L'équipe de Navalny dit qu'un accord pour l'échanger était «dans sa phase finale» avant sa mort

Alexei Navalny arrive pour écouter une audience devant un tribunal de Moscou le 26 septembre 2023 (Photo, AFP).
Alexei Navalny arrive pour écouter une audience devant un tribunal de Moscou le 26 septembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 27 février 2024

L'équipe de Navalny dit qu'un accord pour l'échanger était «dans sa phase finale» avant sa mort

  • Selon Maria Pevtchikh, une collaboratrice de l'opposant, M. Navalny aurait dû être échangé en compagnie de « deux citoyens américains» détenus par Moscou contre un Russe emprisonné en Allemagne
  • Washington et Berlin étaient au courant, a-t-elle assuré, sans préciser exactement le rôle des deux chancelleries dans les discussions

VARSOVIE: L'équipe d'Alexeï Navalny a affirmé lundi qu'un accord pour échanger l'opposant était "en cours et dans sa phase finale" avec les autorités russes avant sa mort en prison il y a un peu plus d'une semaine.

Selon Maria Pevtchikh, une collaboratrice de l'opposant, M. Navalny aurait dû être échangé en compagnie de "deux citoyens américains" détenus par Moscou contre un Russe emprisonné en Allemagne.

"J'ai reçu la confirmation que les négociations étaient en cours et dans leur phase finale", a-t-elle ajouté, assurant que l'opposant "aurait dû être libéré dans les jours à venir".

Selon Mme Pevtchikh, son équipe "travaillait" depuis deux ans à "sortir" Alexeï Navalny de prison "à tout prix", sur la base d'un échange d'"espions russes contre des prisonniers politiques" détenus en Russie.

Au courant 

Washington et Berlin étaient au courant, a-t-elle assuré, sans préciser exactement le rôle des deux chancelleries dans les discussions.

Après plusieurs mois sans avancées, l'accord "avait été remis sur la table en décembre" 2023, a affirmé Maria Pevtchikh dans une vidéo.

Selon elle, Vadim Krassikov, condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat en 2019 dans un parc de Berlin d'un ancien séparatiste tchétchène, devait être inclus dans cet échange de prisonniers.

Selon la justice allemande, ce meurtre avait été commandité directement par les autorités russes, qui ont toujours nié toute implication.

Interrogée par des journalistes, la porte-parole du gouvernement allemand a refusé de commenter les déclarations de l'équipe de Navalny.

Les États-Unis ont également décliné tout commentaire sur une possible implication dans des négociations pour la libération de l'opposant.

"Tout ce que je dirai sur ce sujet, c'est que nous avons réclamé pendant longtemps la libération d'Alexeï Navalny", a affirmé à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine, Matthew Miller.

Il a aussi refusé de commenter les accusations selon lesquelles M. Navalny aurait pu avoir été tué du fait d'un échange imminent. "Comme nous l'avons dit, nous pensons que (le président russe) Vladimir Poutine et le gouvernement russe sont responsables de sa mort", a éludé M. Miller.

Lundi, Matthew Miller a rappelé, sans en dire davantage sur le contenu des négociations, que Washington avait proposé en décembre d'échanger deux Américains : le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich, arrêté en mars 2023, ainsi qu'un ancien marine, Paul Whelan.

La Russie détient notamment plusieurs Américains dont le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich emprisonné depuis mars 2023 pour "espionnage" -- une accusation que l'intéressé, son employeur et sa famille rejettent --, ainsi qu'un ancien marine, Paul Whelan.

Les circonstances du décès d'Alexeï Navalny, qui a ému à travers le monde, restent floues. Selon les services pénitentiaires russes, il est mort à la suite d'un soudain malaise "après une promenade".

Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont accusé le président russe Vladimir Poutine d'en être responsable.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.