Face à l'inflation de la rentrée, les familles jonglent entre les enseignes

Une femme regarde des fournitures scolaires dans un supermarché de Lille, dans le nord de la France, le 30 août 2022, quelques jours avant la rentrée scolaire (Photo, AFP).
Une femme regarde des fournitures scolaires dans un supermarché de Lille, dans le nord de la France, le 30 août 2022, quelques jours avant la rentrée scolaire (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 23 août 2023

Face à l'inflation de la rentrée, les familles jonglent entre les enseignes

  • Les parents d'élèves, à quelques jours de la rentrée, misent plus que jamais sur la récupération et la comparaison attentive entre les enseignes
  • En plus de comparer davantage les prix et de privilégier les promotions, les familles ont aussi tout simplement réduit leurs achats de rentrée en juillet

PARIS: Pour faire face à l'inflation du prix des fournitures scolaires, les parents d'élèves, à quelques jours de la rentrée, misent plus que jamais sur la récupération et la comparaison attentive entre les enseignes, expliquent-ils.

"Je ne suis pas fixée sur un magasin: je suis comme un papillon, je vais là où c'est moins cher pour chaque article", plaisante Khedidja Rizk dans les rayons d'un magasin hard-discount Action du XIXe arrondissement de Paris. La mère de famille de 39 ans confie "rationner": "J'ai acheté de nouveaux crayons de couleur, mais je ne lui donne que les couleurs qu'il a utilisées jusqu'au bout."

Du haut de ses 10 ans, son fils, absorbé dans le choix d'une gourde, n'impose son choix que sur un article qu'il juge non négociable: son nouveau sac à dos de marque.

Cette année, son cartable coûte plus cher. Si l'inflation a ralenti à 4,3% en juillet selon l'Insee, elle touche les fournitures scolaires. Leur prix moyen payé en caisse fin juillet a grimpé de 8,9% par rapport à l'année précédente dans les grandes surfaces alimentaires, où sont achetés 9 articles sur 10, analyse le cabinet GfK, qui mentionne la flambée des cours du papier comme une des causes.

En plus de comparer davantage les prix et de privilégier les promotions, les familles ont aussi tout simplement réduit leurs achats de rentrée en juillet, de 12,4% en volume, et de 3,9% en valeur (139,4 millions d'euros de chiffre d'affaires) en comparaison de 2022, constate GfK.

"Plus qu'avant, on réutilise les fournitures de l'an passé: cette année, on n'a changé aucun stylo", déclare ainsi Anne-Lise Férat, 37 ans. Elle est vite interrompue par ses deux garçons de 7 et 10 ans, qui rentrent respectivement en CE2 et CM2, excités d'avoir trouvé de nouveaux classeurs dans un magasin de la marque de fournitures Bureau Vallée, à Dijon (Côte-d'Or).

Strict nécessaire

Abdel Gaougaou, lui aussi, a fait jouer la concurrence: "On commence par les magasins les moins chers", explique-t-il, penché dans les bacs de pochettes plastiques du magasin Action de Chenôve, en banlieue de Dijon. "Désormais, on ne va dans les magasins spécialisés que si on n'a pas trouvé. Avec le budget serré qu'on a...", explique le père de famille de 54 ans, venu avec sa fille collégienne.

Adrien Peyroles, qui dirige l'enseigne spécialisée Bureau Vallée indique avoir constaté une fréquentation en hausse de 11,5%, pour un panier moyen avoisinant les 40 euros, en baisse de 5% entre la dernière semaine de juin et le 20 août, par rapport à la même période de l'année précédente.

En parallèle, "la seconde main devient de plus en plus un réflexe anti-crise", assure Armando Pastor, directeur marketing de la plateforme d'e-commerce Rakuten. Il observe "une hausse du nombre d'articles de seconde main vendus cette année à la rentrée par rapport à l'année dernière sur la même période" en ce qui concerne la papeterie (+11%), ou les équipements de bureau comme les agrafeuses (+10%).

