Séisme au Maroc: Course contre la montre pour retrouver des survivants

A Tikht, un petit village près d'Adassil, un minaret et une poignée de maisons en argile non peintes tiennent debout au milieu d'un paysage apocalyptique (Photo d'illustration, AFP).
A Tikht, un petit village près d'Adassil, un minaret et une poignée de maisons en argile non peintes tiennent debout au milieu d'un paysage apocalyptique (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Séisme au Maroc: Course contre la montre pour retrouver des survivants

  • Les secours poursuivent lundi une course contre la montre pour retrouver des survivants et fournir l'assistance à des centaines de sans-abris
  • De nombreux pays, de la France aux Etats-Unis, en passant par Israël, avaient proposé leur aide au Maroc après le séisme dévastateur

TIKHT: Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, ont redoublé d'efforts lundi pour retrouver d'éventuels survivants et fournir l'assistance à des centaines de sans-abris, près de 72 heures après le séisme qui a fait près de 2.900 morts selon un nouveau bilan.

Le séisme, le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de soixante ans, a dévasté vendredi soir des villages entiers dans une région située au sud-ouest de la cité touristique de Marrakech (centre), faisant 2.681 morts et 2.501 blessés, selon un dernier bilan officiel publié lundi.

L'épicentre de la secousse est situé dans une zone montagneuse du haut-Atlas, où les éboulements ont encore rendu difficile l'accès aux villages sinistrés, comme dans ceux de la commune d'Ighil.

Pour acheminer des vivres aux survivants du séisme dans les petites bourgades enclavées de cette commune, les hélicoptères font des aller-retours, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Une étroite route montagneuse dans cette commune était engorgée lundi par les voitures acheminant les aides et plusieurs ambulances mais les villages les plus proches de l'épicentre du tremblement de terre restent toujours inaccessibles en raison d’éboulements.

"J'ai parcouru 15 kilomètres à pieds depuis mon village où on a beaucoup de dégâts pour chercher des vivres. Nos enfants n’ont plus rien à manger", confie à l’AFP Lahcen Aït Malik.

Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir accepté les offres de quatre pays d'envoyer des équipes de recherche et sauvetage: l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis.

«Espoir»

Selon des correspondants de l'AFP, des secouristes espagnols étaient présents dans deux localités frappées par le séisme au sud de Marrakech, Talat Nyaqoub et Amizmiz.

A Talat Nyaqoub, douze ambulances, plusieurs dizaines de 4x4 de l'armée et de la gendarmerie étaient déployés.

Non loin, une équipe de 30 pompiers espagnols, un médecin, une infirmière et deux techniciens se coordonne avec les autorités marocaines pour commencer les fouilles.

"La grande difficulté réside dans les zones éloignées et difficiles d'accès comme ici, mais les blessés sont héliportés", a déclaré à l'AFP la cheffe de l'équipe espagnole, Annika Coll.

"C'est difficile à dire si les chances de trouver des survivants s'amoindrissent car par exemple en Turquie (frappée d'un très violent séisme en février), nous avons réussi à trouver une femme vivante après six jours et demi. Il y a toujours de l'espoir", a-t-elle ajouté. "Il est aussi important de retrouver les corps sans vie car les familles doivent savoir et faire le deuil".

A 70 km plus au nord, une autre équipe de 48 hommes de l'Unité militaire d'urgence espagnole (UME) a établi un camp à l'entrée de petite ville d'Amizmiz depuis dimanche soir.

Dans le village, deux gros camions de l'armée marocaine distribuaient des centaines de couvertures à des habitants qui ont perdu leurs logements, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Ma mère est morte, sa maison détruite. Mon logement à Amizmiz n'est plus sûr donc on dort dehors sous des tentes avec mes deux enfants de 4 mois et 6 ans", se désole Hafid Ait Lahcen, 32 ans.

"Personne des autorités ne nous a proposé de relogement. On est complètement perdu", déplore ce travailleur du bâtiment.

«Indemnités»

Dans plusieurs localités, des membres des forces de sécurité continuent d'aider à creuser des tombes pour les victimes, alors que d'autres installent des tentes jaunes pour les sinistrés.

Dans le village isolé de Imi n'Talat, au sud-ouest de Marrakech,  des bénévoles ont travaillé d'arrache-pied dimanche soir pour extraire des corps ensevelis sous les décombres, selon une correspondante de l'AFP.

