Le président désigné de la COP28 rencontre les ministres de l’UE pour discuter des objectifs climatiques

Le président désigné de la COP28, le Dr Sultan ben Ahmed al-Jaber, devant les ministres européens de l’Énergie et de l’Environnement. (AFP)
Le président désigné de la COP28, le Dr Sultan ben Ahmed al-Jaber, devant les ministres européens de l’Énergie et de l’Environnement. (AFP)
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Publié le Mercredi 12 juillet 2023

Le président désigné de la COP28 rencontre les ministres de l’UE pour discuter des objectifs climatiques

  • L’objectif de ces réunions est de susciter un certain élan et de renforcer la coopération avec l’UE dans le cadre des efforts qui visent à stimuler l’action sur le financement climatique
  • M. Al-Jaber a insisté sur la nécessité de tripler la capacité mondiale des sources d’énergie renouvelables, aux niveaux local et international, afin de favoriser la transition vers l’énergie verte

DUBAÏ: Sultan al-Jaber, président désigné de l’édition 2023 de la Conférence des nations unies sur les changements climatiques, a rencontré les ministres de l’Énergie et de l’Environnement de l’Union européenne (UE) pour discuter des plans et des objectifs de cet événement qui devrait commencer à Dubaï le 30 novembre.

L’objectif de ces réunions est de susciter un certain élan et de renforcer la coopération avec l’UE dans le cadre des efforts qui visent à stimuler l’action sur le financement climatique et à tripler la capacité mondiale des énergies renouvelables, rapporte mardi l’agence de presse des Émirats arabes unis (EAU).

M. Al-Jaber déclare que son objectif en tant que président désigné est d’établir une transition énergétique juste qui garantira un financement pour toutes les nations, en particulier celles du Sud, afin de faire face aux effets du changement climatique et de promouvoir la sécurité alimentaire, les soins de santé ainsi que l’assainissement pour tous.

Il souligne la nature essentielle d’un bilan mondial convaincant, dans le cadre de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), pour évaluer l’état actuel de la planète, mettant en évidence le besoin urgent d’une correction de trajectoire significative pour garantir que les émissions mondiales de carbone soient réduites de 43% d’ici à 2030 et que la transition énergétique s’accélère.

Au cours de ses réunions avec les ministres, M. Al-Jaber a sollicité leur aide sur ces questions critiques ainsi que d’autres comme le financement climatique, la réforme des institutions financières internationales, les énergies renouvelables et l’hydrogène.

«Nous avons sept ans pour réduire de 43% les émissions mondiales de carbone afin de maintenir le seuil d’1,5 °C», a-t-il affirmé en s’adressant aux ministres, faisant allusion à l’objectif qui consiste à limiter l’augmentation des températures mondiales à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.

«Par ailleurs, nous assisterons à une augmentation spectaculaire de la demande d’énergie à mesure que la population mondiale augmentera. La nécessité d’une croissance robuste et durable, tout en réduisant considérablement les émissions, constitue le défi crucial de notre siècle. Une transformation est nécessaire au niveau du système économique dans son ensemble.»

M. Al-Jaber a insisté sur la nécessité de tripler la capacité mondiale des sources d’énergie renouvelable, aux niveaux local et international, afin de favoriser la transition vers l’énergie verte. Il a à nouveau demandé que toutes les nations respectent le premier engagement mondial en faveur des énergies renouvelables.

Il a également renouvelé son appel, lancé à Vienne la semaine dernière lors du 8e séminaire international de l’Opep aux pays producteurs de pétrole et de gaz et aux entreprises qui opèrent dans le secteur, pour les inciter à prendre les mesures nécessaires en vue d’atteindre l’objectif zéro émission nette de méthane d’ici à 2030 et zéro carbone d’ici à 2050.

Il a exhorté les États membres de l’UE à prendre toutes les mesures nécessaires pour accroître la capacité des énergies renouvelables, notamment «l’accélération des autorisations pour les projets et les infrastructures connexes, l’expansion des connexions au réseau électrique, l’augmentation des investissements dans des technologies comme le stockage et l’augmentation de l’efficacité énergétique».

Portant son attention sur les promesses historiques de financement climatique, M. Al-Jaber a soutenu: «Je suis tenté de croire que les donateurs respecteront enfin l’engagement de 100 milliards de dollars [1 dollar = 0,91 euro] et nous devons également opérationnaliser le fonds pour les pertes et dommages cette année.»

Le fonds, créé lors de la COP27 – qui se déroulait en Égypte l’année dernière –, vise à fournir un soutien financier aux pays vulnérables qui subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique.

«Nous devons rationaliser et simplifier l’accès au financement climatique et trouver de nouveaux mécanismes évolutifs pour canaliser les investissements substantiels du secteur privé vers les pays du Sud», a ajouté M. Al-Jaber.

«Cela nécessitera une réforme majeure des institutions financières internationales et des banques multilatérales de développement afin de débloquer des financements concessionnels, de réduire les risques et d’attirer des financements privés selon l’échelle et la portée nécessaires.»

«Personne n’a les réponses à toutes les questions et il n’y a pas de solution unique. Toutefois, en collaborant, nous pouvons écrire l’histoire ensemble. La COP28 doit être une COP d’action et une COP pour tous si nous voulons mettre en place la transformation révolutionnaire dont le monde a besoin», a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.