L'oeuvre lauréate du prix artistique Ithra dévoilée lors du lancement du Festival des arts d'AlUla

L’œuvre « Palms in Eternal Embrace », lauréate du Ithra Art Prize, a été dévoilée à AlUla en Arabie Saoudite. (Photo fournie)
L’œuvre « Palms in Eternal Embrace », lauréate du Ithra Art Prize, a été dévoilée à AlUla en Arabie Saoudite. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 09 février 2024

L'oeuvre lauréate du prix artistique Ithra dévoilée lors du lancement du Festival des arts d'AlUla

  • Palmiers en étreinte éternelle, l’œuvre de l’artiste saoudien Obaid Alsafi récompensé, sera exposée pendant six semaines dans l’oasis d'AlUla
  • L’œuvre a été présentée dans le cadre d'un programme plus vaste d'événements à AlUla, comprenant Desert X AlUla 2024, Wadi AlFann, la résidence d'artistes d'AlUla et AlUla 1445

ALULA: Vendredi, l'artiste saoudien Obaid Alsafi a dévoilé son œuvre d'art lauréate du prix artistique Ithra, Palmiers en étreinte éternelle, à AlUla, en Arabie saoudite, lors d'un programme chargé au Festival des Arts d'AlUla.

La 6e édition du prix annuel, organisé par le Centre du roi Abdelaziz pour la culture mondiale (Ithra), est la première en collaboration avec Arts AlUla. Le thème choisi cette année, «L'Art dans le paysage», appelait à soumettre des propositions d'œuvres d'art publiques spécifiques au site d'AlUla et présentant des interprétations du paysage unique et du patrimoine naturel d'AlUla. L'installation gagnante d'Alsafi sera exposée pendant six semaines au milieu des 2,3 millions de palmiers-dattiers de l'oasis d'AlUla.

L’œuvre a été présentée dans le cadre d'un programme plus vaste d'événements à AlUla, comprenant Desert X AlUla 2024, Wadi AlFann, le spectacle More than Meet the Eye, la résidence d'artistes d'AlUla et AlUla 1445.

L'édition 2024 de Desert X AlUla présente des œuvres d'art contemporain d'artistes saoudiens et internationaux placées dans le paysage désertique d'AlUla. Sous la direction curatoriale de Maya el-Khalil et Marcello Dantas, ainsi que sous la direction artistique de Ranim Farsi et Neville Wakefield, l'exposition rassemble 15 œuvres nouvellement commandées.

Wadi AlFann explore le travail de l'artiste saoudienne Manal al-Dowayan en prévision de sa commande d’art paysager, Oasis of Stories, qui sera dévoilée en 2026. Pendant le festival des arts d'AlUla en cours, deux expositions exploreront le travail de l'artiste. La première exposition présente des centaines de dessins rassemblés des ateliers de l'artiste avec les communautés à travers AlUla. Ces dessins et histoires seront finalement inscrits sur les murs de Oasis of Stories. Une exposition parallèle présentée en collaboration avec la galerie Sabrina Amrani, intitulée «Their Love Is Like All Loves, Their Death Is Like All Deaths», plonge plus profondément dans la pratique d'Al-Dowayan, avec des œuvres comprenant des sculptures souples faites de soie tussar imprimées avec des images liées au patrimoine d'AlUla.

More than Meet the Eye est une exposition d'œuvres contemporaines d'artistes saoudiens prêtées par des collectionneurs en Arabie saoudite, accueillies à la salle de concert Maraya.

Arts AlUla présente également deux expositions de résidence d'artistes: l'exposition de résidence d'art visuel, The Shadow Over Everything, et l'exposition de résidence de design Unguessed Kinships, qui se poursuivront jusqu'au 30 avril.

AlUla 1445 présente des images de l'artiste pop marocain Hassan Hajjaj. Il a photographié des résidents locaux en février 2023 dans un studio en plein air à AlUla et ces photographies forment la base de cette exposition.

Pour sa part, l'espace de Design AlUla accueillera une exposition intitulée «Mawrid: Celebrating Inspired Design», organisée par Sara Ghani.


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.


Le mystère de Cléopâtre: l’IMA dépoussière la légende et lui rend justice

L’exposition de l’IMA ne se contente pas de montrer, elle invite à déconstruire les clichés, à explorer les strates d’un récit façonné par les vainqueurs, à redécouvrir une Cléopâtre plus proche de la cheffe d’État que de la courtisane.  (photo Arlette Khouri)
L’exposition de l’IMA ne se contente pas de montrer, elle invite à déconstruire les clichés, à explorer les strates d’un récit façonné par les vainqueurs, à redécouvrir une Cléopâtre plus proche de la cheffe d’État que de la courtisane.  (photo Arlette Khouri)
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  • À une époque sans journaux ni télévision, la monnaie était le principal vecteur de communication politique, Cléopâtre s’en est servi pour véhiculer son image
  • Sur ces pièces qui allaient de mains en mains, Cléopâtre apparaît fière, solennelle, entourée de symboles de pouvoir et de fertilité, une véritable déesse protectrice de son peuple

PARIS: Depuis plus de deux millénaires, Cléopâtre ne cesse de fasciner. 

