Vol d’évacuation de Gaza vers les Émirats: «Nous n’avons jamais rien vu de tel», disent les médecins

Le vol d’Etihad Airways se transforme en «hôpital volant» pour les patients gazaouis transportés par avion d’Al-Arish en Égypte à Abu Dhabi pour recevoir des soins supplémentaires. (Photo AN/Mohammed Fawzy)
Le vol d’Etihad Airways se transforme en «hôpital volant» pour les patients gazaouis transportés par avion d’Al-Arish en Égypte à Abu Dhabi pour recevoir des soins supplémentaires. (Photo AN/Mohammed Fawzy)
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Publié le Dimanche 03 décembre 2023

Vol d’évacuation de Gaza vers les Émirats: «Nous n’avons jamais rien vu de tel», disent les médecins

  • Plus que de simples soins médicaux, les patients, victimes de traumatisme extrême, ont besoin d’une approche fondée sur l’espoir
  • Les médecins et infirmiers des Émirats arabes unis ne savent pas à l’avance quels patients seront admis, ce qui les incite à suivre un plan flexible tout au long de la mission

ABU DHABI: Ce que l’infirmière pédiatrique palestinienne Etimad Hassouna a vu, en aidant des enfants palestiniens blessés évacués de Gaza, lors d’une mission aux Émirats arabes unis, dépasse tout ce qu’elle a pu imaginer.

Originaire de Gaza, Hassouna faisait partie d’une équipe bénévole d’environ 30 professionnels de la santé des hôpitaux Burjeel, NMC Royal et Cheikh Khalifa des Émirats arabes unis. L’équipe a travaillé sans relâche pour aider les patients touchés par la guerre lors de missions d’évacuation imprévisibles et difficiles qui durent jusqu’à 24 heures.

Sur un vol d’Etihad Airways qui a permis d’évacuer, vendredi, 120 Palestiniens blessés et leurs familles à la suite d’intenses violences après la fin de la trêve, Hassouna déclare à Arab News qu’elle n’a jamais «rien vu de tel» en 22 ans de carrière, en parlant des blessures infligées aux habitants de Gaza.

«Je n’ai jamais vu de telles brûlures, blessures et fractures graves chez les enfants de toute ma carrière dans les services d’urgence, de chirurgie et de pédiatrie. La plupart des patients qui sont retirés des décombres sont handicapés à vie.»

Hassouna travaille aux côtés de collègues possédant une expertise diversifiée pour garantir que les évacués blessés restent dans un état stable à «l’hôpital volant» d’Al-Arish en Égypte jusqu’à ce qu’ils atterrissent à Abu Dhabi pour recevoir d’autres soins.

Bien que l’imprévisibilité de la situation incite l’équipe à se préparer logistiquement à tous les cas et à agir sur place, Hassouna soutient que l’ampleur des souffrances demeure très éprouvante.

«On ressent de la tristesse en voyant tous ces enfants innocents souffrir autant mais aussi du bonheur à l’idée de les sauver. Cette petite contribution me permet de me sentir utile, étant donné que nous nous sentons plutôt impuissants», déclare Hassouna, qui a quitté Gaza il y a 30 ans.

 

Etimad Hassouna vient en aide aux enfants palestiniens blessés et aux patients atteints de cancer évacués de sa ville natale, Gaza. (Photo AN/Mohammed Fawzy)
Etimad Hassouna vient en aide aux enfants palestiniens blessés et aux patients atteints de cancer évacués de sa ville natale, Gaza. (Photo AN/Mohammed Fawzy)

Lorsqu’on lui demande comment elle arrive à traiter les cas graves en provenance de son pays natal, elle répond que «la foi et l’espoir» lui donnent la force. «La raison pour laquelle vous participez à une telle mission est la même qui vous permet de réussir, surtout lorsque vous aidez des enfants.»

Hassouna, dont les proches sont déplacés à Gaza et vivent dans des conditions désastreuses, déclare: «Cela n’a pas été facile, mais je dois rester forte pour les femmes, les enfants et les patients.»

Certains des collègues de Hassouna qui œuvrent à évacuer 2 000 enfants palestiniens blessés et patients atteints de cancer ont de l’expérience dans les zones de guerre.

