Trois candidats dans le sprint final pour la présidence du Medef

Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Jean-Christophe Repon (à gauche) s'entretient avec le ministre français du Travail Olivier Dussopt (à droite) au palais de l'Élysée à Paris, le 18 avril 2023. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Jean-Christophe Repon (à gauche) s'entretient avec le ministre français du Travail Olivier Dussopt (à droite) au palais de l'Élysée à Paris, le 18 avril 2023. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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Publié le Samedi 06 mai 2023

Trois candidats dans le sprint final pour la présidence du Medef

  • Selon les statuts du Medef, le président de l'organisation doit être chef d'entreprise, âgé de moins de 65 ans et à jour de ses cotisations
  • Première organisation patronale française, le Medef revendique 190.000 entreprises adhérentes, qui emploient plus de 10 millions de salariés

PARIS : La course pour la présidence du Medef entre dans sa dernière ligne droite: trois candidats sont toujours en lice après avoir obtenu vendredi les 150 parrainages nécessaires pour espérer succéder à Geoffroy Roux de Bézieux, le 6 juillet, à la tête du syndicat patronal.

«On sera trois en finale», a assuré à l'AFP la vice-présidente de l'organisation Dominique Carlac'h qui figure parmi ces candidats, confirmant des informations de BFM Business.

Avec 345 parrainages revendiqués, elle en compte une cinquantaine de moins que l'actuel N.2 du Medef Patrick Martin qui fait figure de favori.

M. Martin a pour sa part affirmé auprès de l'AFP avoir «très largement» dépassé le seuil des 150 soutiens.

Tous deux se classent loin devant Pierre Brajeux, président délégué de la Fédération française de la sécurité dont l'entourage a confirmé auprès de l'AFP qu'il avait également franchi le seuil des 150 parrainages.

«Je tiens aujourd'hui à remercier chaleureusement tous mes soutiens dans cette passionnante course à la présidence du Medef. Les qualifications sont passées. Place au match et que le ou la meilleur(e) gagne!», a-t-il réagi sur Twitter.

Patrick Martin, actuel bras droit de Geoffroy Roux de Bézieux, déjà candidat il y a cinq ans, est en ballotage favorable.

Pour Dominique Carlac'h, qui appelle à un débat entre les prétendants, le prochain président du Medef aura «une responsabilité politique et sociétale».

Selon l'entourage de Pierre Brajeux, cette élection «est l'occasion, tous les cinq ans, de poser sur la table les grands débats de notre société».

M. Brajeux défend ainsi «la vision d'un Medef qui (contribue) au débat public» notamment sur les retraites, jugeant que l'organisation patronale n'avait pas joué pleinement ce rôle ces cinq dernières années.

Le quatrième candidat déclaré, l'entrepreneur francilien Guillaume Cairou qui était le dernier à s'être lancé dans la course, a indiqué à l'AFP n'avoir recueilli que «près de 80 parrainages». Eliminé du sprint final, il entend toutefois «peser dans la balance» au vu de «l'écart assez faible» entre les finalistes.

- Ralliement -

«Je lance un appel à celui ou celle qui portera la vision la plus moderne», a affirmé M. Cairou qui en fait la «condition sine qua non d'un éventuel ralliement».

Patrick Martin a obtenu le soutien de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).

Dans un communiqué publié jeudi, les 3.500 industriels de la plasturgie réunis au sein de l'organisation professionnelle Polyvia ont à leur tour appuyé sa candidature. «En tant que dirigeant d’une ETI familiale, en lien avec le milieu industriel, Patrick Martin a toujours été à l’écoute de nos attentes sur les projets aussi majeurs et cruciaux que la transition écologique, la formation et la compétitivité industrielle», énumère l'organisation.

La Fédération française du bâtiment (FFB) pourrait s'y rallier également, son président Olivier Salleron ayant jugé que Patrick Martin cochait toutes les cases pour être «un très bon président».

Selon les statuts du Medef, le président de l'organisation doit être chef d'entreprise, âgé de moins de 65 ans et à jour de ses cotisations.

Le Comité statutaire et d'éthique du Medef se prononcera mardi sur la validité des candidatures au regard de ces critères, le vote final, qui désignera le prochain patron des patrons pour les cinq années à venir, étant prévu le 6 juillet.

Première organisation patronale française, le Medef revendique 190.000 entreprises adhérentes, qui emploient plus de 10 millions de salariés.


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

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  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
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  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
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  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.