La France à la découverte de Yanbu, exemple de la légendaire hospitalité saoudienne

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, s’est rendu mercredi à Yanbu (Photo, fournie).
L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, s’est rendu mercredi à Yanbu (Photo, fournie).
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Publié le Jeudi 26 mai 2022

La France à la découverte de Yanbu, exemple de la légendaire hospitalité saoudienne

  • «Le potentiel touristique de Yanbu est impressionnant, autant pour l’architecture traditionnelle de son quartier historique, que pour la beauté de ses côtes et de ses fonds marins exceptionnels»
  • «L'accueil que j’ai reçu des autorités et de la population confirme, si besoin était, la légendaire hospitalité saoudienne»

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, s’est rendu mercredi à Yanbu, la ville portuaire antique sur la côte de la mer Rouge, à l’ouest de l’Arabie saoudite. À quelques heures de Médine, Yanbu est la deuxième plus grande ville au bord de la méditerranée après Djeddah.

Reçu par le gouverneur de Yanbu, M. Saad al-Suhaimi, avec le consul général de France à Djeddah, Mostafa Mihraje, ils ont abordé le sujet du développement industriel et touristique du gouvernorat et le renforcement des liens avec la France. M. Pouille révèle à Arab News en français que «le potentiel touristique de Yanbu est impressionnant, autant pour l’architecture traditionnelle de son quartier historique que pour la beauté de ses côtes et de ses fonds marins exceptionnels, ainsi que les montagnes qui l’entourent et qui offrent de prometteuses perspectives d’écotourisme». Ludovic Pouille n’a pas oublié de souligner bien sûr «la gastronomie de la région de Yanbu qui propose les meilleurs poissons frais du pays et le délicieux riz brun Sayadieh».

L’ambassadeur s’est ensuite rendu à la Commission royale de Yanbu, où il a rencontré son président, le Dr Fahad Dhaifallah al-Qurashi et son équipe.

L’ambassadeur s’est ensuite rendu à la Commission royale de Yanbu, où il a rencontré son président, le Dr Fahad Dhaifallah al-Qurashi et son équipe (Photo, fournie).
L’ambassadeur s’est ensuite rendu à la Commission royale de Yanbu, où il a rencontré son président, le Dr Fahad Dhaifallah al-Qurashi et son équipe (Photo, fournie).

M.  Pouille et le Dr Al-Qurashi ont exploré la contribution des entreprises françaises au développement économique de la grande ville industrielle de l’ouest.

M. Pouille a également rencontré le maire de Yanbu, Eng Yasser al-Rifai. Ils ont discuté des perspectives impressionnantes de développement de la ville, dans les domaines industriel, énergétique, culturel et touristique. Selon M. Pouille, et dans le cadre de la vision saoudienne 2030, «les plans de développement industriel de la ville et du port, qui devraient doubler dans les quinze prochaines années, sont autant d’opportunités de renforcement des relations économiques franco-saoudiennes».

Ludovic Pouille a clôturé son premier jour dans la vieille ville de Yanbu par une visite «très agréable» au souk nocturne traditionnel, où sont notamment vendus des produits artisanaux créés par les coopératives de femmes de la région, dans le cadre de la politique d’autonomisation des femmes menée par le gouvernorat.

M.  Pouille et le Dr Al-Qurashi ont exploré la contribution des entreprises françaises au développement économique de la grande ville industrielle de l’ouest (Photo, fournie).
M.  Pouille et le consule ont exploré la contribution des entreprises françaises au développement économique de la grande ville industrielle de l’ouest (Photo, fournie).

Toujours dans le cadre de sa visite à Yanbu, M. Pouille s’est rendu le jeudi au port industriel et commercial de King Fahad, l’un des plus importants ports de la mer Rouge. Remerciant le capitaine Ali Salem al-Mehwari, le directeur général du port, pour son accueil chaleureux, M. Pouille révèle à Arab News en Français qu’il a découvert avec énormément de plaisir et d’intérêt la ville portuaire de Yanbu, l’un des plus anciens ports de la région et désormais le premier port industriel de la mer Rouge. «L'accueil que j’y ai reçu des autorités et de la population confirme, si besoin était, la légendaire hospitalité saoudienne», souligne-t-il.

L’ambassadeur de France en Arabie a clôturé sa tournée à Yanbu en visitant la cité industrielle où il a rencontré l’ingénieur et PDG de la raffinerie Yasref, Hicham al-Adel, qui a noué un partenariat stratégique avec Air Liquide Group dans le domaine de la production d'hydrogène.


Macron défend «le droit d'Israël à se protéger» mais doit reporter sa conférence sur l'Etat palestinien

Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi "le droit d'Israël à se protéger", saluant même les "effets" des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l'Iran, qui l'ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l'ONU sur l'Etat palestinien. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi "le droit d'Israël à se protéger", saluant même les "effets" des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l'Iran, qui l'ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l'ONU sur l'Etat palestinien. (AFP)
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  • Emmanuel Macron, qui s'est entretenu toute la journée avec le président américain, le Premier ministre israélien, les principaux dirigeants du Golfe, de l'Egypte et de Jordanie ainsi qu'européens, a exhorté à la "désescalade"
  • Il a toutefois affirmé que la France participerait "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" iraniennes, si elle est "en situation de le faire"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi "le droit d'Israël à se protéger", saluant même les "effets" des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l'Iran, qui l'ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l'ONU sur l'Etat palestinien.

"L'Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d'enrichir, et est proche d'un stade critique" qui permet "de produire des engins nucléaires", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse convoquée à l'Elysée après les bombardements d'Israël contre des installations nucléaires et militaires iraniennes.

