Cristiano Ronaldo frappe à nouveau et maintient Al-Nassr dans la course au titre

Après seulement quatre minutes de jeu, Ronaldo a apaisé son public en inscrivant le genre de buts que connaissent bien les supporters du Real Madrid, de Manchester United et de la Juventus de Turin. (Twitter/@AlNassrFC)
Après seulement quatre minutes de jeu, Ronaldo a apaisé son public en inscrivant le genre de buts que connaissent bien les supporters du Real Madrid, de Manchester United et de la Juventus de Turin. (Twitter/@AlNassrFC)
Short Url
Publié le Samedi 29 avril 2023

Cristiano Ronaldo frappe à nouveau et maintient Al-Nassr dans la course au titre

  • Le but précoce de la star portugaise a ouvert la voie à une victoire aisée de 4 à 0 contre Al-Raed, permettant à l’équipe de demeurer à 3 points du leader de la Pro League saoudienne, Al-Ittihad
  • Al-Nassr espère que la sixième équipe en lice, Al-Taawoun, qui connaît certes une mauvaise passe mais qui n’en est pas moins capable de battre les grands, lui fera une faveur contre Al-Ittihad la semaine prochaine

RIYAD : Pour la première fois depuis son arrivée en Arabie saoudite en janvier, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers d'Al-Nassr ont été confrontés vendredi à un match qu’il leur fallait absolument remporter. Quand la pression a commencé à se faire sentir, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers se sont imposés avec 4 buts à 0 face à Al-Raed au Mrsool Park.

Grâce à ce score, les Yellows se retrouvent à trois points du leader de la Pro League saoudienne, Al-Ittihad – bien qu'ayant joué un match de plus – et sont toujours en lice pour un dixième titre.

Al-Nassr n'a peut-être pas réalisé une performance exceptionnelle, mais après un match nul (0-0) à Al-Fayha et une défaite de 2-0 contre Al-Hilal lors de ses deux derniers matches de championnat (ainsi qu'une élimination surprise en demi-finale de la Coupe du Roi aux mains d'Al-Wehda lundi), il s'agit néanmoins d’un retour en force. 

Un troisième échec consécutif aurait porté un coup majeur, voire fatal, à leurs espoirs de remporter le championnat. Jeudi, Al-Ittihad avait battu Al-Shabab, troisième en lice, grâce à un penalty en fin de match, pour prendre six points d'avance. Tout le monde savait que si Al-Nassr ne parvenait pas à égaler ce résultat le lendemain, le trophée de la Roshn Saudi League serait plus que jamais accessible à Djeddah.

Mais, au but du compte, la victoire s’est avérée aisée pour l'équipe locale. Bien qu'Al-Ittihad conserve trois points d'avance et qu'il lui reste six matches à jouer, contre cinq pour Al-Nassr, l'enjeu est de taille.

Le meilleur buteur de l'équipe, Anderson Talisca, a été contraint de regarder le match depuis les tribunes en raison d'une suspension. Mais si les nerfs étaient à vif, Ronaldo a su les apaiser dès la quatrième minute en inscrivant le genre de but que les supporters du Real Madrid, de Manchester United et de la Juventus connaissent très bien.

Au moment où Al-Raed ne parvient pas à dégager ses lignes, le ballon revient à Sultan Al-Ghannam sur le côté droit de la surface et le défenseur latéral adresse un magnifique centre au second poteau, où Ronaldo, quintuple Ballon d'Or, l'attendait. Il a pris de la hauteur et a envoyé une tête parfaite qui a trompé le plongeur Silviu Lung pour marquer son douzième but en championnat depuis ses débuts en janvier.

Le public s'est enflammé et a failli le faire à nouveau peu de temps après, lorsque le tir d'Ayman Yahya est passé à quelques centimètres du poteau droit.

Si les supporters locaux s'attendaient à ce que ce départ fulgurant marque le début d'une victoire écrasante, ils ont vite été déçus. Al-Raed, relativement bien installé dans les hauteurs de la dernière moitié du classement, s'est efforcé de limiter l'accès à la ligne d'attaque étoilée de l'adversaire.

Juste avant la pause, Ronaldo était libre dans la surface, mais Lung le repoussait. Bien qu'il soit parvenu à récupérer le ballon, Ali Al-Hassan, qui aurait pu être en position de hors-jeu, l’envoya au-dessus. C’était quelques instants après que le gardien roumain eut arrêté une frappe de son coéquipier Luiz Gustavo.

Le score est resté de 1-0 à la mi-temps, mais Al-Raed est passé tout près de l'égalisation quelques secondes après la reprise, lorsque l'attaquant marocain Karim El-Berkaoui a placé une tête sur un coup franc qui est passée juste au-dessus de la barre.

