Aux catastrophes au Maroc et en Libye, le Moyen-Orient répond par la solidarité

Des inondations ont renversé des véhicules et détruit des infrastructures dans la ville côtière méditerranéenne de Derna, dans l'est de la Libye, le 10 septembre 2023 (à gauche), deux jours après qu'un puissant tremblement de terre au Maroc a secoué la vieille ville de Marrakech (à droite) (Photos, AFP).
Des inondations ont renversé des véhicules et détruit des infrastructures dans la ville côtière méditerranéenne de Derna, dans l'est de la Libye, le 10 septembre 2023 (à gauche), deux jours après qu'un puissant tremblement de terre au Maroc a secoué la vieille ville de Marrakech (à droite) (Photos, AFP).
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Publié le Jeudi 14 septembre 2023

Aux catastrophes au Maroc et en Libye, le Moyen-Orient répond par la solidarité

  • Un séisme d'une magnitude de 6,8 a frappé les montagnes de l'Atlas marocain au sud de Marrakech vendredi, faisant près de 3 000 morts
  • Deux barrages fluviaux ont cédé dimanche dans la ville côtière de Derna, en Libye, faisant au moins 5 000 morts et des milliers de disparus

NAIROBI/LONDRES : L'Afrique du Nord a subi deux catastrophes en trois jours : un tremblement de terre dévastateur a frappé le Maroc vendredi, suivi d'inondations catastrophiques en Libye dimanche, faisant des milliers de morts et de nombreux disparus, ce qui a déclenché une intervention d'aide mondiale.

Dans la nuit de vendredi à samedi, un puissant tremblement de terre, d'une magnitude de 6,8, a frappé les hauteurs des montagnes de l'Atlas, à environ 70 km au sud de Marrakech, rasant des villages entiers, tuant au moins 2 900 personnes et laissant des milliers d'autres sans abri.

Dans la province marocaine d'Al-Haouz, des communautés agricoles isolées se sont retrouvées coupées du monde et nombre d'entre elles doivent se débrouiller seules. Il s'agit du tremblement de terre le plus meurtrier depuis 1960 et le plus puissant depuis plus d'un siècle dans ce pays d'Afrique du Nord.

Au moment même où les agences d'aide et les pays donateurs mettaient en place leur réponse à cette catastrophe, un autre désastre se produisait à l'est, dans une Libye déchirée par la crise, où la tempête Daniel a provoqué la rupture de deux barrages fluviaux dimanche après-midi.

L'énorme vague d'eau libérée par les barrages a frappé la ville côtière méditerranéenne de Derna, emportant bâtiments, véhicules et personnes dans la mer. Le nombre de morts confirmés a dépassé les 5 000 mercredi, et des milliers d'autres sont toujours portés disparus.

«La situation de la Libye est en dents de scie. Nous avons traversé tellement de choses – des conflits, des hauts et des bas politiques, et maintenant ces inondations qui ajoutent au chaos», a déclaré à Arab News, Mohammed Thabit, un journaliste libyen basé à Tripoli.

«Mais n'oubliez pas que nous sommes résilients. Nous avons affronté le pire et nous continuerons à nous battre pour un avenir meilleur, quels que soient les défis à relever», a-t-il ajouté.

Cette capture d'une vidéo publiée sur le compte Facebook du Croissant-Rouge libyen le 11 septembre 2023 montre des membres de leur équipe aidant des conducteurs dont les voitures sont englouties par les inondations dans la ville d'al-Bayda, dans l'est de la Libye (Photo, Basma Badran, Croissant-Rouge libyen via AFP).

La ville de Derna, située à 300 km à l'est de Benghazi, est entourée de collines et coupée en deux par ce qui est normalement un lit de rivière asséché en été, mais qui s'est transformé en un torrent d'eau boueuse en furie qui a également emporté plusieurs ponts importants.

Derna comptait environ 100 000 habitants et de nombreux bâtiments à plusieurs étages situés sur les rives du fleuve se sont effondrés, les habitants, leurs maisons et leurs voitures disparaissant dans les eaux en furie.