Reine d’Égypte, amante des puissants, femme politique ou simple séductrice, sa légende s’est forgée au croisement de la réalité historique, de la propagande romaine et de l’imaginaire collectif, mais qui était-elle réellement ? 

À Paris, l’Institut du Monde Arabe (IMA) propose une ambitieuse exposition qui entend déconstruire les stéréotypes misogynes et orientalistes pour révéler la figure complexe d’une souveraine érudite et stratège. 

Cette exposition constitue un voyage immersif à travers l’histoire, la légende, le mythe et l’icône, dont le but est de réhabiliter une figure brouillée par les siècles.

Depuis l’Antiquité, Cléopâtre est un objet de fantasmes et de caricatures, les auteurs romains, presque exclusivement masculins et hostiles à la figure féminine du pouvoir, l’ont peinte comme une menace pour l’ordre patriarcal. 

Les femmes n’avaient pas de rôle politique à Rome, pas de droit de vote, pas de sénatrices, pas de magistrates. 

Dans ce contexte misogyne, la souveraine égyptienne ne pouvait être que perverse, manipulatrice ou nymphomane, Horace entre autres la décrit comme une créature aussi séductrice que dangereuse.

Cette vision déformée n’a cessé d’alimenter une légende noire, reprise dans la littérature, les arts et jusqu’au cinéma. 

De la séductrice à la reine frivole, Cléopâtre a été réduite à ses liaisons avec César et Marc Antoine, l’exposition de l’IMA entend inverser cette perspective, en redonnant à Cléopâtre son statut de cheffe d’État et en montrant à quel point les représentations qui la définissent relèvent d’une construction idéologique.

La première section de l’exposition s’emploie à reconstituer l’image historique de Cléopâtre VII Philopator, dernière souveraine de la dynastie des Ptolémées. Grâce à des sources rares mais précieuses, notamment les monnaies qu’elle fit frapper à son effigie.

Les visiteurs découvrent une reine active, soucieuse de son image et de la prospérité de son royaume. 

À une époque sans journaux ni télévision, la monnaie était le principal vecteur de communication politique, Cléopâtre s’en est servi pour véhiculer son image.

Sur ces pièces qui allaient de mains en mains, Cléopâtre apparaît fière, solennelle, entourée de symboles de pouvoir et de fertilité, une véritable déesse protectrice de son peuple.

Contrairement à ce que laissent entendre les chroniqueurs romains, elle ne se contentait pas d’être l’amante de puissants, mais elle gouvernait, réformait, et négociait. 

Sous son règne, l’Égypte connaît une relative stabilité et une politique économique dynamique, le royaume, sous protectorat romain mais encore indépendant, reste une puissance intellectuelle et commerciale majeure, avec Alexandrie pour capitale culturelle du monde hellénistique.

L’exposition souligne également l’écart considérable entre les sources occidentales et les représentations orientales de Cléopâtre. 

Dans la littérature arabe du Moyen Âge jusqu’à nos jours, la souveraine est célébrée pour son intelligence, sa sagesse, son rôle de mère nourricière et de protectrice. 

Elle est parfois décrite comme une femme savante, auteure d’ouvrages et même alchimiste, aucune mention sulfureuse sur sa vie intime, mais un profond respect pour son autorité et ses compétences politiques.

Ce contraste éclaire la manière dont les civilisations se sont réapproprié l’image de Cléopâtre selon leurs propres codes culturels, leurs valeurs ou de leurs fantasmes, et là où l’Occident voyait une menace féminine, l’Orient voyait un modèle de leadership.

Répartie sur deux niveaux, l’exposition propose une traversée visuelle et sensorielle de cette transformation. 

Tableaux classiques, sculptures, objets archéologiques, manuscrits, projections, costumes et bijoux jalonnent le parcours. 

On y croise les Cléopâtre incarnée par des comédiennes légendaires, telles que Sarah Bernhardt, Liz Taylor, Sophia Loren ou Monica Bellucci, autant d’incarnations qui illustrent l’évolution d’une figure devenue icône de la sensualité hollywoodienne.

