FMI/Banque Mondiale : une économie mondiale résiliente, mais beaucoup d’incertitudes

Le débat sur l’économie mondiale a vu la participation d’imminents responsables économiques : Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Dr Ngozi Okonjo-Iweala présidente de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Joyce Chang, Présidente de la recherche mondiale chez JP Morgan et Gita Gopinath, Première directrice général adjointe du Fond monétaire international (FMI). (Photo, imfconnect)
Le débat sur l’économie mondiale a vu la participation d’imminents responsables économiques : Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Dr Ngozi Okonjo-Iweala présidente de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Joyce Chang, Présidente de la recherche mondiale chez JP Morgan et Gita Gopinath, Première directrice général adjointe du Fond monétaire international (FMI). (Photo, imfconnect)
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Publié le Lundi 30 octobre 2023

FMI/Banque Mondiale : une économie mondiale résiliente, mais beaucoup d’incertitudes

  • L'une de ces conférences était particulièrement attendue car elle consistait en un débat sur l'économie mondiale, réunissant des personnalités éminentes du monde économique
  • L'une des observations qui est revenue fréquemment lors de ce débat concerne le protectionnisme qui a marqué le commerce mondial à la suite des différentes crises que le monde a traversées ces dernières années

MARRAKECH: Les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui se sont déroulées du 9 au 15 octobre à Marrakech, ont accueilli de nombreuses conférences sur des sujets divers et variés liés à l'économie et la finance.

L'une de ces conférences était particulièrement attendue, car elle consistait en un débat sur l'économie mondiale, réunissant des personnalités éminentes du monde économique.

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE); le Dr Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC); Joyce Chang, présidente de la recherche mondiale chez JP Morgan; et Gita Gopinath, première directrice générale adjointe du FMI ont pris part à ce débat qui devait apporter des réponses à la question suivante question: quelles mesures les décideurs politiques devraient-ils prendre pour stimuler le dynamisme économique et la durabilité à moyen terme en gérant les risques et en saisissant les opportunités technologiques, y compris les progrès dans le domaine de l'intelligence artificielle, tout en capitalisant sur la transition verte?

Le débat, auquel Arab News en français a assisté, devait compter sur la participation très attendue de la ministre marocaine de l'économie et de la Finance, Nadia Fettah. Cependant, elle s'est finalement rétractée en raison de l'ouverture de la première session de la troisième année législative au Maroc ce jour-là.

 

Gita Gopinath, première directrice générale adjointe du FMI

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Gita Gopinath est la première directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI). À ce titre, elle supervise le travail du personnel, représente le Fonds dans les forums multilatéraux, entretient des contacts de haut niveau avec les gouvernements membres et les membres du Conseil d'administration, les médias et d'autres institutions. Elle dirige egalement  les travaux du Fonds en matière de surveillance et de politiques connexes, et supervise la recherche et les publications phares.

Résilience économique

Les quatre responsables économiques se sont réunis dans le but d'analyser la conjoncture économique mondiale et se sont accordés à dire que malgré les apparences, les marchés économiques mondiaux ont fait preuve d'une certaine résilience.

Gita Gopinath a ainsi déclaré que «l’inflation a baissé par rapport à l'année dernière et on doit reconnaître cette résilience», même si le taux croissance de l'économie mondiale sur le moyen terme a ralenti, «passant de 3,8% au cours des dernières décennies à 3% dans les années à venir. Selon la responsable du FMI, l’inflation est certes en baisse, «mais nous sommes encore loin de la normale et cela représente un défi à relever par les décideurs politiques».

 

Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l'OMC

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Dr. Ngozi Okonjo-Iweala est directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Économiste et experte en développement international, elle a plus de 30 ans d'expérience. Elle a été présidente du conseil d'administration de Gavi, l'Alliance du vaccin (2016-2020), de l'African Risk Capacity (2014-2020) et coprésidente de la Commission mondiale sur l'économie et le climat.  Auparavant, elle a été conseillère principale chez Lazard et a siégé aux conseils d'administration de Standard Chartered PLC et de Twitter Inc. Mme Okonjo-Iweala a été nommée envoyée spéciale de l'UA pour le projet COVID-19 et envoyée spéciale de l'OMS pour le projet COVID-19.