Plusieurs villes vont plus loin en distribuant des kits de fournitures scolaires gratuits, comme Lille (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône), ou encore des municipalités de la région Ile-de-France comme Clichy-sous-Bois ou Vitry-sur-Seine.

Des opérations d'achats groupés, où les familles passent commande auprès d'un même fournisseur pour réduire les coûts, existent également à l'échelle des départements et d'organisations comme la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE).

"Chaque établissement scolaire devrait fournir à ses élèves le matériel nécessaire de la maternelle au lycée dans toutes les matières", comme c'est déjà le cas pour les manuels scolaires, milite Grégoire Ensel, président de la FCPE, interrogé par l'AFP. Il imagine par exemple un forfait par élève versé par l'Etat.

Un projet de "trousseau" scolaire gratuit avait bien été évoqué l'année dernière par le gouvernement, mais à ce stade, il reste au point mort.


Ludovic Pouille: «Plus de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite»

L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
Short Url
  • L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite
  • Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite

ALGER: L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a récemment participé au pavillon de Business France lors du salon Saudi Food Show, un événement majeur accueillant pour la première fois plus de vingt entreprises françaises.

Dans ses déclarations, le diplomate a souligné l'engagement croissant des entreprises françaises à rejoindre la Vision 2030, une initiative ambitieuse visant à diversifier l'économie saoudienne et à stimuler la croissance dans divers secteurs.

 

L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant que la présence croissante de sociétés françaises au salon Saudi Food Show en est un indicateur clair.

Deuxième investisseur étranger

Ajoutant qu’à l'heure actuelle, «près de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite», témoignant de la forte présence et de l'engagement continu des entreprises françaises sur ce marché dynamique.

Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite.

Le Saudi Food Show, qui se tient au Riyad Front jusqu'au 23 mai, offre une plate-forme unique pour les entreprises françaises et saoudiennes afin d'explorer de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur alimentaire et des boissons.


La zone économique du canal de Suez signe des contrats de projets évalués à 3,2 milliards de dollars

Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Short Url
  • Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires
  • Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités

RIYAD: La zone économique du canal de Suez, située en Égypte, a conclu des contrats pour entreprendre 144 projets d’une valeur de 3,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) entre juillet 2023 et avril 2024, contre 4,9 milliards de dollars entre juillet 2022 et mai 2023.

Cette baisse est due aux attaques qui ont lieu en mer Rouge depuis le mois d’octobre, entraînant d’importantes perturbations économiques mondiales et affectant notamment le trafic maritime de conteneurs et le commerce mondial.

Cette situation se traduit par une baisse de 50% du commerce sur le canal de Suez au cours des deux premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, et une baisse de 32% du commerce via le canal de Panama, comme l’a rapporté le Fonds monétaire international (FMI) dans un article de blog publié en mars.

Dans un communiqué publié par le Cabinet égyptien, Walid Gamal el-Din, président de l’Autorité générale pour la zone économique du canal de Suez, révèle que sur les 144 projets dans ses zones industrielles et ports, 67 ont obtenu les approbations finales, tandis que 77 ont obtenu une première approbation.

Il ajoute que plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation.

Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires.

Nouveaux emplois

La création de nouveaux emplois s’inscrit également dans la mission de l’entité d’attirer des entreprises de toute la région en facilitant l’accès aux marchés et aux talents locaux.

En outre, le président de l’Autorité a révélé que les taux d’exécution des projets d’investissement avaient atteint 77% dans les zones industrielles et 71% dans les ports.

Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités et que 12 autres projets sont en attente de licences d’exploitation. De plus, 40 projets sont en train de finaliser les procédures d’obtention de permis de construction.

Pour ce qui est des projets relatifs à l’hydrogène vert, le président a précisé qu’entre le mois de janvier et le mois d’avril, 12 accords-cadres et 6 protocoles d’accord ont été conclus, et un protocole supplémentaire devrait être signé prochainement.

