Armes chimiques : Damas refuse toujours de coopérer avec l’OIAC

Vue générale du camp de Yarmouk ravagé, au sud de la capitale syrienne Damas, le 7 janvier 2022. (AFP)
Vue générale du camp de Yarmouk ravagé, au sud de la capitale syrienne Damas, le 7 janvier 2022. (AFP)
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Publié le Samedi 08 janvier 2022

Armes chimiques : Damas refuse toujours de coopérer avec l’OIAC

  • C’est le manque de progrès tangibles qu’ont déploré la plupart des membres du Conseil, imputant cela au défaut de coopération des autorités syriennes avec l’OIAC
  • La France n’en a pas moins reproché au « régime syrien » son refus de coopérer, l’accusant de vouloir interférer dans le choix des inspecteurs

BEYROUTH: Le régime syrien est accusé d'avoir utilisé du sarin et du chlore lors de trois attaques en mars 2017 sur le village de Latamné (nord) tenu par des rebelles. Damas nie catégoriquement et soutient que ces attaques ont été mises en scène. 

Le 12 avril 2021, le rapport de l'équipe d’investigation et d’identification a conclu qu’il existe des motifs raisonnables de penser que le 4 février 2018, à Saraqib, en Syrie, l’armée de l’air arabe syrienne a largué une bonbonne contenant du chlore qui s’est dispersé sur une vaste zone. Un acte qui a infligé des souffrances délibérées et inadmissibles aux victimes syriennes.

Selon l'Organisation pour l’interdiction des Armes Chimiques (OIAC), le régime d’Assad est responsable d’innombrables atrocités, dont certaines relèvent de crimes de guerre et contre l’humanité. Le régime a constamment répondu par la mort et la destruction aux appels du peuple syrien à la réforme et au changement. Ces atrocités bien documentées comprennent l’utilisation d’armes chimiques, et ce dernier rapport de l’ITT fait suite au premier publié l’année dernière qui attribuait trois autres attaques aux armes chimiques au régime d’Assad.

Le Conseil de sécurité a examiné, mercredi dernier, le volet  « armes chimiques »  du dossier syrien en se basant sur le dernier rapport mensuel du Directeur général de l'OIAC, présenté par la Haute-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Mme Izumi  Nakamitsu. Vingt questions restent toujours en souffrance par rapport à la déclaration initiale de la République arabe syrienne, a-t-elle rappelé en passant en revue les points soulevés par le Secrétariat technique de l’OIAC qui n’ont toujours pas reçu de réponses de l’Autorité nationale syrienne ainsi que les difficultés de déploiement de l’Équipe d’évaluation des déclarations.

La France n’en a pas moins reproché au « régime syrien » son refus de coopérer, l’accusant de vouloir interférer dans le choix des inspecteurs.

C’est le manque de progrès tangibles qu’ont déploré la plupart des membres du Conseil, imputant cela au manque de coopération des autorités syriennes avec l’OIAC.  La rencontre prévue, initialement pour fin octobre, entre le Directeur général de l’OIAC, M. Fernando Arias, et le Ministre des Affaires étrangères et des expatriés de la Syrie, M. Fayssal Mekdad, n’a toujours pas été organisée: ni la date, ni le  lieu, ni l’ordre du jour, ni la composition des délégations n’ont été fixés, a indiqué Mme Nakamitsu.  L’Irlande y a vu pourtant une opportunité intéressante d’avoir une discussion franche et significative en vue de sortir de l’impasse et de garantir de réels progrès sur toutes les questions en suspens.  

Suspension des droits de vote de la Syrie 

La France a salué la ténacité du Secrétariat technique, face à l’obstruction du « régime  syrien», ainsi que son grand professionnalisme.  À l’image des autres membres occidentaux du Conseil, la délégation française a réitéré son ferme appui à l’OIAC et à son travail impartial.  

De son côté, les États-Unis ont appelé à « ne pas se laisser berner par le vernis de coopération de la Syrie », accusant le « régime d’Assad » de ne pas avoir été franc et ouvert avec l’OIAC. 

