Mobilisation en soutien à Gaza: affrontements et interpellations sur les campus américains

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Publié le Jeudi 02 mai 2024

Mobilisation en soutien à Gaza: affrontements et interpellations sur les campus américains

  • A l'université du Texas à Dallas, la police a démantelé mercredi un campement de manifestants et arrêté au moins 17 personnes pour "intrusion criminelle" mercredi, a indiqué l'établissement.
  • Les forces de l'ordre ont également arrêté plusieurs personnes à l'université new-yorkaise de Fordham University et ont évacué un campement installé dans la matinée sur le campus, ont indiqué des responsables

LOS ANGELES: La police a été déployée mercredi sur plusieurs campus américains, où de nouvelles arrestations ont eu lieu, après être intervenue à Los Angeles et New York, théâtres d'une mobilisation étudiante contre la guerre à Gaza qui secoue les Etats-Unis.

A l'université du Texas à Dallas, la police a démantelé mercredi un campement de manifestants et arrêté au moins 17 personnes pour "intrusion criminelle" mercredi, a indiqué l'établissement.

Les forces de l'ordre ont également arrêté plusieurs personnes à l'université new-yorkaise de Fordham University et ont évacué un campement installé dans la matinée sur le campus, ont indiqué des responsables.

Et environ 300 personnes ont été interpellées à New York sur deux sites universitaires, a dit mercredi la police de la ville lors d'une conférence de presse.

Au cours de la nuit de mardi à mercredi, les forces de l'ordre ont délogé manu militari des manifestants pro-palestiniens barricadés dans un bâtiment de la prestigieuse université Columbia à Manhattan, d'où est partie la mobilisation estudiantine de soutien à Gaza.

"La police s'est montrée brutale et agressive avec eux", a assuré à l'AFP Meghnad Bose, un étudiant de Columbia ayant assisté à la scène.

"Ils ont arrêté des gens au hasard (...) plusieurs étudiants ont été blessés au point qu'ils ont dû être hospitalisés", a dénoncé une coalition de groupes étudiants pro-palestiniens de Columbia dans une publication Instagram.

"Je regrette que nous en soyons arrivés là", a réagi mercredi Minouche Shafik, la présidente de l'université.

Les manifestants se battent "pour une cause importante", mais les récents "actes de destruction" menés par des "étudiants et militants extérieurs" l'ont conduite à recourir aux forces de l'ordre, a-t-elle expliqué, dénonçant par ailleurs "des propos antisémites" proférés lors de ces rassemblements.

D'autres campements avaient également été démantelés tôt mercredi sur les campus de l'Université de l'Arizona à Tucson, et à l'Université de Wisconsin-Madison, respectivement dans le sud-ouest et le nord du pays, selon des médias locaux.

Ce que l'on sait des violences visant un camp pro-palestinien sur un campus californien

La mobilisation étudiante pro-palestinienne aux Etats-Unis a connu à Los Angeles un épisode de violence inédit depuis le début de ce mouvement dénonçant la guerre à Gaza.

Des heurts ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi à l'université UCLA, après que des contre-manifestants s'en sont pris aux militants pro-palestiniens qui occupent certaines parties du campus depuis plusieurs jours.

Que s'est-il passé?

Gaz lacrymogènes, briques et feux d'artifice 

Un campement pro-palestinien largement pacifique, installé à UCLA la semaine dernière, a été attaqué par des contre-manifestants peu avant minuit (heure locale).

Des vidéos montrent le camp assiégé par des dizaines de personnes masquées et cagoulées semblant vouloir briser les barricades.

Plusieurs d'entre elles brandissent de longs bâtons: au moins une personne du camp est frappée à la tête avant de tomber au sol.

"Du spray au poivre, des gaz lacrymogènes, des planches, des briques, des feux d'artifice - pas des pétards - ont été tirés directement sur les étudiants", a affirmé à la chaîne CNN Vincent Doehr, doctorant en sciences politiques à UCLA et responsable pour les manifestants des relations avec les médias.

"Ils nous jetaient des pavés, des tuyaux, ils arrachaient les plaques de bois pour les lancer sur nous", a raconté à l'AFP Kaia Shah, une autre porte-parole. "A chaque fois que ceux qui essayaient de les retenir avaient leur tête exposée, ils nous giflaient, nous frappaient."

Selon elle, 25 étudiants ont été hospitalisés.

Intervention policière tardive 

Les forces de sécurité de UCLA sont arrivées environ deux heures après le début des heurts, mais ne sont pas intervenues dans un premier temps, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des policiers en tenue anti-émeute ont séparé les deux camps vers 03H00 locales, repoussant les contre-manifestants.

"La réaction limitée et tardive des forces de l'ordre du campus à UCLA la nuit dernière est inacceptable et exige des réponses", a réagi mercredi le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom.

Une unité de police de l'Etat de Californie a dû être déployée face à l'incapacité des agents sur le campus, a-t-il ajouté.