Des membres des services d'urgence travaillent près d'un bâtiment détruit par un puissant orage et de fortes pluies dans la ville de Derna, en Libye, le 12 septembre 2023 (Photo, capture d'écran d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par Ali M. Bomhadi/via Reuters).

«Face aux inondations dévastatrices en Libye, c'est un crève-cœur», a déclaré Thabit. «Nos barrages ont bénéficié d'un certain financement, mais il semble que certaines personnes se soient enfuies avec l'argent au lieu de réparer les choses. Les temps sont durs, mais nous sommes encore plus durs.»

Le Conseil présidentiel libyen a déclaré les villes de Derna, Chahat et Al-Bayda en Cyrénaïque, zones sinistrées et a demandé une aide internationale pour faire face aux effets des inondations causées par la tempête.

EN BREF

Un tremblement de terre de magnitude 6,8 s'est produit vendredi sur les hauteurs de l'Atlas marocain, à environ 70 km au sud de Marrakech, faisant au moins 2 900 victimes.

 

Dans la ville côtière libyenne de Derna, la tempête Daniel a provoqué la destruction de deux barrages fluviaux dimanche, faisant au moins 5 000 morts et des milliers de disparus.


L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Algérie, la Jordanie, l'Irak, le Koweït, la Tunisie et la Turquie ont proposé leur aide à la Libye et au Maroc.

La Libye est en effet sous le contrôle de deux administrations rivales : le gouvernement internationalement reconnu de Tripoli et les autorités basées avec le Parlement dans l'est.

«Les besoins humanitaires sont énormes et dépassent largement les capacités du Croissant-Rouge libyen et même celles du gouvernement», a déclaré Tamar Ramadan, présidente de la délégation de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Libye, dans un communiqué adressé aux Nations unies.

«C'est pourquoi le gouvernement de l'Est a lancé un appel international à l'aide», a-t-elle ajouté.

Selon les scientifiques, cette tempête n'est que le dernier événement météorologique extrême en date à présenter certaines caractéristiques du changement climatique (Photo, AP/Jamal Alkomaty).

Margaret Harris, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré que les inondations avaient des proportions «énormes».

«De mémoire d'homme, il n'y a jamais eu de tempête de ce type dans la région, c'est donc un grand choc», a-t-elle indiqué.

L'inquiétude porte également sur les centaines de milliers de migrants et de réfugiés originaires de plus de 40 pays qui utilisent la Libye comme point de départ afin de rejoindre l'Europe et qui ont probablement été pris dans les inondations.

Des sauveteurs fouillent les décombres d'une maison endommagée par le tremblement de terre dans le village d'Imi N'Tala près d'Amizmiz au Maroc, le 13 septembre 2023 (Photo, AFP).

Face à l'inquiétude mondiale suscitée par ces deux catastrophes, plusieurs pays ont offert leur aide et déployé des équipes de secours à Derna et dans des villages isolés du Maroc afin d'aider les survivants et de récupérer les corps de leurs proches dans les décombres.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Algérie, la Jordanie, l'Irak, le Koweït, la Tunisie et la Turquie ont offert leur aide. L'Arabie saoudite a exprimé mardi sa solidarité avec «la Libye et son peuple frère, ainsi qu'avec les victimes des inondations».

Le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, avaient auparavant ordonné l'envoi de vols d'aide au Maroc, et le prince héritier avait appelé le roi Mohammed VI pour affirmer la solidarité du Royaume avec le peuple marocain.

Des villageois et des sauveteurs récitent une prière devant le corps d’une victime du tremblement de terre dans le village d'Imi N'Tala près d'Amizmiz, le 13 septembre 2023 (Photo, AFP).

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a décrété un deuil de trois jours et ordonné au personnel militaire de fournir une aide humanitaire, notamment des équipes de secours, du matériel de sauvetage et des camps d'hébergement pour la Libye et le Maroc.

