Attaque de drones contre un dépôt de pétrole en Crimée annexée par la Russie

Cette capture de vidéo tirée d'une séquence publiée le 29 avril 2023 sur la chaîne Telegram de Mikhail Razvozhayev, le gouverneur de Sébastopol installé par Moscou, montre un pompier à côté d'un énorme incendie dans un dépôt de carburant à Sébastopol (Photo, AFP).
Cette capture de vidéo tirée d'une séquence publiée le 29 avril 2023 sur la chaîne Telegram de Mikhail Razvozhayev, le gouverneur de Sébastopol installé par Moscou, montre un pompier à côté d'un énorme incendie dans un dépôt de carburant à Sébastopol (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 30 avril 2023

Attaque de drones contre un dépôt de pétrole en Crimée annexée par la Russie

  • Le Kremlin n'a fait aucun commentaire sur cette attaque
  • Depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, la Crimée, une péninsule annexée par la Russie en 2014, a plusieurs fois été la cible d'attaques de drones aériens et navals

KIEV: Une attaque de drones a provoqué samedi un gigantesque incendie dans un dépôt de pétrole en Crimée annexée par Moscou et des villes occupées ont été bombardées, au lendemain de l'annonce par Kiev que ses préparatifs pour une offensive de printemps étaient presque terminés.

L'incendie s'est déclaré dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, le port d'attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, ont annoncé les autorités locales.

Cette attaque présumée a eu lieu alors que la veille l'Ukraine s'est dite prête à lancer son offensive de printemps contre les forces russes afin de les chasser des territoires qu'elles contrôlent.

"Un incendie est en cours dans un dépôt de pétrole dans la baie de Kazatchia (...). Selon de premières informations, il a été provoqué par une attaque de drones", a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, soulignant que "personne n'a été blessé".

Soixante pompiers ont été dépêchés sur place pour lutter contre le feu qui sévit sur une surface d'environ 1.000 m2 et ne devrait être maîtrisé que vers le soir, a-t-il ajouté.

"La situation est sous contrôle", a assuré M. Razvojaïev, affirmant que "les infrastructures civiles ne sont pas menacées".

Cité par l'agence de presse publique Ria Novosti, il a ensuite précisé aux journalistes qu'au total quatre citernes de pétrole avaient été endommagées et "ont brûlé".

Le Kremlin n'a fait aucun commentaire sur cette attaque.

Depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, la Crimée, une péninsule annexée par la Russie en 2014, a plusieurs fois été la cible d'attaques de drones aériens et navals. La plus importante avait eu lieu en octobre 2022.

Mi-avril, les autorités ont annoncé l'annulation des célébrations des 1er et 9 mai (date officielle de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Russie) sur la péninsule, évoquant "des problèmes de sécurité".

L'attaque de drones est intervenue moins de 24 heures après des frappes de missiles de croisière russes qui ont atteint des immeubles d'habitation notamment à Ouman, ville du centre de l'Ukraine, où au moins 23 personnes ont été tuées.

Au total au moins 26 personnes ont été tuées vendredi dans plusieurs frappes russes sur des villes ukrainiennes.

Samedi, le président Volodymyr Zelensky a précisé que six enfants figuraient parmi les morts. 

Un châtiment de Dieu

L'Ukraine n'a pas revendiqué l'attaque de drones à Sebastopol, mais les services de renseignement militaires ont laissé entendre qu'il s'agissait de représailles après les frappes à Ouman.

Andriy Yousov, des services de renseignement du ministère ukrainien de la Défense, a assuré qu'il s'agissait "d'un châtiment de Dieu, en particulier pour les civils tués à Ouman".

Il a conseillé aux habitants de la Crimée "d'éviter dans un avenir proche de se trouver près des installations militaires et des installations fournissant l'armée de l'agresseur".

Le gouverneur de Sebastopol a de son côté appelé les habitants de la péninsule "à rester calmes".

Vendredi, l'Ukraine a affirmé que les préparatifs en vue d'une offensive de printemps touchaient à leur fin.

"Les préparatifs touchent à leur fin", a déclaré le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov au sujet de la grande attaque que son pays veut lancer pour reconquérir les territoires occupés dans l'est et le sud par la Russie.

Dans le sud, les autorités d'occupation russes dans la partie de la région de Kherson contrôlée par les forces russes ont indiqué que la ville de Novaya Kakhovka était soumise samedi à "d'intenses tirs d'artillerie".

Selon les autorités soutenues par Moscou, le courant était coupé dans cette ville qui était tombée entre les mains des forces russes le premier jour de l'invasion le 24 février 2022.

Les forces russes ont appelé les habitants de la ville à "rester calmes" et annoncé que les travaux pour rétablir le courant commenceraient "après la fin des bombardements".

La veille, l'Ukraine avait indiqué que les Russes avaient bombardé la région de Kherson et tué une femme de 57 ans dans le village de Bilozerka.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.