L’Albanie, en tant que membre du Conseil exécutif de l’OIAC depuis novembre 2021, a réitéré l’importance et l’urgence pour la Syrie de coopérer pleinement avec le Secrétariat technique parce que la clôture rapide des enquêtes sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie permettra au Conseil de soutenir plus efficacement le peuple syrien dans sa quête d’un avenir pacifique. Toute tentative de politiser le travail de l’OIAC ne servirait qu’à retarder la mise en œuvre de la résolution 2118 (2013), a-t-elle fait valoir, prévenant également que cela nuirait à la noble mission de l’OIAC en tant que gardienne de la Convention sur les armes chimiques. 

En avril 2021, les États membres de l'OIAC ont voté la suspension des droits de vote de la Syrie pour son utilisation présumée d'armes chimiques, une décision sans précédent dans l'histoire de cette instance. Soutenue par la France et les États-Unis, entre la motion visant à priver Damas de ses « droits et privilèges » a obtenu la majorité requise des deux tiers des votants, avec 87 voix pour.

Cette motion qui prive la Syrie du droit de vote, est une mesure inédite dans l'histoire de l'OIAC, fondée voilà près d'un quart de siècle pour débarrasser le monde des armes chimiques.

 (Avec ONU).


Le Centre saoudien pour le dialogue organise un forum mondial pour la paix à Lisbonne

Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
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  • À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique
  • En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions

RIYAD: Le Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel organise un forum de dialogue mondial à Lisbonne, au Portugal, du 14 au 16 mai, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cet événement, dont le thème est «Dialogue transformateur: forger des alliances pour la paix dans un monde en évolution», constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde.

Rassemblant des dirigeants influents d'institutions décisionnelles, ce forum permettra d’établir des partenariats afin de faire face aux défis complexes d’aujourd'hui, indique SPA.

À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique et du développement durable dans un contexte de transformations rapides.

Parmi les participants figurent l’ancien président français, François Hollande; le cheikh Dr Saleh ben Abdallah ben Humaid, imam de la Grande Mosquée de La Mecque; le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, archevêque de Constantinople; l’ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, et l’ex-président autrichien, Heinz Fischer.

Le forum, qui explore le potentiel transformateur du dialogue, vise à promouvoir les droits de l’homme, la cohésion sociale, la réconciliation et la coopération environnementale, conformément à la mission du centre, selon SPA.

En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions.

Grâce à la participation de personnalités éminentes dans divers domaines, ce forum peut contribuer de manière considérable à l’élaboration de politiques et à la définition de priorités en vue de favoriser la coexistence pacifique et l’avancement de la société, souligne SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Publication du magazine Werathyat par Majarra, en partenariat avec la SSMG

Les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la génétique. (Photo fournie)
Les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la génétique. (Photo fournie)
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  • Le magazine met également en avant les nouvelles initiatives et les responsabilités sociales de la SSMG
  • Il vise à promouvoir la culture génétique et à réduire la prévalence des maladies génétiques dans les sociétés arabes

DUBAÏ: Le fournisseur de contenu numérique arabe Majarra a signé un accord avec la Société saoudienne de génétique médicale (SSMG) afin de publier du contenu arabe qui favorise le partage des connaissances dans le domaine de la génétique.

Dans le cadre de cet accord, Majarra publiera la revue trimestrielle de la SSMG, Werathyat, qui sensibilise et dispense une éducation sur les maladies génétiques et les progrès dans ce domaine.

Le magazine met également en avant les nouvelles initiatives et les responsabilités sociales de la SSMG dans le but de promouvoir la culture génétique et de réduire la prévalence des maladies génétiques dans les sociétés arabes, précisent les sociétés dans un communiqué.

En outre, les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la consultation génétique afin de sensibiliser la communauté aux maladies génétiques, de rectifier les idées fausses à ce sujet et de fournir un soutien psychologique et cognitif aux personnes touchées par ces maladies.