Pourtant, Sabreen Tawalbeh, directrice jordanienne des soins infirmiers au centre médical Burjeel à Abu Dhabi, déclare que l’équipe est témoin de blessures plus graves que lors de tout autre conflit qui a pris place à Gaza par le passé.

Bien que Tawalbeh ait fait partie d’une équipe médicale à Gaza pendant la guerre de 2014, elle soutient que les brûlures et les blessures, sur les corps des enfants, résultant des bombardements israéliens depuis le 7 octobre étaient plus aiguës et plus violentes.

«J’ai admis un bébé de deux ans dont tout le bas du corps est brûlé. Les enfants à qui j’ai prodigué des soins présentaient de graves malformations», indique Tawalbeh, qui en est à sa troisième mission aux Émirats arabes unis.

Plus que de simples soins médicaux, les patients, victimes de traumatisme extrême, ont besoin d’une approche fondée sur l’espoir.

«Il est important qu’ils se sentent en sécurité pendant l’évacuation, étant donné qu’ils emménagent dans un nouvel endroit, loin de la maison qu’ils n’ont jamais quittée, sans compter le traumatisme qu’ils ont subi. »

Sabreen Tawalbeh, qui faisait partie de l’équipe médicale lors de la guerre à Gaza en 2014, affirme que les blessures des enfants dans la guerre en cours sont bien plus graves. (Photo AN/Mohammed Fawzy)
Sabreen Tawalbeh, qui faisait partie de l’équipe médicale lors de la guerre à Gaza en 2014, affirme que les blessures des enfants dans la guerre en cours sont bien plus graves. (Photo AN/Mohammed Fawzy)

Tawalbeh ajoute: «Nous devons leur donner l’espoir que leur situation est temporaire; qu’ils pourront un jour rentrer chez eux plus forts et complètement rétablis.»

La professionnelle de la santé, qui a soigné les victimes de la guerre en Libye, en Afghanistan et au Congo, affirme qu’elle n’oubliera jamais ce petit garçon de 11 ans qui accompagnait ses deux cousins, un garçon de 7 ans avec une fracture du crâne et un bébé de deux ans. La famille des deux enfants avait été tuée.

«J’ai vu un enfant se transformer en héros. Un homme qui n’a probablement jamais pu vivre son enfance», précise Tawalbeh. «Après avoir travaillé si longtemps dans ce domaine, j’ai senti que j’avais été choisie pour cette mission. J’aime venir en aide aux gens.»

Des missions en constante amélioration

Les médecins et infirmiers des Émirats arabes unis ne savent pas à l’avance quels patients seront admis, ce qui les incite à suivre un plan flexible tout au long de la mission. Ils doivent être préparés – avec tous types d’équipements et une gamme de spécialisations.

Pour accroître son état de préparation à l’avenir, le personnel médical apprend constamment des défis de chaque mission et vise à renforcer ses capacités pour la suivante.

Lors de la première mission d’évacuation, par exemple, l’équipe a rencontré des difficultés pour installer dans l’avion un patient souffrant d’une lésion de la moelle épinière en raison du manque d’équipement pour immobiliser son cou. Une autre mission a reçu un nombre de patients bien plus élevé que prévu.

«À chaque mission, nous apprenons quelque chose de nouveau», soutient Tawalbeh.

Les ambulanciers paramédicaux suivent un plan flexible pour s’adapter à tous les types de cas en provenance de Gaza. (Photo AN/Mohammed Fawzy)
Les ambulanciers paramédicaux suivent un plan flexible pour s’adapter à tous les types de cas en provenance de Gaza. (Photo AN/Mohammed Fawzy)

Kenneth Charles Dittrich, médecin urgentiste consultant du SKMC, affirme que son équipe comprend des anesthésistes, des technologues respiratoires, des assistants administratifs pour aider à identifier les personnes et quatre membres du personnel infirmier pour se préparer aux éventualités dans toutes les catégories d’âge.

«Les patients évacués subissent de multiples contrôles à différentes frontières. Pendant ce temps, l’état des personnes stables peut changer et, pour faire face à des conditions médicales aussi dynamiques, nous devons être constamment alertes et remplir différents rôles.»