"Je suis venu pour prêter main forte car personne n’est là pour eux. On a sorti déjà six corps", explique à l'AFP Yassine Ait Addi, venu d'un village voisin.

Le séisme a atteint une magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.

Il est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960: entre 12.000 et 15.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, y avaient péri.

Le chef  du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présidé lundi une réunion consacrée notamment à la reconstruction des logements détruits dans les zones sinistrées.

"Les citoyens qui ont perdu leur logement recevront des indemnités (…) une offre claire sera annoncée prochainement", a-t-il déclaré.

Selon lui, des solutions sont actuellement à l'étude pour les personnes sans abri.


Des ministres arabes et iranien des Affaires étrangères se réunissent cette semaine en Norvège

Le 28 mai, la Norvège, l'Espagne et l'Irlande ont été les derniers pays à reconnaître l'État palestinien, une décision qui a provoqué la colère d'Israël et porté à 145 le nombre d'États membres de l'ONU sur 193 à avoir fait de même. (AFP)
Le 28 mai, la Norvège, l'Espagne et l'Irlande ont été les derniers pays à reconnaître l'État palestinien, une décision qui a provoqué la colère d'Israël et porté à 145 le nombre d'États membres de l'ONU sur 193 à avoir fait de même. (AFP)
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  • Ce rassemblement se tiendra dans un huis clos strict à Lørenskog, à une quinzaine de kilomètres de la capitale norvégienne.
  • « Le forum a lieu à un moment marqué par plusieurs grandes guerres et conflits, une polarisation accrue, de nouvelles alliances et des rivalités entre grandes puissances », a souligné le ministère norvégien des Affaires étrangères.

OSLO, NORVEGE : Les ministres des Affaires étrangères iranien, syrien, saoudien, égyptien et omanais sont attendus cette semaine en Norvège dans le cadre d'un forum annuel sur la paix, a annoncé mardi le gouvernement norvégien.

L'Iranien Seyed Abbas Araghchi, négociateur en chef de son pays sur le dossier nucléaire, le Syrien Assaad al-Chaibani, le Prince saoudien Fayçal ben Farhane, l'Égyptien Badr Abelatty et l'Omanais Badr al-Boussaïdi participeront mercredi et jeudi au Forum d'Oslo, rassemblement annuel consacré aux questions de paix.

Ce rassemblement se tiendra dans un huis clos strict à Lørenskog, à une quinzaine de kilomètres de la capitale norvégienne.

« Le forum a lieu à un moment marqué par plusieurs grandes guerres et conflits, une polarisation accrue, de nouvelles alliances et des rivalités entre grandes puissances », a souligné le ministère norvégien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Les participants discuteront notamment des cessez-le-feu, de l'utilisation de canaux de communication officieux et des efforts de paix et de résolution des conflits dans un monde marqué par une dynamique politique en constante évolution », a-t-il ajouté.

Une nouvelle réunion entre l'Iran et les États-Unis concernant le programme nucléaire de Téhéran doit se tenir cette semaine, selon les deux pays.

Mardi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a indiqué dans un communiqué que ce nouveau cycle de négociations indirectes se tiendrait dimanche à Mascate, la capitale d'Oman.

Selon le site Axios, citant une source américaine anonyme, il pourrait aussi avoir lieu vendredi à Oslo.

La Norvège n'a pas commenté cette information pour le moment.

D'après le ministère des Affaires étrangères, le Forum d'Oslo réunira également d'autres participants de haut niveau venant notamment du Qatar, des Émirats arabes unis et de la Turquie.


Mahmoud Abbas se dit favorable à la démilitarisation du Hamas, sans rôle dans la gouvernance de Gaza 

Un futur Etat palestinien "n'a aucune intention d'être un Etat militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité au bénéfice de toutes les parties", "dès lors qu'il bénéficie d'une protection internationale", affirme Abbas. (AFP)
Un futur Etat palestinien "n'a aucune intention d'être un Etat militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité au bénéfice de toutes les parties", "dès lors qu'il bénéficie d'une protection internationale", affirme Abbas. (AFP)
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  • Mahmoud Abbas se dit aussi "prêt à inviter des forces arabes et internationales à se déployer dans le cadre d'une mission de stabilisation/protection avec un mandat du Conseil de sécurité"
  • Un futur Etat palestinien "n'a aucune intention d'être un Etat militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité au bénéfice de toutes les parties", "dès lors qu'il bénéficie d'une protection internationale", ajoute-t-il

PARIS: Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'est dit favorable à ce que le Hamas "dépose ses armes" et "ne dirige plus Gaza" dans le cadre d'un futur Etat palestinien, dans une série d'engagements écrits avant une conférence de l'ONU, a annoncé mardi l'Elysée.

