Paris Games Week: le salon du jeu vidéo retrouve son public après trois ans d'absence

(Photo, Twitter).
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Publié le Mercredi 02 novembre 2022

Paris Games Week: le salon du jeu vidéo retrouve son public après trois ans d'absence

  • Une grande scène, avec 800 places assises, sera installée, avec notamment plusieurs compétitions d'esport annoncées
  • Les organisateurs visent autour de 180 000 visiteurs à la Porte de Versailles pour cette édition 2022

PARIS: Après l'annulation de deux éditions en raison de la pandémie, la "Paris Games Week" est de retour: le principal salon français consacré aux jeux vidéo retrouve son public mercredi à Paris, avec des compétitions d'esport au programme et la présence des principaux éditeurs.

Signe de l'importance de l'événement, les trois grands constructeurs de consoles de jeux vidéo, Microsoft, Sony et Nintendo, seront réunis pour la première fois depuis plus de trois ans dans le même salon, qui se tient jusqu'à la fin des vacances de la Toussaint.

Des éditeurs (Ubisoft, Bandai Namco, Capcom, Sega...), distributeurs comme la Fnac et géant des réseaux sociaux comme TikTok, seront aussi de la partie pour animer la Paris Games Week, à l'instar de plus d'une centaine d'exposants, et donner l'opportunité aux joueurs, les "gamers", de tester les nouveautés de la fin d'année.

Une grande scène, avec 800 places assises, sera installée, avec notamment plusieurs compétitions d'esport annoncées.

Si le jeu vidéo reste le loisir numérique privilégié des jeunes, avec 95% des 10-17 ans qui y jouent, la pratique concerne plus de 37 millions de français, 53% déclarant même y jouer "au moins une fois par semaine", selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell).

Les organisateurs visent autour de 180 000 visiteurs à la Porte de Versailles pour cette édition 2022, alors que l'affluence se situait autour des 300 000 visiteurs avant la pandémie, mais dans un format plus grand.

Autres moments forts au menu de cette édition "restart" (redémarrage): des parades et concours de cosplay (déguisements de personnages de la pop-culture), un espace dédié aux jeux "made in France", mais aussi des conférences sur les grandes thématiques qui traversent le secteur. De l'enjeu de la diversité dans les métiers du jeu vidéo à l'importance de la mixité et de la place des femmes, dans un contexte où plusieurs "streameuses" ont crié leur ras-le-bol face aux cyberviolences sexistes et sexuelles qu'elles subissent depuis des années sur les réseaux.

Perturbés par la crise sanitaire, les grands salons mondiaux du secteur marquent leur retour, à l'instar du "Tokyo Game Show", maintenu en ligne en 2020 puis en version hybride (en ligne et en physique) en 2021, et qui s'est tenu dans sa forme classique en septembre dernier.

Le plus grand rendez-vous annuel du jeu vidéo, l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles, encore annulé en 2022, va également faire son grand retour en juin 2023.


Riyad honore les lauréates du prix de l'excellence féminine

Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.
Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.
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  • L'université Princesse Nourah bint Abdulrahman de Riyad célèbre les contributions dans les domaines de la science, des arts, de l'économie et des sciences humaines.
  • Cette année, le prix récompensera des contributions exceptionnelles dans six catégories : sciences naturelles, sciences de la santé, initiatives sociales, œuvres artistiques, projets économiques et sciences humaines.

RIYAD : L'université Princesse Nourah bint Abdulrahman de Riyad organisera mercredi une cérémonie en l'honneur des lauréates du septième Prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'événement, placé sous le patronage du roi Salman, se déroulera au Centre de conférences et de congrès de l'université, en présence de la princesse Fahda bint Falah Al-Hathleen, l'épouse du roi.

Cette année, le prix récompensera des contributions exceptionnelles dans six catégories : sciences naturelles, sciences de la santé, initiatives sociales, œuvres artistiques, projets économiques et sciences humaines.

Selon l'APS, les catégories, qui couvrent à la fois des domaines théoriques et pratiques, ont été ouvertes aux nominations en octobre dernier. 

Cette année marque une étape importante, puisqu'il a reçu un nombre record de 714 nominations provenant de tout le Royaume, ce qui souligne la reconnaissance et l'impact croissants de l'initiative.

L'année dernière, des processus d'évaluation et de sélection améliorés ont été introduits, avec l'adoption de critères plus précis et plus objectifs pour garantir l'équité et la transparence.

Le cadre du prix a également été mis à jour pour refléter les priorités nationales et les tendances mondiales, renforçant ainsi sa crédibilité et son influence.

Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.

Il vise également à soutenir les efforts exceptionnels des femmes et à inspirer les futures générations de femmes afin qu'elles contribuent au développement national et mondial. 

 


La Semaine de l'art de Riyad, un nouveau chapitre dans la renaissance culturelle saoudienne

La Semaine de l'art de Riyad fait des vagues dans la capitale saoudienne cette semaine, les conservateurs et les créateurs saluant l'événement comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume. (SPA)
La Semaine de l'art de Riyad fait des vagues dans la capitale saoudienne cette semaine, les conservateurs et les créateurs saluant l'événement comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume. (SPA)
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  • Cet événement, organisé par la Commission des arts visuels et accueilli dans le JAX District du 6 au 13 avril, est salué comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume.
  • Riyad se définit de plus en plus comme un espace où modernité et tradition se rencontrent, favorisant une évolution créative unique selon Vittoria Matarrese.

