Otan: La Suède et la Finlande vont devenir des «cibles légitimes» pour Moscou

L'opinion publique a spectaculairement basculé en faveur de l'Otan après l'invasion de l'Ukraine, dépassant les 80% de soutien en Finlande et frôlant les deux tiers en Suède, selon les sondages (Photo, AFP).
L'opinion publique a spectaculairement basculé en faveur de l'Otan après l'invasion de l'Ukraine, dépassant les 80% de soutien en Finlande et frôlant les deux tiers en Suède, selon les sondages (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 mars 2023

Otan: La Suède et la Finlande vont devenir des «cibles légitimes» pour Moscou

  • Pays frontalier de la Russie, la Finlande n'attend plus qu'une ratification turque promise par le président Recep Tayyip Erdogan pour entrer dans l'Otan
  • Quant à la Suède, sa candidature a viré au chemin de croix diplomatique et elle fait face pour l'heure à un veto d'Ankara

STOCKHOLM: La Finlande et la Suède vont devenir des "cibles légitimes" de "représailles" de la Russie une fois qu'elles seront membres de l'Otan, a mis en garde mardi l'ambassadeur russe à Stockholm, relançant la rhétorique des menaces de Moscou.

"Après l'adhésion de la Finlande et de la Suède, la longueur totale des frontières entre la Russie et l'Otan va presque doubler", fait valoir l'ambassadeur Viktor Tatarintsev dans un texte mis en ligne sur le site de la mission russe en Suède.

"S'il semble encore à quelqu'un que cela améliorera d'une manière ou d'une autre la sécurité de l'Europe, soyez certains que les nouveaux membres du bloc hostile deviendront une cible légitime pour les mesures de représailles russes, y compris celles de nature militaire", avertit le diplomate dans un long réquisitoire contre l'adhésion à l'alliance.

L'avertissement intervient alors que Moscou avait semblé mettre de côté ces derniers mois les menaces visant les deux capitales nordiques depuis leur décision historique en mai dernier de demander à adhérer à l'alliance atlantique.

Les candidatures, qui tournent la page de décennies de neutralité puis hors des alliances militaires, sont une conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine.

Pays frontalier de la Russie, la Finlande n'attend plus qu'une ratification turque promise par le président Recep Tayyip Erdogan pour entrer dans l'Otan.

Quant à la Suède, sa candidature a viré au chemin de croix diplomatique et elle fait face pour l'heure à un veto d'Ankara, ainsi qu'un retard de sa ratification par la Hongrie.

Stockholm espère toutefois toujours adhérer avant le prochain sommet de l'Otan en juillet à Vilnius.

L'opinion publique a spectaculairement basculé en faveur de l'Otan après l'invasion de l'Ukraine, dépassant les 80% de soutien en Finlande et frôlant les deux tiers en Suède, selon les sondages.

Mais pour l'ambassadeur de Russie à Stockholm, qui est né à Cherson dans l'actuelle Ukraine, la Suède "fait un pas dans l'abîme" en voulant rejoindre l'Otan.

Déplorant entre autre une décision "précipitée" sans référendum national, il agite le risque que le commandement de l'Otan "décide d'entrer pleinement dans le conflit".

"Dans ce cas, les Suédois seront sans aucun doute attirés et seront envoyés à la mort pour les intérêts des autres", écrit M. Tatarintsev.


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.

 

 


Trump juge que l'Iran et Israël sont «fatigués, épuisés» par la guerre

L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye. (AFP)
L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye. (AFP)
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  • L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye
  • "J'ai parlé aux deux et ils sont fatigués, épuisés"

LA HAYE: L'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre, a affirmé mercredi le président américain Donald Trump à La Haye.

Interrogé sur le fait de savoir si le conflit entre les deux pays était maintenant terminé, M. Trump a répondu devant la presse : "J'ai parlé aux deux et ils sont fatigués, épuisés". "Ils se sont battus très, très durement et vraiment méchamment, et ils étaient tous les deux contents de rentrer chez eux et de s'en sortir", a ajouté le président américain devant la presse, à l'issue du sommet de l'Otan.