Dans une lettre adressée lundi au président français Emmanuel Macron et au prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, qui coprésideront cette conférence sur la solution dite à deux Etats du 17 au 21 juin à New York, Mahmoud Abbas se dit aussi "prêt à inviter des forces arabes et internationales à se déployer dans le cadre d'une mission de stabilisation/protection avec un mandat du Conseil de sécurité".

Un futur Etat palestinien "n'a aucune intention d'être un Etat militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité au bénéfice de toutes les parties", "dès lors qu'il bénéficie d'une protection internationale", ajoute-t-il.

"Ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre" 2023, "en tuant et en prenant des civils en otage, est inacceptable et condamnable", écrit par ailleurs le président de l'Autorité palestinienne, appelant le mouvement islamiste palestinien à "libérer immédiatement tous les otages et personnes retenues".

L'Elysée salue dans un communiqué des "engagements concrets et inédits, témoignant d'une volonté réelle d'avancer vers la mise en oeuvre de la solution à deux Etats".

La France veut faire de la conférence internationale prévue à l'ONU un moment-clé pour relancer cette solution, dont le gouvernement d'Israël ne veut toutefois pas. Emmanuel Macron, qui sera à New York le 18 juin, se dit "déterminé" à reconnaître un Etat palestinien, potentiellement à cette occasion, mais a aussi émis plusieurs conditions, dont la "démilitarisation" du Hamas et sa "non-participation" à la gouvernance de cet Etat.

Dans sa lettre, Mahmoud Abbas s'engage aussi à nouveau à continuer de réformer l'Autorité palestinienne, et confirme vouloir organiser des "élections présidentielle et législatives d'ici un an", sous "supervision" internationale.

"Nous sommes prêts à prendre toute notre part pour promouvoir un chemin crédible et irréversible vers la fin de l'occupation, et aller vers la concrétisation d'un Etat indépendant et souverain de Palestine et la mise en oeuvre de la solution à deux Etats, dans le cadre d'un calendrier clair et avec des garanties internationales fortes", insiste-t-il.


Les dirigeants du MWL et du CCG saluent le succès du pèlerinage à La Mecque organisé par l'Arabie saoudite

Des pèlerins musulmans se rassemblent à Jabal al-Rahmah, également connu sous le nom de mont Arafat, pendant le pèlerinage annuel du hajj, à l'extérieur de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 5 juin 2025. (REUTERS)
Des pèlerins musulmans se rassemblent à Jabal al-Rahmah, également connu sous le nom de mont Arafat, pendant le pèlerinage annuel du hajj, à l'extérieur de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 5 juin 2025. (REUTERS)
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  • Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le Dr Mohammed bin Abdulkarim Al-Issa, a également adressé ses félicitations au nom de l'ensemble des agences de la LIM.
  • Al-Budaiwi a salué les infrastructures de pointe du Royaume, son organisation précise, son utilisation des technologies modernes, notamment l'intelligence artificielle, ainsi que sa main-d'œuvre qualifiée.

RIYAD : Jassem Al-Budaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a félicité le roi Salmane et le prince héritier Mohammed bin Salmane pour le succès de la saison du Hadj.

« Ce succès reflète les efforts considérables et les capacités du gouvernement saoudien à servir les pèlerins et à leur permettre d'accomplir les rituels dans les meilleures conditions », a-t-il déclaré.

Al-Budaiwi a salué les infrastructures de pointe du Royaume, son organisation précise, son utilisation des technologies modernes, notamment l'intelligence artificielle, ainsi que sa main-d'œuvre qualifiée.

« Ces efforts ont permis d'offrir une expérience exceptionnelle du pèlerinage et ont réaffirmé le leadership de l'Arabie saoudite au service de l'islam et des musulmans », a-t-il ajouté. Le secrétaire général a également salué le développement continu du système du pèlerinage par le Royaume.

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le Dr Mohammed bin Abdulkarim Al-Issa, a également adressé ses félicitations au nom de toutes les agences de la LIM.

Il a salué les soins généreux prodigués aux pèlerins, soulignant la fluidité des déplacements entre les lieux saints et l'engagement à assurer leur confort et leur concentration spirituelle. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com