Mme Okonjo-Iweala a été deux fois ministre des Finances du Nigeria (2003-2006, 2011-2015), première femme à occuper ce poste, et a passé 25 ans de carrière à la Banque mondiale, où elle a atteint le poste de deuxième directrice générale.

De son côté, la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, a estimé que durant les dernières crises, on a pu se rendre compte de la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement du fait de la concentration de ces dernières dans certaines zones géographiques. Dans ce sens, «il faut déconcentrer et diversifier les chaînes d'approvisionnement», déclare-t-elle.

Le constat est le même pour Christine Lagarde, présidente de la BCE, qui explique que les trois crises majeures que nous avons traversées au cours des trois dernières années ont perturbé la base des fournisseurs et entraîné une grande volatilité des prix de l'énergie.

Lagarde a exprimé ses préoccupations quant au «temps de latence» entre la prise de décision et son impact sur le terrain. Elle a cité l'exemple de l'ajustement des salaires par rapport à l'inflation, soulignant l'incertitude quant au moment où cela se produira.

«Ramener l’inflation à 2% sur le moyen terme» reste l’objectif principal de la présidente de la BCE, qui assure que «nous sommes d’y œuvrer et que c’est en train de se produire». Il faut être «solide et prêt à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire», souligne-t-elle.

De son côté, Joyce Chang, présidente de la recherche mondiale chez JP Morgan, a estimé qu'il faudrait «cinq ans pour ramener l'inflation à 2,5%», alors que les spécialistes prévoient un délai de dix ans. Selon elle, les économies mondiales doivent se concentrer sur la fiscalité et la gestion de la dette, et les pays en développement doivent suivre le rythme des économies avancées pour assurer une reprise stable.

 

Christine Lagarde, présidente de la BCE

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Depuis novembre 2019, Christine Lagarde est présidente de la Banque centrale européenne. Entre 2011 et 2019, elle a été la onzième directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Auparavant, elle a été ministre français de l'Économie et des Finances de 2007 à 2011, après avoir été secrétaire d'État au Commerce de 2005 à 2007. Avocate de formation, elle a exercé pendant 20 ans au sein du cabinet d'avocats international Baker McKenzie, dont elle est devenue présidente mondiale en 1999. Elle est la première femme à avoir occupé tous ces postes.

En 2020, Christine Lagarde a été classée deuxième femme la plus influente du monde par Forbes et a été désignée par TIME comme l'une des 100 personnes les plus influentes du monde. 

Ouvrir le commerce

L'une des observations qui est revenue fréquemment lors de ce débat concerne le protectionnisme qui a marqué le commerce mondial à la suite des différentes crises que le monde a traversées ces dernières années (Covid-19, invasion de l'Ukraine et conflit entre Israël et les Palestiniens).

«Il ne faut plus que le commerce se fasse entre amis et avec ceux qui nous ressemblent», déplore Ngozi Okonjo-Iweala. Cette «fragmentation», selon ses propres termes, ne fait que fragiliser le commerce international.

Elle affirme que la première vague de la mondialisation n’a pas pris en compte les pays en développement, et plaide en faveur d’un nouveau concept, celui de la «remondialisation».

La directrice générale de l’OMC souligne que «le commerce des biens a chuté de 1,7% à 0,8% selon les dernières prévisions». Elle insiste sur la nécessité de décentraliser et de diversifier les zones de production pour éviter une fragmentation plus profonde du commerce international. Un exemple concret de cette fragilité est le blocage de 8% du commerce maritime international lorsque, par exemple, un navire s'échoue dans le canal de Suez.

Ngozi Okonjo-Iweala met en avant le commerce numérique comme l'un des principaux leviers de transformation, soulignant qu'il affiche un taux de croissance annuel de 8%.

 

Joyce Chang , présidente de la recherche mondiale chez J.P. Morgan

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Joyce Chang est présidente de la recherche mondiale pour la banque de financement et d'investissement de J.P. Morgan. Elle a passé plus de 30 ans à travailler dans la recherche mondiale, avec une expertise dans la recherche macro, les revenus fixes, marchés émergents, géopolitique, et la recherche stratégique et thématique. Joyce était dernièrement responsable mondiale de la recherche, fonction qu'elle a occupée pendant plus de cinq ans (2014-2019). Elle était auparavant responsable mondiale de la recherche sur les titres à revenu fixe et a commencé sa carrière en tant que stratège des marchés émergents. . En 2022, J.P. Morgan a été nommée meilleure équipe de recherche mondiale, première équipe de recherche sur les actions mondiales et première équipe de recherche sur les titres à revenu fixe mondiaux par Institutional Investor.

