Biden avertit Israël contre l'érosion du soutien international

Des personnes fouillent les décombres des bâtiments endommagés suite à une frappe aérienne israélienne sur des maisons palestiniennes, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le Hamas, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 décembre 2023 (Photo, Reuters).
Des personnes fouillent les décombres des bâtiments endommagés suite à une frappe aérienne israélienne sur des maisons palestiniennes, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le Hamas, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 décembre 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 13 décembre 2023

Biden avertit Israël contre l'érosion du soutien international

  • Joe Biden a critiqué mardi de manière inédite le gouvernement israélien pour son opposition à une solution «à deux Etats»
  • Cela intervient à un moment où les Etats-Unis semblent de plus en plus frustrés avec leur allié israélien sur la conduite de la guerre

WASHINGTON: Fervent soutien d'Israël, Joe Biden a critiqué mardi de manière inédite le gouvernement israélien pour son opposition à une solution "à deux Etats" et l'a mis en garde contre une érosion du soutien international à cause des bombardements "aveugles" de Gaza.

C'est la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, que le président américain affiche aussi publiquement ses divergences avec la stratégie menée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, avec qui il entretient des relations compliquées.

Cela intervient à un moment où les Etats-Unis semblent de plus en plus frustrés avec leur allié israélien sur la conduite de la guerre, en particulier le nombre très élevé de civils palestiniens tués et le chaos humanitaire dans la bande de Gaza assiégée.

Et ce, malgré le veto des Etats-Unis vendredi dernier à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza.

«Bombardements aveugles»

"Il n'y a aucun doute sur la nécessité de supprimer le Hamas", a dit le président américain lors d'une réception à Washington destinée à lever des fonds pour sa campagne de réélection.

Mais, a-t-il mis en garde, si Israël dispose à l'heure actuelle du soutien de "l'Europe" et de "la majeure partie du monde", "ils sont en train de perdre ce soutien avec les bombardements aveugles qui ont lieu".

Jusqu'à alors, M. Biden s'était gardé de parler de bombardements "aveugles".

Lundi soir, lors d'une réception à la Maison Blanche marquant la fête juive de Hanouka, il avait déjà estimé que les Israéliens devaient être "prudents", car "l'opinion publique mondiale peut changer à tout moment".

S'exprimant plus tard mardi lors d'une conférence de presse, M. Biden a quelque peu atténué ses propos.

Il a affirmé que les Etats-Unis se "devaient de soutenir Israël (...) face à l'inhumanité" de l'attaque du Hamas du 7 octobre mais que "la sécurité de Palestiniens innocents était aussi une source de grande préoccupation".

"Les mesures qu'ils prennent doivent être cohérentes avec la volonté de faire tout ce qui est possible pour empêcher que des civils palestiniens innocents soient blessés, assassinés, tués, perdus", a-t-il dit.

Il a également annoncé l'envoi de son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan en Israël cette semaine où il aura des discussions à ce sujet avec le cabinet de guerre.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait jugé "impératif" jeudi qu'Israël fasse de la protection des civils une priorité, et parlé d'un "écart" entre l'intention affichée de protéger les civils et la réalité sur le terrain.

De plus en plus de voix aux Etats-Unis, notamment l'aile gauche du Parti démocrate, s'élèvent pour appeler le président Biden à se montrer encore plus ferme vis-à-vis de son allié israélien, voire à conditionner son aide militaire.

«Désaccords»

A propos de Benjamin Netanyahou, le démocrate de 81 ans a dit: "C'est un bon ami mais il faut qu'il change" or "ce gouvernement en Israël fait qu'il est très difficile pour lui de changer", selon une retranscription de ses propos lors de la réception transmise par la Maison Blanche.

"C'est le gouvernement le plus conservateur de l'histoire d'Israël" et la frange la plus à droite de l'exécutif "ne veut rien qui ressemble de près ou de loin à une solution à deux Etats", a insisté le président américain, pour qui c'est au contraire la seule solution à long terme au conflit israélo-palestinien.

Confirmant les tensions avec son principal allié, le Premier ministre israélien a pour sa part reconnu mardi des "désaccords" avec le dirigeant américain sur leur vision à long terme, une fois terminé le conflit dans la bande de Gaza.

Il a promis de "ne pas répéter l'erreur d'Oslo", en référence aux accords de paix israélo-palestiniens de 1993 ayant permis l'établissement de l'Autorité palestinienne, avec en ligne de mire la création d'un Etat palestinien vivant en paix au côté d'Israël.

Les Etats-Unis soutiennent l'idée que l'Autorité palestinienne puisse gouverner à la fois Gaza et la Cisjordanie après les hostilités déclenchées par une attaque sans précédent de commandos du Hamas en territoire israélien qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils.

En représailles, Israël mène des bombardements meurtriers à Gaza, parallèlement à une vaste opération terrestre lancée le 27 octobre.


