Les étrangers victimes dans l'offensive du Hamas en Israël

Les destructions autour des décombres des bâtiments touchés lors des frappes aériennes israéliennes sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 octobre 2023 (Photo, AFP).
Les destructions autour des décombres des bâtiments touchés lors des frappes aériennes israéliennes sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 15 octobre 2023

Les étrangers victimes dans l'offensive du Hamas en Israël

  • Au moins 29 Américains ont été tués, et 15 autres sont portés disparus
  • Le bilan des ressortissants français tués dans les attaques du Hamas contre Israël s'est encore alourdi avec un total de 17 morts et 15 disparus

PARIS: De nombreux étrangers ont été tués, pris en otage ou ont disparu depuis l'attaque samedi 7 octobre du mouvement islamiste Hamas contre Israël, qui a fait au moins 1.300 morts côté israélien.

Dans la bande de Gaza, les autorités locales ont fait état de plus de 2.200 morts dans les frappes israéliennes en représailles.

Selon un comptage de l'AFP, la mort de près de 150 ressortissants étrangers, dont beaucoup avaient également la nationalité israélienne, a été confirmée par les autorités de leurs pays respectifs.

Voici un état des lieux des victimes étrangères en Israël, selon les dernières informations publiques samedi.

ETATS-UNIS : au moins 29 morts, 15 disparus et des otages

Au moins 29 Américains ont été tués, et 15 autres sont portés disparus, outre la disparition d'un étranger résident permanent aux Etats-Unis, a annoncé le Département d'Etat samedi.

Le président Joe Biden avait déclaré mardi que des Américains faisaient aussi partie des personnes "détenues par le Hamas".

THAÏLANDE : 24 morts, 16 otages

Vingt-quatre Thaïlandais ont péri, selon Bangkok, et 16 ont été enlevés.

Environ 30.000 Thaïlandais travaillent en Israël, essentiellement en tant qu'ouvriers agricoles.

FRANCE : 17 morts, 15 disparus

Le bilan des ressortissants français tués dans les attaques du Hamas contre Israël s'est encore alourdi avec un total de 17 morts et 15 disparus, selon l'entourage de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna qui vient d'arriver samedi à Tel-Aviv.

Quatre enfants figurent parmi les disparus, avait dit le président Emmanuel Macron jeudi.

RUSSIE : 16 morts, huit disparus

Selon un nouveau bilan communiqué samedi par l'ambassade de Russie à Tel-Aviv, 16 Russes ont été tués et huit sont portés disparus.

"Au moins un citoyen russe, qui possède également la citoyenneté israélienne", est retenu en otage à Gaza par le Hamas.

NEPAL : 10 morts, un disparu

Dix Népalais ont été tués, selon l'ambassade du Népal à Tel-Aviv. Quatre autres sont hospitalisés et le "contact (a été) perdu" avec un cinquième.

Israël accueillait 265 étudiants népalais dont 17 logeaient dans le kibboutz Alumim (sud), ciblé par l'attaque.

ARGENTINE : sept morts, 15 disparus

Buenos Aires a confirmé la mort de sept Argentins et la disparition de 15 autres. Parmi eux figurent deux frères, Iair et Eitan Horn, a déclaré leur père, craignant qu'ils n'aient été "enlevés et emmenés à Gaza".

UKRAINE : sept morts, neuf disparus

Sept Ukrainiens ont été tués, selon Kiev, qui évoque également neuf disparus.

CANADA : quatre morts et trois disparus

La ministre des Affaires étrangère canadienne Mélanie Joly a déploré samedi la mort d'une 4e personne. Trois autre restent portées disparues.

ROYAUME-UNI : quatre morts et des disparus

Au moins quatre Britanniques ont été tués. L'ambassade d'Israël à Londres a confirmé mercredi la mort d'un photographe et d'un homme de 26 ans résidant en Israël qui assurait la sécurité de la rave party dans le désert, tandis que celle de deux autres a été confirmée par les familles.

Selon la BBC, 17 Britanniques, dont des enfants, sont morts ou sont portés disparus, un chiffre non confirmé par le gouvernement.

ROUMANIE : quatre morts, un disparu

La Roumanie a annoncé samedi la mort de quatre de ses ressortissants, dont un soldat israélo-roumain. Un autre Roumain est porté disparu.

AUTRICHE : trois morts, deux disparus

Vienne a annoncé jeudi la mort de deux Israélo-Autrichiens, ce qui porte à trois le nombre d'Autrichiens morts. Deux autres personnes sont toujours portées disparues.

BELARUS : trois morts, un disparu

L'ambassade bélarusse à Tel-Aviv a annoncé jeudi la mort de trois Bélarusses et la disparition d'un autre.

CHINE : trois morts, deux disparus

Pékin a annoncé jeudi que trois Chinois avaient été "tués au cours des affrontements". Deux autres sont portés disparus et plusieurs blessés.

