Liban: Mikati lance un appel au Parlement, la stabilité économique du pays en jeu

Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, à droite, et le président du Parlement, Nabih Berri, à  Beyrouth, 17 août 2023 (Photo, Reuters).
Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, à droite, et le président du Parlement, Nabih Berri, à Beyrouth, 17 août 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 18 août 2023

Liban: Mikati lance un appel au Parlement, la stabilité économique du pays en jeu

  • Mikati est contraint de régler les paiements en dollars dus à l’opérateur de la centrale électrique à la suite de la panne d’électricité et des coupures d’eau
  • Najib Mikati : Dans les pays qui ont été confrontés à des crises économiques similaires, le Parlement serait en session permanente et ces pays auraient résolu les crises

BEYROUTH: Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, a lancé jeudi un nouvel appel au Parlement pour qu’il approuve une série de lois économiques cruciales, en réponse à son incapacité, jusqu’à présent, à se réunir pour discuter du Fonds souverain du pays et de la législation sur le contrôle des capitaux.

«Dans les pays qui ont été confrontés à des crises économiques similaires, le Parlement serait constamment en session et ces pays auraient résolu les crises», a déclaré Mikati.

«Au Liban, cela fait quatre ans que nous parlons du contrôle des capitaux sans parvenir à une discussion, que ce soit lors d’une session parlementaire ou pour trouver une solution.

«Il existe de nombreuses propositions législatives au Parlement concernant le plan de relance, la restructuration des banques et le comblement du déficit financier. Toutes ces questions doivent être résolues immédiatement», a-t-il poursuivi.

«Si le Parlement ne se réunit pas pour les adopter collectivement, il n’y aura pas de stabilité économique dans le pays.

«Nous avons atteint une phase exceptionnellement difficile, et notre économie est en train de se transformer en une économie basée sur l’argent liquide, exposant le Liban à de nombreux risques. Si nous ne parvenons pas à trouver une solution, chaque individu devra assumer sa responsabilité.»

De nombreux législateurs qui ont boycotté la session législative ont des doutes quant à l’existence de failles et de favoritisme dans le projet de loi sur le fonds souverain, a déclaré le député Sajih Atiyeh, chef de la Commission parlementaire du travail et de l'énergie.

Le projet de loi n’a pas encore fait l’objet d’une discussion en commission, a-t-il ajouté.

Le député Osama Saad, quant à lui, a déclaré que la législation proposée sur le contrôle des capitaux «protège quelque peu les intérêts des banques».

Un autre député, Salim al-Sayegh, a fait remarquer que «la session législative perturbe l’équilibre des pouvoirs en l’absence d’un président, et nous recherchons un dialogue mené par le président.»

Un groupe de déposants a tenté d’empêcher les députés d’accéder au Parlement en organisant une manifestation autour des locaux, s’opposant à toute tentative d’adoption d’une législation sur le contrôle des capitaux.

Le gouvernement intérimaire a approuvé mercredi le budget pour l’année en cours.

Le déficit budgétaire est passé de 18,5% à environ 24% en raison des demandes de certains ministres de réviser leurs allocations.

Jeudi, une panne d’électricité a incité Mikati à s’engager verbalement auprès d’un important fournisseur d’électricité à «payer 7 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) par mois en échange de la mise en service immédiate des centrales électriques».

Mikati a agi après que Primesouth, qui gère les centrales électriques de Deir al-Zahrani et Deir Ammar, a entamé une fermeture de vingt-quatre heures pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il règle les dettes accumulées depuis plus de quatre ans et qu’il honore les engagements pris par Électricité du Liban pour effectuer les paiements échelonnés en suspens depuis le mois de mars.

Interrogé sur l’origine des dollars promis pour payer Primesouth, Mikati a déclaré : «La crise émergente est en cours de résolution.»

L’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth et le port de Beyrouth ont été contraints de faire appel à des générateurs privés pour assurer l’alimentation en électricité pendant la crise.

Fadi al-Hassan, directeur de l’aéroport et directeur général de l’autorité de l’aviation civile du Liban, a déclaré : «L’aéroport fonctionne conformément à son plan d’urgence. Cependant, dépendre des générateurs d’électricité pour faire fonctionner l’aéroport n’est pas pratique et n’est pas viable.»

«160 millions de dollars par mois»

Dans plusieurs régions, les pompes à eau ont également cessé de fournir de l’eau potable aux foyers en raison de la coupure d’électricité, de nombreux générateurs privés n’étant pas en mesure de faire face à la pénurie d’énergie.

Primesouth a tenté d’obtenir des dollars auprès de la Banque du Liban – la banque centrale du Liban – ou par le biais de droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international. Cependant, selon certaines sources, la BDL a refusé de débourser l'argent.

Le gouverneur par intérim de la banque centrale, Wassim Mansouri, a insisté pour que l’on s’en tienne à sa politique, à savoir «une législation pour le décaissement, associée à la mise en œuvre de réformes drastiques pour s’assurer que le gouvernement restitue les fonds à la banque centrale».

