Frappes israéliennes sur Gaza, tensions à la frontière Israël-Liban

Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave. (AFP).
Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave. (AFP).
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Publié le Vendredi 14 juin 2024

Frappes israéliennes sur Gaza, tensions à la frontière Israël-Liban

  • Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi au sommet du G7 que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise
  • "Qu'avons-nous gagné de cette guerre à part tueries, destructions, extermination et famine?" s'exclame Oum Chadi, une Palestinienne de 50 ans, en pressant le Hamas de "mettre un terme à la guerre immédiatement, sans chercher à contrôler et diriger Gaza"

RAFAH: L'armée israélienne mène vendredi des bombardements dans la bande de Gaza sans avancée dans les pourparlers pour un cessez-le-feu, le tout doublé d'une flambée de violence à la frontière entre Israël et le Liban.

Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave.

Au Liban, l'Agence de presse nationale nationale (Ani) a fait état vendredi de la mort d'une civile et de nombreux blessés dans une frappe de jets israéliens près de Tyr, dans le sud du pays, après des frappes jeudi du Hezbollah libanais dans le nord Israël.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi au sommet du G7 que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d'élite du mouvement chiite libanais Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.

Or le Hezbollah, qui dit mener des bombardements des deux derniers jours en représailles au décès d'un de ses hauts commandants dans une frappe israélienne, refuse à ce stade de s'engager dans des pourparlers tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza.

Un plan de trêve à Gaza annoncé le 31 mai par Joe Biden, principal allié d'Israël, n'a pas réussi jusqu'à présent à se concrétiser, le gouvernement israélien et le mouvement islamiste palestinien Hamas campant sur leurs positions intangibles.

« Tueries et famine »

"Qu'avons-nous gagné de cette guerre à part tueries, destructions, extermination et famine?" s'exclame Oum Chadi, une Palestinienne de 50 ans, en pressant le Hamas de "mettre un terme à la guerre immédiatement, sans chercher à contrôler et diriger Gaza".

Alors que les espoirs d'un cessez-le-feu ont été régulièrement déçus, des habitants de Gaza, comme Oum Chadi, critiquent le Hamas et réclament une trêve à l'heure où le territoire palestinien dévasté est en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine.

A Jérusalem, des étudiants brandissant des photos d'Israéliens enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël et retenus à Gaza, ont eux aussi appelé le gouvernement de Benjamin Netanyahu à arrêter la guerre et à rapatrier les otages lors d'une manifestation devant le Parlement.

Mais M. Netanyahu a maintes fois dit sa détermination à poursuivre la guerre jusqu'à la défaite du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

« Combats de rue »

Jeudi, des tirs d'artillerie nourris et des frappes aériennes ont visé plusieurs secteurs, notamment Rafah dans le sud de la bande de Gaza, selon des correspondants de l'AFP sur place.

La branche armée du Hamas a affirmé être engagée dans des combats de rue dans l'ouest de Rafah où des témoins ont signalé des tirs d'hélicoptères Apache. D'autres ont décrit "une nuit très violente" dans la ville.

Israël avait présenté son offensive terrestre lancée le 7 mai à Rafah comme indispensable pour éliminer le Hamas, mais les combats ont repris ces dernières semaines dans plusieurs autres régions de Gaza, notamment dans le centre où trois corps ont été retrouvés dans une maison bombardée selon la Défense civile.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l'attaque lancée par le Hamas depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure à Gaza qui a fait 37.232 morts dont 30 ces dernières 24 heures, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

« Principal obstacle »

Les Etats-Unis s'efforcent d'obtenir un accord basé sur le plan annoncé par Joe Biden qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

M. Biden a présenté ce plan comme émanant d'Israël. Mais M. Netanyahu l'a jugé incomplet en réaffirmant la détermination de son gouvernement à détruire le Hamas et de libérer tous les otages.

De son côté, le Hamas a transmis aux pays médiateurs une première réponse qui n'a pas été divulguée. Selon une source proche des discussions, elle contient des "amendements" au plan, incluant "un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza". Des exigences qu'Israël a toujours rejetées.

Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a déclaré mercredi à Doha, dernière étape d'une énième tournée au Moyen-Orient depuis le 7 octobre, que "certains changements" réclamés par le Hamas étaient "réalisables, d'autres pas".

