A Téhéran, les chats persans ont leur «miaousée»

Un chat est assis au "meowseum", un musée et café pour chats financé par des fonds privés, où une trentaine de félins sympathiques se promènent librement dans l'espace d'exposition, à Téhéran, le 30 mai 2023. (AFP).
Un chat est assis au "meowseum", un musée et café pour chats financé par des fonds privés, où une trentaine de félins sympathiques se promènent librement dans l'espace d'exposition, à Téhéran, le 30 mai 2023. (AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 01 juin 2023

A Téhéran, les chats persans ont leur «miaousée»

  • Ses chats s'appellent Shahrzad, Farrokh, Shapoor ou Shirin et sont les véritables stars de ce musée ouvert en 2020 dans un petit immeuble de deux étages du centre de la capitale iranienne
  • Parmi eux figurent plusieurs chats persans, aux longs poils et au caractère placide, qui viendraient à l'origine de la région de Perse aujourd'hui frontalière entre l'Iran et la Turquie

TEHERAN : C'est un gros matou nonchalamment couché sur les marches qui accueille le public au musée-café du chat de Téhéran, un drôle d'établissement où une trentaine de félins déambulent librement dans les salles d'exposition.

Ils s'appellent Shahrzad, Farrokh, Shapoor ou Shirin et sont les véritables stars de ce musée ouvert en 2020 dans un petit immeuble de deux étages du centre de la capitale iranienne.

''
Un chat se repose à la "miaousée", un musée et café pour chats financé par des fonds privés, où une trentaine de félins sympathiques se promènent librement dans l'espace d'exposition, à Téhéran, le 30 mai 2023. (AFP). 

Ses promoteurs l'ont baptisé "miaouseum" ("miaousée" en anglais) pour symboliser leur ambition d'y "faire coexister sans problème" visiteurs et chats dans les salles, comme sur la terrasse du café, explique le directeur, Hossein Hamleh Dari.

Peu fortuné, le musée privé présente, sur ses murs défraîchis, des reproductions de tableaux, des photos, des caricatures et une collection de timbres de nombreux pays (Iran, Corée, Guinée, Ukraine...) célébrant le chat.

Mais le public semble surtout être venu pour approcher, caresser ou jouer avec la trentaine de chats, tous adoptés, représentatifs de la grande diversité des races de félidés.

Parmi eux figurent plusieurs chats persans, aux longs poils et au caractère placide, qui viendraient à l'origine de la région de Perse aujourd'hui frontalière entre l'Iran et la Turquie.

''
Des personnes visitent le " miaousée ", un musée et café pour chats financé par des fonds privés, où une trentaine de félins sympathiques se promènent librement dans l'espace d'exposition, à Téhéran, le 30 mai 2023. (AFP)

"Comme j'adore les chats, j'aime beaucoup ce lieu à l'ambiance amicale", témoigne Mina, une étudiante de 21 ans, en câlinant un félin au doux pelage brun. Egalement féru de ces animaux domestiques, son ami Mohammad, 20 ans, s'est décidé "à acheter un chat" dans les prochaines semaines.

"Lorsque les gens viennent ici et rencontrent Farrokh, un chat né aveugle mais très agile, ils prennent conscience que les chats sont aussi des citoyens de cette ville et peuvent coexister avec la population", souhaite M. Hamleh Dari.

Il cherche ainsi à réhabiliter leur réputation, qui souffre des nuisances créées par le grand nombre de chats errants dans les rues des grandes villes, Téhéran en tête.

Les chats sont des animaux domestiques appréciés en Iran depuis des siècles. "Ils sont représentés dans de nombreuses œuvres d'art, notamment des miniatures persanes", souligne M. Hamleh Dari, en donnant l'exemple de Babri Khan, le célèbre chat de Nassereddine Shah, qui régna de 1848 à 1896 sur l'Iran.

Tous les Iraniens connaissent également la célèbre fable humoristique "Masnavi Mush-O Gorbeh" ("La souris et le chat" en persan), une satire politique écrite par le poète Obeid Zakani au XIVe siècle, qui met en scène un chat rusé et confiant.


Le prix de littérature du musée Guimet pour un romancier sri-lankais

L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi. (AFP)
L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi. (AFP)
Short Url
  • Ce musée a consacré "Les Sept Lunes de Maali Almeida", traduit de l'anglais par Xavier Gros, et paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2024
  • Le roman imagine un photographe de guerre, tué en 1990 lors de la guerre civile au Sri Lanka, qui après son meurtre est renvoyé parmi les vivants pour élucider son propre homicide

PARIS: L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi.

Ce musée a consacré "Les Sept Lunes de Maali Almeida", traduit de l'anglais par Xavier Gros, et paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2024.