À la 55ème minute, Al-Nassr a fait payer aux visiteurs leur erreur. Ronaldo a repris de la tête un centre de Gustavo et Yahya a transmis le ballon à Abdulrahman Ghareeb, qui a foncé à l'entrée des six mètres, envoyant le ballon au fond des filets.

Si Al-Raed a réussi à inquiéter le gardien Nawaf Al-Aqidi à quelques reprises, il n'y a pas eu de revirement de situation et la seule vraie question était de savoir si Al-Nassr réussirait à augmenter son score. Ronaldo était tout près de marquer à 15 minutes de la fin, mais sa frappe, à bout portant, a été bloquée.

L’équipe hôte a finalement porté le score à 3-0 à quelques secondes de la fin du temps réglementaire, grâce à l'excellent travail de deux remplaçants, Jaloliddin Masharipov ayant récupéré le ballon pour permettre à Mohammed Maran d'inscrire un but à bout portant.

Il restait encore du temps à Abdulmajeed Al-Sulaiheem pour placer une magnifique frappe de l'extérieur de la surface dans la lucarne, mettant fin à une soirée parfaite.

Al-Nassr espère désormas que la sixième équipe en lice, Al-Taawoun, qui connaît certes une mauvaise passe mais qui n’en est pas moins capable de battre les grands, lui fera une faveur contre Al-Ittihad la semaine prochaine

En attendant, Ronaldo et ses coéquipiers ont fait ce qu’ils avaient à faire, rappelant à leurs rivaux qu'ils se battaient toujours pour le titre.


Liban: le désarmement du Hezbollah, une option désormais sur la table

Des soldats de la paix de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passent devant des bâtiments détruits lors d'une patrouille dans le village de Kfar Kila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 6 avril 2025. (AFP)
Des soldats de la paix de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passent devant des bâtiments détruits lors d'une patrouille dans le village de Kfar Kila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 6 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Le désarmement du Hezbollah libanais, impensable il y a peu, semble aujourd'hui une option réaliste au vu des pressions américaines sur Beyrouth
  • L'issue des tractations qui ont débuté samedi entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran, et devraient s'étendre à son rôle régional, pourrait également être décisive pour le sort de l’arsenal du Hezbollah

BEYROUTH: Le désarmement du Hezbollah libanais, impensable il y a peu, semble aujourd'hui une option réaliste au vu des pressions américaines sur Beyrouth et de l'affaiblissement du mouvement pro-iranien, après une guerre meurtrière avec Israël, estiment des experts.

L'issue des tractations qui ont débuté samedi entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran, et devraient s'étendre à son rôle régional, pourrait également être décisive pour le sort de l’arsenal du Hezbollah, considéré comme supérieur à celui de l’armée libanaise.

"L’impact de la guerre a clairement changé la donne", affirme David Wood, du groupe de réflexion International Crisis Group.

Selon lui, "le Hezbollah pourrait s'orienter vers le désarmement et même participer à ce processus de son plein gré plutôt que s'y opposer".

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement chiite, qui ont quasiment décimé sa direction.

Pour David Wood, le Hezbollah - à la fois milice et parti jadis tout-puissant sur la scène politique libanaise - a déjà concédé l'élection d'un président qu'il ne soutenait pas et la formation d'un gouvernement réformateur.

L’accord de trêve prévoit le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani et le démantèlement de son infrastructure militaire entre ce fleuve et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud.

Une source proche du Hezbollah a déclaré à l’AFP que son mouvement avait déjà cédé environ 190 de ses 265 positions à l'armée libanaise dans le sud.

La formation affirme que l'accord ne s’applique pas au reste du pays, même s'il se base sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui appelle au désarmement des groupes armés non-étatiques.

Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes à l'issue de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" à Israël.

Washington continue "d'exhorter le gouvernement à aller jusqu'au bout pour faire cesser les hostilités, ce qui inclut le désarmement du Hezbollah et de toutes les milices", a récemment affirmé une émissaire américaine, Morgan Ortagus.

Tout en s’engageant à assurer à l’État libanais "le monopole des armes", le nouveau président, Joseph Aoun, ancien commandant en chef de l'armée soutenu par Washington, a lui souligné que la question devait être résolue par le "dialogue".

– Gagner du temps ? –

L’ancien chef du renseignement dans le sud du Liban, le général à la retraite Ali Chahrour, estime pour l'AFP que le Hezbollah  "n'a aucun intérêt à s'engager dans une guerre" avec Israël ou "une confrontation avec l’État", après ses revers.

