Finlande: Derniers demandeurs d'asile aux postes frontières avec la Russie avant leur fermeture

Une clôture bloque la route menant au poste frontière vide et fermé de Nuijamaa entre la Russie et la Finlande à Lappeenranta, en Finlande, le 18 novembre 2023 (Photo, AP).
Une clôture bloque la route menant au poste frontière vide et fermé de Nuijamaa entre la Russie et la Finlande à Lappeenranta, en Finlande, le 18 novembre 2023 (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 19 novembre 2023

Finlande: Derniers demandeurs d'asile aux postes frontières avec la Russie avant leur fermeture

  • La fermeture des quatre postes-frontières est prévue jusqu'au 18 février 2024
  • La Finlande, qui partage une frontière de 1.340 km avec la Russie et a adhéré à l'Otan en avril

NUIJAMAA: Une soixantaine de demandeurs d'asile se sont présentés vendredi aux quatre points de passage frontaliers du sud-est de la Finlande avec la Russie, quelques heures avant leur fermeture, a indiqué un responsable des gardes-frontières à l'AFP.

La Finlande va fermer à minuit ces quatre postes, soit la moitié de ses points de passage frontaliers avec la Russie, accusant Moscou de tenter de déstabiliser le pays en laissant des migrants sans papiers franchir la frontière.

"Un nombre croissant de migrants sans papiers se sont présentés au sud-est de la Finlande ces dernières semaines, la plupart venus à vélo. Aujourd'hui, nous en avons encore eu 60", a dit à l'AFP Jussi Vainkka, un responsable des gardes-frontières au poste frontière de Nuijamaa.

Avant, la Russie "ne laissait pas ces migrants venir en Finlande sans les papiers nécessaires", a-t-il ajouté. "C'est le principal changement que nous avons constaté".

La Finlande, qui partage une frontière de 1.340 km avec la Russie et a adhéré à l'Otan en avril, a constaté depuis fin août un afflux de migrants sans visa originaires du Proche-Orient et d'Afrique, en particulier d'Irak, Somalie et Yémen.

Préparés

"Nous sommes préparés à de nombreux scénarios. Voyons ce qu'il va se passer et nous réagirons si nécessaire", a dit le responsable des gardes-frontières.

Ces propos font écho à ceux du Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, qui a déclaré jeudi que la Finlande s'était "préparée à différentes sortes d'actions, d'actes de malveillance de la part de la Russie, donc la situation n'est pas une surprise".

A ce même poste-frontière de Nuijamaa, Yasser Alu, demandeur d'asile, raconte à l'AFP qu'il est originaire de Syrie et qu'il est arrivé de Russie à vélo.

"Je suis arrivé à Moscou puis je suis allé à Saint-Petersbourg et ensuite je suis arrivé à ce poste-frontière", dit-il, assurant avoir été "aidé par quelqu'un" pour rejoindre la Finlande. "Nous ne payons pas" pour ce trajet, affirme-t-il.

"Nous avons rencontré un officiel ici en Finlande qui nous a demandé d'où nous venons, nos noms et nos passeports", ajoute le demandeur d'asile. "Ensuite, nous allons prendre nos affaires et attendre les étapes suivantes", a-t-il dit.

La fermeture des quatre postes-frontières est prévue jusqu'au 18 février 2024, quatre autres postes restant ouverts dans le nord de la Finlande.

Les relations entre les deux voisins se sont considérablement détériorées depuis février 2022 et l'offensive russe en Ukraine, une attaque qui a conduit la Finlande, inquiète pour sa propre sécurité, à rejoindre l'Otan.


Gaza: 29 partenaires internationaux appellent à lever les restrictions pesant sur l’aide humanitaire

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  • Le communiqué met en garde contre les nouvelles exigences restrictives d’enregistrement imposées aux ONG internationales opérant dans les territoires palestiniens occupés
  • Celles-ci, préviennent les ministres et responsables signataires, pourraient contraindre certaines organisations « essentielles » à cesser leurs activités du jour au lendemain, aggravant encore une situation déjà critique

PARIS: Face à une crise humanitaire d’une ampleur inédite, un front diplomatique large exhorte Israël à lever les obstacles à l’action des ONG internationales à Gaza.

Les souffrances humanitaires dans la bande de Gaza ont atteint, selon 29 partenaires internationaux, « des niveaux inimaginables ». Dans une déclaration conjointe, les signataires alertent sur la propagation de la famine et la nécessité d’une action « urgente » pour inverser la tendance. « L’espace humanitaire doit être protégé et l’aide ne doit jamais être instrumentalisée à des fins politiques », souligne le texte.

Le communiqué met en garde contre les nouvelles exigences restrictives d’enregistrement imposées aux ONG internationales opérant dans les territoires palestiniens occupés. Celles-ci, préviennent les ministres et responsables signataires, pourraient contraindre certaines organisations « essentielles » à cesser leurs activités du jour au lendemain, aggravant encore une situation déjà critique.