PHILIPPINES : trois morts, trois disparus

L'ambassade des Philippines en Israël a annoncé la mort d'une femme de 33 ans et d'un homme de 42 ans dans l'attaque d'un kibboutz près de Gaza. Le gouvernement a annoncé qu'une femme de 49 ans avait été tuée au festival de musique.

Trois Philippins sont aussi portés disparus.

BRESIL : trois morts

Un homme et une femme brésilo-israéliens ainsi qu'une femme brésilienne sont morts dans les attaques.

PEROU : deux morts, cinq disparus

Le Pérou dénombre deux morts et cinq disparus.

AFRIQUE DU SUD: deux morts

Le gouvernement sud-africain a annoncé vendredi que deux de ses ressortissants ont été tués.

PORTUGAL : un mort, quatre disparus

Lisbonne a annoncé la mort d'un Luso-Israélien et la disparition de quatre autres binationaux.

CHILI : un mort, un disparu

Le Chili a annoncé la mort d'une de ses ressortissantes et la disparition d'une habitante du kibboutz Kissufim.

TURQUIE : un mort, un disparu

Ankara a confirmé vendredi qu'un citoyen turco-israélien, installé avec sa famille en Israël en 1972, avait été tué. Un autre a disparu.

ESPAGNE : un mort, un disparu

Une ressortissante espagnole, ayant également la nationalité israélienne, a été tuée, selon Madrid.

La disparition d'un Espagnol marié à une Chilienne a par ailleurs été confirmée par les autorités chiliennes.

COLOMBIE : un mort, un disparu

Bogota a annoncé la mort d'un Colombien et la disparition d'un autre.

CAMBODGE : un mort

Phnom Penh a confirmé la mort d'un étudiant cambodgien.

AUSTRALIE : un mort

L'Australie a déploré mercredi la mort d'une de ses ressortissantes.

HONDURAS: un mort

Les autorités du Honduras ont confirmé vendredi la mort d'un de leurs ressortissants.

AZERBAIDJAN : un mort

Un Azerbaïdjanais a été tué, selon Bakou.

IRLANDE : un mort

Dublin a confirmé mercredi la mort d'une Irlando-Israélienne de 22 ans.

SUISSE : un mort

Un ressortissant suisso-israélien de près de 70 ans, installé en Israël depuis 2004, a été tué, selon le gouvernement suisse.

ALLEMAGNE : huit otages

Le gouvernement allemand a indiqué samedi qu’il y avait "8 cas connus" d’otages allemands enlevés par le Hamas et retenus à Gaza.

Par ailleurs, la soeur d'une Berlinoise de 22 ans a évoqué la mort de cette dernière lundi. La famille n'en a pas eu de confirmation officielle.

MEXIQUE : deux otages

Deux Mexicains sont séquestrés, selon Mexico.

Les pays déplorant des disparus

De sources officielles, les pays suivants déplorent la disparition de certains de leurs ressortissants : Italie (trois), Paraguay (deux), Tanzanie (deux) et Sri Lanka (deux).


Rubio jeudi à Paris pour des discussions sur l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio participe à un entretien après une réunion avec des responsables russes, au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio participe à un entretien après une réunion avec des responsables russes, au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio va se rendre à Paris mercredi pour des discussions sur le conflit en Ukraine
  • Le secrétaire d'Etat aura des entretiens jeudi avec son homologue français Jean-Noël Barrot au cours desquels "ils aborderont ensemble plusieurs crises internationales: guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, dossier nucléaire iranien"

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio va se rendre à Paris mercredi pour des discussions sur le conflit en Ukraine notamment, a annoncé le département d'Etat, au moment où les relations entre les Etats-Unis et l'Europe sont tendues.

M. Rubio sera accompagné de l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, pour des "discussions avec leurs homologues européens afin d'avancer l'objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie et d'arrêter la tuerie", selon un communiqué.

Le secrétaire d'Etat aura des entretiens jeudi avec son homologue français Jean-Noël Barrot au cours desquels "ils aborderont ensemble plusieurs crises internationales: guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, dossier nucléaire iranien", selon une source diplomatique.

Traditionnellement, les secrétaires d'Etat américains sont reçus à l'Elysée mais aucune rencontre avec le président Emmanuel Macron n'a été annoncée pour le moment.

Il s'agira du troisième déplacement en Europe de M. Rubio depuis sa prise de fonctions après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l'Otan à Bruxelles en mars.

Tandis que M. Rubio sera à Paris, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera lui à Washington jeudi où il s'entretiendra avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.

Outre l'épineux dossier des droits de douane, qui avive les tensions entre Washington et les capitales européennes, l'administration Trump ne cesse d'augmenter sa pression sur les Européens accusés d'abuser des Etats-Unis notamment dans le cadre de l'Otan.

Les négociations à l'initiative de Donald Trump en vue d'un cessez-le-feu général entre Kiev et Moscou n'ont pour l'instant pas abouti, l'attaque russe dimanche contre Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, ayant causé la mort d'au moins 35 civils, venant rappeler selon Washington et Paris l'urgence à trouver une issue au conflit.