Une source officielle a déclaré que le gouvernement s’était abstenu d’approuver le déboursement, le transmettant au Parlement, où le président, Nabih Berri, a refusé de s’impliquer car cela signifierait l’accès à des dépôts en dollars gelés empruntés à des banques privées.

Le député Razi al-Hajj a fait remarquer : «Nous avons entendu de multiples raisons, mais il n’y a toujours pas d’électricité ; 40 milliards de dollars de subventions à l'électricité depuis 2010, avec 40% de gaspillage technique et opérationnel dans la production et la distribution d'électricité.

«Depuis quarante ans, nous attendons l’électricité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ; les solutions de fortune épuisent et frustrent les gens.»

La décision de Primesouth d’initier la fermeture est intervenue après plusieurs avertissements préalables, suite à l’extension de son contrat annuel pour l’exploitation et la maintenance des deux centrales électriques, signé avec EDL.

Le contrat a expiré en 2021, mais la compagnie Primesouth s’est rétractée après avoir reçu une promesse de 45 millions de dollars de la part du ministère de l'Énergie.

Le coût de l’électricité pour l’État libanais s’élève à «160 millions de dollars par mois», selon un rapport français.

L’économiste Marc Ayoub a déclaré : «Les pertes économiques dans le secteur de l’électricité entre 1992 et 2019 ont dépassé les 50 milliards de dollars, représentant plus de la moitié de la dette publique.»

L’électricité au Liban n’est souvent fournie que de deux à quatre heures par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Détenus palestiniens: des responsables du CICR rencontreront le ministère britannique des Affaires étrangères  

 Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (CICR)
Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (CICR)
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  • Le gouvernement de Netanyahou a empêché le personnel du CICR d’avoir accès aux détenus palestiniens depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre
  • Il a précisé que cette interdiction resterait en vigueur jusqu’à ce que le Hamas autorise l’accès aux otages israéliens capturés lors de l’attaque

LONDRES: Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Le ministre des Affaires étrangères David Cameron aurait négocié un accord avec le gouvernement israélien pour permettre à deux observateurs juridiques britanniques et à un juge israélien de rendre visite à certains prisonniers détenus dans les prisons israéliennes, à la lumière d’informations faisant état de «traitements inhumains», rapporte jeudi The Guardian.

Dans un entretien accordé ce week-end à la BBC, Cameron affirme avoir abordé cette question avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

«Tout n’est pas si sombre... Je lui ai dit que l’inaccessibilité aux détenus était inadéquate et que nous avions besoin d’un système indépendant d’inspection et de réglementation. Les Israéliens semblent désormais le faire», soutient-il.

Le gouvernement de Netanyahou a empêché le personnel du CICR d’avoir accès aux détenus palestiniens depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre. Il a précisé que cette interdiction resterait en vigueur jusqu’à ce que le Hamas autorise l’accès aux otages israéliens capturés lors de l’attaque.

Les critiques affirment que cette position pourrait constituer une violation des conventions de Genève, le CICR ayant demandé à plusieurs reprises aux deux parties en conflit de permettre l’accès à toutes les personnes détenues, comme le prévoient les conventions.

Les observateurs ont également fait part de leurs inquiétudes au sujet de la capacité de l’initiative britannique «d’affaiblir l’État de droit» et de créer un «précédent dangereux» quant à la manière dont les détenus sont traités dans d’autres zones de conflit, ajoute le rapport du journal The Guardian.

Le directeur du CICR pour la région Moyen-Orient, Fabrizio Carboni, est actuellement à Londres. Il devrait s’entretenir avec des responsables du ministère des Affaires étrangères.

Dans un entretien accordé au journal d’information britannique, l’organisation humanitaire déclare que les détenus palestiniens doivent être traités comme des personnes protégées ayant accès au CICR, conformément aux conventions de Genève.

«Des informations faisant état d’une décision du gouvernement israélien d’autoriser les observateurs à visiter certains lieux de détention circulent. Le CICR espère que des mesures appropriées seront prises pour protéger la santé et le bien-être des détenus, qui restent primordiaux. Nous réitérons notre volonté de reprendre nos activités de détention mandatées», peut-on lire dans le communiqué.

Chris Doyle, chroniqueur d’Arab News et directeur du Conseil pour la compréhension arabo-britannique, a déclaré que le plan du ministère des Affaires étrangères risquait d’établir un système qui contournerait le CICR et les réglementations internationalement acceptées.

«Il n’y a aucune transparence quant à la solution de rechange proposée par Cameron... Je doute fort que deux avocats choisis par le ministère des Affaires étrangères, en compagnie d’un juge de la puissance occupante, bénéficient de l’expertise du CICR. Ils seront plutôt emmenés dans des prisons assainies», dit-il.

