JDD version Bolloré : les députés macronistes invités à ne plus répondre au journal

Un homme lit l'édition du jour du Journal du Dimanche (JDD) le 6 août 2023 dans un kiosque à Paris. (AFP)
Un homme lit l'édition du jour du Journal du Dimanche (JDD) le 6 août 2023 dans un kiosque à Paris. (AFP)
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Publié le Vendredi 11 août 2023

JDD version Bolloré : les députés macronistes invités à ne plus répondre au journal

  • Le groupe Renaissance à l'Assemblée penche donc en faveur de la ligne du ministre des Transports qui a accordé une interview au JDD
  • Toutefois, les députés, comme la direction du parti, restent prudents et souhaitent ajuster leur position en fonction de l'évolution de la ligne éditoriale des prochains numéros du JDD

PARIS: Le chef de file des députés Renaissance Sylvain Maillard a fait passer la consigne de ne pas répondre aux sollicitations du JDD version Bolloré, en attendant de voir comment évolue la ligne éditoriale du journal, a appris l'AFP vendredi auprès de la direction du parti présidentiel, confirmant une information du Parisien.

Chez les députés macronistes, la question est donc pour l'instant tranchée, alors que plusieurs lignes ont émergé la semaine dernière au sein du gouvernement, entre le ministre des Transports Clément Beaune, et la secrétaire d’État chargée de la ville Sabrina Agresti-Roubache, notamment.

Cette dernière a été fortement critiquée pour avoir accordée une interview au JDD pour le premier numéro du journal version Bolloré, désormais dirigé par le journaliste d'extrême droite Geoffroy Lejeune. "On peut parler de tout mais pas avec n'importe qui, ou à n'importe quel moment", avait alors répliqué Clément Beaune sur RMC.

Le groupe Renaissance à l'Assemblée penche donc en faveur de la ligne du ministre des Transports.

Interrogé vendredi matin sur franceinfo, le député d'Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian parle d'une consigne "de prudence", mais également une forme de "respect" vis-à-vis des journalistes du JDD, en grève pendant 40 jours pour s'opposer à l'arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête du journal.

La direction du parti Renaissance assure être "exactement sur la même ligne" que le groupe à l'Assemblée, évoquant un "délai de décence", en solidarité avec l'ancienne rédaction du JDD.

Toutefois, les députés, comme la direction du parti, restent prudents et souhaitent ajuster leur position en fonction de l'évolution de la ligne éditoriale des prochains numéros du JDD.

L'entourage de Stéphane Séjourné, le chef de Renaissance, ne souhaite pas faire de "procès d'intention" à la nouvelle rédaction, ni présumer que la ligne du JDD sera calquée sur celle de Valeurs Actuelles, l'hebdomadaire d’extrême droite que dirigeait auparavant Geoffroy Lejeune.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.