Meta supprime plus de 500 comptes israéliens de désinformation sur la guerre de Gaza

Les systèmes automatisés de Meta avaient détecté et désactivé plusieurs faux comptes avant l'enquête. (AFP)
Les systèmes automatisés de Meta avaient détecté et désactivé plusieurs faux comptes avant l'enquête. (AFP)
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Publié le Jeudi 30 mai 2024

Meta supprime plus de 500 comptes israéliens de désinformation sur la guerre de Gaza

  • Le géant de la technologie bannit Stoic, une société de renseignement politique basée à Tel-Aviv
  • Human Rights Watch a accusé Meta en décembre de censurer du contenu palestinien

LONDRES: Meta a annoncé mercredi avoir supprimé plus de 500 comptes Facebook et Instagram provenant d'un réseau basé en Israël qui cherchait à «manipuler» le débat public sur la guerre menée par Israël contre Gaza.

Dans son dernier rapport sur les menaces adverses, publié le 29 mai, Meta a souligné que le réseau israélien, fermé au cours du premier trimestre de 2024, comprenait 510 comptes Facebook, 32 comptes Instagram, 11 pages et un groupe.

L'enquête de Meta a conclu que ces comptes violaient sa politique en raison de «tentatives coordonnées pour manipuler le débat public à des fins stratégiques, où les faux comptes jouent un rôle central».

Le réseau ciblait les audiences aux États-Unis et au Canada, mais, selon Meta, il a été découvert et désactivé dès le début de ses tentatives pour développer son audience. Il comptait environ 500 abonnés sur Facebook et 2 000 sur Instagram, ainsi que moins de 100 membres dans le groupe.

L'enquête de Meta a révélé que ces faux comptes étaient impliqués dans des opérations transversales sur Internet, avec des activités également sur X et YouTube.

Ces comptes, présentés comme représentant des citoyens américains et canadiens, postaient principalement des publications en anglais au sujet de la guerre d'Israël contre Gaza, dont des éloges pour les actions de l'armée israélienne, des critiques envers l'Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), ainsi que des appels à la libération des otages israéliens.

Le réseau gérait également des sites Internet «axés sur la guerre Israël-Hamas et la politique au Moyen-Orient». Ces derniers étaient promus via des commentaires postés sur les pages Facebook d'organisations médiatiques internationales et locales, ainsi que sur celles de personnalités politiques et publiques, y compris des pages de députés américains.

Meta a commencé à enquêter sur l'activité du réseau après avoir examiné des rapports publics du Digital Forensic Research Lab de l'Atlantic Council sur les comportements inauthentiques sur X. Meta a ensuite découvert une activité correspondante sur ses propres applications sociales.

 

Toutefois, même avant le début de l'enquête, les systèmes automatisés de Meta avaient détecté et désactivé plusieurs faux comptes compromis. Il s’est avéré que les personnes qui étaient derrière ces comptes en ont créé d'autres à mesure que les précédents étaient désactivés, vraisemblablement acquis auprès de cultures de comptes «account farming».

Selon le rapport, les sponsors du réseau avaient également acheté de l'engagement inauthentique, y compris des likes et des followers, du Vietnam.

L'enquête a par ailleurs révélé l’existence d’une tentative pour dissimuler l'origine des comptes en utilisant une infrastructure de proxy nord-américaine, et qu'ils étaient liés à Stoic, une entreprise de marketing politique et d'intelligence économique basée à Tel-Aviv.

Après avoir banni Stoic de ses plates-formes, Meta a envoyé à la société une lettre exigeant qu'elle cesse immédiatement toute activité violant ses politiques.

La semaine dernière, Meta a annoncé avoir désactivé les comptes de plusieurs colons israéliens qui utilisaient Facebook et Instagram pour coordonner des raids contre les convois d'aide qui se dirigeaient vers la bande de Gaza. La société a déclaré que ces opérations violaient sa politique de coordination des préjudices.