RIYAD : La Semaine de l'art de Riyad fait des vagues dans la capitale saoudienne. Les conservateurs et les créateurs saluent l'événement comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Organisé par la Commission des arts visuels et accueilli au JAX District du 6 au 13 avril, l'événement rassemble des artistes locaux et internationaux, des conservateurs et des institutions pour célébrer la créativité contemporaine et le dialogue interculturel.

Cette initiative reflète l'élan croissant de la transformation culturelle de l'Arabie saoudite, qui s'inscrit dans le cadre du programme de réforme Vision 2030 visant à remodeler le tissu social et artistique du Royaume, selon les organisateurs. 

Vittoria Matarrese, directrice et commissaire artistique de la Semaine de l'art de Riyad, a décrit l'événement comme un tournant important.

« Nous avons choisi le titre Au bord, car il reflète la nature de la phase que traverse Riyad », a-t-elle déclaré. « C'est une ville située entre le désert et l'urbanisation, entre le patrimoine et le renouveau. Cet équilibre est visible dans la diversité des œuvres présentées et des dialogues de l'exposition ».

Elle a ajouté que Riyad se définit de plus en plus comme un espace où modernité et tradition se rencontrent, favorisant une évolution créative unique.

Shumon Basar, conservateur du programme culturel public de l'Art Week Riyadh, a souligné l'importance des conversations qui se tiennent dans le cadre du programme intitulé « Comment créer un monde de l'art : Lessons in Value ». 

Il explique : « Notre objectif n'est pas seulement de partager des expériences, mais aussi de soulever des questions essentielles sur les types de valeur que l'art crée dans le monde contemporain — qu'elle soit économique, symbolique ou sociale — et sur la manière dont l'art peut servir d'outil pour comprendre les transformations culturelles, plutôt que de simplement les refléter. »

La Semaine de l'art de Riyad est une plateforme culturelle essentielle qui embrasse la diversité et encourage l'expérimentation artistique, offrant un espace de réflexion critique sur l'évolution du rôle de l'art dans la société, ajoute la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Alejandra Castro Riosecco: « L'émancipation des femmes n'est pas une question régionale, c'est une question universelle »

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  • Pour Alejandra Castro Riosecco, collectionneuse chilienne d’origine espagnole et fondatrice de MIA Art, « l'émancipation des femmes n'est pas une question régionale, c'est une question universelle »
  • Castro Riosecco revient également sur l’exposition organisée à la Dubaï Tower par le MIA en collaboration avec le musée d'art latino-américain MOLAA

DUBAI : Pour Alejandra Castro Riosecco, collectionneuse chilienne d’origine espagnole et fondatrice de MIA Art, « l'émancipation des femmes n'est pas une question régionale, c'est une question universelle ». Pour Arab News en français, elle estime que les femmes ont toujours été dans une lutte constante pour rechercher des opportunités dans tous les domaines, « et l'art ne fait pas exception ». Castro Riosecco revient également sur l’exposition organisée à la Dubaï Tower par le MIA en collaboration avec le musée d'art latino-américain MOLAA ainsi que sur le MIA Art Collection Gala & Awards, un classique de la foire de l’art.

Question - Pouvez-vous nous parler de l'inspiration derrière l'exposition MIA en collaboration avec le musée d'art latino-américain MOLAA ? Quels thèmes les visiteurs peuvent-ils s'attendre à voir le 17 avril ?

Réponse - L'inspiration pour cette exposition est venue lors d'une visite à Los Angeles, en Californie, l'année dernière, lorsque mon mari et moi avons rejoint le comité international du conseil d'administration du MOLAA. Nous avons découvert ce musée et nous avons voulu le soutenir en le faisant connaitre avec le Moyen-Orient.

Nous sommes une organisation qui tente de faire fleurir l'inspiration et cherche à apporter quelque chose de différent chaque année à Dubaï dans le domaine de l'art.

Depuis 6 ans maintenant, nous créons des expositions innovantes, pleines de beauté et de sens, qui rencontrent un énorme succès, de sorte que l'inspiration est pour nous comme l'amour dans l'air...

Mon expérience de l'art latino-américain, ayant vécu de nombreuses années en Amérique latine, fait de moi une personne très bien informée sur ce sujet et en particulier sur les femmes artistes et leur rôle dans la société et dans le monde de l'art.

Pendant des décennies, les musées ont représenté la vision la plus pure de l'art en collaboration avec des fondations, en particulier ce musée, le MOLAA, qui est l'un des rares musées spécialisés dans l'art latino-américain et qui abrite une collection d'œuvres d'artistes historiques et d'artistes internationaux de premier plan tels que Leonora Carrington, Botero, entre autres.

Q - Y a-t-il des artistes ou des œuvres en particulier qui vous captent votre enthousiasme ?