Contexte géopolitique

Les quatre responsables économiques s’accordent sur un point: à savoir le contexte géopolitique explosif dans le monde offre peu de visibilité sur l'avenir de l'économie mondiale.

Que ce soit l’invasion de l’Ukraine ou plus récemment l’embrasement à Gaza, ces événements auront inévitablement des répercussions sur l'économie mondiale.

Pour Gita Gopinath, «il y a de nombreux éléments à surveiller attentivement et la situation peut basculer à n'importe quel moment».

«Les événements géopolitiques, les conflits au Moyen-Orient et leurs retombées sur les prix de l'énergie» constituent des sources d'incertitudes majeures, a-t-elle expliqué, rappelant que le niveau d'endettement des États a atteint des niveaux records.

D’ailleurs elle pointe une “inadéquation imminente entre ce que les pays dépensent, ce qu’ils empruntent pour dépenser et entre leur capacité à rembourser”.

Pour Christine Lagarde les crises qui ont frappé le monde ont conduit à un “resserrement des conditions financières comme jamais vu auparavant” (plus de 3000 restrictions commerciales en 2022 selon Gita Gopinath) assurant que l’impact suivant une crise n’est visible qu'après un certain temps de latence.

 


Air France Industries KLM Engineering & Maintenance : cap sur l’Arabie saoudite avec une vision durable et partenariale

Benjamin Moreau, vice-président de la stratégie et du développement commercial chez Air France Industries KLM Engineering & Maintenance(Photo Loai AlKelawy)
Benjamin Moreau, vice-président de la stratégie et du développement commercial chez Air France Industries KLM Engineering & Maintenance(Photo Loai AlKelawy)
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  • Présente aux Journées franco- saoudiennes de l’aviation organisées par Business France, la filiale maintenance d’Air France-KLM Engineering et Maintenance dévoile ses ambitions en Arabie saoudite.
  • "Nous avons donc mis en place toute une série d'actions visant à réduire l'impact environnemental de notre activité. Notre credo est de pouvoir réparer plutôt que de remplacer par des pièces neuves. » affirme Mr. Moreau

RIYAD : Le secteur de la maintenance, de la réparation et des opérations (MRO) joue un rôle crucial dans le développement de l'industrie aéronautique et aérospatiale d'Arabie saoudite. Cette importance témoigne de l'engagement du Royaume à progresser dans le secteur de l'aviation, ce qui renforce sa position en tant qu'acteur régional et international de premier plan.

Présente aux Journées franco- saoudiennes de l’aviation organisées par Business France, la filiale maintenance d’Air France-KLM Engineering et Maintenance dévoile ses ambitions en Arabie saoudite.

Grâce à une stratégie tournée vers le développement durable, des partenariats locaux et l’innovation technologique, la filiale maintenance d’Air France-KLM Engineering et Maintenance affirme sa volonté d’ancrage dans un marché en pleine transformation.

Avec un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2024, Air France Industrie est un acteur de référence de la maintenance aéronautique à l’échelle internationale. Présente sur plusieurs continents, l’entreprise soutient plus de 300 compagnies aériennes et emploie 13 000 collaborateurs.

Une expertise mondiale et intégrée

Benjamin Moreau, vice-président de la stratégie et du développement commercial chez Air France Industries KLM Engineering & Maintenance, a déclaré à Arab News : « Nous avons une branche maintenance qui s'appelle Air France Industries-KLM Engineering & Maintenance et qui est implantée dans le monde entier. Nous soutenons plus de 300 compagnies aériennes et 2 000 avions.

Nous avons évidemment des implantations en Europe, mais aussi en Asie, au Moyen-Orient et aux États-Unis. Nous privilégions une stratégie d'implantation locale car nous estimons qu'il est essentiel d'être proche des marchés pour offrir le meilleur service à nos clients. »

Un engagement environnemental structurant

AFI KLM E&M inscrit ses activités dans une logique circulaire et responsable, fondée sur la réparation plutôt que le remplacement. Benjamin Moreau a expliqué : « Notre stratégie d'entreprise est déjà fortement axée sur les enjeux de durabilité et d'impact environnemental, principes qui guident toutes nos activités, notamment dans le domaine de la maintenance. Nous avons donc mis en place toute une série d'actions visant à réduire l'impact environnemental de notre activité. Notre credo est de pouvoir réparer plutôt que de remplacer par des pièces neuves. »

L’entreprise agit sur plusieurs leviers : réduction de la consommation énergétique et hydrique, optimisation des transports de pièces et introduction de carburants d’aviation durables dans les tests moteurs.