Angus Johnston, historien spécialiste du militantisme étudiant aux Etats-Unis à l'université Hostos de New York s'inquiète: "la raison pour laquelle la situation à l'UCLA est si perturbante est qu'on a déjà connu ça dans le passé, quand la police et des politiciens permettent que des extrémistes de droite attaquent des organisateurs de gauche", dit-il à l'AFP, évoquant "le mouvement pour les droits civils" et celui "contre la guerre du Vietnam".

La police du campus n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Une cinquantaine de professeurs de UCLA ont dénoncé mercredi la responsabilité de la direction.

"L'université a créé une situation dangereuse qui est allée crescendo la nuit dernière", a souligné Graeme Blair, un professeur de sciences politiques.

"Ils autorisent les contre-manifestants à se trouver à moins de 20 pieds (6 mètres, ndlr) de ce campement", a-t-il regretté, en estimant que les contre-manifestations pourraient être autorisées ailleurs sur le campus.

Pro-israéliens? 

Selon plusieurs témoins, certains des contre-manifestants portaient des drapeaux israéliens, mais ne semblaient pas être des étudiants. Ils ajoutent que beaucoup d'entre eux sont passés sur le campus à plusieurs reprises.

"Dès le premier soir, (les personnes présentes sur le camp) ont été harcelées par des groupes de plus en plus importants de contre-manifestants", a affirmé à la BBC Dylan Winward, journaliste au Daily Bruin, le journal du campus.

Les agresseurs cagoulés et masqués semblaient avoir "entre 20 et 35 ans et ne ressemblaient pas à des étudiants ou à des personnes ayant le moindre lien avec l'université", a raconté à l'AFP Daniel Harris, un étudiant en jazz de 23 ans, ajoutant n'avoir reconnu aucun des "étudiants juifs qui soutiennent Israël" qu'il connaît.

Selon la professeure Elizabeth O'Brien, des "provocateurs venus de l'extérieur" scandant des slogans tels que "USA! USA!" ou "Fake News" sont à l'origine des violences.

Calme relatif 

Les heurts semblent avoir duré plusieurs heures. Selon les ambulanciers, un homme d'une vingtaine d'années a été transporté à l'hôpital pour un traumatisme crânien.

Au lendemain d'une nuit agitée, un calme relatif règne sur le campus mercredi, avec une forte présence policière.

A l'intérieur du campement, soit une centaine de tentes, des étudiants pro-palestiniens sont toujours rassemblés. Les cours ont été annulés et la direction a publié un communiqué indiquant qu'elle a ouvert "une enquête approfondie pouvant conduire à des arrestations, des expulsions et des licenciements."

 

Masqués 

Depuis deux semaines, les mobilisations de soutien à Gaza se multiplient à travers les Etats-Unis, de la Californie aux grandes universités du nord-est, rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam.

Les étudiants appellent les établissements à couper les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël, et dénoncent le soutien de Washington à son allié israélien.

Sur le campus de l'Université UCLA, à Los Angeles, des affrontements ont éclaté dans la nuit quand un important groupe de contre-manifestants, pour beaucoup masqués, a attaqué un campement pro-palestinien installé sur une pelouse, selon un photographe de l'AFP.

Les assaillants ont tenté d'enfoncer une barricade improvisée autour du campement. Manifestants et contre-manifestants se sont ensuite opposés à coups de bâton et se sont lancé des projectiles.

Mercredi matin, le calme était revenu, mais des dizaines de voitures de police étaient toujours présentes.

"L'université doit dissuader les contre-manifestants d'attaquer ceux qui sont pacifiques", a dit à l'AFP Daniel Harris, étudiant de 23 ans, ajoutant que les assaillants "ne ressemblaient pas à des étudiants ou à des personnes ayant un lien quelconque avec l'université".

Le président de l'université Gene D. Block avait mis en garde avant ces violences contre la présence de personnes extérieures au campus.

Dimanche, des militants pro-palestiniens et pro-israéliens, soutenus par de nombreux manifestants venus de l'extérieur, en étaient venus aux mains, avec des bousculades et des insultes.

"Ces incidents ont provoqué, tout particulièrement chez nos étudiants juifs, une profonde anxiété et de la peur", a-t-il ajouté.

Biden « devrait s'exprimer »

A rebours d'autres institutions, l'université Brown dans l'Etat de Rhode Island a annoncé avoir trouvé un accord avec les manifestants. Celui-ci prévoit le démantèlement de leur campement en échange d'un vote de l'université en octobre sur un éventuel "désinvestissement" de "+sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza+".

Selon un décompte de l'AFP, les forces de l'ordre ont procédé depuis le 17 avril à des interpellations sur au moins 30 sites universitaires.

Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus ont fait le tour de la planète et font vivement réagir le monde politique, à six mois de la présidentielle dans un pays polarisé.

La Maison Blanche a condamné mercredi un "petit pourcentage d'étudiants qui provoquent du désordre".

"Les étudiants ont le droit d'aller en cours et de se sentir en sécurité", a encore déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de l'exécutif, en ajoutant: "Nous allons continuer à souligner qu'il faut dénoncer l'antisémitisme."

Lors d'un meeting dans le Wisconsin l'ancien président Donald Trump a considéré que "New York était en état de siège la nuit dernière". Le président Joe Biden "devrait s'exprimer", s'est-il indigné.


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
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  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com