Le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, président des Émirats arabes unis, a ordonné l'envoi de secours d'urgence et d'équipes de recherche et de sauvetage en Libye, en déployant deux avions d'aide transportant 150 tonnes de nourriture, de secours et de fournitures médicales.

Un vol koweïtien a décollé mercredi avec 40 tonnes de fournitures pour la Libye, tandis que la Jordanie a envoyé un avion militaire chargé de colis alimentaires, de tentes, de couvertures et de matelas.

Une femme réagit devant les décombres des bâtiments détruits à la suite du séisme meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre dans le village d'Imi N'Tala près d'Amizmiz dans le centre du Maroc, le 10 septembre 2023 (Photo, AFP).

Rien de tout cela n’a nui à la réponse au séisme marocain. Des sauveteurs d'Espagne, du Royaume-Uni et du Qatar aident les équipes de recherche locales à retrouver des survivants.

De nombreux villageois marocains sont privés d'électricité et de réseau téléphonique depuis le tremblement de terre. Ils ont dû secourir des proches et retirer des cadavres de leurs maisons détruites sans aucune assistance.

Les Nations unies ont estimé que plus de 300 000 personnes, dont un tiers d'enfants, avaient été touchées par le puissant séisme qui s'est produit juste après 23 heures, alors que la plupart des familles dormaient.

Les Marocains ont fait preuve d'une résilience remarquable face à l'adversité, mais alors que les équipes de secours se livrent à une course contre la montre pour retrouver les survivants, les experts estiment que la priorité devrait être de rétablir un sentiment de normalité.

Une photo montrant l’ampleur des dégâts causés par le tremblement de terre qui a touché Marrakech (Capture d’écran).

«Si les bâtiments et les villes peuvent être reconstruits grâce aux efforts de reconstruction, c'est le retour à la normale pour les survivants qui constitue le plus grand défi», a déclaré Karim Wafa al-Hussaini, un historien ayant des racines au Maroc, à Arab News.

«Inculquer un nouveau sentiment de normalité au sein de la population sera certainement l'un des plus grands défis à relever pendant et après les projets de reconstruction», a-t-il souligné.

Le tremblement de terre a mis en évidence la fragilité des bâtiments des zones rurales du Maroc, construits selon les techniques traditionnelles amazighes. Le changement climatique a également laissé sa marque, rendant les structures plus vulnérables à la dévastation.

Fatima Ahouli, directrice des opérations de l'initiative Imal pour le climat et le développement, basée au Maroc, estime que ces derniers incidents soulignent la nécessité d'investir dans des infrastructures conçues pour faire face aux catastrophes naturelles et aux phénomènes météorologiques extrêmes.

«Cela implique la construction d'infrastructures robustes, telles que des établissements d'enseignement et des installations de soins de santé, capables de résister aux rigueurs des phénomènes météorologiques violents, tout en encourageant des pratiques de gestion durable des ressources», a-t-elle déclaré.

Le roi Mohammed VI du Maroc a lancé des estimations pour évaluer les dégâts structurels et la faisabilité de la reconstruction des régions les plus touchées. Néanmoins, les opérations de sauvetage ont fait l'objet de critiques alors que le nombre de morts ne cesse d'augmenter.

Pendant ce temps, à Marrakech, où l'aide de l'État aux survivants a été la plus immédiate, de nombreux bâtiments modernes ont été épargnés par les secousses. Plusieurs des célèbres sites historiques de la ville n'ont cependant pas eu cette chance.

«La fureur du tremblement de terre a principalement visé des bâtiments anciens, certains datant de plusieurs siècles, construits selon les méthodes traditionnelles de l'argile qui prévalaient autrefois à Marrakech», a déclaré à Arab News, Yassine Soussi Temli, associé directeur de la société d'investissement Maghreb Capital Advisers.

«Le patrimoine architectural caractéristique de la ville a subi les conséquences du tremblement de terre de plein fouet», a-t-il ajouté.

Les médias marocains ont confirmé l'effondrement de certaines parties de la mosquée de Tinmel. Les images qui circulent en ligne montrent des murs qui s'écroulent, une tour partiellement tombée et d'importants amas de débris.