Plusieurs des responsables du mouvement ont récemment affirmé qu'il était prêt à dialoguer sur une stratégie de défense nationale incluant son armement, mais pas à le remettre.

Pour Hanin Ghaddar, du Washington Institute, une confrontation avec le Hezbollah est toutefois "inévitable", et la seule alternative au désarmement du parti par les autorités libanaises "serait qu’Israël s'en charge".

Selon cette critique du Hezbollah, plusieurs de ses responsables - dont son chef, Naïm Qassem, et le dirigeant de son bloc parlementaire, Mohammed Raad - cherchent à gagner du temps, et doivent composer avec une faction plus radicale.

Malgré le cessez-le-feu, l'armée israélienne s'est elle maintenue sur cinq positions dans le sud du Liban et continue de mener des frappes dans le pays voisin, disant viser des cibles du Hezbollah.

"Les Israéliens fournissent au Hezbollah des arguments pour conserver ses armes", pointe le général Chahrour.

– "Feu vert" iranien ? –

Pour Karim Bitar, de Sciences Po Paris, le scénario le plus probable est que le Hezbollah remette une partie de son armement lourd à l’armée, tout en niant être responsable des armes détenues par des individus proches du groupe.

"Cela dépendra en grande partie des négociations irano-américaines", ajoute-t-il. "Sans feu vert iranien, je doute que le Hezbollah accepte".

Parmi les solutions envisagées, l'une serait le démantèlement complet de l’infrastructure militaire du Hezbollah, l'autre une remise de son arsenal à l'armée associée à l'incorporation de ses combattants à titre individuel, selon David Wood.

Dans tous les cas, dit-il, "l’approche la plus sûre est d’agir prudemment et prendre le temps".

Pour l'expert, "il est possible que l’Iran accepte d'abandonner son soutien à ses alliés régionaux, Hezbollah compris, en échange de concessions lors des négociations avec les États-Unis".


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale anime un colloque et une table ronde à Paris

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Short Url
  • Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».
  • Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Paris : Invité par les plus importants groupes de réflexion et d'études de la capitale française, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, effectue une visite en France afin de rencontrer les représentants de ces institutions. 

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».

L'Institut français des relations internationales de la capitale française a accueilli un colloque animé par le secrétaire général de la Ligue, Cheikh Dr Muhammad Al-Issa. Le quotidien L'Opinion a également organisé une table ronde à son siège parisien à l'intention du secrétaire général de la Ligue.

Durant le colloque et la table ronde, le secrétaire de la Ligue islamique a évoqué les derniers développements relatifs aux questions contemporaines liées à la mission de la Ligue, et a cherché à clarifier la position juridique à leur sujet. Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Le secrétaire général du Centre et un groupe de leaders d'opinion, de centres d'études et de recherche étaient présents à ces rencontres.


Le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages, à la seule condition que la guerre à Gaza prenne fin

Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Short Url
  • « Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord » a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.
  • Ce dirigeant a insisté sur « le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire »

LE CAIRE, EGYPTE : Un haut dirigeant du Hamas a affirmé lundi que le mouvement palestinien était prêt à libérer tous les otages israéliens, en échange notamment de garanties que l'État hébreu mettra fin à la guerre dans la bande de Gaza.

Une délégation du Hamas est actuellement au Caire pour y mener des discussions avec des responsables égyptiens et qataris, qui mènent avec les États-Unis une médiation en vue d'une trêve dans le territoire palestinien.

« Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord d'échange de prisonniers, et en échange de la cessation de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire », a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.

Il a toutefois accusé Israël d'entraver les progrès vers un cessez-le-feu. 

« Le problème ne réside pas dans le nombre d'otages à libérer, a-t-il dit, mais plutôt dans le fait qu'Israël revient sur ses engagements, bloque la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre. »

« C'est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties pour contraindre Israël à respecter l'accord », a-t-il ajouté.

Selon le site d'information israélien Ynet, une nouvelle proposition aurait été soumise au Hamas, prévoyant la libération de dix otages vivants en échange de garanties américaines qu'Israël entamera des négociations sur une deuxième phase du cessez-le-feu.

Une première phase de la trêve, entre le 19 janvier et le 17 mars, avait permis le retour de 33 otages, dont huit étaient morts, en échange de la libération par Israël d'environ 1 800 prisonniers palestiniens. 

Les efforts visant à restaurer le cessez-le-feu se sont jusqu'à présent heurtés à des désaccords concernant le nombre d'otages que le Hamas devrait libérer.

Taher al-Nounou a également affirmé que le Hamas ne désarmerait pas, condition posée par Israël pour mettre fin à la guerre.

« Les armes de la résistance ne sont pas sujettes à négociation », a-t-il déclaré.