Le chef de l'ONU en Irak pour la première fois depuis six ans

Sa dernière visite dans le pays remonte au printemps 2017 (Photo, AFP).
Sa dernière visite dans le pays remonte au printemps 2017 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 01 mars 2023

Le chef de l'ONU en Irak pour la première fois depuis six ans

  • Le déplacement de M. Guterres intervient au moment où l'Irak commémore cette année les 20 ans de la chute du régime de Saddam Hussein, renversé par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis déployée en mars 2003
  • «C'est une visite de solidarité. Une solidarité avec la population et les institutions démocratiques d'Irak, et une solidarité qui signifie que les Nations unies sont totalement engagées à soutenir la consolidation des institutions du pays»

BAGDAD : Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est en Irak mercredi pour rencontrer les dirigeants du pays et exprimer à l'occasion de cette première visite en six ans sa "solidarité" à la population et aux "institutions démocratiques" irakiennes.

Le déplacement de M. Guterres intervient au moment où l'Irak commémore cette année les 20 ans de la chute du régime de Saddam Hussein, renversé par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis déployée en mars 2003.

"C'est une visite de solidarité. Une solidarité avec la population et les institutions démocratiques d'Irak, et une solidarité qui signifie que les Nations unies sont totalement engagées à soutenir la consolidation des institutions du pays", a déclaré M. Guterres lors d'un point presse à l'aéroport de Bagdad, où il a atterri dans la nuit de mardi à mercredi.

Le patron de l'ONU doit s'entretenir mercredi avec le ministre des Affaires étrangères Fouad Hussein, avant de rencontrer le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, le président Abdel Latif Rachid et le chef du Parlement Mohamed al-Halboussi, selon la diplomatie irakienne.

Dans son allocution, M. Guterres a également exprimé "sa confiance dans le fait que les Irakiens seront capables de surmonter les difficultés et les défis auxquels ils font face grâce à un dialogue ouvert et inclusif", soulignant son "admiration" pour la population irakienne.

Le secrétaire général, qui dit apporter son soutien aux efforts du gouvernement pour faire revenir les Irakiens ayant quitté le pays, a également espéré pour l'Irak "un avenir de paix et de prospérité, avec des institutions démocratiques consolidées".

L'invasion des Etats-Unis le 20 mars et la chute de Saddam Hussein a ouvert en Irak une des pages les plus sanglantes de l'histoire du pays, marquée par une guerre confessionnelle meurtrière, puis la montée en puissance des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Le pays, qui dispose d'immenses richesses en hydrocarbures, avait connu en 2019 un vaste et inédit mouvement de contestation qui fustigeait les dysfonctionnements du système et dénonçait pêle-mêle chômage des jeunes, influence des factions armées, corruption endémique et infrastructures en déliquescence, après des décennies de conflit.

Antonio Guterres doit aussi s'entretenir mercredi avec des représentants de groupes de défense des droits des femmes et des jeunes, selon un communiqué de son porte-parole.

Jeudi, il visitera un camp de déplacés dans le nord du pays, avant de se rendre à Erbil pour rencontrer des représentants du gouvernement régional du Kurdistan autonome.

Sa dernière visite en Irak remonte au printemps 2017.

Il se rendra ensuite au Qatar notamment pour le sommet des Pays les moins avancés.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud, selon le ministère de la Santé

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
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  • Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban
  • "Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé

BEYROUTH: Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" contre le Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban.

"Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé.

Mardi, une frappe de drone sur une voiture dans un autre village du sud avait fait un mort. L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé" un responsable du Hezbollah qui s'employait à "développer des capacités d'artillerie" de la formation pro-iranienne dans le sud.

Trois autres personnes parmi lesquelles un militant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié au Hezbollah, avaient été tuées dans une autre frappe mardi dans le nord du Liban.

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

L'accord de cessez-le-feu stipule que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) doivent être déployée dans cette région.

Jeudi, une patrouille des Casques bleus a été "bloquée et caillassée par plusieurs individus en civil" à Wadi Jilu, village du sud du Liban, selon un communiqué du porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

"L'armée libanaise est ensuite arrivée sur les lieux et la situation a été maîtrisée", a ajouté le communiqué, qui a dénoncé cette "attaque".

Au cours des dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé des civils dans les villages où le Hezbollah pro-iranien est implanté à des patrouilles de la Finul, qui fait partie d'un comité international chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu.


L'Iran affirme que 12 professionnels des médias ont été tués dans les frappes israéliennes

L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
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  • Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien
  • Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

TEHERAN: L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat.

Le service chargé des médias des forces paramilitaires Bassidj, affiliées au Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a indiqué que le bilan s'élevait désormais à douze morts parmi les professionnels des médias, après l'identification de deux nouvelles victimes, selon l'agence officielle Irna.

L'organisation a accusé Israël d'avoir délibérément ciblé des infrastructures médiatiques "pour faire taire la voix de la vérité" et réduire au silence les "médias du Front de la Résistance", en référence à l'Iran et à ses alliés hostiles à Israël.

Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien. Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

Au cours du conflit, Israël a notamment visé le siège de la radiotélévision publique iranienne, situé dans le nord de Téhéran.

Les frappes israéliennes ont tué plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques du nucléaire et fait au moins 1.060 morts, selon les autorités iraniennes.

Les frappes iraniennes menées en représailles contre Israël ont fait au moins 28 morts, selon des chiffres officiels.


Raid israélien en Cisjordanie: un Palestinien tué, après avoir poignardé un soldat selon l'armée

Raid israélien en Cisjordanie: un Palestinien tué, après avoir poignardé un soldat selon l'armée
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  • "Au cours d'opérations (militaires) dans la région de Rummanah, un terroriste a poignardé un soldat (israélien) et l'a légèrement blessé", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant que l'assaillant avait été "neutralisé
  • L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967

JERUSALEM: L'Autorité palestinienne a annoncé jeudi qu'un Palestinien avait été tué par des tirs israéliens dans le nord de la Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne dit avoir "neutralisé" au cours d'une opération un homme ayant poignardé et blessé un de ses soldats.

"Ahmad Ali Al-Amour (55 ans) (a été) abattu par les forces d'occupation dans la ville de Rummanah (à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Jénine), ce jeudi matin", indique le ministère de la Santé palestinien dans un bref communiqué.

"Au cours d'opérations (militaires) dans la région de Rummanah, un terroriste a poignardé un soldat (israélien) et l'a légèrement blessé", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant que l'assaillant avait été "neutralisé.

L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Les violences dans ce territoire palestinien ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023. Au moins 951 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires israéliennes, selon les données officielles israéliennes.

L'armée israélienne a lancé en janvier une offensive de grande envergure dans le nord de la Cisjordanie visant notamment les zones de Jénine, Tulkarem et Naplouse, bastions de groupes palestiniens engagés dans la lutte armée contre Israël.