Les secours parvenus à monter sur le cargo en feu au large des Pays-Bas

Le Freemantle Highway est un cargo de 18 500 tonnes, parti du port allemand de Bremerhaven pour rejoindre Port-Saïd en Egypte avant de reprendre la route pour Singapour, sa destination finale. Il transportait environ 3 000 voitures. (Photo, AFP)
Le Freemantle Highway est un cargo de 18 500 tonnes, parti du port allemand de Bremerhaven pour rejoindre Port-Saïd en Egypte avant de reprendre la route pour Singapour, sa destination finale. Il transportait environ 3 000 voitures. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 28 juillet 2023

Les secours parvenus à monter sur le cargo en feu au large des Pays-Bas

  • Le navire, qui transportait plusieurs milliers de voitures dont des près de 500 électriques, est en proie aux flammes pour la troisième journée consécutive
  • Les autorités néerlandaises déclarent ne pas avoir encore établi quelles seront les prochaines étapes du plan de sauvetage devant permettre d'empêcher le bateau de couler

LA HAYE: Des secouristes sont vendredi enfin parvenus à monter sur le cargo en proie à un incendie au large des Pays-Bas, qui perd en intensité alors que les autorités sont engagées dans une course contre la montre afin d'empêcher une catastrophe écologique.

Le navire, qui transportait plusieurs milliers de voitures dont des près de 500 électriques, est en proie aux flammes pour la troisième journée consécutive.

"L'incendie fait toujours rage mais dimininue. Il y a également de la fumée", ont déclaré les garde-côtes néerlandais vendredi en fin d'après-midi dans un communiqué, précisant qu'une baisse de température a permis à l'équipe de secouristes de se rendre pour la première fois sur le bateau.

"Les secouristes ont réussi à établir une nouvelle connexion plus robuste avec le remorqueur via le toit du navire. Cela doit permettre de déplacer plus facilement le navire et de le garder sous contrôle", ont-ils affirmé.

"Les sauveteurs ne restent pas à bord du Fremantle Highway mais rejoignent les navires des secours", ont-ils ajouté.

Les autorités néerlandaises déclarent ne pas avoir encore établi quelles seront les prochaines étapes du plan de sauvetage devant permettre d'empêcher le bateau de couler.

"Nous restons encore ouverts à tous les scénarios. Nous sommes parvenus à avoir un peu plus de contrôle mais il faut garder à l'esprit que de la fumée continue de s'échapper", a indiqué Lea Versteeg, porte-parole des garde-côtes, à l'AFP.

Si le brasier a perdu en intensité, les opérations destinées à éteindre le feu avaient été suspendues afin d'éviter que le navire ne perde en stabilité en raison de la quantité d'eau entrant, avaient déclaré les garde-côtes jeudi.

Le Fremantle Highway, battant pavillon panaméen, dérivait vers l'ouest. Mais les secours ont profité jeudi après-midi d'un changement de la direction du courant pour modifier sa trajectoire et éviter qu'il ne s'approche des chenaux de navigation, selon les garde-côtes.

Il se trouve désormais à 23 kilomètres au nord des côtes de l'île de Terschelling, "entre les routes maritimes", ont précisé les garde-côtes.

La compagnie de transport K Line qui affrétait le navire a indiqué vendredi à l'AFP que 3.783 voitures neuves, dont 498 véhicules électriques, se trouvaient à bord.

Les garde-côtes néerlandais, eux, affirment ne pas encore disposer d'information sur le nombre exact d'engins présents sur le bateau.

La cause de l'incendie n'a pas encore été rendue publique. Mais selon le propriétaire japonais du Fremantle Highway, le groupe Shoei Kisen Kaisha, cité par la NOS, l'une des voitures électriques qui se trouvaient à bord pourrait être à l'origine du feu qui a débuté peu après minuit dans la nuit de mardi à mercredi.

La télévision privée RTL Nederland a publié jeudi un enregistrement d'une conversation par transmission radio des équipes de secours, datant du début des opérations de sauvetage mercredi, dans laquelle l'un de leurs membres indique que l'incendie s'est déclaré "dans la batterie d'une voiture électrique".

Patrimoine de l'Unesco

Jeudi, le porte-parole des garde-côtes, Edwin Granneman, a expliqué à la radio BNR que "le risque d'un désastre environnemental est toujours présent", avec un scénario éventuel "dans lequel le bateau se retourne et coule. Il y aurait alors des dommages pour l'environnement".

Les îles de Terschelling et d'Ameland près desquelles se trouvent le Fremantle Highway font partie d'un ensemble de huit îles néerlandaises (dont cinq habitées) à cheval entre la mer des Wadden et la mer du Nord, au nord des Pays-Bas.

La mer des Wadden, qui longe une région côtière s'étendant des Pays-Bas au Danemark, a été déclarée patrimoine mondial de l'Unesco et possède une riche diversité de plus de 10.000 espèces aquatiques et terrestres.

Parmi les 23 membres d'équipage qui se trouvaient à bord et ont pu être évacués, un marin est mort - sur une embarcation de sauvetage, selon la NOS - et plusieurs autres ont été blessés.

L'équipage vient d'Inde, selon l'agence de presse néerlandaise ANP.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.