Arabie saoudite: Réunion d’experts à AlUla pour le Sommet mondial de l'archéologie

Cette semaine, AlUla renforce sa position en tant que lieu mondial de la culture et du patrimoine en organisant le Sommet archéologique mondial d'AlUla, sur invitation uniquement (Photo, Sommet archéologique mondial d'AlUla).
Cette semaine, AlUla renforce sa position en tant que lieu mondial de la culture et du patrimoine en organisant le Sommet archéologique mondial d'AlUla, sur invitation uniquement (Photo, Sommet archéologique mondial d'AlUla).
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Publié le Vendredi 15 septembre 2023

Arabie saoudite: Réunion d’experts à AlUla pour le Sommet mondial de l'archéologie

  • Cet événement se tient dans les anciennes terres désertiques d'Arabie saoudite et vise à discuter du patrimoine culturel
  • 300 participants, plus de 80 conférenciers et 200 délégués du monde entier prendront part au Sommet archéologique mondial d'AlUla

RIYAD: Cette semaine, AlUla renforce sa position en tant que lieu mondial de la culture et du patrimoine en organisant le Sommet archéologique mondial d'AlUla, sur invitation uniquement.

Le programme du sommet de trois jours, composé de panels, de discussions et d'excursions, a débuté hier à la salle de concert Maraya, la salle polyvalente géante de la région antique, recouverte de miroirs et située au milieu d'une multitude de trésors archéologiques datant de l'ère néolithique jusqu'au début du XXe siècle.

Organisé par la Commission royale pour AlUla et se déroulant jusqu'au 15 septembre, ce sommet de trois jours réunit des experts mondiaux de l'art, de la culture et du patrimoine, parmi lesquels figurent plus de 80 conférenciers.

Le premier panel, intitulé «The Shape of Us : Archaeology, Identity» («Notre architecture : archéologie, identité»), a posé la question suivante : comment, dans le monde moderne, où de nombreuses définitions conventionnelles sont obsolètes, l'archéologie peut-elle remettre en question et élargir les identités de soi, de la famille, des communautés et des nations ? Comment l'archéologie peut-elle collaborer avec d'autres disciplines pour y parvenir ? La session a également exploré les différentes façons dont l'archéologie peut contribuer à façonner les identités.

EN BREF

Cet événement exclusif s'inscrit dans le cadre de la régénération d'AlUla en tant que destination mondiale de premier plan pour le patrimoine culturel et naturel, dont la recherche archéologique et la conservation sont des aspects essentiels du projet visant à attirer 2 millions de visiteurs par an d'ici 2035.


Parmi les personnalités qui participeront au Sommet figurent Bettany Hughes, historienne britannique et présentatrice de nombreux documentaires sur l'histoire ancienne, et Levison Wood, explorateur, écrivain et photographe de renommée mondiale, auteur de 11 livres à succès et producteur de plusieurs documentaires acclamés.

Comme l'a déclaré Alessandro Sebastiani, professeur agrégé d'archéologie romaine et directeur des études supérieures au département des lettres classiques de l'université de Buffalo : «Nous voulons que l'archéologie reste accessible à tous. L'identité, c'est le déplacement des cultures. Vous créez vous-mêmes votre identité.»

Cet événement exclusif s'inscrit dans le cadre de la régénération d'AlUla en tant que destination mondiale de premier plan pour le patrimoine culturel et naturel, dont la recherche archéologique et la conservation sont des aspects essentiels du projet visant à attirer 2 millions de visiteurs par an d'ici 2035.

«Le Sommet mondial de l'archéologie d’AlUla suscite un grand intérêt dans le monde entier, avec des intervenants venus d'Amérique et d'Australie, de Jordanie et du Japon», a expliqué Abdel Rahmane al-Suhaibani, directeur exécutif de l'archéologie, de la conservation et des collections à la Commission royale pour AlUla, ajoutant qu'ils partageront leurs connaissances sur les quatre thèmes du sommet : Identité, Paysages de ruines, Résilience et Accessibilité. Leur présence s'inscrit dans le droit fil de l'héritage d'AlUla en tant que carrefour des civilisations, «où les gens ont échangé des idées venues de loin».