Le roman imagine un photographe de guerre, tué en 1990 lors de la guerre civile au Sri Lanka, qui après son meurtre est renvoyé parmi les vivants pour élucider son propre homicide.

La présidente du musée Guimet, Yannick Lintz, a salué dans un communiqué une "invention littéraire de dimension universelle" et "la modernité et la radicalité de son écriture".

Dans la catégorie bande dessinée, le prix Émile Guimet a consacré "Hana" (Éditions Çà et Là), du dessinateur et du scénariste sud-coréens Jeong Yi-yong et Lee Dong-eun.

Le prix des étudiants de l'Inalco pour le manga est allé à Taiyô Matsumoto pour "Tokyo, ces jours-ci" (Éditions Kana).


Najran : Une ville aux souvenirs vivants

Vue aérienne de Najran. (Getty Images)
Vue aérienne de Najran. (Getty Images)
Short Url
  • La ville du sud-ouest, l'une des plus dynamiques du Royaume, séduit par son charme intemporel.

DJEDDAH : Un vent sec porte le premier signe : une volute d'encens, à la fois piquante et douce, flottant sur les étendues désertiques. Elle s'infiltre par les fenêtres, s'accroche aux vêtements, persiste sur la peau. Najran, jadis carrefour du commerce de l'encens, conserve cette fragrance comme un souvenir trop profond pour s'effacer.

Dans la vieille ville, des ruelles baignées de soleil serpentent entre des tours en briques de boue ornées de motifs délicats. Les bâtiments se penchent les uns vers les autres, tels des aînés partageant des secrets, leurs murs épais frais au toucher, sentant faiblement l'argile et la cendre.

À la périphérie, Al-Ukhdood — ruines antiques se déployant en silence, tranchées découpées à travers les siècles, pierres noircies par le feu portant les cicatrices du passé. Pas de guichet, pas de foule, juste le vent effleurant la pierre fracturée. C'est ici qu'un massacre tristement célèbre se déroula, une horreur évoquée dans le Coran. Aujourd'hui, des chèvres paissent à proximité, et un garçon fait défiler son téléphone contre un mur ayant vu des empires s'élever et s'effondrer. Ici, l'histoire ne dort pas, elle vibre doucement sous vos pieds.

Plus loin, le marché du jeudi éclate tel un tambour. La solennité du passé cède la place à la vivacité du présent. Des dagues en argent étincellent sur les étals, des dattes collantes brillent sous le soleil, et des rouleaux de tissus aux bleus électriques et safran profonds flottent dans la brise. Un vendeur vous tend une petite tasse en céramique remplie de qishr (café au gingembre), ardent et parfumé. Son arôme s'enroule dans votre nez, la première gorgée pique la langue, et une étrange chaleur commence à se rassembler dans votre poitrine — un choc venu d'un autre temps.

Au-delà du marché, le palais Al-Aan s'élève au-dessus des palmeraies. Ses tours en boue brillent d'or sous la lumière déclinante comme un rêve d'un autre âge. En gravissant son étroit escalier, votre souffle se raccourcit. Au sommet, il s'arrête complètement. En dessous, les fermes de dattes s'étendent comme une dentelle verte. Au-delà, l'escarpement de Tuwaiq flamboie de rouge sous le soleil couchant. Il y a de l'émerveillement, et il y a du silence.

La route au sud de Najran serpente, scintillante, dans le désert. Suivez-la jusqu'à Bir Hima, et vous trouverez des gravures vieilles de 7 000 ans sur des rochers de basalte — chasseurs, animaux, histoires trop anciennes pour les mots — et buvez un thé épais sous le soleil, doux et dense comme du sirop, en imaginant ces artistes d'autrefois traçant leur vie dans la pierre.

Pour explorer Wadi Najran, vous pouvez louer une bicyclette. Au début, elle roule en douceur à travers les broussailles et les pierres, mais ensuite l'asphalte s'arrête et le sable prend le relais. Le wadi se déploie — vastes falaises veineuses scintillant sous la lumière. Un berger mène ses chèvres, sa voix s'élevant brièvement dans le vent. La chaleur est lourde, le vélo devient encombrant, mais la terre vous invite non pas à la conquérir, mais simplement à la remarquer.

Le soir tombe avec un lent silence. L'air sent la poussière et les feuilles sèches. Au loin, le ciel se teinte de violet, l'or glisse derrière l'horizon. Najran persiste non seulement dans votre mémoire, mais dans vos sens. La piqûre du gingembre, le silence de la pierre gravée, la fumée de l'encens imprégnée dans votre chemise. Ce n'est pas une ville que vous visitez. C'est une ville que vous portez.