L'Unesco a été informée des dégâts causés à la mosquée, qui avait été proposée pour figurer sur sa prestigieuse liste de sites du patrimoine mondial, et prévoit d'envoyer une équipe pour en évaluer les dégâts.

Si certaines structures de la vieille ville de Marrakech, elle-même classée au patrimoine mondial de l'Unesco, ont subi des dommages importants, d'autres sites vénérés ont été largement épargnés.

Un survivant du tremblement de terre en train d’accomplir sa prière devant une maison endommagée dans le village d'Ighermane près d'Adassil dans le centre du Maroc, le 13 septembre 2023 (Photo, AFP).

La place Jamaa Alfna, par exemple, une attraction touristique très animée qui regorge de marchés, de vendeurs ambulants et de jardins, semble avoir résisté à l'impact du tremblement de terre de manière relativement indemne.

La mosquée Koutoubia, qui se dresse au-dessus de la place, est également restée structurellement saine, bien que des fissures aient été signalées dans certaines parties des murs de terre rouge emblématiques de la vieille ville.

L'impact économique du tremblement de terre est multiple. Bien qu'étant une destination touristique majeure, Marrakech n'est pas le principal moteur de la croissance économique du Maroc. Ce rôle est réservé à l'axe Rabat-Casablanca, le moteur industriel du pays.

En outre, la région en plein essor de Tanger, avec son port prospère, promet un potentiel économique considérable.

Des personnes déplacées par le tremblement de terre transportent de l'aide humanitaire jusqu'à leurs tentes dans la ville d'Imi N'tala, près de Marrakech, au Maroc, le 13 septembre 2023 (Photo, AP /Mosa'ab Elshamy).

Le tremblement de terre aura inévitablement un impact sur l'économie de Marrakech, mais le gouvernement a insisté pour que les réunions annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI se déroulent comme prévu du 9 au 15 octobre.

«La performance économique du Maroc, avant le tremblement de terre, avait démontré sa résilience face aux défis mondiaux», a souligné Temli. «Le pays avait surmonté la pandémie de la Covid-19 et géré les pressions inflationnistes avec un équilibre louable. Le Maroc est même devenu l'un des principaux bénéficiaires des investissements directs étrangers en Afrique du Nord.

«Je suis certain que le gouvernement mettra en place toutes les mesures nécessaires pour reconstruire rapidement la ville de Marrakech afin qu'elle puisse continuer à accueillir les millions de touristes qu'elle reçoit chaque année.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La commission royale de La Mecque supervise les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour rationaliser l'organisation du Hadj

L'Arabie saoudite a lancé un système de données de haute technologie pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
L'Arabie saoudite a lancé un système de données de haute technologie pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
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  • Saleh bin Ibrahim Al-Rashid, PDG de la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints, a déclaré : "Nos préparatifs visent à créer un environnement opérationnel qui donne aux autorités compétentes les moyens d'agir.
  • Les éléments clés comprennent des salles d'opérations sur le terrain, des bus de secours et des outils d'analyse des données sur les flux humains.

MAKKAH : L'Arabie saoudite met en place un système opérationnel de haute technologie basé sur des données afin d'améliorer l'expérience des pèlerins pendant le Hajj, sous la direction de la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints.

Les initiatives mettent l'accent sur la coordination en temps réel, les solutions de mobilité intelligente et les améliorations de l'infrastructure pour gérer le flux de millions de personnes avec plus de rapidité, de sécurité et d'efficacité, en déployant des technologies de pointe et des améliorations de l'infrastructure et en fonctionnant sur la base d'une évaluation continue et d'une amélioration progressive, selon les responsables.

Au cœur de ce plan se trouve le passage d'approches réactives à des opérations proactives. Grâce à l'évaluation continue et à des outils numériques intégrés, la commission habilite les autorités et rationalise les services aux pèlerins dans les lieux saints afin d'obtenir une réponse rapide et de renforcer l'intégration fonctionnelle.