« Dans les tests moteurs, nous utilisons du carburant d’aviation durable… Nous avons une politique très agressive sur ce sujet », affirme M. Moreau.

L’Arabie saoudite : une nouvelle étape stratégique

L’entreprise se tourne avec intérêt vers ce pays, porté par la Vision 2030 du Royaume. Ce plan ambitieux ouvre en effet de nouvelles perspectives pour le secteur aérien. AFI KLM E&M entend s’y implanter durablement.

Le vice-président de l’entreprise a confié : « Nous avons actuellement des projets de développement en Arabie saoudite pour la maintenance aéronautique. Notre positionnement est d'aligner notre activité sur cette vision stratégique en développant des activités de maintenance dans le Royaume. »

Relever les défis du marché saoudien

Le principal défi évoqué reste celui de la main-d'œuvre spécialisée. Toutefois, l’entreprise voit dans le pays un fort potentiel. « L’Arabie saoudite est un pays qui présente un potentiel considérable, avec une population très bien éduquée. Les partenariats sont le pilier de notre stratégie, car ils représentent à la fois un défi et un atout.

Les partenariats sont le pilier de la stratégie.

L’entreprise mise fortement sur la collaboration avec les acteurs locaux pour bâtir un modèle gagnant-gagnant. Le responsable a ainsi déclaré : « Le développement de partenariats est une pierre angulaire de notre implantation en Arabie saoudite. Notre objectif est de développer des partenariats qui bénéficient à tous : nos clientes du secteur aérien, les acteurs locaux et nous-mêmes. »

Ces collaborations visent à renforcer la qualité du service, à valoriser les compétences locales et à favoriser le partage d’expertise.

Maintenir l’avantage dans un marché hautement concurrentiel

Pour conserver sa place sur un marché très dynamique, AFI KLM E&M s’appuie sur plusieurs atouts : une double expertise dans les domaines de la compagnie aérienne et de la maintenance, une forte maîtrise technologique, ainsi que des services digitaux avancés, comme la maintenance prédictive.

Benjamin Moreau a affirmé : « À chaque fois qu’il y a des nouvelles technologies, on se positionne très en amont. Nous proposons des solutions de maintenance en nous appuyant sur des technologies numériques avancées, comme l’intelligence artificielle. »

Un regard tourné vers la coopération

En conclusion, interrogé sur les conseils à donner aux entreprises souhaitant s’implanter en France, le représentant AFI KLM E&M a appelé à l’humilité et à l’écoute. « Il faut arriver avec humilité, être à l’écoute et construire avec les compagnies aériennes et les partenaires locaux. »


Les Journées franco-saoudiennes de l’aviation : une stratégie commune pour un secteur aéronautique résilient et durable

Journées franco-saoudiennes de l’aviation, ou le « French Saudi Aviation Day » (Photo Loai Elkelawy)
Journées franco-saoudiennes de l’aviation, ou le « French Saudi Aviation Day » (Photo Loai Elkelawy)
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  • Cet événement a permis de réunir d’importantes sociétés françaises, leaders du secteur aéronautique notamment IDEMIA Public Security, Lagadère Travel Retail, Air France Industries KLM Engineering and Maintenance et Dedienne Aerospace.
  • Ces entreprises ont mis l'accent sur l'importance d'établir et de renforcer des partenariats entre la France et l'Arabie saoudite.

RIYAD : Business France, l'agence de soutien aux initiatives de développement économique, a organisé les 13 et 14 mai les journées franco-saoudiennes de l’aviation, ou le « French Saudi Aviation Day », au Crown Plaza Digital City à Riyad.

Phillipe Regis, premier conseiller à l'ambassade de France en Arabie saoudite, a déclaré lors de son intervention : « Nous sommes fiers de voir une telle plateforme où les acteurs français et saoudiens partagent les mêmes intérêts et se réunissent pour construire de nouvelles coopérations. Nous pouvons façonner l'avenir de l'aviation pour la rendre plus intelligente, plus verte et plus sûre.