Ils nous enthousiasment tous beaucoup, plus que les œuvres, nous aimons toujours voir l'effet et l'impact de ce mélange d'œuvres d'artistes plus établis et d'artistes plus jeunes. Cette conversation émergente entre les œuvres d'art génère beaucoup de créativité et de dynamisme et nous invite en même temps à découvrir l'histoire des dernières décennies et plus encore de l'art féminin latino-américain. Les œuvres qui nous enthousiasment le plus sont bien sûr celles de Leonora Carrington, la mère du surréalisme, et Doris Salcedo par exemple, une artiste cubaine qui participe à des expositions dans des musées tels que le MOMA à New York.

R - Quelle importance revêt l'organisation de cette exposition à la Dubaï Festival Tower pour le MIA et le musée MOLAA ?

C’est important pour une multitude de raisons. Tout d'abord, parce que pour la première fois dans l'histoire des pays arabes, nous avons obtenu qu'un musée américain déplace des pièces de sa collection vers une exposition. Il s'agit vraiment d'un effort "public-privé". Je suis très heureuse que Dubaï Festival City, propriété d'une famille émiratie locale, soutienne un projet comme le nôtre. J'admire et respecte leur esprit d'entreprise et leur engagement envers la société, et cela me semble être un merveilleux exemple pour les groupes économiques de Dubaï. La responsabilité sociale ne devrait pas être un simple sujet de conversation, elle devrait être réellement mise en pratique. DFC (Dubaï Festival City) le fait dans tous les domaines : arts, éducation, environnement et développement durable, etc.

Nous sommes heureux de cette collaboration, et pour le MOLAA, cette fenêtre qui s'est ouverte est un cadeau. En ces temps difficiles où les frontières nationales semblent être des barrières énormes, les Émirats sont toujours ouverts et prêts à apporter leur soutien.

Q- Le MIA Art Collection Gala & Awards est un événement prestigieux prévu pour le 18 avril. Quels sont les principaux objectifs de ce gala et comment contribuera-t-il à la communauté artistique ?

Le MIA Art Collection Gala & Awards est un classique de la foire d'art de Dubaï, un classique parce que c'est un gala unique, avec un sens profond de la chaleur humaine, et cette année, il se tiendra pour la première fois au Lana - Dorchester Collection Hotel. Grâce à leur collaboration, nous pouvons à nouveau organiser ce magnifique dîner au cours duquel MIA ART Collection récompense 10 personnalités distinguées du monde de l'art, 10 personnes qui, par leur engagement, changent chaque jour la scène artistique internationale. Les lauréats sont l'âme de ce gala. Notre contribution à la scène artistique est énorme, MIA est une organisation à but non lucratif qui se concentre entièrement et exclusivement sur la philanthropie et l'aide aux femmes artistes dans le monde entier. Basée dans une ville où la plupart des œuvres d'art sont des affaires et évoluent dans des limites transactionnelles, MIA Art Collection le fait simplement pour l'amour de l'art et la simple passion de la conviction.

R - Quel impact espérez-vous que l'exposition HER LAND aura sur les artistes émergents et sur l'appréciation de l'art dans la région ?

Il est très important d'avoir une large scène artistique à Dubaï, qui ne se concentre pas uniquement sur l'achat et la vente d'œuvres d'art, mais aussi sur des projets qui cherchent uniquement à éduquer. Je pense que si nous voulons que Dubaï continue à devenir une référence dans le monde culturel, nous devons avoir la capacité d'aller au-delà de la transaction et de comprendre que l'art est plus que cela, et que la culture améliore la société et la rend plus sensible et plus hospitalière.

Q - Quel rôle l'art joue-t-il dans l'émancipation des femmes artistes de la région ?

L'émancipation des femmes n'est pas une question régionale, c'est une question universelle. La recherche d'opportunités a été une lutte constante pour les femmes dans tous les domaines, et l'art ne fait pas exception. Nous savons qu'au cours des 100 dernières années, nous avons fait de grands progrès. Le droit de vote universel pour les femmes a été approuvé il y a 45 ans à peine. Cependant, il reste encore beaucoup à faire.

Pour moi, les Émirats arabes unis font un excellent travail en ce qui concerne le rôle des femmes. Les femmes émiriennes sont très fortes et intelligentes. Elles savent ce qu'elles doivent faire et comment le faire. Les femmes artistes arabes sont des pionnières en matière de techniques artistiques, et ce depuis plusieurs décennies. Je suis sûre que le rôle important que les femmes ont joué dans l'art est une question que de nombreuses organisations doivent aborder, reconnaître et soutenir. Il est essentiel pour atteindre notre objectif de donner aux femmes artistes plus de visibilité, plus d'espace, plus de soutien.

La façon dont les femmes voient et observent le monde est fascinante, et lorsque l'art le montre, il nous émeut, il nous touche, mais surtout, il nous enseigne, et une chose que nous ne devrions jamais cesser de faire, c'est d'apprendre.

L'exposition est ouverte au public du 18 avril au 17 mai à la DUBAI FESTIVAL TOWER, 30ème étage.