Gaza: Macron promet aux familles d'otages français que tout sera fait «pour qu'ils reviennent sains et saufs»

Emmanuel Macron, entouré notamment de sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et de son conseiller diplomatique Emmanuel Bonne, a tenu cette visioconférence à la mi-journée depuis le palais présidentiel. (Photo, AFP)
Emmanuel Macron, entouré notamment de sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et de son conseiller diplomatique Emmanuel Bonne, a tenu cette visioconférence à la mi-journée depuis le palais présidentiel. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 20 octobre 2023

Gaza: Macron promet aux familles d'otages français que tout sera fait «pour qu'ils reviennent sains et saufs»

  • "Le chef de l'État les a assurées de sa pleine mobilisation comme de celle de tous les services de l'État pour obtenir leur libération", a déclaré la présidence après une visioconférence avec ces familles
  • Emmanuel Macron, entouré notamment de sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et de son conseiller diplomatique Emmanuel Bonne, a tenu cette visioconférence à la mi-journée

PARIS: Emmanuel Macron a promis vendredi aux familles d'otages français du groupe islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza que la France ferait tout "pour qu'ils reviennent sains et saufs en France", a rapporté l'Elysée.

"Le chef de l'État les a assurées de sa pleine mobilisation comme de celle de tous les services de l'État pour obtenir leur libération", a déclaré la présidence après une visioconférence avec ces familles.

"Tout sera fait pour qu'ils reviennent sains et saufs en France. Le président de la République a redit aux familles le soutien qui est le sien et celui de tous les Français face à cette terrible épreuve et sa détermination à lutter sans relâche contre toutes les formes de terrorisme", a-t- elle ajouté.

Emmanuel Macron, entouré notamment de sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et de son conseiller diplomatique Emmanuel Bonne, a tenu cette visioconférence à la mi-journée depuis le palais présidentiel.

Catherine Colonna avait déjà rencontré en personne dimanche à Tel Aviv des familles de victimes française de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas contre Israël. A la suite de cette attaque, 28 Français sont morts, et sept autres sont toujours portés disparus, dont certains retenus en otages par le Hamas à Gaza.

En tout, plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

L'armée israélienne estime que "la majorité des otages" à Gaza "sont vivants"

L'armée israélienne a estimé vendredi dans un communiqué que "la majorité des otages" kidnappés par le Hamas durant son attaque du 7 octobre étaient "vivants".

"Sur les quelque 200 otages qui se trouvent actuellement dans la bande de Gaza, plus de 20 d'entre eux sont des mineurs, entre 10 et 20 d'entre eux ont plus de 60 ans, la majorité des otages sont vivants", a indiqué le porte-parole qui n'a pas donné plus de détail sur ce point.

Selon la même source, des cadavres ont également été emmenés dans la bande de Gaza par les islamistes palestiniens lors de leur attaquante sanglante lancée à l'aube du 7 octobre sur le sol israélien en bordure de la bande de Gaza.

Par ailleurs, de 100 à 200 Israéliens sont désormais considérés comme "disparus" depuis l'attaque, comparé aux 3.000 décomptés au premier jour de la guerre. "Ce nombre a considérablement diminué" à mesure que l'armée a confirmé leurs emplacements.

"A l’heure actuelle, l'armée israélienne mène toujours des opérations pour retrouver et localiser les corps à proximité de la bande de Gaza", a précisé le porte-parole.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.

Selon l’armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.

Dans la bande de Gaza, plus de 3.700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

Le Hamas a enlevé 203 otages parmi lesquels des étrangers de plus de vingt pays.

Le président Macron avait affirmé mardi que des "discussions intenses" étaient en cours pour obtenir la libération des otages. "Elles avancent, nous sommes heure par heure au suivi de ces discussions", avait-il ajouté, soulignant que Paris avait des "contacts, évidemment, avec les autorités israéliennes", mais aussi avec des "puissances amies intermédiaires avec le Hamas'.

Il avait assuré de son "soutien" et de son "affection" la famille de Mia Shem, jeune Franco- Israélienne enlevée dont une vidéo a été diffusée lundi par l'organisation islamiste palestinienne, et tous les proches des personnes portées disparues depuis l'attaque du 7 octobre.

La mère de Mia Shem a supplié mardi "les dirigeants du monde" de faire libérer sa fille".


Mahmoud Abbas salue le soutien de l'Arabie saoudite après la reconnaissance par Paris du statut d'État palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État
  • Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire

RIYADH : Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État.

Le président français Emmanuel Macron a fait cette annonce jeudi.

"Cette solution est la seule voie qui puisse répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens. Elle doit maintenant être concrétisée le plus rapidement possible", a déclaré M. Macron dans une lettre adressée à M. Abbas.

"La perspective d'une solution négociée au conflit du Proche-Orient semble de plus en plus lointaine. Je ne peux m'y résigner", a-t-il ajouté.

Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire pour soutenir une solution à deux États dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

Le Royaume soutient depuis longtemps la création d'un État palestinien et a condamné à plusieurs reprises le traitement réservé par Israël aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Plus de 140 pays reconnaissent déjà la Palestine comme un État. M. Macron a déclaré que la France déclarerait officiellement cette reconnaissance lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Echec des pourparlers pour Gaza: le Hamas accuse le médiateur américain de revirement

Le Premier ministre israélien a estimé plus tard jeudi que M. Witkoff avait "vu juste" dans ses déclarations sur les négociations et que "le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages". (AFP)
Le Premier ministre israélien a estimé plus tard jeudi que M. Witkoff avait "vu juste" dans ses déclarations sur les négociations et que "le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages". (AFP)
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  • Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu sont dans l'impasse, plus de deux semaines après avoir commencé
  • L'émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l'échec de ces pourparlers menés à Doha sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, et annoncé le rappel pour consultation de l'équipe américaine, mettant en cause la bonne foi du Hamas

GAZA: Un responsable du Hamas a accusé vendredi l'émissaire américain Steve Witkoff de revirement après que ce dernier a acté l'échec des négociations indirectes entre le mouvement islamiste et Israël pour une trêve à Gaza.

"Les déclarations négatives de l'émissaire américain Witkoff vont complètement à l'encontre du contexte dans lequel s'est déroulé le dernier cycle de négociations – et il le sait parfaitement", a déclaré Bassem Naïm, important membre du bureau politique du Hamas, lors d'un entretien avec l'AFP.

"Elles s'inscrivent dans une logique de soutien à la position israélienne", a-t-il ajouté.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu sont dans l'impasse, plus de deux semaines après avoir commencé.

L'émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l'échec de ces pourparlers menés à Doha sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, et annoncé le rappel pour consultation de l'équipe américaine, mettant en cause la bonne foi du Hamas.

M. Naïm a accusé M. Witkoff d'avoir changé d'avis en expliquant que l'émissaire américain avait estimé "il y a seulement quelques jours" que les échanges étaient positifs.

"Les médiateurs ont accueilli très positivement la réponse du Hamas, qu'ils ont considérée comme constructive et susceptible de mener à un accord, d'autant qu'elle se rapproche largement de la proposition soumise par les médiateurs aux deux parties", a affirmé M. Naïm.

Les dernières discussions devaient porter selon lui sur les détails du retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza.

Il a même déclaré qu'un "accord de principe" avait été trouvé pour "une formule" d'échange entre personnes prises en otages en Israël le 7 octobre 2023, et prisonniers palestiniens détenus par Israël.

M. Naïm a appelé l'émissaire américain à "faire pression" sur le gouvernement israélien qui n'a pas l'intention de parvenir à un accord de trêve, selon lui.

Le Premier ministre israélien a estimé plus tard jeudi que M. Witkoff avait "vu juste" dans ses déclarations sur les négociations et que "le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages".

 


Gaza: la malnutrition touche un quart des jeunes enfants examinés par MSF la semaine dernière

Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour".  Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines. (AFP)
Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour". Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines. (AFP)
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  • "L'utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes à Gaza a atteint des niveaux sans précédent, les patients et les professionnels de santé souffrant eux-mêmes de la faim", alerte MSF
  • Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour"

GENEVE: Un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes examinés la semaine dernière dans les installations de Médecins sans frontières (MSF) à Gaza souffrent de malnutrition, a dénoncé l'ONG vendredi.

"L'utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes à Gaza a atteint des niveaux sans précédent, les patients et les professionnels de santé souffrant eux-mêmes de la faim", alerte MSF dans un communiqué.

Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour".

Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines.

"Il s'agit d'une famine délibérée, provoquée par les autorités israéliennes dans le cadre de la campagne génocidaire en cours. Affamer, tuer et blesser des personnes qui cherchent désespérément de l'aide est inacceptable", dénonce MSF.

Israël, dont l'offensive a débuté au lendemain de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire dramatique de Gaza. Il a très partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé début mars à l'enclave palestinienne, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Israël accuse de son côté le mouvement islamiste Hamas d'exploiter la souffrance des civils, notamment en volant la nourriture distribuée pour la revendre à des prix exorbitants ou en tirant sur les personnes qui attendent l'aide.

"Crimes de guerre" 

Pendant ce temps, alerte MSF, "les attaques se poursuivent sur les sites de distribution alimentaire, où le mécanisme de distribution sponsorisé par les autorités israéliennes à travers la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), tue de façon répétée les personnes qui cherchent désespérément à obtenir de l'aide".

L'ONU a accusé mardi l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l'aide humanitaire, dont la grande majorité près de centres de cette fondation, soutenue aussi par les Etats-Unis.

"Ces distributions alimentaires ne sont pas de l'aide humanitaire, ce sont des crimes de guerre commis au grand jour et sous couvert de compassion. Ceux qui se rendent aux distributions alimentaires de la GHF savent qu'ils ont autant de chances de recevoir un sac de farine que de repartir avec une balle dans la tête", déclare le Dr Mohammed Abu Mughaisib, coordinateur médical adjoint de MSF à Gaza.

En plus des personnes blessées sur les sites de distribution de la GHF, les équipes de MSF ont soigné des dizaines de personnes blessées par l'armée israélienne alors qu'elles attendaient le passage de camions transportant de la farine.

Le 20 juillet, les équipes médicales de MSF et du ministère de la Santé de la clinique Sheikh Radwan dans le nord de Gaza ont soigné 122 personnes blessées par balle alors qu'elles attendaient une distribution de farine, et 46 personnes étaient déjà mortes à leur arrivée.

Le 3 juillet, un employé de MSF a été tué dans un incident similaire à Khan Younès.