En marge du sommet du G7 en Italie, M. Biden a accusé le Hamas de bloquer tout accord de trêve. "J'ai soumis une proposition approuvée par le Conseil de sécurité, par le G7, par les Israéliens, et le principal obstacle à ce stade est le Hamas qui refuse de signer, même s'ils ont proposé quelque chose de similaire", a-t-il dit.


Au cours des 25 prochaines années, le pèlerinage se déroulera durant des saisons plus fraîches

Selon le Centre national de météorologie, la saison du Hadj 1446 marque officiellement la fin du pèlerinage, qui coïncide avec les mois les plus chauds de l'été, une tendance qui ne se reproduira pas avant 25 ans. (Abdulrahman bin Shalhoub)
Selon le Centre national de météorologie, la saison du Hadj 1446 marque officiellement la fin du pèlerinage, qui coïncide avec les mois les plus chauds de l'été, une tendance qui ne se reproduira pas avant 25 ans. (Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • Au cours des deux prochaines décennies, le calendrier lunaire islamique fera progressivement coïncider le Hajj avec des saisons plus fraîches.
  • Le passage aux saisons du printemps et de l'hiver signifie une réduction significative de l'exposition à la chaleur pour les pèlerins, ce qui aura des implications à la fois sanitaires et opérationnelles."

MAKKAH : Cette année, le Hajj restera dans les mémoires non seulement pour sa signification spirituelle, mais aussi pour son tournant climatique. Selon le Centre national de météorologie, la saison 1446 du Hajj marque officiellement la fin du pèlerinage qui coïncide avec les mois d'été les plus chauds, une tendance qui ne se reproduira pas avant 25 ans.

Au cours des deux prochaines décennies, le calendrier lunaire islamique fera progressivement coïncider le Hadj avec des saisons plus fraîches. Huit pèlerinages auront lieu au printemps, suivis de huit autres en hiver. Ensuite, les dates tomberont en automne et se réchaufferont progressivement jusqu'à ce que le Hadj réintègre le cycle estival aux alentours de 2050.

Ce décalage fait partie du cycle lunaire naturel, qui fait reculer le calendrier islamique d'environ 10 à 11 jours chaque année grégorienne. Pour les autorités saoudiennes, les experts en climatologie et les pèlerins, ce changement soulage l'un des aspects les plus difficiles du Hadj : la nécessité d'endurer les températures torrides du désert.

Depuis des décennies, les efforts déployés par le Royaume pour améliorer les infrastructures et développer les services pendant le Hadj ont souvent dû s'accommoder du fardeau de la chaleur extrême. Qu'il s'agisse de fournir des ventilateurs de brumisation et des allées ombragées ou de faire appel à des équipes d'urgence formées à la lutte contre les coups de chaleur, le défi consistant à assurer la sécurité de millions de pèlerins au plus fort de l'été a été au cœur de la planification.

"C'est un moment charnière", a déclaré Hamza Al-Dosari, géographe et chercheur en climatologie basé à Riyad. "Le pèlerinage d'été a toujours comporté des risques supplémentaires : déshydratation, épuisement par la chaleur et pressions logistiques. Le passage aux saisons du printemps et de l'hiver signifie une réduction significative de l'exposition à la chaleur pour les pèlerins, ce qui aura des implications à la fois sanitaires et opérationnelles."

Selon M. Al-Dosari, les années à venir offriront une occasion rare de repenser la manière dont l'expérience du Hadj est gérée. "Les pèlerinages se dérouleront à des températures souvent inférieures de 10 à 15 degrés à celles que nous avons connues ces dernières années. Cela change tout, depuis la charge énergétique sur les systèmes de refroidissement jusqu'à la rapidité avec laquelle les équipes d'intervention d'urgence peuvent travailler. Cela rend également le pèlerinage plus accessible aux personnes âgées et aux personnes souffrant de maladies chroniques.

Il a également noté que ce changement ne supprime pas la nécessité d'une préparation environnementale continue. "Le printemps et l'hiver apportent leurs propres conditions météorologiques : pluie, vent, vagues de froid occasionnelles. La planification ne devient pas plus facile, elle change simplement. Mais il s'agira d'un ajustement bienvenu pour de nombreuses personnes".

Pour des pèlerins comme Sarah Al-Abdulmohsen, qui a effectué le Hadj cette année, la nouvelle que les saisons à venir seront plus fraîches a suscité des émotions mitigées.

