Hôpital: Le gouvernement fait un geste pour les soignants qui travaillent nuit et dimanche

La Première ministre française Elisabeth borne (C) s'entretient avec des professionnels de santé de nuit au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen, dans le nord-ouest de la France, le 31 août 2023, dans le cadre d'un voyage sur le thème de la santé publique (Photo, AFP).
La Première ministre française Elisabeth borne (C) s'entretient avec des professionnels de santé de nuit au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen, dans le nord-ouest de la France, le 31 août 2023, dans le cadre d'un voyage sur le thème de la santé publique (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 septembre 2023

Hôpital: Le gouvernement fait un geste pour les soignants qui travaillent nuit et dimanche

  • Le gouvernement a annoncé jeudi un total de plus d'un milliard d'euros de revalorisations pour les soignants
  • Dans la foulée, Elisabeth Borne a choisi de délier à nouveau les cordons de la bourse, avec à la clef la promesse d'un «choc d'attractivité»

ROUEN: Un nouveau coup de pouce financier pour trouver une parade à la crise de l'hôpital: le gouvernement a annoncé jeudi un total de plus d'un milliard d'euros de revalorisations pour les soignants, en faveur notamment du travail de nuit et le dimanche.

Après un été où l'hôpital et en particulier les urgences ont été sur le fil du rasoir, en raison de la pénurie de soignants, la réponse de l'exécutif pour tenter de conjurer la crise était attendue au tournant par le monde de la santé.

"On a besoin de votre aide pour tenir", a ainsi déclaré un médecin régulateur du Samu de Seine-Maritime à la Première ministre Elisabeth Borne, en visite jeudi soir à Rouen.

Dans la foulée, la cheffe du gouvernement a, dans le droit fil du Ségur de la Santé de 2020, choisi de délier à nouveau les cordons de la bourse, avec à la clef la promesse d'un "choc d'attractivité", selon Matignon.

Pour Mme Borne, "l'enjeu", est de reconnaître ces "contraintes particulières qu'ont les médecins" et soignants à l'hôpital: "le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés".

Pour fidéliser les personnels paramédicaux, qui fuient de plus en plus l'hôpital, "on va majorer de 25% la rémunération pour les aides-soignantes, les infirmières", a annoncé Elisabeth Borne. Pour les personnels non-médicaux, le gouvernement prévoit une hausse de 20% l'indemnité pour travail du dimanche.

Quant aux médecins, "on va pérenniser l'augmentation de 50% des gardes qu'on avait expérimentée depuis l'été dernier, et elle va s'étendre à tous les médecins, aussi bien du public que du privé", a déclaré Elisabeth Borne.

Dernière mesure: les rémunérations des astreintes des médecins de l'hôpital public vont être "alignées" sur celles du privé, plus favorables.

Sur le 1,1 milliard d'euros du coût d'ensemble, 600 millions correspondent à des revalorisations déjà annoncées mais qui sont "pérennisées" et 500 millions concernent de nouvelles mesures, qui seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024, a précisé Matignon.

Selon le ministère de la Santé, ces revalorisations concernent aussi le personnel du Samu et donc les Assistants de régulation médicale (ARM) en grève depuis début juillet pour demander une meilleure reconnaissance face à une "explosion" du nombre d'appels ces derniers mois.

Aujourd'hui, "on a tous les leviers" pour "mettre ce coup de pied au fond de la piscine, ressortir la tête de l'eau", a déclaré Aurélien Rousseau à des journalistes.

Qualité de vie au travail

La fédération des hôpitaux de France (FHF, hôpital public) a réagi en se félicitant d'un "signe fort" demandé "de longue date".

Pour Agnès Ricard Hibon, porte-parole de la société française de médecine d'urgence (SFMU), "ces revalorisations ciblent les périodes à forte pénibilité" et vont "dans le bon sens". Mais "tout n'est pas une question d'argent", et il faut aussi améliorer les conditions de travail, a-t-elle dit à l'AFP.

"Le Ségur était un premier pas de rattrapage, là on fait un deuxième pas, mais on en a une centaine de retard", a commenté Jean-François Cibien, président de l'intersyndicale Action Praticien Hôpital (APH), pour qui des efforts supplémentaires seront encore nécessaires.

"Évidemment une fois qu'on fait ça on n'épuise pas les sujets sur l'attractivité de l'hôpital", a reconnu M. Borne qui veut "accélérer" aussi sur les enjeux d'organisation et de qualité de vie au travail.

Au cours de sa visite à Rouen, Mme Borne a par ailleurs décidé d'ouvrir aux pharmaciens, sous conditions, la prescription directe des antibiotiques aux patients atteints d'infections urinaires ou d'angines.

Plusieurs professionnels avaient déjà vu récemment leurs compétences étendues: depuis cet été pharmaciens, infirmiers ou sage-femmes.

A Rouen, la Première ministre a notamment visité le CHU, dialoguant en fin de soirée lors d'une table ronde avec les équipes de nuit, auprès desquelles les annonces de revalorisation ont été plutôt bien accueillies.


A l’IMA: le leadership féminin au cœur du dialogue franco-saoudien

La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
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  • En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié »
  • Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années

PARIS: La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. 

Il s’agit d’un thème fort, en phase avec les mutations profondes que connaissent la France et l’Arabie saoudite, et un reflet d’une ambition commune qui consiste à faire des femmes des piliers de la transformation économique et sociale.

Créé à Paris, le Club agit de part et d’autre de la Méditerranée, promouvant le dialogue entre jeunes entrepreneurs francophones et saoudiens, il se positionne comme une passerelle culturelle et économique, mettant en lumière le rôle croissant des femmes dans les dynamiques contemporaines.

