbani, le ministre des Travaux publics, Fayez Rasamni, le vice-Premier ministre, Tarek Mitri, le Premier ministre, Nawaf Salam, le ministre des Finances, Yassin Jaber, et le directeur national de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, Jean Christophe Carret, participent à une table ronde sur le projet d'aide d'urgence au Liban (LEAP) au siège du Premier ministre à Beyrouth, le 10 juin 2025. (Photo : Anwar AMRO / AFP)
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  • En mars, la BM avait estimé le coût de la reconstruction et du redressement au Liban à 11 milliards de dollars, après une guerre entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, qui a détruit des pans entiers du pays en 2024.
  • Dans un autre communiqué, la BM a annoncé qu'elle recevait un don de 146 millions de dollars de la part de l'Association internationale de développement (IDA). Ce don servira à « aider la Syrie à rétablir un approvisionnement en électricité.

BEYROUTH : La Banque mondiale a annoncé qu'elle avait approuvé mercredi  un financement de 250 millions de dollars pour soutenir la reconstruction au Liban et un don de 146 millions au secteur de l'électricité en Syrie voisine.

En mars, la BM avait estimé le coût de la reconstruction et du redressement au Liban à 11 milliards de dollars, après une guerre entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, qui a détruit des pans entiers du pays en 2024.

Dans un communiqué, la BM a indiqué avoir approuvé « un financement de 250 millions de dollars en faveur du Liban pour soutenir les réparations et la reconstruction urgentes des infrastructures publiques critiques endommagées, ainsi que la gestion durable des décombres dans les zones touchées par le conflit ». 

Intitulé « Lebanon Emergency Assistance Project » (LEAP), ce projet a été conçu pour soutenir la restauration des infrastructures publiques et des bâtiments, condition préalable au redressement économique et social », ajoute la BM.

« Compte tenu de l’ampleur des besoins en matière de reconstruction, ce projet a été conçu comme un cadre évolutif pouvant atteindre un milliard de dollars », a déclaré Jean-Christophe Carret, le directeur régional de la BM pour le Moyen-Orient.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a « salué (..) une étape clé de la reconstruction », estimant que le projet « vise à remédier aux dommages causés aux infrastructures et aux services essentiels dans les zones touchées par la guerre ».

« Ce soutien vient renforcer les efforts de redressement dans le cadre d’un dispositif exécutif dirigé par l’État, et permet d’attirer les financements supplémentaires dont nous avons cruellement besoin », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Créé en février, le nouveau gouvernement du Liban, plongé dans une crise économique depuis 2019, a constitué un fonds pour la reconstruction et compte sur une aide financière étrangère. 

– Don pour la Syrie –

Dans un autre communiqué, la BM a annoncé qu'elle recevait un don de 146 millions de dollars de la part de l'Association internationale de développement (IDA). Ce don servira à « aider la Syrie à rétablir un approvisionnement en électricité fiable et abordable et à soutenir la reprise économique du pays », quatorze ans après le début d'une guerre civile dévastatrice.

Le don financera notamment la réhabilitation de lignes de transmission à haute tension.

« Parmi les besoins urgents de reconstruction en Syrie, la réhabilitation du secteur de l’électricité est apparue comme un investissement essentiel pour améliorer les conditions de vie du peuple syrien (…), a déclaré M. Carret, « sur la voie du redressement ». 

Le conflit a gravement endommagé les infrastructures essentielles, en particulier dans le secteur de l’électricité, les coupures de courant dépassant les 20 heures par jour.

En mai, la BM avait annoncé la relance de ses programmes d'aide en Syrie après le paiement par Riyad et Doha d'un reliquat de dette du pays, d'un montant de 15,5 millions de dollars, qui était dû à l'institution.

Avec la levée des sanctions économiques occidentales, les autorités syriennes cherchent à relancer l'économie afin d'amorcer la reconstruction, dont le coût est estimé par l’ONU à plus de 400 milliards de dollars.


Les derniers développements au lendemain du cessez-le-feu entre l'Iran et Israël

Une femme passe devant un immeuble résidentiel touché par une frappe israélienne et recouvert d'un grand drapeau iranien, à Téhéran, le 25 juin 2025. (Photo par ATTA KENARE / AFP)
Une femme passe devant un immeuble résidentiel touché par une frappe israélienne et recouvert d'un grand drapeau iranien, à Téhéran, le 25 juin 2025. (Photo par ATTA KENARE / AFP)
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  • Des doutes persistent toutefois mercredi quant à l'étendue des dégâts infligés au programme nucléaire iranien, au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.
  • L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a jugé pour sa part impossible à ce stade d'évaluer les dégâts subis et a réclamé un accès aux sites iraniens.