Cette "marche vers l'arme nucléaire par l'Iran menace la région, l'Europe et plus généralement la stabilité collective": "nous ne pouvons pas vivre dans un monde où l'Iran posséderait la bombe atomique, car c'est une menace existentielle", a-t-il martelé. Il a même attribué à Téhéran "une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région".

Dès lors, le chef de l'Etat, qui s'est montré très virulent ces derniers mois contre la guerre que continue de mener le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, ainsi que le blocus humanitaire de l'enclave palestinienne assiégé, s'est abstenu de condamner ses frappes en Iran.

"Nous ne partageons pas cette approche et la nécessité d'une opération militaire. Néanmoins, quand on regarde les résultats de ces frappes, elles ont permis de réduire des capacités d'enrichissement" d'uranium, "elles ont permis de réduire des capacités balistiques, et elles ont donc des effets qui vont dans le sens recherché", a-t-il fait valoir.

Emmanuel Macron, qui s'est entretenu toute la journée avec le président américain, le Premier ministre israélien, les principaux dirigeants du Golfe, de l'Egypte et de Jordanie ainsi qu'européens, a exhorté à la "désescalade".

Il a toutefois affirmé que la France participerait "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" iraniennes, si elle est "en situation de le faire".

Lors de sa conférence de presse, le président français a par ailleurs annoncé le report de la conférence internationale prévue la semaine prochaine au siège de l'ONU, à New York, pour relancer la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qu'il devait coprésider avec l'Arabie saoudite.

Emmanuel Macron, qui devait y intervenir mercredi, avait envisagé dès avril d'y reconnaître un Etat palestinien, même s'il avait depuis émis plusieurs conditions qui sonnaient parfois comme une volonté de temporiser sur ce pas diplomatique retentissant de la part de la France.

Il a assuré vendredi que le report est dû à des "raisons logistiques et sécuritaires" qui empêchent plusieurs dirigeants arabes ou le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de se rendre à New York, en raison de l'escalade entre l'Iran et Israël qui a provoqué la fermeture de l'espace aérien dans plusieurs pays du Moyen-Orient. La conférence aura toutefois lieu "au plus vite", a-t-il garanti, promettant de fixer une nouvelle date "dès les prochains jours".

 


Benjamin Hautecouverture: malgré un affaiblissement objectif, l’Iran reste potentiellement résilient

Un homme prend une photo d'un bâtiment endommagé lors d'une frappe israélienne sur Téhéran, le 13 juin 2025. (AFP)
Un homme prend une photo d'un bâtiment endommagé lors d'une frappe israélienne sur Téhéran, le 13 juin 2025. (AFP)
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  • Les sites touchés incluent le centre de commandement des Gardiens de la révolution à Téhéran, les bases militaires de Shian et de Parchin, ainsi que le site nucléaire de Natanz, symbole du programme d’enrichissement d’uranium de la République islamique
  • Selon l’armée israélienne, même les installations souterraines de Natanz ont été endommagées, notamment les halls à plusieurs niveaux où sont logées les centrifugeuses

PARIS: L’opération « Rising Lion », déclenchée dans la nuit de jeudi à vendredi  par Israël contre des cibles majeures en Iran, marque une nouvelle étape dans l’escalade militaire entre les deux puissances rivales du Moyen-Orient. 

Elle confirme également ce que de nombreux observateurs relevaient, à savoir que malgré sa rhétorique belliqueuse et son rôle central dans l’architecture régionale du « front de la résistance », le régime iranien montre aujourd’hui des signes objectifs de faiblesse, tant sur le plan militaire que diplomatique. 

Face à cette crise, la France adopte une ligne de fermeté équilibrée, refusant la fuite en avant tout en réaffirmant son attachement à la sécurité d’Israël et à la stabilité régionale.

 


Frappes israéliennes en Iran: Macron fera un «point presse» en fin de journée

Le président français Emmanuel Macron "fera un point de presse sur la situation internationale en fin de journée" vendredi, après les frappes menées par Israël en Iran, a annoncé la présidence. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron "fera un point de presse sur la situation internationale en fin de journée" vendredi, après les frappes menées par Israël en Iran, a annoncé la présidence. (AFP)
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  • Initialement, il devait s'exprimer à 17H00 (15H00 GMT) en clôture d'un forum sur la question palestinienne, mais cette intervention a été annulée
  • A ce forum, le président "sera représenté par le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères" Jean-Noël Barrot, a fait savoir l'Elysée, siège de la présidence de la République française

PARIS: Le président français Emmanuel Macron "fera un point de presse sur la situation internationale en fin de journée" vendredi, après les frappes menées par Israël en Iran, a annoncé la présidence.

Le chef de l'Etat s'exprimera à l'Elysée. L'horaire n'a en revanche pas été précisé à ce stade.

Emmanuel Macron avait par ailleurs réuni vendredi en fin de matinée un conseil de défense et de sécurité nationale.

Initialement, il devait s'exprimer à 17H00 (15H00 GMT) en clôture d'un forum sur la question palestinienne, mais cette intervention a été annulée.

A ce forum, le président "sera représenté par le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères" Jean-Noël Barrot, a fait savoir l'Elysée, siège de la présidence de la République française.

Plus tôt vendredi matin, M. Barrot avait appelé "toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité régionale", après les frappes d'Israël sur des sites militaires et nucléaires en Iran.

Israël a mené vendredi une série de frappes aériennes contre l'Iran, disant viser une centaine de cibles dont des sites nucléaires. Téhéran a riposté en lançant des drones vers le territoire israélien, estimant que l'attaque israélienne constituait à ses yeux une "déclaration de guerre".

Cette attaque a eu lieu alors qu'Israël et les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que dément Téhéran.