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale anime un colloque et une table ronde à Paris

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
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  • Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».
  • Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Paris : Invité par les plus importants groupes de réflexion et d'études de la capitale française, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, effectue une visite en France afin de rencontrer les représentants de ces institutions. 

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».

L'Institut français des relations internationales de la capitale française a accueilli un colloque animé par le secrétaire général de la Ligue, Cheikh Dr Muhammad Al-Issa. Le quotidien L'Opinion a également organisé une table ronde à son siège parisien à l'intention du secrétaire général de la Ligue.

Durant le colloque et la table ronde, le secrétaire de la Ligue islamique a évoqué les derniers développements relatifs aux questions contemporaines liées à la mission de la Ligue, et a cherché à clarifier la position juridique à leur sujet. Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Le secrétaire général du Centre et un groupe de leaders d'opinion, de centres d'études et de recherche étaient présents à ces rencontres.


Le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages, à la seule condition que la guerre à Gaza prenne fin

Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • « Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord » a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.
  • Ce dirigeant a insisté sur « le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire »

LE CAIRE, EGYPTE : Un haut dirigeant du Hamas a affirmé lundi que le mouvement palestinien était prêt à libérer tous les otages israéliens, en échange notamment de garanties que l'État hébreu mettra fin à la guerre dans la bande de Gaza.

Une délégation du Hamas est actuellement au Caire pour y mener des discussions avec des responsables égyptiens et qataris, qui mènent avec les États-Unis une médiation en vue d'une trêve dans le territoire palestinien.

« Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord d'échange de prisonniers, et en échange de la cessation de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire », a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.

Il a toutefois accusé Israël d'entraver les progrès vers un cessez-le-feu. 

« Le problème ne réside pas dans le nombre d'otages à libérer, a-t-il dit, mais plutôt dans le fait qu'Israël revient sur ses engagements, bloque la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre. »

« C'est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties pour contraindre Israël à respecter l'accord », a-t-il ajouté.

Selon le site d'information israélien Ynet, une nouvelle proposition aurait été soumise au Hamas, prévoyant la libération de dix otages vivants en échange de garanties américaines qu'Israël entamera des négociations sur une deuxième phase du cessez-le-feu.

Une première phase de la trêve, entre le 19 janvier et le 17 mars, avait permis le retour de 33 otages, dont huit étaient morts, en échange de la libération par Israël d'environ 1 800 prisonniers palestiniens. 

Les efforts visant à restaurer le cessez-le-feu se sont jusqu'à présent heurtés à des désaccords concernant le nombre d'otages que le Hamas devrait libérer.

Taher al-Nounou a également affirmé que le Hamas ne désarmerait pas, condition posée par Israël pour mettre fin à la guerre.

« Les armes de la résistance ne sont pas sujettes à négociation », a-t-il déclaré. 


Le ministre de la culture inaugure le pavillon saoudien à l'Expo 2025

Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka. (SPA)
Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka. (SPA)
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  • Le pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la richesse du passé, l'innovation et l'avenir du royaume.
  • Le ministre saoudien a invité les invités à visiter le pavillon pour « découvrir l'authenticité de notre patrimoine, nos transformations ambitieuses et notre riche culture ouverte sur le monde ».

OSAKA : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du royaume à l'Exposition universelle de 2025 d'Osaka.

Ce pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la richesse de l'histoire, de l'innovation et de l'avenir du royaume.

Le ministre saoudien a remercié le Japon pour « l'excellente organisation de l'Expo 2025, sa chaleureuse hospitalité et sa coopération inébranlable dans la fourniture de toutes les installations et de tout le soutien nécessaires pour assurer le succès du pavillon du Royaume à cet événement international ». 

Il a souligné la relation spéciale entre l'Arabie saoudite et le Japon, alors que les deux pays célèbrent 70 ans de relations bilatérales, et a invité les invités à visiter le pavillon pour « découvrir l'authenticité de notre patrimoine, nos transformations ambitieuses et notre riche culture ouverte sur le monde ».

Au cours de la cérémonie, le drapeau saoudien a été hissé en présence de Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur d'Arabie saoudite au Japon.

« Nous sommes ravis d'inaugurer le pavillon du Royaume d'Arabie saoudite à l'Exposition universelle de 2025 d'Osaka, dont le slogan est « Découvrez l'Arabie saoudite ». Grâce à la conception ambitieuse du pavillon, nous mettons en avant les nombreuses qualités partagées et l'harmonie entre le Royaume et le Japon », a-t-il déclaré.

Hamed Fayez, vice-ministre de la Culture et président du comité exécutif pour la participation du Royaume aux expositions internationales, ainsi que Rakan Al-Touq, ministre adjoint de la Culture, étaient également présents à la cérémonie d'ouverture.

Le pavillon propose une expérience immersive retraçant l'histoire du Royaume dans le cadre de la Vision 2030 et mettant en lumière des villes et des villages qui reflètent sa culture et son patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

Cet article est également publié sur Arab News Japan.