«Ce qui est arrivé aux milliers de Palestiniens emmenés de Gaza vers Israël est un problème majeur. Ni nous ni leurs familles ne savons où ils se trouvent, s’il s’agit de combattants ou d’enfants, ou même pourquoi, dans certains cas, ils sont contraints de rester en sous-vêtements. Nous n’avons aucune nouvelle de la part du gouvernement britannique à ce sujet», ajoute-t-il.

Au cours d’une trêve d’une semaine entre le Hamas et les forces israéliennes en novembre, le CICR a joué un rôle actif en facilitant l’échange de 105 otages israéliens détenus par le Hamas et de 240 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington annonce avoir arrimé la jetée à Gaza, prête à recevoir de l'aide

Des membres de l'armée américaine, de la marine américaine et de l'armée israélienne ont mis en place le Trident Pier, un quai temporaire pour acheminer l'aide humanitaire, sur la côte de Gaza. (Reuters)
Des membres de l'armée américaine, de la marine américaine et de l'armée israélienne ont mis en place le Trident Pier, un quai temporaire pour acheminer l'aide humanitaire, sur la côte de Gaza. (Reuters)
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  • Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël
  • Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation

JERUSALEM: Les Etats-Unis ont annoncé avoir achevé jeudi une jetée provisoire sur la côte de Gaza, devant permettre d'acheminer plus d'aide dans le territoire ravagé par sept mois de guerre et dont les principaux points d'entrée sont bloqués depuis plus d'une semaine.

Des militaires américains "soutenant la mission humanitaire de livraison d'aide supplémentaire aux civils palestiniens dans le besoin, ont arrimé la jetée temporaire à la plage de Gaza", indique sur X le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Il est prévu que des camions chargés d'aide humanitaire commencent à accoster dans les prochains jours", poursuit le Commandement, précisant que l'aide sera remise à l'ONU qui "coordonnera sa distribution dans Gaza".

Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a toutefois indiqué que les négociations se poursuivaient concernant la distribution de l'aide.

"Nous finalisons nos plans opérationnels pour assurer que nous sommes prêts à gérer (l'aide) quand la jetée flottante sera totalement opérationnelle, tout en assurant la sécurité de notre personnel", a-t-il déclaré.

Répétant la préférence de l'ONU pour la voie terrestre, il a estimé que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante loin de là où les besoins sont les plus aigus".

Que l'aide arrive "par la mer ou par la route, sans carburant elle n'arrivera pas aux gens qui en ont besoin", a-t-il insisté.

Interrogé sur ces inquiétudes, un porte-parole du Département d'Etat américain, Vedant Patel, a indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec l'ONU sur les modalités. Mais "de notre point de vue, nous pensons que c'est prêt à fonctionner et que l'aide va commencer à arriver dès que possible".

Le vice-amiral Brad Cooper du Centcom, a annoncé l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours (...) réparties entre plusieurs bateaux".

"Des milliers de tonnes d'aide sont dans les tuyaux", a-t-il ajouté, précisant que l'aide sera contrôlée en amont à Chypre. "Il n'y aura pas de soldat américain au sol à Gaza."

A terme, Washington espère l'arrivée de l'équivalent de "150 camions par jour", a précisé une porte-parole du Pentagone.

Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël, allié historique des Etats-Unis, à l'acheminement terrestre de l'aide vers la bande de Gaza.

Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation.

Il doit y débarquer environ 100 tonnes d'abris temporaires pour les habitants de Gaza, quelque 2,4 millions de personnes dont environ 70% ont été déplacées par la guerre, dans un territoire déjà surpeuplé et assiégé depuis sept mois.

La marine et des troupes d'infanterie encadrent cette "opération humanitaire", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne, Nadav Shoshani.

Mercredi, plus de 200 camions sont entrés à Gaza, via le passage d'Erez-Ouest et celui de Kerem Shalom, chargés notamment de farine et de carburant (76.000 litres) et "nous allons les transférer au Programme alimentaire mondial pour approvisionner les organisations et les boulangeries à travers Gaza", a-t-il déclaré.

Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sur son sol de commandos du Hamas et ses alliés, le 7 octobre.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrivait déjà au compte-gouttes, mais son entrée à Gaza est désormais largement entravée aux deux principaux points de passage -Kerem Shalom depuis Israël et Rafah depuis l'Egypte.

L'armée israélienne s'est emparée le 7 mai du côté palestinien du passage de Rafah, par lequel transitait la totalité du carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures et hôpitaux de Gaza et à la logistique humanitaire.

Depuis, l'Egypte refuse de coordonner l'acheminement de l'aide avec Israël par Rafah, les deux pays se renvoyant la responsabilité du blocage.

Fermé plusieurs jours début mai après avoir essuyé des tirs de roquettes du Hamas, Kerem Shalom est officiellement ouvert, mais des organisations humanitaires affirment ne pas pouvoir y collecter l'aide acheminée, faute de carburant et en raison de combats alentour.


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com