Nous sommes stupéfaits par l'ampleur des projets en cours en Arabie saoudite et cette dynamique n'est pas le fruit du hasard. Elle reflète l'ambition croissante de l'Arabie saoudite et du monde arabe. La France se tient prête à jouer un rôle de partenaire fiable à long terme. »

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a quant à lui déclaré : « La France et l'Arabie saoudite ont une longue et fière histoire de coopération. Près d'un siècle s'est écoulé depuis que la France a nommé un premier consul dans le royaume en 1926.

Depuis lors, nos relations n'ont cessé de se développer, fondées sur le respect mutuel, des ambitions partagées et un engagement en faveur du progrès. Aujourd'hui, nous sommes rejoints par les acteurs et les dirigeants des deux nations, à l'origine de l'âge d'or de l'aviation en Arabie saoudite. Ce forum est l'occasion de réfléchir aux récentes réalisations qui façonnent l'avenir de ce secteur. »

Cet événement a permis de réunir d’importantes sociétés françaises, leaders du secteur aéronautique notamment IDEMIA Public Security, Lagadère Travel Retail, Air France Industries KLM Engineering and Maintenance et Dedienne Aerospace.

IDEMIA est un leader mondial dans le domaine de l'identité et de la sécurité numérique. La division Public Security d'IDEMIA se concentre spécifiquement sur les solutions de sécurité publique, notamment la biométrie et l'électronique de sécurité. Elle propose des technologies avancées pour la gestion de l'identité, la surveillance et la sécurité des infrastructures critiques.

Lagardère Travel Retail est l'un des principaux opérateurs mondiaux dans le secteur du Travel Retail. La société gère un réseau de plus de 4 900 points de vente dans des zones de transit telles que les aéroports et les gares.

AFI KLM E&M fournit des services de maintenance et de réparation (MRO) pour répondre aux besoins de ses clients, qu'il s'agisse de préserver la sécurité aérienne, de gérer efficacement l'exploitation des aéronefs ou de minimiser les coûts.  Son expérience lui permet de déployer une politique de maintenance optimisée, combinée à une excellence technique qui lui permet d'offrir un service de qualité à ses clients.

Depuis plus de 50 ans, Dedienne Aerospace est un leader mondial de l'outillage de maintenance aérospatiale, au service des marchés civils et militaires. Licencié officiel des principaux OEM (Original Equipment Manufacturer), l'entreprise possède une expertise étendue en conception, fabrication et assistance. Elle est ainsi en mesure de fournir les bons outils au bon moment aux compagnies aériennes, aux MRO et aux OEM du monde entier.

Ces sociétés jouent un rôle clé dans leurs secteurs respectifs en proposant des solutions innovantes et en contribuant à l'essor du secteur de l'aviation. Ces entreprises ont mis l'accent sur l'importance d'établir et de renforcer des partenariats entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant leur engagement à partager des technologies et des compétences pour favoriser la croissance du secteur de l'aviation civile. Les partenariats sont envisagés comme un moyen clé pour atteindre des objectifs de développement communs, notamment en matière de durabilité et d'efficacité.

Les entreprises et entités saoudiennes présentes à cet événement, telles que Matarat Holding, Riyad Airports (RAC), Jeddah Airports Company (JEDCO), SAMI, Saudi Airlines, Red Sea International Airport et King Salman International Airport, ont quant à elles mis en lumière les développements et les résultats obtenus dans le secteur de l'aviation, ainsi que les mégaprojets en cours. Elles ont également exprimé leurs besoins et leurs attentes dans le cadre des objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

Les sociétés françaises et saoudiennes présentes lors de ces Journées franco-saoudiennes de l'aviation ont pu échanger des idées et présenter leurs réalisations. Ce forum a permis de mettre en avant les projets spécifiques de chaque entreprise, tout en soulignant les secteurs clés dans lesquels elles œuvrent, notamment la maintenance aéroportuaire.

Les dirigeants de ces sociétés ont discuté des besoins et des projets d'amélioration des services de maintenance, en lien avec les objectifs de la Vision 2030 du Royaume d'Arabie saoudite. Un accent particulier a été mis sur le développement de solutions respectueuses de l'environnement, promouvant ainsi des pratiques durables dans le secteur aéronautique.