Le personnel coordonne ses activités avec l’équipe médicale sur le terrain à Rafah et à Al-Arish, ainsi que les ambulanciers paramédicaux égyptiens, qui fournissent un premier pronostic pour les patients et une liste des cas qui seront admis.

Dès l’admission des patients, les médecins des Émirats arabes unis effectuent des réévaluations et élaborent un plan de traitement à suivre pendant le vol.

Les médecins travaillent également en coordination avec les autorités des Émirats arabes unis pour répartir les patients dans différents hôpitaux spécialisés à travers le pays.

La mission émiratie comprend diverses nationalités, démontrant son unité dans le soutien à la cause humanitaire.

Kenneth Charles Dittrich, spécialiste des situations d’urgence, précise que le plus important dans son travail, notamment dans les zones de guerre, c’est de rester humain. (Photo AN/Mohammed Fawzy)

M. Dittrich, qui a opéré dans des zones de guerre difficiles au cours de ses 42 ans de carrière, souligne qu’il a appris à s’imposer des limites au travail, mais qu’il se permettait de gérer le stress plus tard.

Il ajoute que le plus important dans son travail, c’est de «rester humain». Il poursuit: «C’est bouleversant de penser à des gens qui échappent à la mort et sont conscients de tout ce qu’ils laissent derrière eux.»

«La première chose à faire est de contribuer à leur alimentation et leur hydratation après de longs voyages remplis d’émotions, de stress et de traumatismes.»

«Nous sommes en mesure d’aider et c’est toujours un point positif.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Dans le désert syrien, des milliers de déplacés oubliés

Dans un camp d'une région désertique aux confins de la Syrie, des milliers de déplacés fuyant la guerre dans leur pays sont "pris au piège" depuis des années, dépendant d'une aide qui ne leur parvient qu'au compte-gouttes. (AFP)
Dans un camp d'une région désertique aux confins de la Syrie, des milliers de déplacés fuyant la guerre dans leur pays sont "pris au piège" depuis des années, dépendant d'une aide qui ne leur parvient qu'au compte-gouttes. (AFP)
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  • "Nous sommes pris au piège", regrette Khaled, un policier de 50 ans ayant fait défection, qui refuse de donner son nom de famille pour des raisons de sécurité
  • Khaled a fui il y a huit ans sa région du centre de la Syrie, pour échapper aux exactions des jihadistes du groupe Etat islamique et aux forces du régime

BEYROUTH: Dans un camp d'une région désertique aux confins de la Syrie, des milliers de déplacés fuyant la guerre dans leur pays sont "pris au piège" depuis des années, dépendant d'une aide qui ne leur parvient qu'au compte-gouttes.

Au milieu d'un paysage lunaire balayé par les tempêtes du désert, le camp de Rokbane est situé dans un no man's land près de la frontière avec l'Irak et la Jordanie, qui ont tous deux fermé leurs frontières aux réfugiés syriens.

"Nous sommes pris au piège", regrette Khaled, un policier de 50 ans ayant fait défection, qui refuse de donner son nom de famille pour des raisons de sécurité.

"Nous ne pouvons pas nous rendre (dans les autres régions) de Syrie car nous sommes recherchés par le régime, et nous ne pouvons pas entrer en Jordanie ou en Irak", ajoute-t-il.

Khaled a fui il y a huit ans sa région du centre de la Syrie, pour échapper aux exactions des jihadistes du groupe Etat islamique et aux forces du régime.

Le conflit en Syrie s'est déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, et s'est complexifié au fil des ans avec l'implication d'acteurs régionaux, de puissances étrangères et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Le camp de Rokbane est situé dans une enclave protégée par une base militaire de la coalition internationale antijihadiste dirigée par Washington.

Le régime syrien contrôle les zones tout autour et le passage de l'aide est tributaire de son bon vouloir.

Rokbane a été établi en 2014, au plus fort de la guerre et a compté à un moment plus de 100.000 résidents, mais il n'en reste plus que 8.000 aujourd'hui.

« De pain et de thé »

Poussés par la faim, la pauvreté et l'absence de soins, un grand nombre de déplacés sont partis, surtout depuis que la Jordanie a fermé sa frontière en 2016.