Le partenariat joue un rôle clé en mettant en valeur les efforts de la SSMG «pour fournir des soins de santé, un soutien social et des services éducatifs aux personnes atteintes de maladies génétiques et à leurs familles». Par ailleurs, il «facilite la sensibilisation et l’orientation génétique à travers les projets et programmes innovants mis en œuvre par notre société», déclare le porte-parole de la SSMG, le professeur Zouhair ben Abdallah Rahbini.

Pour Majarra, l’accord «est conforme à notre mission qui consiste à fournir le meilleur contenu arabe sur Internet». La société travaillera avec la SSMG «pour mener à bien sa mission: développer la pratique médicale de la génétique, enrichir la recherche scientifique et renforcer le niveau de sensibilisation à la santé dans nos sociétés arabes», souligne Dia Haykal, directrice des partenariats et des stratégies de marque chez Majarra.

Werathyat sera disponible par abonnement sur l’application mobile Majarra. La SSMG fournira des abonnements Majarra à tous ses membres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères appelle à nouveau la BBC à qualifier le Hamas de «terroriste»

Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
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  • David Cameron estime que la BBC devrait «se demander à nouveau» comment elle devrait qualifier le Hamas après la mort d’un otage israélo-britannique
  • La BBC défend sa position éditoriale, invoquant ses craintes en matière d'impartialité

LONDRES: Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Cameron, a à nouveau appelé la BBC à désigner le Hamas comme une organisation terroriste à la suite de la mort d’un otage israélo-britannique.

Le radiodiffuseur national maintient une position claire depuis le début du conflit, désignant les membres du groupe comme des «combattants», des «militants» et qualifiant le groupe d’«organisation terroriste interdite» dans ses reportages.

Cette décision a suscité un débat national, certains experts et politiciens accusant la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe, qui détient des otages israéliens, de manière exacte.

Dimanche, dans une interview accordée à Laura Kuenssberg de la BBC, M. Cameron a exhorté la BBC à repenser la manière dont elle qualifie le Hamas et à revoir sa politique éditoriale.

«Comme tout le monde, j’ai regardé, hier soir, la vidéo publiée par le Hamas sur X, dans laquelle Nadav Popplewell répond à une question sur son identité. Lorsque j’ai regardé la vidéo, je me suis dit que ces gens étaient vraiment insensibles et qu’ils jouaient avec les émotions de la famille de cette façon», déclare le secrétaire d’État.

«Quand on voit ce que les membres du Hamas sont prêts à faire, on se rend compte que nous avons affaire à des gens terribles, épouvantables et inhumains», ajoute-t-il.

«Il serait peut-être temps pour la BBC de se demander à nouveau si elle doit qualifier ces personnes de “terroristes”. Ce sont des terroristes.»

La BBC a résisté aux appels du gouvernement à considérer le Hamas comme une organisation terroriste, craignant que cela ne compromette son impartialité dans le conflit.

En octobre, Deborah Turness, PDG de BBC News, a expliqué la décision de la chaîne de ne qualifier aucun groupe de «terroriste», soulignant que cette terminologie est souvent politisée et utilisée comme arme dans les conflits.

Le Hamas a annoncé samedi que M. Popplewell avait succombé à ses blessures, subies lors d’une frappe aérienne israélienne un mois plus tôt, et il a publié une vidéo dans laquelle il apparaissait avec un œil au beurre noir et fournissait des informations personnelles.

Nadav Popplewell et sa mère ont été enlevés du domicile de cette dernière, situé dans le kibboutz de Nirim, lors de l’incursion du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, selon le Forum israélien des otages et des familles disparues. Le frère de M. Popplewell a été tué, tandis que sa mère a été libérée lors d’un cessez-le-feu temporaire en novembre.

David Cameron a précisé qu’aucune nouvelle information n’avait été communiquée sur la mort de Nadav Popplewell et que le ministère des Affaires étrangères continuait d’enquêter sur la situation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com