"Je suis incroyablement reconnaissante d'avoir pu venir cette année, mais la chaleur était vraiment accablante", a déclaré cette Saoudienne de 32 ans originaire de Dhahran. "À un moment donné, à Mina, j'ai consulté mon téléphone et j'ai vu qu'il faisait 47°C. Vous essayez de vous concentrer sur vos prières, mais votre corps réclame de l'ombre et de l'eau".

Mme Al-Abdulmohsen se dit ravie d'apprendre que les futurs pèlerins accompliront leurs rituels dans des conditions climatiques plus clémentes. "C'est une bonne nouvelle. Cela fera une énorme différence pour les personnes âgées et les familles qui se sont toujours inquiétées des effets de la chaleur sur leurs proches."

Elle ajoute que les conditions intenses n'ont fait que renforcer son admiration pour la logistique du pèlerinage. "Malgré la température, j'ai vu des bénévoles aider les gens en permanence - distribuer de l'eau, vaporiser de la brume rafraîchissante. Mais on ne peut pas nier que les saisons plus fraîches rendent le Hajj plus confortable, même sur le plan émotionnel. Vous aurez plus de clarté d'esprit, plus de présence dans vos prières".

Le ministère du Hadj et de la Omra et l'Autorité générale pour la protection des deux saintes mosquées n'ont pas encore publié de déclaration publique sur la manière dont ce changement saisonnier influencera la planification future, mais les perspectives à long terme sont prometteuses.

"Il pourrait s'agir d'une période historique pour repenser les services aux pèlerins", a déclaré M. Al-Dosari. "Pensez aux transports, à la distribution de nourriture, à la consommation d'énergie - tous ces éléments s'améliorent lorsque le temps est clément. Même l'engagement spirituel peut s'approfondir, car les pèlerins ne lutteront pas contre leurs limites physiques pour accomplir les rituels."

Les températures devant se situer entre 20 et 30 degrés Celsius au cours des prochaines saisons, les planificateurs pourraient également être en mesure de développer l'utilisation des espaces extérieurs et de réduire la dépendance à l'égard des systèmes de refroidissement énergivores, ce qui contribuerait à aligner les services du Hadj sur les objectifs de durabilité plus larges de l'Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030.

Si beaucoup se réjouissent de ce changement, certains pèlerins chevronnés peuvent se sentir nostalgiques. Le Hadj d'été a été la norme pour la plupart des Saoudiens de moins de 40 ans, avec son propre rythme, ses attentes et son sens de l'épreuve. La lutte contre la chaleur fait depuis longtemps partie du récit du voyage, mettant à l'épreuve la foi et l'endurance.

Pourtant, pour beaucoup d'autres, en particulier ceux qui ont retardé le Hajj pour des raisons de santé, ce changement ouvrira enfin la porte. Avec la baisse des températures, les années à venir pourraient être marquées par une augmentation du nombre de pèlerins qui, auparavant, n'étaient pas en mesure d'accomplir les rituels pour des raisons médicales ou liées à l'âge.

Le calendrier lunaire redéfinit le déroulement de l'un des rituels les plus importants de l'Islam, et cette transition pourrait redéfinir l'aspect et la sensation du Hajj pour toute une génération, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan physique et émotionnel. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


L'Algérie ouvre une enquête pour "terrorisme" après l'auto-immolation d'un homme

Une vue générale montre le ministère de la Justice dans la capitale algérienne, Alger. (Photo d'archive AFP)
Une vue générale montre le ministère de la Justice dans la capitale algérienne, Alger. (Photo d'archive AFP)
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  • Faouzi Zegout a été gravement brûlé lorsqu'il s'est aspergé d'essence le 1er juin devant le ministère algérien de la Justice pour protester contre une affaire dans laquelle il était accusé.
  • Dans une vidéo du drame largement diffusée sur les réseaux sociaux, l'homme déclare : « C'est à cause d'un juge... qui m'a menacé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement sans aucune raison ».

ALGER : Les autorités algériennes ont ouvert une enquête pour « terrorisme » après la récente auto-immolation d'un homme, qui serait liée selon les enquêteurs à un supposé complot avec des ramifications à l'étranger, a indiqué mardi un procureur du tribunal d'Alger.