Et à mesure que la nuit s'installe, Najran révèle une autre couche. Les étals de dattes du souk, les maisons en boue, et les échoppes de chai improvisées révèlent non seulement du commerce mais de la confiance. On vous offre de l'eau sans prix, du thé sans attente. Un inconnu vous désigne sa voiture et sa maison — hospitalité authentique, sans mise en scène. Dans l'une de ces maisons, sous une pleine lune et un jardin parfumé par l'encens local, une conversation se tourne vers la simplicité de la vie, la paix, et les mensonges que nous croyons souvent jusqu'à ce que nous voyagions. Il n'y a pas de visites guidées ni de billets pour cette partie de Najran.

Passez quelques jours. Laissez le lieu s'imprimer doucement en vous. Errer dans les ruelles, partager le thé, sentir la fumée, et écouter. Vous comprendrez pourquoi Najran n'est pas simplement visitée — elle est mémorisée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tom et Jerry fêtent leurs 85 ans avec un record du monde à Abou Dhabi !

Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde. (Photo: fournie)
Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde. (Photo: fournie)
Short Url
  • Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde
  • Inspiré par la passion légendaire de Jerry pour le fromage, ce plateau monumental de 30 mètres de long comprenait environ 345 kg de fromages

ABOU DHABI: À l’occasion du 85e anniversaire de Tom et Jerry, Warner Bros. Discovery a vu les choses en grand. Pour marquer cette étape emblématique, Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde, célébrant en même temps la Journée mondiale du fromage.

Inspiré par la passion légendaire de Jerry pour le fromage, ce plateau monumental de 30 mètres de long comprenait environ 345 kg de fromages, accompagnés de fruits frais, de crackers et de pains, soigneusement disposés. Fidèle à l’esprit du dessin animé, 80 % du plateau était composé de fromages. Le reste offrait de savoureux accompagnements. Une fois l’événement terminé, tous les aliments ont été donnés à l’association caritative Grace Conservation (Hifz Al Naema) pour être redistribués à des familles dans le besoin.

--

Grigory Lavrov, Vice-président du marketing pour Warner Bros. Discovery, a salué cette réussite :

« Tom et Jerry sont des personnages adorés dans la région MENA. Participer à leur 85e anniversaire avec Fatafeat, et inscrire nos noms dans le Guinness des records, est un immense honneur. Cela démontre qu’un bon récit traverse le temps. »

Don Strickler, directeur général de Warner Bros. World™ Abu Dhabi, a ajouté :

« Ce partenariat illustre parfaitement notre engagement à créer des expériences familiales uniques et mémorables. »

Une émission spéciale culinaire pour l’occasion

Ce record marque également le lancement d’une série spéciale en cinq épisodes, Tom and Jerry’s Big Cheese Adventure, diffusée dès le 4 juin à 13h30 (KSA) sur Fatafeat. Les téléspectateurs y découvriront les coulisses du record, des défis culinaires dans le parc à thème, ainsi que des recettes inspirées des classiques animés de Tom et Jerry.

Les chefs vedettes de Fatafeat ayant contribué à cette prouesse sont :

  • Chef Sumaya Obaid
  • Chef Marwan Sardouk
  • Chef Hanan Oudahou
  • Chef Soul Abu Zahr
  • Chef Kholoud Sohel
  • Chef Mahmoud Salah
  • Chef Ali Sayed
  • Chef Chahrazad

L'événement était animé par le chef Firas Kazma, qui a assuré un show interactif et joyeux devant un public familial.

Un été placé sous le signe de la malice

Les célébrations ne s’arrêtent pas là. Du 2 au 15 juin, Tom et Jerry envahissent Cartoonito tous les matins à 09h30 avec une programmation spéciale. Sur YouTube Cartoonito MENA, une série de vidéos thématiques autour du fromage et de la cuisine en mode Cartoon Network Menu seront également proposées.

Les fans peuvent aussi se procurer le DVD de la Collection Enfant du 85e anniversaire, avec 30 courts-métrages cultes, incluant des personnages adorés comme Nibbles, Spike, Tyke, Muscles Mouse et bien d’autres.

En juillet, une toute nouvelle série de courts-métrages animés dans un style kawaii, intitulée Tom and Jerry Gokko, débutera sur les réseaux sociaux officiels. Une nouvelle vidéo sera publiée chaque semaine.

Des produits dérivés et des jeux pour prolonger l’expérience

Les enseignes Miniso et Hot Topic lanceront cet été et à l’automne des collections exclusives de produits dérivés Tom et Jerry : vêtements, accessoires, jouets, papeterie...

Et pour les gamers, une gamme de jeux sera disponible dès cet automne, dont Paws & Blast sur mobile, ainsi que des collaborations exclusives avec des jeux populaires en Chine comme Eggy Party x Tom and Jerry et Fat Goose Gym x Tom and Jerry.