Walid Gamal el-Din a par ailleurs donné un aperçu de l’avancement des travaux de développement dans les ports de l’Autorité. Il a mentionné que le taux d’exécution des projets s’élevait à 94% dans le port d’Ain Sokhna, à 86% dans le port Est de Port-Saïd et à 93,8% dans le port Ouest de Port-Saïd.

Il a ensuite mentionné que le taux d’exécution des projets était de 73,7% dans le port d’Al-Arich et de 75% dans la zone Ouest de Qantara.

Le président a également évoqué les opérations de soutage des navires et les services maritimes dans les ports de l’Autorité. Il note que l’Autorité a mis en œuvre la première opération de soutage de navires avec du carburant vert dans le port Est de Port-Saïd en août 2023.

Il a également indiqué que certains travaux de développement dans la zone ismaélienne orientale ont atteint un taux d’exécution de 100%.

Près de 15% du trafic maritime mondial transite par le canal de Suez, la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie. Le canal de Suez constitue également une source importante de devises pour l’Égypte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion à Pékin pour le renforcement des liens financiers saoudo-chinois

Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Short Url
  • Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau
  • M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé dans la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030

RIYAD: De hauts responsables saoudiens et chinois tiennent des réunions conjointes à Pékin pour la promotion de la croissance économique internationale.

Le ministre et le nouveau vice-ministre des Finances du Royaume, respectivement Mohammed al-Jadaan et Abdelmohsen al-Khalaf, ainsi que des responsables du ministère des Finances, du Centre national pour la privatisation (PCN) et de la banque centrale saoudienne devraient participer à ces réunions les 20 et 21 mai à Pékin.

Des responsables de l’Autorité du marché des capitaux, de la Zakat, de l’Autorité fiscale et douanière ainsi que du Fonds national de développement font également partie de cette délégation, ainsi que des représentants du Fonds saoudien pour le développement et du Fonds national des infrastructures.

Dans un message publié sur son compte X, M. Al-Jadaan confie: «Aujourd’hui [le 20 mai], j’ai rencontré le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, dans le cadre de ma visite en Chine. Nous avons discuté des moyens de renforcer la coopération financière, commerciale et d’investissement entre l’Arabie saoudite et la Chine afin de renforcer la prospérité et la croissance de l’économie mondiale.»

Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau, au cours de laquelle M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé de la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, selon un communiqué du ministère saoudien des Finances.

Ce document précise que le ministre participera à une table ronde organisée par le PCN en coopération avec la Banque industrielle et commerciale de Chine.

M. Al-Jadaan s’entretiendra également avec divers ministres, responsables et investisseurs chinois. L’accent sera mis sur les récentes évolutions économiques et financières, les intérêts communs et les perspectives d’investissement en Arabie saoudite, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Par ailleurs, M. Al-Khalaf et le vice-ministre chinois des Finances, Liao Min, coprésideront une table ronde parrainée par le ministère chinois des Finances et organisée par la Banque de développement de Chine et la China Investment Corp.

M. Al-Jadaan a également déclaré avoir rencontré le président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières, Wu Qing, avec qui il a discuté des dernières évolutions sur les marchés financiers mondiaux.

La visite du ministre dans cette puissance asiatique intervient après une table ronde du Forum économique du Qatar, le 14 mai, pendant laquelle il a exhorté les planificateurs financiers à optimiser leurs stratégies afin de réduire les «fuites économiques» et d’éviter le gaspillage de ressources ou de fonds.

Appelant à l’adoption de politiques budgétaires prudentes, le ministre a affirmé lors de l’événement que les dépenses en période d’inflation mondiale entraînent une augmentation des coûts des projets, ce qui, selon lui, alimente davantage l’inflation et «surchauffe» l'économie.

Les liens diplomatiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la Chine se sont renforcés ces dernières années et, au mois de novembre, la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de «Sama», et la Banque populaire de Chine ont signé un accord d’échange de devises locales d’une valeur de 6,93 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). L’accord durera trois ans, mais la banque centrale chinoise avait déclaré qu’il pourrait être prolongé, deux ans plus tard, d’un commun accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com