Ces entreprises ont mis l'accent sur l'importance d'établir et de renforcer des partenariats entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant leur engagement à partager des technologies et des compétences pour favoriser la croissance du secteur de l'aviation civile. Les partenariats sont envisagés comme un moyen clé pour atteindre des objectifs de développement communs, notamment en matière de durabilité et d'efficacité.


L'Arabie saoudite progresse dans le domaine de l'IA et de la technologie grâce à des partenariats avec les États-Unis

Les accords visent à améliorer l'infrastructure de données et d'IA du Royaume, à stimuler l'innovation dans les technologies émergentes et à renforcer la coopération en matière de cybersécurité et dans les domaines techniques, a rapporté SPA
Les accords visent à améliorer l'infrastructure de données et d'IA du Royaume, à stimuler l'innovation dans les technologies émergentes et à renforcer la coopération en matière de cybersécurité et dans les domaines techniques, a rapporté SPA
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DJEDDAH : L'Arabie saoudite renforce ses capacités en intelligence artificielle, cybersécurité et informatique en nuage grâce à des accords conclus avec des entreprises technologiques américaines de premier plan, à l’occasion d’un forum d’investissement à Riyad.

Parmi les accords signés lors de cet événement, six ont été conclus par des entités du Royaume avec des entreprises américaines, reflétant l'approfondissement de la coopération stratégique et technologique entre les deux pays.

Le forum a débuté le 13 mai au Centre international de conférences du roi Abdulaziz dans la capitale saoudienne, avec la participation de hauts fonctionnaires des deux pays.

Il a coïncidé avec la visite du président américain Donald Trump, au cours de laquelle le Royaume a annoncé la signature d'accords avec le pays nord-américain d'une valeur de plus de 300 milliards de dollars.

Ces accords marquent une étape importante dans les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour construire une économie diversifiée et fondée sur la connaissance grâce à des partenariats internationaux stratégiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L’Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, connue sous le nom de SDAIA, a signé quatre protocoles d'accord avec les entreprises technologiques américaines PureStorage, DataDirect Network, Wika.io et Palo Alto Networks au cours de l'événement.

Les accords visent à améliorer l'infrastructure de données et d'IA du Royaume, à stimuler l'innovation dans les technologies émergentes et à renforcer la coopération en matière de cybersécurité et dans les domaines techniques, selon SPA.

L'Autorité saoudienne du gouvernement numérique a également signé un protocole d'accord avec la grande multinationale technologique américaine Oracle pour étendre la collaboration dans les domaines de l'informatique en nuage, de l'IA et des services numériques.

"Le partenariat devrait renforcer le leadership du Royaume en matière d’informatique en nuage et de transformation numérique, renforcer la sensibilisation au numérique parmi les employés du gouvernement et la communauté au sens large, et améliorer l'efficacité des services gouvernementaux fournis aux citoyens et aux résidents", a déclaré l'autorité dans un communiqué.

Le communiqué a ajouté que l'accord représente un modèle de collaboration constructive et une extension des efforts nationaux visant à promouvoir l'innovation numérique, à soutenir l'économie et à atteindre l'excellence institutionnelle grâce au développement de l'écosystème du gouvernement numérique.

La cérémonie de signature a eu lieu au siège de l'autorité à Riyad, en présence d'Ahmed al-Suwaiyan, gouverneur de la DGA, et de Cormac Watters, vice-président exécutif et directeur général des applications Oracle EMEA.

L'accord a été signé par le vice-gouverneur de la DGA, Abdullah al-Faifi, et la responsable nationale d'Oracle, Reham al-Musa.

Le Centre national de privatisation a signé un protocole de coopération avec l'Association for the Improvement of American Infrastructure afin de renforcer les compétences professionnelles en matière de privatisation et de partenariats public-privé.

Signé en marge du forum, l'accord "reflète les efforts du NCP pour étendre la collaboration avec le secteur privé américain et développer des programmes de formation pour les professionnels saoudiens", selon le rapport de SPA.

En vertu de cet accord, le PCN et l'AIAI travailleront ensemble sur des événements conjoints, des échanges d'experts et des sessions spécialisées visant à promouvoir les connaissances institutionnelles et les meilleures pratiques mondiales dans l'écosystème de la privatisation du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com