Un dispositif marquant ouvre cette partie : une drachme argentée, reproduite en 3D, flotte en apesanteur, tournant sur elle-même comme un astre, pour rappeler la souveraineté et l’héritage politique de la reine. 

Non loin, un empilement de téléviseurs diffuse plus de 40 publicités françaises et internationales exploitant l’image de Cléopâtre, preuve de sa récupération commerciale.

L’œuvre contemporaine de la créatrice Shourouk Rhaiem, « Kiosk » rassemble des dizaines de produits de consommation décorés à l’effigie de la reine, surchargés de cristaux Swarovski, illustrant l’invasion par l’icône de l’espace marchand.

Plus qu’un personnage historique, Cléopâtre est devenue une figure polyvalente, oscillant entre star hollywoodienne et symbole féministe. 

Dès la fin du XIXe siècle, elle est récupérée par différents mouvements : en Égypte, comme symbole anticolonial, aux États-Unis, par la communauté afro-américaine qui revendique en elle une reine africaine puissante, et plus largement, par les féministes qui y voient l’image d’une femme libre, souveraine jusqu’à la mort.

Ce destin posthume interroge, pourquoi Cléopâtre, dont aucune biographie antique ne subsiste, continue-t-elle à nourrir autant d’imaginaires ? 

Peut-être parce qu’elle cristallise les contradictions du rapport au pouvoir féminin, à l’Orient, au corps, à la beauté et à la mémoire.

L’exposition de l’IMA ne se contente pas de montrer, elle invite à déconstruire les clichés, à explorer les strates d’un récit façonné par les vainqueurs, à redécouvrir une Cléopâtre plus proche de la cheffe d’État que de la courtisane. 

En mettant face à face l’histoire et les images, l’analyse et les mythes, cette exposition ambitieuse réhabilite une figure injustement discréditée, et constitue une invitation à repenser l’histoire.

L’exposition qui vient d’ouvrir ses portes se prolonge jusqu’au 21 janvier prochain.


Les villages historiques et les plages sont pris d'assaut par les touristes durant les vacances de l'Aïd

Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
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  • Lancée en partenariat avec la principauté de la région de Baha, cette initiative comprenait un espace d'accueil où les visiteurs recevaient des cadeaux et des informations détaillées sur la région, notamment sur le village historique.
  • Le village est l'une des destinations touristiques les plus importantes de la région, situé à 2 000 mètres d'altitude.

RIYAD : La Commission du patrimoine d'Arabie saoudite a accueilli de nombreux visiteurs au village historique de Thayn, situé dans le gouvernorat d'Al-Makhwah, dans la région de Baha, à l'occasion des vacances de l'Aïd al-Adha.

Lancée en partenariat avec la principauté de la région de Baha, cette initiative comprenait un espace d'accueil où les visiteurs recevaient des cadeaux et des informations détaillées sur la région, notamment sur le village historique.

Selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, le village est l'une des destinations touristiques les plus importantes de la région, situé à 2 000 mètres d'altitude.

Il possède une histoire riche qui s'étend sur plusieurs siècles et abrite des structures en pierre surmontées de toits en bois de genévrier provenant des forêts voisines. 

Les balcons sont décorés de pierres de quartz disposées en triangles contigus. Le village comprend des forteresses défensives construites pour protéger et surveiller la région.

La région de Thee Ain bénéficie d'un environnement agricole idéal pour la culture du pandanus et de la banane, ce qui renforce son attrait en tant que destination touristique.

Pendant l'Aïd, le gouvernorat de Haql a également connu une augmentation significative du nombre de visiteurs attirés par ses plages pittoresques, ses parcs et son climat doux.

Selon la SPA, les familles apprécient tout particulièrement les piscines naturelles et les principales attractions touristiques de la région.

Ces piscines offrent un cadre idéal pour profiter de la nature, pêcher et se baigner. Les parcs à proximité constituent un havre de paix où les visiteurs peuvent se détendre au milieu d'une nature magnifique, ajoute la SPA. 

Les plages d'Umluj ont également attiré de nombreux visiteurs et pique-niqueurs pendant les vacances. Les sites côtiers, notamment la plage de Duqm et la Corniche sud, ont connu une affluence notable de familles et de touristes à la recherche de cadres naturels sereins et de vues sur la mer. 

Situé sur la côte de la mer Rouge, dans la région de Tabuk, le gouvernorat d'Umluj est une destination touristique majeure connue pour la diversité de ses paysages (mer, montagnes et plaines) et la douceur de son climat estival.

La municipalité d'Umluj s'est largement préparée à cet afflux en rénovant les plages et les parcs, en améliorant les installations et en renforçant les contrôles sanitaires et de propreté afin de garantir un environnement sûr et confortable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com