En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié ».

Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années.

Ludovic Pouille, ancien ambassadeur de France à Riyad, et directeur de la diplomatie économique au ministère des affaires étrangères, a mis en avant les avancées remarquables obtenues dans le cadre de la Vision 2030. 

La participation des femmes au marché du travail est passée de 22 % en 2016 à 33,5 % en 2024, dépassant les objectifs initiaux, et de nombreuses femmes occupent désormais des postes clés, vice-ministre du Tourisme, dirigeantes d’entreprises, scientifiques, astronautes, artistes. 

« Les Saoudiennes prennent leur destin en main à une vitesse phénoménale », a-t-il salué.

Mariam Khattab, directrice générale de la fondation Mosaïk RH, qui œuvre pour faire émerger un modèle du marché de l’emploi totalement inclusif a livré un témoignage inspirant sur l’hybridation culturelle comme force d’adaptation et d’innovation. 

« Nos différences ne nous éloignent pas, elles sont des passerelles », a-t-elle affirmé, appelant les entreprises à refléter la diversité de la société et à donner toute leur place aux femmes.

Mazen Hakka, président du Saudi-French Business Group de Jeddah, a pour sa part insisté sur la solidité des liens économiques franco-saoudiens et présenté le protocole signé avec le French-Saudi Youth Business Club, en soutien aux jeunes pousses et à la transmission entre générations. 

Il s’agit d’« un partenariat entre l’expérience et les talents de demain », a-t-il résumé.

Leïla Grison, directrice du Women’s Forum, a salué les avancées rapides du Royaume en matière de droits des femmes, tout en pointant les lacunes françaises : 45 % des PME saoudiennes sont dirigées par des femmes, contre un accès très limité au financement pour les entrepreneures françaises. 

« Ce qu’il manque, ce sont les leviers pour libérer le pouvoir d’agir », a-t-elle dit, pour conclure par cette interrogation : « Si les femmes étaient le pont le plus solide entre nos deux pays ? »

Hadil Ejja, cheffe de projet à la Chambre de commerce et d’industrie, a livré un témoignage personnel fort, détaillant son expérience du terrain.

Née en Arabie saoudite et formée en France, elle incarne ce dialogue vivant entre deux cultures. « Les femmes sont les clés du changement. Elles construisent des récits, tissent des liens, inspirent le mouvement », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mohamed Mourchid, président du French-Saudi Youth Business Club, a clôturé les interventions avec un appel à repenser le dialogue : « Nous, les hommes, avons beaucoup parlé des femmes. Il est temps d’apprendre à parler avec elles, et surtout à les écouter. » 

Pour lui, le dialogue inter-culturel est aussi un espace de justice, de mémoire et de reconnaissance.

La soirée placée s’est achevée par la signature d’un mémorandum d’accord entre le Club, le Saudi French Business Group et Mosaïk RH, scellant leur engagement commun en faveur de l’entrepreneuriat inclusif. 

Elle s’est poursuivie en musique avec une performance du virtuose Ehab Abdin et une exposition de l’artiste Manuel Dampeyroux, jeune talent franco-saoudien.

 


Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter

Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
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  • Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017
  • "France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth

PARIS: Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France.

La journaliste de 45 ans "a annoncé à la direction de France Inter son souhait de quitter la matinale pour de nouveaux projets professionnels", a déclaré la station dans son communiqué. "Son histoire avec France Inter n'est pas terminée", a toutefois ajouté la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, évoquant des discussions autour de "nouveaux projets pour l'avenir".

Pilier avec elle de la matinale, Nicolas Demorand doit rester sur France Inter à la rentrée, mais pas forcément sur cette tranche horaire, a-t-on précisé au sein de la direction.

Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017.

"France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth.

Pour sa part, Anne-Sophie Lapix, visage du 20H de France 2 depuis huit ans, va en quitter les commandes sur décision de la direction de France Télévisions. Elle présentera son dernier JT sur la chaîne publique le 26 juin, un départ finalement avancé.

La journaliste a rapidement trouvé un point de chute: elle rejoindra à la rentrée la radio RTL pour y animer la tranche 18H00-20H00, ainsi que la chaîne M6 pour une interview le dimanche.


Macron en Norvège lundi et mardi avant le sommet de l'Otan

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
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  • "La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité"
  • Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi et mardi en Norvège pour renforcer la coopération notamment en matière de défense avant de se rendre au sommet de l'Otan, a annoncé jeudi l'Elysée.

Pour cette première visite d'un chef de l'Etat français dans le pays nordique depuis 1984, les deux pays "rehausseront leur relation au rang de partenariat stratégique, avec la signature d'un accord qui viendra structurer et renforcer des coopérations déjà denses en matière de sécurité et de défense, de compétitivité, d'innovation et de technologies avancées, de transition énergétique et écologique", a déclaré la présidence française.

"La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité", a-t-elle ajouté, après une étape de quelques heures au Groenland, territoire autonome danois, où Emmanuel Macron a exprimé dimanche la "solidarité européenne" face aux visées des Etats-Unis de Donald Trump.

Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient".

"En cette période d'incertitude, il est d'autant plus important de pouvoir discuter de nos intérêts et priorités communs", a indiqué de son côté le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, cité dans un communiqué.

"Nous sommes unis dans la lutte pour la liberté et l'indépendance de l'Ukraine. La France, avec le Royaume-Uni, dirige notamment les efforts visant à coordonner le soutien européen à l'Ukraine, auxquels participe également la Norvège", a-t-il ajouté.

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros.

Emmanuel Macron doit ensuite participer mardi et mercredi au sommet de l'Alliance atlantique à La Haye, aux Pays-Bas.