Au cœur du plan se trouve le passage d'approches réactives à des opérations proactives. (SPA)
Au cœur du plan se trouve le passage d'approches réactives à des opérations proactives. (SPA)

Saleh bin Ibrahim Al-Rashid, directeur général de la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints, a déclaré : "Nos préparatifs visent à créer un environnement opérationnel qui donne aux autorités compétentes les moyens d'agir et qui facilite le voyage des pèlerins : "Nos préparatifs visent à créer un environnement opérationnel qui donne aux autorités compétentes les moyens d'agir et qui facilite le voyage des pèlerins.

Les éléments clés comprennent des salles d'opérations sur le terrain, des bus de secours et des outils d'analyse des données sur les flux humains pour guider les ressources et organiser les mouvements de foule, ainsi que des services de scooters électriques et de taxis de La Mecque à l'intérieur de zones soigneusement planifiées.

L'Autorité générale des transports a mis en œuvre un plan opérationnel avancé pour le système de transport pendant la saison du Hadj, facilitant le déplacement de plus de 2,1 millions de pèlerins en quelques jours. 

L'Arabie saoudite a lancé un système de haute technologie basé sur des données pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
Les efforts en matière d'infrastructures de santé et de sécurité comprennent un hôpital de campagne de 200 lits à Mina. (SPA)

Le plan prévoit plusieurs systèmes de transport : Des bus à trajet unique desservant 427 433 pèlerins avec 9 094 bus ; des services à deux trajets pour 209 656 pèlerins avec 2 230 bus ; une navette pour 702 251 pèlerins avec 4 980 bus ; et la ligne de métro de Mashaer desservant 423 000 pèlerins.

Pour ce faire, la commission supervise des projets de travaux routiers clés, notamment 1,7 km de la deuxième route périphérique avec 208 mètres de ponts et 3,35 km de routes de service, ainsi que deux phases de la troisième route périphérique totalisant plus de 8 km, afin de réduire la durée des trajets et d'améliorer la connectivité entre La Mecque et les Lieux saints.

La commission supervise également le projet du Royaume pour l'utilisation des animaux de sacrifice, également connu sous le nom d'Adahi. 

L'Arabie saoudite a lancé un système de haute technologie basé sur des données pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
L'Arabie saoudite a lancé un système de haute technologie basé sur des données pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)

Les efforts récents comprennent l'équipement de sept complexes opérationnels de plus d'un million de mètres carrés, le traitement de plus de 1,1 million d'animaux et l'extension de la distribution à plus de 30 pays via des plateformes telles qu'Ehsan et Saudi Post. Des systèmes alimentés par l'IA suivent la mise en œuvre et améliorent l'efficacité.

Le Centre d'intelligence économique et l'Observatoire urbain de La Mecque soutiennent la prise de décision en temps réel et surveillent les améliorations démographiques et spatiales.

Les efforts en matière d'infrastructures de santé et de sécurité comprennent un hôpital de campagne de 200 lits à Mina, 71 points d'intervention rapide, 15 unités ambulancières mobiles et 170 000 m² de sentiers piétonniers ombragés à Muzdalifah, bordés de 10 000 arbres, 64 complexes de toilettes à deux étages et 400 fontaines d'eau modernes.

Dans le centre de La Mecque, plus de 235 000 m² de trottoirs et 30 000 m² de zones ombragées ont été ajoutés, ainsi que des cours de prière pour 60 000 fidèles supplémentaires, le tout pour améliorer la mobilité et l'accès spirituel autour de la Grande Mosquée.

D'autres améliorations comprennent des systèmes de tentes à plusieurs étages, des mosquées Miqat améliorées et des installations agrandies à Al-Taneem et Al-Ji'ranah, améliorant ainsi les premières étapes du pèlerinage.