Les 29 partenaires demandent instamment au gouvernement israélien « d’accorder une autorisation à toutes les livraisons d’aide des ONG internationales et de lever tous les obstacles qui empêchent des acteurs humanitaires essentiels d’intervenir ». Ils réclament la mise en place de mesures « immédiates, permanentes et concrètes » pour permettre un accès « à grande échelle et en toute sécurité » des Nations Unies, des ONG et de l’ensemble des partenaires humanitaires.

Le texte précise que tous les points de passage et les routes doivent être ouverts afin de permettre l’entrée massive de vivres, de produits nutritifs, d’abris, de carburant, d’eau potable, de médicaments et d’équipements médicaux. Les signataires rappellent également que « la force létale ne saurait être utilisée sur les sites de distribution » et que la protection des civils, des travailleurs humanitaires et des personnels de santé est une obligation.

Dans leur appel, les 29 partenaires remercient les États-Unis, le Qatar et l’Égypte pour leurs efforts en faveur d’un cessez-le-feu et d’un accord de paix. Ils insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu « capable de mettre fin à la guerre, de permettre la libération des otages et l’entrée sans entrave de l’aide à Gaza par voie terrestre ».

La déclaration est signée par les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, de la Belgique, du Canada, de Chypre, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de la Grèce, de l’Irlande, de l’Islande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de Malte, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Suède et de la Suisse, ainsi que par la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, la commissaire de l’UE à la Méditerranée, la commissaire à l’égalité et le commissaire chargé de l’état de préparation et de la gestion des crises.


Le Conseil de l'Europe met en garde contre les ventes d'armes à Israël

Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza". (AFP)
Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza". (AFP)
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  • La semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé une suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser dans le cadre du conflit à Gaza
  • "Cependant, il faut faire plus et rapidement", plaide le commissaire

STRASBOURG: Le Conseil de l'Europe a mis en garde mardi contre les ventes d'armes à Israël, appelant ses 46 Etats membres à s'assurer qu'elles ne sont pas utilisées dans le cadre de violations des droits de l'homme à Gaza.

Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza".

"Cela comprend l'application des normes juridiques existantes pour faire en sorte que les transferts d'armements ne soient pas autorisés lorsqu'il existe un risque qu'ils soient utilisés pour commettre des violations" des droits fondamentaux, écrit le commissaire.

La semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé une suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser dans le cadre du conflit à Gaza, un changement politique majeur pour Berlin, allié traditionnel de l'Etat hébreu.

"Cependant, il faut faire plus et rapidement", plaide le commissaire.

Le Conseil de l'Europe, qui siège à Strasbourg, est la vigie de la démocratie et des droits de l'homme sur le continent.

En juin, M. O'Flaherty s'était inquiété auprès des autorités allemandes de "restrictions à la liberté d'expression et à la liberté de réunion pacifique" des personnes manifestant "dans le contexte du conflit à Gaza".


Inde: au moins 68 personnes toujours disparues après la crue subite dans l'Himalaya

Pour P.K. Joshi, expert des dangers de l'Himalaya à l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l'effondrement d'un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d'eau de fonte d'un glacier. (AFP)
Pour P.K. Joshi, expert des dangers de l'Himalaya à l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l'effondrement d'un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d'eau de fonte d'un glacier. (AFP)
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  • Les responsables des secours ont indiqué mardi qu'ils recherchaient des corps dans les décombres de la ville touristique de Dharali, dans l'Etat indien d'Uttarakhand (nord)
  • Gambhir Singh Chauhan, de la Force nationale d'intervention en cas de catastrophe (NDRF), a déclaré que des chiens renifleurs avaient identifié plusieurs sites indiquant la présence d'un corps

NEW DELHI: Au moins 68 personnes sont toujours portées disparues dans la crue meurtrière qui a balayé la semaine dernière une localité dans l'Himalaya indien, ont annoncé mardi les autorités locales.

Elles recensent désormais 68 personnes disparues, dont 44 Indiens et 22 Népalais. Neuf soldats figurent sur la liste.

Les responsables des secours ont indiqué mardi qu'ils recherchaient des corps dans les décombres de la ville touristique de Dharali, dans l'Etat indien d'Uttarakhand (nord).

Gambhir Singh Chauhan, de la Force nationale d'intervention en cas de catastrophe (NDRF), a déclaré que des chiens renifleurs avaient identifié plusieurs sites indiquant la présence d'un corps.

"Lorsque les fouilles ont commencé, de l'eau a jailli du sol", a-t-il précisé.

Les autorités avaient déclaré peu après le désastre que la crue avait été causée par une intense averse de pluie.

Mais des experts évaluant les dégâts estiment que l'averse n'était que le déclencheur final, qui est venu s'ajouter à des jours de pluies soutenues et prolongées qui avaient déjà détrempé et ramolli le sol.

Les glaciers de l'Himalaya, qui fournissent une eau essentielle à près de deux milliards de personnes, fondent plus vite que jamais à cause du réchauffement climatique, exposant les populations à des désastres imprévisibles et coûteux, préviennent les scientifiques.

Le ramollissement du pergélisol (ou permafrost, partie du sol gelée en permanence pendant au moins deux années consécutives) augmente les risques de glissements de terrain.

Pour P.K. Joshi, expert des dangers de l'Himalaya à l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l'effondrement d'un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d'eau de fonte d'un glacier.