L'ONU qualifie la situation de "désespérée" dans le camp où aucun convoi d'aide humanitaire n'a pénétré depuis 2019. Les vivres y sont acheminées en contrebande et revendues à prix d'or.

Mais les habitants risquent de ne plus recevoir ces maigres réserves. Ils affirmant que les postes de contrôle du régime ont mis fin à tous les itinéraires de contrebande vers le camp il y a environ un mois.

"Mes filles vivent de pain et de thé. Les vivres commencent à manquer", déplore Khaled, joint au téléphone par l'AFP.

La plupart des familles subsistent grâce à l'envoi d'argent par leurs proches à l'étranger ou aux salaires de quelque 500 hommes qui travaillent dans la base américaine voisine pour 400 dollars par mois, explique Mohammad Derbas al-Khalidi.

Ce père de 14 enfants, qui dirige le conseil local du camp, indique être recherché par le régime pour avoir aidé des déserteurs au début de la guerre.

"Si je n'avais pas peur pour mes enfants et pour moi-même, je ne serais pas resté dans ce désert", assure-t-il.

Déportés de Jordanie

Les seuls nouveaux arrivants dans le camp sont chaque année quelques dizaines de Syriens déportés à leur sortie de prison par les autorités jordaniennes, selon le conseil local du camp et l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Depuis début 2024, 24 Syriens ont été déportés, dont Mohammed al-Khalidi, un mécanicien de 38 ans, qui était emprisonné en Jordanie pour trafic de drogue.

Il dit craindre d'être arrêté s'il revient dans la région de Homs dont il est originaire, sous contrôle des forces gouvernementales syriennes, et où il ne lui reste ni maison ni famille.

"Mes proches sont tous en Jordanie, et tous ceux qui étaient en Syrie ont été tués ou sont partis", affirme-t-il à l'AFP qui l'a contacté par téléphone.

Interrogé par l'AFP, un responsable jordanien a affirmé sous couvert de l'anonymat que le royaume "n’a pas forcé et ne forcera aucun réfugié syrien à retourner en Syrie".

« Comme une prison »

"Ce camp a les pires conditions de vie", affirme à l'AFP Mouaz Moustafa, de l'association Syrian Emergency Task Force, basée aux Etats-Unis, qui s'est rendu à Rokbane.

Son groupe a réussi à y acheminer de l'aide par avion, avec l'aide de la base américaine voisine.

"Mais ils ont besoin en premier, avant même la nourriture, de médecins", souligne Mouaz Moustafa, évoquant le cas d'un nouveau né souffrant de problèmes respiratoires ou d'accouchements compliqués.

Après un appel aux dons, Mohammed, 22 ans, a pu partir pour Homs dans le centre de la Syrie, pour subir une intervention chirurgicale au foie.

Quelques mois plus tard, il a échappé au service militaire en Syrie en fuyant au Liban. "N'importe quel endroit sur terre est mieux que Rokbane", dit-il à l'AFP, joint au téléphone.

Il n'a plus vu sa mère et ses deux frères depuis deux ans, ces derniers étant toujours bloqués à Rokbane. "Ma famille sait qu'elle ne sortira jamais (...) Ce camp est comme une prison."


Maroc: nouvelle grande marche en solidarité avec les Palestiniens

"Liberté pour la Palestine", "Si on se tait qui parlera?" ou "Non à la normalisation" ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens. (AFP)
"Liberté pour la Palestine", "Si on se tait qui parlera?" ou "Non à la normalisation" ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens. (AFP)
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  • Ils ont marché dans les principales artères du centre ville de Casablanca à l'appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation,
  • Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer la fin de la normalisation, alors que l'opposition à ce processus était jusque-là limitée

CASABLANCA: Des milliers de Marocains ont défilé de nouveau dimanche à Casablanca en soutien au peuple palestinien et contre la normalisation des relations de leur pays avec Israël, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Liberté pour la Palestine", "Si on se tait qui parlera?" ou "Non à la normalisation" ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens.

Ils ont marché dans les principales artères du centre ville de Casablanca à l'appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, regroupant des partis de gauche et des mouvements islamistes.