L'émissaire du président américain avait affirmé lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine, que les pourparlers étaient "sur le point" de permettre des avancées.

La France et le Royaume-Uni sont tout particulièrement engagés dans les discussions en vue d'apporter des garanties de sécurité pour l'Ukraine en cas de cessez-le-feu.

Les entretiens à Paris interviennent, par ailleurs, au moment où de rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l'Iran ont eu lieu samedi dernier dans le sultanat d'Oman, et qu'un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d'Oman.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.


Alzheimer : la vente d'un traitement pour certains patients est autorisée par Bruxelles

Vue générale prise le 04 novembre 2010 au Mans, de l'atrium, équipé d'un bar, d'une boutique de coiffeuse-esthéticienne et d'une volière, de "La Souvenance", maison d'accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Vue générale prise le 04 novembre 2010 au Mans, de l'atrium, équipé d'un bar, d'une boutique de coiffeuse-esthéticienne et d'une volière, de "La Souvenance", maison d'accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
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  • L'autorisation de ce traitement, commercialisé sous le nom de Leqembi, a été accordée mardi, sur la base d'une analyse scientifique de l'EMA
  • Le Leqembi, mis au point par les laboratoires pharmaceutique japonais Eisai et américain Biogen, a été autorisé en janvier 2023 aux États-Unis.

BRUXELLES : La Commission européenne a annoncé mercredi qu'elle avait formellement autorisé un traitement destiné à réduire le déclin cognitif chez certaines personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments.

L'autorisation de ce traitement, commercialisé sous le nom de Leqembi, a été accordée mardi, sur la base d'une analyse scientifique de l'EMA « qui a conclu que les bénéfices de ce médicament étaient supérieurs aux risques », a souligné la Commission dans un communiqué.

Fin 2024, le régulateur européen avait recommandé d'accorder une autorisation de mise sur le marché du Leqembi (lécanemab) pour « le traitement des troubles cognitifs légers (troubles de la mémoire et de la pensée) ou de la démence légère dus à la maladie d'Alzheimer (maladie d'Alzheimer au stade précoce) ».

Elle avait précisé que ce feu vert était valable uniquement pour les patients présentant un risque plus faible d'hémorragie cérébrale potentielle, c'est-à-dire ceux qui n'ont « qu'une ou aucune copie du gène ApoE4 », un type de gène connu pour être un facteur de risque important pour la maladie d'Alzheimer.

Le Leqembi, mis au point par les laboratoires pharmaceutique japonais Eisai et américain Biogen, a été autorisé en janvier 2023 aux États-Unis pour les patients n'ayant pas atteint un stade avancé de la maladie. Il est également commercialisé au Japon et en Chine.

Malgré des décennies de recherche, les scientifiques n'ont pas encore réussi à faire une véritable percée dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer, qui touche des dizaines de millions de personnes dans le monde. 


Un enfant meurt chaque jour en tentant de franchir la Méditerranée centrale, selon l'Unicef

Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie. (Photo AFP)
Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie. (Photo AFP)
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  • Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie.
  • Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l'enfant ne connaissent pas de frontières ni de rivages.

ROME : Selon un rapport publié mardi par l'Unicef, environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie.

L'Unicef se fonde sur le fait que parmi les personnes arrivées sur le sol européen par cette voie migratoire, un sur six est un enfant, pour estimer ce chiffre.

Ce chiffre pourrait être sous-estimé, car de nombreux naufrages passent inaperçus, faute de survivants pour témoigner.

Par ailleurs, sept enfants sur dix voyagent seuls, sans leurs parents, selon l'agence onusienne chargée des enfants.

« Beaucoup d’enfants qui tentent de traverser la Méditerranée centrale fuient la guerre, les conflits, la violence et la pauvreté », indique le rapport, précisant que « plus de la moitié des enfants et des jeunes interrogés déclarent avoir subi des violences physiques et un tiers affirment avoir été détenus contre leur gré ». 

« Les gouvernements doivent protéger les droits et l'intérêt supérieur des enfants (...). Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l'enfant ne connaissent pas de frontières ni de rivages : ils accompagnent les enfants lorsqu’ils les traversent », a déclaré Regina De Dominicis, haut responsable de l'Unicef, citée dans le rapport.

L'agence onusienne rappelle que si l’adoption du Pacte européen sur la migration et l’asile devant entrer en vigueur mi-2026 « peut permettre de mieux organiser la gestion des migrations, ce dernier doit être mis en œuvre en parfaite conformité avec les obligations légales de défense de l'intérêt supérieur de l’enfant ».

L'Unicef appelle également à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage en mer pour prendre en compte les besoins spécifiques des enfants. 

« À son arrivée, chaque enfant doit immédiatement bénéficier d'une représentation juridique ainsi que de solides mesures de protection. Les mesures de restriction des déplacements ne doivent jamais entraîner la détention d'un enfant dans un centre de rétention, que ce soit lors des procédures de contrôle, de passage des frontières, de demande d’asile ou de renvoi », conclut l'Unicef.