Patrimoine ancien

Rebecca Foote, directrice de l'archéologie et de la recherche sur le patrimoine culturel à la Commission royale pour AlUla, a déclaré à Arab News : «Nous voulions que le sommet soit interdisciplinaire et intersectoriel

«Plutôt que de se pencher sur les données spécifiques que tout le monde trouve à rapporter, le sommet concerne davantage les questions, les défis et les opportunités auxquels sont confrontés les archéologues du monde entier et la manière dont d'autres secteurs peuvent contribuer à améliorer notre domaine ou à le transformer en vue de créer un monde meilleur.»

Le sommet réunit des archéologues, des artistes et des praticiens de la culture du monde entier, en particulier de l’Arabie saoudite, en présence de l'artiste visuelle Manal al-Dowayan, de Jasir al-Herbich, directeur général de la Commission du patrimoine, de Daif Allah al-Talhi, professeur émérite d'archéologie à l'université de Hail, et de Sulaiman al-Theeb, professeur émérite d'écritures et de langues arabes anciennes à l'université Roi Saoud.

Parmi les autres personnalités qui devraient participer au sommet figurent Bettany Hughes, historienne britannique et présentatrice de nombreux documentaires sur l'histoire ancienne, et Levison Wood, explorateur, écrivain et photographe de renommée mondiale, auteur de 11 livres à succès et producteur de plusieurs documentaires acclamés par la critique.

Les tables rondes vont du patrimoine ancien et des découvertes à l'utilisation de la technologie et de l'IA, comme «L'archéologie tisse un monde interconnecté» et «Sauver l'archéologie un TikTok à la fois».

Les délégués pourront participer à des excursions dans les principaux sites patrimoniaux d'AlUla, dont beaucoup font également l'objet de fouilles archéologiques actives. Il s'agit notamment des tombes nabatéennes de Hegra, premier site saoudien inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

«Nous voulons que le sommet aborde la question de savoir comment l'archéologie peut devenir plus pertinente pour la société», a indiqué Foote. «Comment l'archéologie peut-elle contribuer à l'intérêt général dans divers secteurs en abordant les thèmes clés de l'identité, de la résilience, des paysages de ruines et de l'accessibilité ?

«Il y a des gens qui viennent du monde entier, d'Australie, d'Afrique, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Arabie saoudite», a -t-elle ajouté.

Ce sommet a pour but de concilier le passé et le présent et d'utiliser à nouveau AlUla comme un carrefour culturel international pour l’échange intellectuel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« Dandelion's Odyssey », un film soutenu par l’Arabie saoudite, sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes

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  • La Semaine de la Critique du Festival de Cannes a annoncé la programmation de son édition 2025, qui comprend le film « Dandelion's Odyssey » de Momoko Seto
  • Le film est soutenu par la Fondation du festival du film de la mer Rouge

DUBAI : La Semaine de la Critique du Festival de Cannes a annoncé la programmation de son édition 2025, qui comprend le film « Dandelion's Odyssey » de Momoko Seto, soutenu par la Fondation du festival du film de la mer Rouge.

Le film - qui clôturera la semaine - sera le premier long métrage d'animation à être projeté dans la section depuis « I Lost My Body » de Jeremy Clapin, lauréat du Grand Prix en 2019.

Tourné du Japon à l'Islande, « Dandelion’s Odyssey » est une aventure qui se déroule dans un monde dystopique, avec des plantes et des animaux comme personnages principaux. Le long métrage présente un mélange de photographies en timelapse, de prises de vue réelles et d'animation 3D.