Faouzi Zegout a été gravement brûlé lorsqu'il s'est aspergé d'essence le 1er juin devant le ministère algérien de la Justice pour protester contre une affaire dans laquelle il était accusé.

Dans une vidéo du drame largement diffusée sur les réseaux sociaux, l'homme déclare : « C'est à cause d'un juge... qui m'a menacé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement sans aucune raison ».

Des agents chargés de la sécurité du bâtiment, doté de caméras de surveillance, ont rapidement éteint les flammes avec un extincteur et, selon des sources informées, le jeune homme d'une trentaine d'années n'a subi que des blessures légères. 

Mardi, le tribunal a précisé que cinq personnes avaient été arrêtées, quatre d'entre elles ayant été placées en détention provisoire et la cinquième ayant été remise en liberté sous contrôle judiciaire. L'affaire a été transférée à une division antiterroriste.

Selon les enquêteurs, l'acte a été orchestré par un « groupe criminel organisé » soupçonné d'avoir des liens avec l'étranger.

Ce groupe aurait planifié l'incident et distribué les rôles, notamment celui de filmer et de publier l'immolation en ligne, dans le but de « troubler l'ordre public et de perturber les institutions », a stipulé le tribunal.

Ce dernier ajoute que l'auteur de la vidéo a « communiqué avec des personnes à l'étranger », possédait « plusieurs comptes bancaires » et avait « reçu des transferts d'argent ».

Le tribunal souligne également que le vidéaste a vécu à l'étranger pendant deux ans. 

M. Zegout, un militant associatif, a expliqué avoir récemment comparu devant un tribunal pour avoir lancé, sans autorisation officielle, une collecte de fonds destinée à financer des traitements médicaux pour les malades.

Il devait comparaître devant le tribunal de Frenda, sa ville natale située à environ 340 kilomètres à l'ouest d'Alger, le jour où il s'est immolé.

De tels gestes suicidaires sont rares en Algérie, contrairement à d'autres pays de la région comme la Tunisie. 


Syrie: trois alaouites tués après une attaque contre les forces de sécurité 

Cette combinaison d'images créées le 5 juin 2025 montre le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa à son arrivée pour une réunion avec le président français au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2025 (à gauche) et le chef du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) Abu Mohamed al-Jolani (maintenant Ahmed al-Sharaa) dans la province syrienne d'Idlib (nord-ouest) tenue par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 7 février 2023. (AFP)
Cette combinaison d'images créées le 5 juin 2025 montre le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa à son arrivée pour une réunion avec le président français au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2025 (à gauche) et le chef du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) Abu Mohamed al-Jolani (maintenant Ahmed al-Sharaa) dans la province syrienne d'Idlib (nord-ouest) tenue par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 7 février 2023. (AFP)
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  • Les autorités ont pour leur part fait état de deux civils tués et deux autres blessés dans une attaque menée par "des inconnus" dans cette région de la province de Homs, proche de la frontière libanaise
  • Depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, renversé par une coalition islamiste, la communauté alaouite dont il est issu est fréquemment la cible d'attaques

BEYROUTH: Trois civils alaouites ont été tués dans un village de la région de Tall Kalakh, dans l'ouest de la Syrie, après une attaque contre les forces de sécurité qui a fait un mort, a annoncé mercredi une ONG.

Les autorités ont pour leur part fait état de deux civils tués et deux autres blessés dans une attaque menée par "des inconnus" dans cette région de la province de Homs, proche de la frontière libanaise.

Depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, renversé par une coalition islamiste, la communauté alaouite dont il est issu est fréquemment la cible d'attaques.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les trois civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans le village de Barouha par "des groupes locaux armés" qui ont également mis le feu à des commerces et des voitures.

"Quatre civils ont été la cible d'une attaque menée par des inconnus", a pour sa part indiqué le responsable de la sécurité de la province de Homs, le général Mourhaf Naassan. "Deux ont été tués et deux autres gravement blessés".

Cette attaque est intervenue quelques heures après un assaut contre les forces de sécurité dans la région de Tall Kalakh, qui a fait un mort et trois blessés dans leurs rangs selon l'agence officielle Sana.

Début mars, à la suite d'attaques sanglantes de fidèles de l'ancien pouvoir contre les forces de sécurité, des centaines d'alaouites avaient été massacrés sur le littoral syrien.

Les autorités avaient formé une commission d'enquête qui n'a pas encore annoncé ses conclusions.