JERUSALEM : Des doutes persistent toutefois mercredi quant à l'étendue des dégâts infligés au programme nucléaire iranien, au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.

Voici les derniers développements alors que les deux pays ont crié « victoire » à l'issue d'une guerre marquée par des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes : 

- Destruction « totale » des sites nucléaires iraniens ?

Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que les sites nucléaires iraniens avaient été détruits « totalement », estimant que le programme nucléaire de Téhéran avait été retardé de plusieurs « décennies » par les frappes américaines dimanche en Iran.

« Je pense que nous avons infligé un coup dur au programme nucléaire iranien et je peux aussi dire que nous l'avons retardé de plusieurs années », a déclaré plus tôt le porte-parole de l'armée israélienne Effie Defrin.

Les États-Unis et Israël accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran continue de démentir en défendant son droit au nucléaire civil. 

L'armée israélienne a cependant estimé qu'il était « encore tôt » pour évaluer l'impact sur le programme nucléaire iranien.

Selon plusieurs médias américains, un document classé confidentiel du renseignement américain établirait que les frappes américaines de dimanche auraient retardé le programme nucléaire iranien de seulement quelques mois, sans toutefois le détruire complètement.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a jugé pour sa part impossible à ce stade d'évaluer les dégâts subis et a réclamé un accès aux sites iraniens.

- L'Iran veut une suspension de sa coopération avec l'AIEA.

Mercredi, le Parlement iranien a voté en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA, selon la télévision d'État.

« L'AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu'un peu l'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale », a déclaré à cette occasion Mohammad Bagher Ghalibaf, le président du Parlement iranien.

Pour entrer en vigueur, cette décision doit toutefois encore être approuvée par le Conseil des gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Mardi, le président iranien Massoud Pezeshkian avait indiqué que son pays était « prêt » à reprendre des négociations indirectes avec Washington sur son programme nucléaire. 

- Funérailles cette semaine en Iran pour les hauts gradés tués.

Des funérailles nationales « pour les hauts gradés et les scientifiques tombés en martyrs » se tiendront samedi à Téhéran, a rapporté l'agence Irna, précisant qu'une cérémonie aurait également lieu jeudi pour Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, qui a été tué au premier jour de la guerre.

- La banque centrale iranienne dans le collimateur d'Israël

Mercredi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé avoir officiellement classé la banque centrale iranienne comme une « organisation terroriste ».

- Nouvelles pendaisons d'« espions »

L'Iran a annoncé avoir pendu mercredi trois hommes présentés comme des espions à la solde d'Israël.

- Retour à la normale

Mercredi, bus et voitures circulaient à nouveau dans les rues embouteillées d'Israël, les écoles avaient rouvert et les employés retrouvaient le chemin du travail dans la capitale économique Tel-Aviv.

En Iran, un responsable a annoncé que le réseau de communication revenait progressivement à son état précédent, accusant Israël d'avoir mené une « cyberguerre à grande échelle » pendant le conflit.

 


Gaza: les secours annoncent 20 morts dans des opérations israéliennes

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
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  • Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l'aide" alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza
  • Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l'ouverture des sites de distribution d'aide où elles espèrent recevoir des vivres

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.

Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l'aide" alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de cet organisme de premiers secours, Mahmoud Bassal.

Interrogée par l'AFP sur ces faits, l'armée israélienne a dit examiner la situation.

Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l'ouverture des sites de distribution d'aide où elles espèrent recevoir des vivres, ont constaté des correspondants de l'AFP, mais ses distributions donnent lieu à des scènes chaotiques.

Israël a très partiellement assoupli à la fin du mois de mai un blocus total imposé à la bande de Gaza au début du mois de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis d'aide alimentaire sur le territoire palestinien assiégé, notamment dans le secteur où ont eu lieu les tirs mercredi à l'aube.

L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a qualifié mardi de "crime de guerre" l'utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l'armée israélienne à "cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s'en procurer".

M. Bassal a également fait état de 14 autres personnes tuées, dont une fillette, par des frappes aériennes israéliennes sur des habitations à travers la bande de Gaza. Cinq personnes ont péri à Deir al-Balah (centre), six dans le camp de Nousseirat (centre) et trois à Choujaïya (nord).

Sollicitée par l'AFP sur ces frappes aériennes, l'armée israélienne n'a pas été en mesure de commenter.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas, a affirmé mardi que Doha travaillait à une reprise des négociations en vue d'un nouveau cessez-le-feu à Gaza.

L'attaque du 7 octobre 2023 en Israël a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 56.077 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.