Plus de 1 000 films ont été soumis à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2025, qui se déroule du 14 au 22 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


À Paris, Gilles Bensimon partage son rêve d’AlUla au Salon du livre

À l'occasion du Salon du livre de Paris, rendez-vous incontournable des passionnés d'écriture et de culture, l'Agence française pour le développement d’Alula (AFALULA), offre aux visiteurs une plongée sensorielle dans le paysage enchanteur de cette région. (Photo: fournie)
À l'occasion du Salon du livre de Paris, rendez-vous incontournable des passionnés d'écriture et de culture, l'Agence française pour le développement d’Alula (AFALULA), offre aux visiteurs une plongée sensorielle dans le paysage enchanteur de cette région. (Photo: fournie)
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  • Bensimon saisit la beauté intemporelle d’Alula, entre dunes dorées, reliefs rocheux spectaculaires, oasis verdoyante et vestige millénaire
  • Pas une nuance de couleur, pas un reflet n’échappe au regard ardent du photographe

PARIS: À l'occasion du Salon du livre de Paris, rendez-vous incontournable des passionnés d'écriture et de culture, l'Agence française pour le développement d’Alula (AFALULA), offre aux visiteurs une plongée sensorielle dans le paysage enchanteur de cette région désertique du nord-ouest de l'Arabie saoudite.

Au cœur de cette immersion, l'ouvrage photographique A Dream of Alula, signé par le célèbre photographe français Gilles Bensimon, attire les regards.

À travers plus de deux cents clichés inédits, Bensimon saisit la beauté intemporelle d’Alula, entre dunes dorées, reliefs rocheux spectaculaires, oasis verdoyante et vestige millénaire.

Pas une nuance de couleur, pas un reflet n’échappe au regard ardent du photographe, même les animaux de la région, chèvres, moutons ou chameaux, semblent poser avec élégance face à lui, se laissant capturer sur des photos qui s’apparentent aux toiles d’un peintre.

Aujourd’hui âgé de 81 ans, après une carrière brillante dans la photographie de la mode et de la publicité, Bensimon confie à Arabnews en français avoir été littéralement envoûté par cette d’histoire de contrastes.

Son regard d’artiste, nourri par des décennies de création visuelle, capté la poésie brute du désert et la vie qui l’habite depuis la nuit des temps.

Photographe internationalement reconnu et ancien directeur de la création du magazine Elle, Bensimon a immortalisé des icônes de la mode, Cindy Crawford, Elle Macpherson, Madonna …avant de poser son objectif sur les terres arides mais vibrantes d’Alula.

Un changement d'univers radical, mais tout aussi inspirant, qui s'inscrit dans un parcours personnel autant que professionnel.

Depuis sa tendre jeunesse, ce Breton était passionné par le monde arabe et fasciné par le fait que les Arabes soient arrivés par le passé jusqu’à la région de Tour, dans le centre ouest de la France.

Il s’est donc inventé une histoire qu'il racontait à qui voulait l'entendre. Il disait qu’il venait de la lointaine ville de Bagdad, pour justifier son attirance profonde vers l’Orient qu'il considère comme le berceau des grandes civilisations monothéistes.

Grand voyageur et amateur des contrées lointaines, il découvre le Sahara au fil de ses périples, ainsi que cette envie de capturer l’essence de ces lieux hors du temps qui ne le quittera plus.

D'ailleurs, indique-t-il, avec une jubilation presque enfantine, il s'apprête à repartir en Arabie saoudite à la découverte de nouvelles contrées, pour une durée de huit semaines au bout desquelles il reviendra chargé de clichés inoubliables.

Mais au-delà de la beauté envoûtante des paysages, Bensimon évoque aussi son intérêt pour les habitants de ces régions et leur hospitalité chaleureuse et spontanée.

Il avoue également nourrir un intérêt et même une attirance poussée pour la spiritualité locale, allant jusqu’à admettre une forme de connexion personnelle avec la culture musulmane.

C’est à travers ses voyages et ses échanges avec les habitants qu’il dit avoir «compris pourquoi on prie cinq fois par jour. Cela structure et recentre. J’ai même failli me convertir pour une journée, juste pour expérimenter cette paix intérieure», raconte-t-il avec humour et sincérité.