La vision unifiée de la commission rassemble plus de 10 agences gouvernementales afin de soutenir les pèlerins sur le plan logistique et d'améliorer leur expérience globale grâce à une planification intelligente et coordonnée.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 


Gaza : 22 personnes tuées par des tirs israéliens près d'un centre de distribution d'aide humanitaire

Des Palestiniens poussent un chariot transportant des corps  touchés par des tirs israéliens près d'un centre de distribution alimentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er juin 2025. (Photo AFP)
Des Palestiniens poussent un chariot transportant des corps touchés par des tirs israéliens près d'un centre de distribution alimentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er juin 2025. (Photo AFP)
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GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Au moins 22 personnes ont été tuées par des tirs israéliens dimanche en marge d'une distribution d'aide dans la bande de Gaza, où l'espoir d'une trêve se heurte toujours à l'absence d'accord entre Israël et le Hamas sur une proposition américaine.

Des tirs depuis des véhicules israéliens ont blessé plus de 120 autres victimes, dont des enfants, dimanche matin. Ces tirs ont été perpétrés vers des milliers de citoyens se dirigeant vers le site d'aide américain à l'ouest de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la Défense civile.

« Il y avait beaucoup de monde, c'était le chaos, les cris et la bousculade », relate à l'AFP Abdallah Barbakh, 58 ans, qui dit s'être rendu dans ce centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une société privée soutenue par Israël et les États-Unis.

La situation humanitaire est désastreuse dans la bande de Gaza, où « 100 % de la population » est « menacée de famine », selon l'ONU, après un blocus de plus de deux mois de l'aide, qu'Israël n'a que partiellement assoupli la semaine dernière. S'appuyant sur la GHF, Israël y a mis en place un nouveau système de distribution d'aide, décrié par la communauté humanitaire internationale.

En dépit de pressions internationales croissantes pour mettre un terme à son offensive à Gaza, Israël a intensifié ses opérations militaires dans la région mi-mai, affichant sa volonté de prendre le contrôle total du territoire palestinien, d'anéantir le Hamas et de libérer les derniers otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, à l'origine de la guerre.

Relancées cette semaine avec une proposition américaine, les négociations indirectes pour un cessez-le-feu et la libération des otages du 7-Octobre toujours retenus à Gaza ont jusqu'à présent échoué à faire taire les armes.

Samedi, le Hamas a affirmé avoir répondu « de manière positive » au projet américain, mais l'envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rejeté cette réponse comme étant « complètement inacceptable ».

Selon le Hamas, cette proposition prévoit la remise à Israël de dix otages vivants et de 18 morts, en échange de la libération d'un « nombre convenu de prisonniers palestiniens » détenus par Israël. 

M. Witkoff a également déclaré sur X que le Hamas « devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers, et que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine ». Il n'a toutefois donné aucun détail supplémentaire.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé « inacceptable » la réponse du Hamas, estimant qu'elle faisait « reculer le processus ». 

Selon Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, le mouvement n'a pas rejeté le plan américain, mais c'est la réponse israélienne à cette proposition qui était « en désaccord avec toutes les dispositions sur lesquelles nous nous étions mis d'accord ».

Le Hamas exige une garantie qu'un cessez-le-feu de 60 jours soit respecté par Israël et s'accompagne d'un afflux d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que des négociations pour mettre définitivement fin à la guerre.

Il a dénoncé « un parti pris total en faveur de l'autre partie ».

Le 19 mai, M. Netanyahu s'était dit ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive militaire, mais à condition que le Hamas soit « exilé » et que la bande de Gaza soit « désarmée », des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu'à 70 jours, et la remise par le Hamas de cinq otages vivants et neuf morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, puis d'un deuxième groupe d'otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.


L'Arabie saoudite et le Qatar contribuent au financement des fonctionnaires syriens

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Hassan al-Shibani, participent à une conférence de presse à Damas, en Syrie, le 31 mai 2025. (Reuters)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Hassan al-Shibani, participent à une conférence de presse à Damas, en Syrie, le 31 mai 2025. (Reuters)
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  • Le Royaume restera l'un des principaux soutiens de la Syrie sur la voie de la reconstruction et du redressement économique, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
  • Plusieurs visites d'hommes d'affaires saoudiens suivront dans les prochains jours pour discuter d'investissements : Prince Faisal.