"Il m'est impossible de rester indifférente et silencieuse face au sort des Palestiniens qui se font tuer au quotidien", déclare à l'AFP Zahra Bensoukar, une manifestante de 43 ans.

"Je participe à cette marche en solidarité avec le peuple palestinien, contre le massacre sioniste à Gaza et contre la normalisation", explique pour sa part Idriss Amer, 48 ans.

Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté de Rabat sur le territoire disputé du Sahara occidental.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer la fin de la normalisation, alors que l'opposition à ce processus était jusque-là limitée.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sanglante menée par le Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.400 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le royaume a officiellement dénoncé "de flagrantes violations des dispositions du droit international et du droit humanitaire" par Israël dans ses représailles contre le Hamas, sans remettre en question le processus de normalisation entre les deux pays.


L’Arabie saoudite propose d’aider l’Iran après le crash de l’hélicoptère transportant le président Raïssi

Des séquences vidéo montrent le président iranien Ebrahim Raïssi (à gauche) avec un membre non identifié de sa délégation à bord d’un hélicoptère dans la région de Jofa, dans la province occidentale de l’Azerbaïdjan oriental. (AFP)
Des séquences vidéo montrent le président iranien Ebrahim Raïssi (à gauche) avec un membre non identifié de sa délégation à bord d’un hélicoptère dans la région de Jofa, dans la province occidentale de l’Azerbaïdjan oriental. (AFP)
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  • Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume suivait les nouvelles de l’accident avec «une grande inquiétude»
  • Raïssi était en visite dans la province où il a inauguré un projet de barrage avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, à la frontière entre les deux pays

RIYAD: Le royaume d’Arabie saoudite a exprimé son soutien à l’Iran et s’est dit prêt à fournir toute l’aide nécessaire après le crash, dimanche, d’un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi.

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume suivait les nouvelles de l’accident avec «une grande inquiétude».

Par ailleurs, le gouvernement irakien a déclaré, dans un communiqué, avoir demandé à son ministère de l’Intérieur, au Croissant-Rouge et à d’autres organismes concernés d’offrir leur aide à l’Iran voisin dans le cadre de la mission de recherche.

Les équipes iraniennes de recherche et de sauvetage parcouraient un flanc de montagne dans la brume après la disparition de l’hélicoptère transportant le président de l’Iran et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dans un «accident» dimanche, indiquent les médias d’État.

Les craintes se sont accrues quant à la disparition de Raïssi, après que le contact avec l’hélicoptère qui le transportait dans la province de l’Azerbaïdjan oriental a été perdu, selon des informations.

Raïssi était en visite dans la province où il a inauguré un projet de barrage avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, à la frontière entre les deux pays.

«Aujourd'hui, après avoir fait nos adieux amicaux au président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, nous avons été profondément troublés par la nouvelle de l’atterrissage en catastrophe d’un hélicoptère transportant la plus haute délégation en Iran», déclare Aliyev.

«Nos prières vont au président Ebrahim Raïssi et à la délégation qui l’accompagne. En tant que pays voisin, ami et frère, la république d’Azerbaïdjan est prête à offrir toute l’aide nécessaire», ajoute-t-il.

Le Qatar se dit prêt à fournir «tout le soutien nécessaire» aux efforts de recherche de l’Iran après le crash de l’hélicoptère.

Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a déclaré dans un communiqué que le pays se tenait aux côtés de l’Iran et était prêt à soutenir les efforts visant à retrouver l’hélicoptère transportant Raïssi.

Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré suivre avec tristesse l’évolution de l’accident d’hélicoptère survenu dimanche en Iran, espérant le meilleur pour le président, ajoutant que des mesures avaient été prises pour fournir tout le soutien nécessaire aux activités de recherche et de sauvetage.

L’Union européenne a déclaré avoir activé son «service de cartographie de crise» pour aider l’Iran à rechercher l’hélicoptère.

La Russie s’est également déclarée prête à apporter son aide à l’Iran. «La Russie est prête à apporter toute l’aide nécessaire à la recherche de l’hélicoptère disparu et à enquêter sur les raisons de l’incident», a écrit la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova sur l’application de messagerie Telegram.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com