Cependant, en décembre de l'année dernière, Human Rights Watch a accusé Meta de «promesses non tenues» après avoir constaté que l’entreprise était coupable de «censure systémique du contenu palestinien» et qu’elle avait manqué à ses «responsabilités de diligence en matière de droits humains».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s'entretient avec les dirigeants du CCG, de la France et de l'Italie dans un contexte de tensions régionales

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a eu dimanche une série d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de plusieurs pays du Conseil de coopération du Golfe afin de discuter de l'escalade de la situation dans la région à la suite des récentes attaques contre l'Iran. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a eu dimanche une série d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de plusieurs pays du Conseil de coopération du Golfe afin de discuter de l'escalade de la situation dans la région à la suite des récentes attaques contre l'Iran. (SPA)
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  • Les dirigeants ont réaffirmé l'unité et la solidarité des États membres du CCG face aux tensions actuelles.
  • Le prince héritier et le président français, ainsi que le Premier ministre italien, ont évoqué les attaques continues d'Israël contre l'Iran et les frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes.

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a eu dimanche une série d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de plusieurs pays du Conseil de coopération du Golfe afin de discuter de l'escalade de la situation dans la région à la suite des récentes attaques contre l'Iran, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est entretenu séparément avec le roi Hamad ben Isa Al-Khalifa de Bahreïn, le sultan Haitham ben Tariq d'Oman, l'émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et l'émir du Koweït Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.

Il a également reçu un appel du président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyan.

Les discussions ont porté sur les derniers développements régionaux, notamment la poursuite des attaques israéliennes contre l'Iran et les frappes américaines contre des installations nucléaires iraniennes dimanche matin. 

Les dirigeants ont réaffirmé l'unité et la solidarité des États membres du CCG face aux tensions actuelles et ont souligné l'importance des efforts collectifs pour faire preuve de retenue, éviter une nouvelle escalade et rechercher des solutions diplomatiques à la crise, a ajouté la SPA.

Le prince héritier a également reçu un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron et de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, dimanche.

Ils ont discuté de l'évolution de la situation dans la région et des répercussions de l'escalade des tensions consécutive aux frappes américaines.

Le prince Mohammed a réaffirmé à Macron et Meloni la position du Royaume quant à la nécessité de faire preuve de retenue, d'éviter l'escalade et de régler tous les différends par des moyens diplomatiques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Macron s'est entretenu avec le président iranien et a réuni un conseil de défense

 Emmanuel Macron, Président de la République (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République (Photo AFP)
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  • Lors de cet échange, le président de la République a réitéré son appel à la libération immédiate de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran.
  • M. Macron a aussi échangé dimanche avec les chefs d'État d'Arabie saoudite, d'Oman, des Émirats arabes unis et du Qatar.

PARIS : Emmanuel Macron a échangé dimanche avec le président iranien Masoud Pezeshkian et l'a appelé « à la désescalade et à l'exercice de la plus grande retenue », afin de permettre « un retour à la voie diplomatique », a-t-il affirmé sur X.

Lors de cet échange, le président de la République a réitéré son appel à la libération immédiate de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran.

« Le dialogue, un engagement clair de l’Iran de renoncer à l’arme nucléaire, ou le risque du pire pour toute la région. Il n’y a que ce chemin qui mène à la paix et à la sécurité pour tous », a résumé le président français.

M. Macron a aussi échangé dimanche avec les chefs d'État d'Arabie saoudite, d'Oman, des Émirats arabes unis et du Qatar. 

Par ailleurs, le chef de l'Etat réunira un conseil de défense et de sécurité nationale dimanche à 19h30.


Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, exhorte les parties à faire preuve de retenue

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  • La France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran.
  • La France n'a participé ni à ces frappes ni à leur planification.

Paris :  La France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit », selon un message publié dimanche sur X par le ministre français des Affaires étrangères.

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », ajoutant être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ». 

Dans ce contexte, notre priorité est d'assurer la sécurité de nos agents, de nos ressortissants, ainsi que celle de nos intérêts et partenaires dans la région.

La France a exprimé à plusieurs reprises sa ferme opposition à ce que l'Iran accède à l'arme nucléaire.

La France est convaincue qu'une solution durable à cette question ne peut être trouvée qu'à travers des négociations dans le cadre du Traité de non-prolifération. Nous restons prêts à y contribuer en concertation avec nos partenaires.

La France a pris bonne note de la déclaration de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui confirme pour l'instant l'absence de niveau élevé de radiation.