Des attaques nocturnes russes font au moins deux morts en Ukraine

Des pompiers travaillent dans un bâtiment détruit par de récents bombardements dans un quartier résidentiel de Donetsk, en Ukraine sous contrôle russe, le 29 janvier 2024, en plein conflit russo-ukrainien. (AFP)
Des pompiers travaillent dans un bâtiment détruit par de récents bombardements dans un quartier résidentiel de Donetsk, en Ukraine sous contrôle russe, le 29 janvier 2024, en plein conflit russo-ukrainien. (AFP)
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Publié le Mardi 30 janvier 2024

Des attaques nocturnes russes font au moins deux morts en Ukraine

  • L'armée ukrainienne a indiqué n'avoir abattu que 15 des 35 drones explosifs russes et aucun des deux missiles ayant visé le nord, l'est, le centre et le sud du pays
  • A Mykolaïv (sud), un camion transportant des graines de tournesol a lui pris feu après la chute de débris d'un drone russe abattu, blessant le chauffeur

KIEV: Au moins deux civils ont été tués dans la nuit en Ukraine dans des attaques aériennes et d'artillerie menées par la Russie, qui a pour sa part été visée par une vingtaine de drones ukrainiens.

L'armée ukrainienne a indiqué n'avoir abattu que 15 des 35 drones explosifs russes et aucun des deux missiles ayant visé le nord, l'est, le centre et le sud du pays.

La Russie a de son côté affirmé avoir détruit 21 drones ukrainiens au-dessus de la péninsule annexée "de Crimée (11 drones), et des régions de Belgorod (5 drones), Briansk (3 drones), Kalouga (1 drone) et Toula (1 drone)", selon le ministère de la Défense, cité par les médias d’État, et sans évoquer de dégâts à ce stade.

En Ukraine, les drones ont été abattus au-dessus de régions du sud, du centre et du nord du pays.

En outre, "l'ennemi a dirigé une partie de ses drones d'attaque sur les territoires de la ligne de front, essayant de frapper des infrastructures énergétiques et de carburant, des sites civils et militaires", a ajouté l'armée de l'air sans détailler les dégâts causés par la vingtaine de drones qui n'ont pas été abattus.

L'Ukraine a également indiqué que deux missiles S-300 avaient été tirés contre la région de Donetsk, dans l'est du pays, faisant, selon les autorités locales, au moins un mort à Myrnograd.

"Une femme de 38 ans a été tuée dans l'attaque alors qu'elle rentrait à la maison depuis son travail en vélo. Une femme de 50 ans a été blessée", a indiqué le parquet de Donetsk dans un communiqué.

Frappes nocturnes régulières

Dans la région méridionale de Kherson, située sur le front et partiellement occupée par la Russie, un homme a été tué et sa femme blessée dans la nuit par des tirs d'artillerie russes sur le village de Bilozerska, a indiqué le parquet régional.

A Mykolaïv (sud), un camion transportant des graines de tournesol a lui pris feu après la chute de débris d'un drone russe abattu, blessant le chauffeur, selon le ministère ukrainien de l'Intérieur.

Dans la région de Kharkiv (est), deux hommes de 52 et 61 ans ont été blessés dans une attaque de drone, selon le gouverneur Oleg Synegoubov.

L'opérateur national d'électricité, Ukrenergo, a de son côté indiqué qu'un transformateur avait été touché par une des frappes mais que les dégâts n'avaient pas entraîné de panne "critique".

L'Ukraine est confrontée presque toutes les nuits à des attaques aériennes de plus ou moins grande ampleur, avec parfois des dizaines de missiles et de drones s'abattant sur le pays, et notamment ses centres urbains.

Depuis plusieurs semaines, les forces ukrainiennes répliquent en lançant leurs propres attaques de drones et de missiles contre la Russie, faisant parfois de nombreux morts parmi les civils aussi. La région russe frontalière de Belgorod est particulièrement visée.

Le Kremlin s'efforce de minimiser la portée de ces attaques, alors que, près de deux ans après le début de son invasion du pays voisin, il affirme que le conflit n'affecte que peu le quotidien de la population russe.

L'Ukraine de son côté a besoin de davantage de munitions et d'armements pour sa défense antiaérienne.

Mais aux Etats-Unis, principal soutien de l'Ukraine, la poursuite de l'aide est en question du fait de la bataille politique interne qui oppose les démocrates aux républicains à quelques mois de la présidentielle prévue en novembre.

L'Union européenne (UE) doit, elle, se réunir en sommet jeudi pour trouver une solution à son propre blocage interne sur la question, un veto de la Hongrie qui paralyse pour le moment l'assistance à l'Ukraine.


«Peut-être», «peut-être pas»: Trump entretient l'incertitude sur ses intentions en Iran

Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien
  • "Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver"

WASHINGTON: Donald Trump a assuré mercredi n'avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle participation des Etats-Unis aux frappes d'Israël contre l'Iran, affirmant devant la presse: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

"Personne ne sait ce que je vais faire", a ajouté le président américain, lancé dans un long échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, où il était venu inspecter l'installation d'un monumental mât de drapeau.

Alors que les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis à la guerre entre Israël et Iran, après plusieurs jours d'échanges de tirs intenses entre les deux pays ennemis, Donald Trump a plus tard lancé: "Je n'ai pas pris (de décision) finale". Cette fois depuis le Bureau ovale où il recevait des footballeurs de la Juventus Turin.

"J'aime prendre une décision finale une seconde avant la limite", a-t-il ajouté, avant de participer pour la deuxième fois en deux jours à une réunion dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

"Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c'est de se battre ou qu'ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et peut-être que nous n'aurons pas à nous battre", a-t-il encore dit, toujours de manière énigmatique.

Le président américain, interrogé sur une possible chute du pouvoir actuel à Téhéran, a estimé que cela "pourrait se produire".

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a dit mardi à des conseillers qu'il avait approuvé des plans d'attaque contre l'Iran mais qu'il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.

"Toutes les options sont sur la table", a indiqué à l'AFP un responsable à la Maison Blanche interrogé à ce sujet.

"Grosse différence" 

Le dirigeant républicain a aussi assuré que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour négocier.

"Oui", a-t-il répondu à la question de savoir si l'Iran avait contacté les Etats-Unis. "Je leur ai dit que c'était très tard pour discuter (...). Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n'est-ce pas?".

"Je leur ai dit: +Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant tous ces morts et ces destructions?", a-t-il assuré, estimant qu'il n'était "pas trop tard".

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a ajouté Donald Trump.

L'Iran a rapidement démenti. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur X la mission iranienne à l'ONU.

"L'Iran ne négocie PAS sous la contrainte" et "n'acceptera PAS la paix sous la contrainte", a-t-elle encore répondu à l'"ultime ultimatum" décrit par Donald Trump un peu plus tôt.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a proclamé mercredi que son pays "ne se rendra jamais" et mis en garde les Etats-Unis, alliés d'Israël, contre des "dommages irréparables" en cas d'intervention américaine.

Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il s'entretient "tous les jours", Donald Trump a dit mardi de "continuer".

Le président américain a en revanche repoussé l'offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il s'était pourtant dit "ouvert" au cours du week-end.

"Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit +Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok? Tu peux t'occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient) plus tard+", a dit Donald Trump.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.