DAMASCUS : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré samedi que le Royaume offrirait avec le Qatar un soutien financier conjoint aux employés de l'Etat en Syrie.

Il a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue syrien Asaad Al-Shaibani à Damas, qui a accueilli le ministre des Affaires étrangères et sa délégation à son arrivée dans la capitale syrienne.

"Le Royaume fournira, avec le Qatar, un soutien financier conjoint aux employés de l'État en Syrie", a déclaré le prince Faisal.

La Syrie et l'Arabie saoudite avaient déjà discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales dans les secteurs financiers.

Le prince Faisal a évoqué le rôle joué par son pays dans la levée des sanctions économiques imposées à la Syrie, affirmant que l'Arabie saoudite continuerait à être l'un des principaux soutiens de la Syrie sur la voie de la reconstruction et du redressement économique.

Il a indiqué qu'il était accompagné d'une délégation économique de haut niveau du Royaume pour "mener des discussions (avec la partie syrienne) afin de renforcer les aspects de la coopération dans divers domaines".

Plusieurs visites d'hommes d'affaires saoudiens en Syrie suivront dans les prochains jours pour discuter d'investissements dans l'énergie, l'agriculture, les infrastructures et d'autres secteurs, a-t-il ajouté.

Le Royaume et le Qatar ont réaffirmé leur engagement à soutenir la stabilité et le développement de la Syrie, soulignant les liens historiques et fraternels qu'ils partagent avec le peuple syrien, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux pays ont souligné l'importance d'améliorer les conditions de vie et de promouvoir la stabilité économique et sociale en Syrie.

Ils ont également exprimé leur volonté de travailler en coordination avec la communauté internationale et les partenaires du développement afin de garantir un soutien durable et efficace grâce à une vision globale et unifiée, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Plus tard, samedi, les deux ministres des affaires étrangères ont visité la mosquée des Omeyyades à Damas. 

Le prince Faisal a également rencontré le président intérimaire Ahmed Al-Sharaa samedi au cours de sa visite et "la délégation économique de haut niveau" s'est entretenue avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer "qui contribuent à soutenir l'économie syrienne et à renforcer le développement des institutions". 

Le prince Faisal a également rencontré le président intérimaire Ahmed Al-Sharaa et "la délégation économique de haut niveau" s'est entretenue avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer "qui contribuent à soutenir l'économie syrienne et à renforcer le développement des institutions". (KSAMOFA)
Le prince Faisal a également rencontré le président intérimaire Ahmed Al-Sharaa et "la délégation économique de haut niveau" s'est entretenue avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer "qui contribuent à soutenir l'économie syrienne et à renforcer le développement des institutions". (KSAMOFA)

Lors d'une visite à Riyad au début du mois, le président américain Donald Trump a déclaré qu'il lèverait les sanctions américaines contre la Syrie, une mesure qui ouvre la voie à la reprise économique dans le pays déchiré par la guerre.

L'Union européenne a également levé récemment les sanctions économiques contre la Syrie.

En février, M. Sharaa s'est rendu en Arabie saoudite pour son premier voyage à l'étranger en tant que président.

Le mois dernier, l'Arabie saoudite et le Qatar, autre soutien important des nouvelles autorités, ont annoncé qu'ils allaient régler la dette de la Syrie envers la Banque mondiale, qui s'élève à environ 15 millions de dollars.

Damas espère que la levée des sanctions, notamment par les États-Unis, ouvrira la voie au soutien de la communauté internationale.

Des années de guerre et de sanctions ont mis à mal l'économie, les infrastructures et l'industrie du pays.

Un récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement a estimé à environ 800 milliards de dollars le "PIB perdu" par la Syrie au cours de la guerre de 2011-2024.

Le prince Fayçal a rendu visite aux nouvelles autorités syriennes pour la première fois en janvier.

* Avec l'AFP

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com