A Dream of AlUla n’est pas seulement un recueil de photographies, c'est une invitation au voyage, un hommage à la beauté naturelle et spirituelle d'un territoire en pleine renaissance.

À travers l'objectif de Bensimon, un artiste à l’œil affûté et au cœur encore émerveillé, AlUla devient un poème visuel et un rêve à partager.


Les universités saoudiennes remportent les honneurs les plus prestigieux lors de l'exposition de Genève

Les institutions universitaires d'Arabie saoudite se sont illustrées lors du 50e Salon international des inventions de Genève. (MoE)
Les institutions universitaires d'Arabie saoudite se sont illustrées lors du 50e Salon international des inventions de Genève. (MoE)
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  • Ces victoires, obtenues parmi 900 inventeurs de 40 pays, soulignent la montée en puissance de la influence scientifique mondiale du Royaume.
  • L'événement a rassemblé 161 participants saoudiens issus d'écoles, d'universités et d'instituts techniques

RIYAD : Les institutions universitaires d'Arabie saoudite se sont distinguées lors du 50 e Salon international des inventions de Genève, qui s'est tenu du 9 au 13 avril 2025. L'université Princesse Nourah et l'université de Najran ont notamment remporté cinq médailles.

Ces victoires, obtenues parmi 900 inventeurs de 40 pays, soulignent l'influence croissante de ce pays sur le plan scientifique mondial.

L'université Princess Nourah a remporté quatre médailles, dont une médaille d'argent pour le « marqueur de référence dentaire fixe » du Dr Sarah Al-Nufaiei. Il s'agit d'un outil novateur qui normalise la pose d'implants dentaires en créant des points de référence intra-oraux fixes, améliorant ainsi la précision des procédures de restauration. 

L'université a également reçu trois médailles de bronze pour des projets innovants. Le « fauteuil roulant intelligent contrôlé sans fil par les signaux cérébraux et les clignements des yeux » du Dr Haya Al-Shahrani utilise des capteurs EEG non invasifs et des caméras de suivi des yeux afin d'accorder plus d'autonomie aux utilisateurs à mobilité réduite.

L'outil à base de gomme du Dr Fahda Al-Qahtani pour isoler les dents structurellement endommagées offre une alternative biocompatible aux clamps traditionnels en caoutchouc, tandis que la formulation de médicaments antidiabétiques du Dr Taghreed Al-Omar avec la Friedelin (un composé chimique) permet d'isoler le composé triterpénoïde des feuilles de Ziziphus spina-christi afin d'améliorer le contrôle de la glycémie.

Ces innovations s'inscrivent dans le plan stratégique 2025 de la PNU, qui vise à faire progresser les objectifs de développement durable de l'Arabie saoudite et à positionner l'université comme un centre de percées STIM dirigées par des femmes.

L'université de Najran a remporté une médaille d'or pour son « photocatalyseur à base de biocarbone de graines de palmier dattier, de nanoparticules d'or et de l'oxyde de zinc pour le traitement des eaux usées industrielles ».

Le projet permet de relever les défis environnementaux en convertissant des graines de palmier dattier d'origine locale en biocarbone, un matériau de base durable, puis en y ajoutant des nanoparticules d'or et de l'oxyde de zinc afin de créer un photocatalyseur qui dégrade les polluants organiques sous l'effet de la lumière ultraviolette.

Cette solution peu coûteuse et alimentée par l'énergie solaire témoigne de l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de l'éco-innovation dans le cadre de la Vision 2030.

L'événement a rassemblé 161 participants saoudiens issus d'écoles, d'universités et d'instituts techniques, qui ont présenté des avancées dans les domaines des infrastructures pilotées par l'intelligence artificielle, de la robotique médicale et des systèmes de sécurité biométriques.

Les deux universités visent désormais des brevets internationaux et des partenariats commerciaux, ce qui témoigne de l'expansion croissante de l'empreinte du monde universitaire saoudien sur la scène internationale. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com