Coach et Michael Kors veulent créer un géant mondial du luxe

Le magasin Michael Kors à Beverly Hills, en Californie, le 25 septembre 2018. Tapestry, la société mère américaine de marques de style de vie telles que Coach et Kate Spade, a déclaré le 10 août 2023 qu'elle allait acquérir Capri, la société mère de Michael Kors, pour 8,5 milliards de dollars, créant ainsi un géant mondial de la mode. (AFP).
Le magasin Michael Kors à Beverly Hills, en Californie, le 25 septembre 2018. Tapestry, la société mère américaine de marques de style de vie telles que Coach et Kate Spade, a déclaré le 10 août 2023 qu'elle allait acquérir Capri, la société mère de Michael Kors, pour 8,5 milliards de dollars, créant ainsi un géant mondial de la mode. (AFP).
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Publié le Vendredi 11 août 2023

Coach et Michael Kors veulent créer un géant mondial du luxe

  • Tapestry a annoncé la signature d'un «accord définitif» pour acheter Capri, valorisé 8,5 milliards de dollars
  • Les conseils d'administration des deux entreprises ont approuvé cette union à l'unanimité mais elle reste suspendue à l'obtention du feu vert des actionnaires de Capri et des autorités réglementaires

NEW YORK : Le groupe américain Tapestry (Coach, Kate Spade, Stuart Weitzman) et la société Capri, maison mère de Michael Kors, Versace et Jimmy Choo, ont décidé de s'unir pour créer un géant mondial du luxe avec des marques portées par un aréopage de célébrités sur les tapis rouges.

Tapestry a annoncé la signature d'un "accord définitif" pour acheter Capri, valorisé 8,5 milliards de dollars.

Le nouveau groupe pourra s'enorgueillir de la très longue liste d'artistes et autres people qui choisissent ses marques comme Bella Hadid (ambassadrice de Michael Kors et Versace), Nicole Kidman, Taylor Swift, Angelina Jolie ou encore Heidi Klum, Lizzo, Olivia Cooke, Jennifer Lopez.

Les conseils d'administration des deux entreprises ont approuvé cette union à l'unanimité mais elle reste suspendue à l'obtention du feu vert des actionnaires de Capri et des autorités réglementaires.

La finalisation est attendue courant 2024.

"L'association de Coach, Kate Spade, et Stuart Weitzman avec Versace, Jimmy Choo et Michael Kors crée une nouvelle maison du luxe puissante et mondiale, offrant une opportunité unique de fournir davantage de valeur" aux clients, aux employés et aux actionnaires à travers le monde, a commenté Joanne Crevoiserat, patronne de Tapestry, citée dans un communiqué.

John Idol, patron de Capri, a relevé qu'en rejoignant Tapestry "nous aurons des ressources plus importantes et des capacités pour accélérer notre internationalisation tout en préservant l'ADN unique de nos marques".

"Il s'agit d'une étape majeure pour Capri", a-t-il relevé.

Ce rapprochement doit donner naissance à un géant du luxe avec un chiffre d'affaires cumulé de plus de 12 milliards de dollars et une présence dans 75 pays. Il comptera plus de 33 000 employés dans le monde.

"Les entreprises américaines du luxe regardaient depuis longtemps avec envie leurs homologues européennes", a relevé Neil Saunders, de la société de conseils GlobalData, soulignant que c'était la "volonté de faire de même" qui avait poussé Tapestry et Capri à unir plusieurs marques chacun de leur côté.

Etape logique

"L'acquisition de Capri par Tapestry est la prochaine étape logique sur le chemin pour créer une puissante maison du luxe mondiale", a souligné l'analyste.

Selon lui, la nouvelle entité devrait se hisser au quatrième rang des groupes de luxe dans le monde avec une part de marché autour de 5,1% derrière les français LVMH, Kering et Chanel.

Dans la seule région Amérique, elle serait en deuxième position (6%) loin derrière LVMH (21,4%).

Tapestry propose 57 dollars par action aux actionnaires de Capri, soit une prime d'environ 59% par rapport au cours moyen des trente derniers jours au 9 août.

L'opération, entièrement financée en liquidités, aura un effet positif "immédiat" sur le bénéfice net par action ajusté, a affirmé le groupe.

Il a annoncé une hausse de 17% du dividende trimestriel --avec un versement anticipé de 1,40 dollar au titre de l'exercice fiscal 2024-- mais une suspension de son programme de rachat d'actions pour pouvoir alléger sa dette.

Car il va financer son acquisition par le biais en particulier d'emprunts et de sa trésorerie disponible.

Diversification

Les deux entreprises sont "très complémentaires" en termes de répartition géographique, l'une étant plus présente en Asie (Tapestry réalise 65% de son activité en Amérique et 29% en Asie) et l'autre plus présente en Europe (Capri génère 56% en Amérique, 28% en Europe/Moyen Orient et 16% en Asie).

"Nous pouvons apprendre beaucoup de la façon dont ils ont bâti leurs marques en Europe", a relevé Mme Crevoiserat lors d'une audioconférence avec des analystes, ajoutant que Michael Kors était une "marque forte" avec "une base de consommateurs plus jeunes et plus variés".

La diversification va également s'opérer en termes de produits, Tapestry étant à 80% dans les accessoires et à 10% dans les chaussures. Capri est plus équilibré avec 51% dans les accessoires, 21% dans les chaussures et 18% dans les vêtements.

Elles s'attendent à dégager plus de 200 millions de dollars de synergies de coûts (réduction des coûts opérationnels et synergies dans la chaîne d'approvisionnement) dans les trois ans suivant la finalisation de leur union.

"L'échelle et les synergies en font une bonne affaire", ont estimé les analystes de TD Cowen dans une note intitulée "L'éloquence du luxe (Tapestry) ajoute du glamour (Capri) --une fascinante association".

Ils ont estimé que la valorisation "sembl(ait) équitable".

Vers 16H30 GMT, le titre Tapestry chutait de 14,14% à 35,41 dollars à la Bourse de New York. D'après Zachary Warring, de CFRA, cette baisse s'explique par la suspension des rachats d'action.

Celui de Capri bondissait de 56,37% à 54,12 dollars, se rapprochant du prix de l'offre.


Boulevard City accueille un nouveau centre de divertissement et d'esports

Abdulaziz Al Rasheed, copropriétaire de Twisted Minds, a fait part de son enthousiasme à Arab News : « Je suis ravi de participer à cette aventure. Le jeu est ma passion depuis 2014, et voir notre marque atteindre un niveau mondial est incroyable. C'est passionnant d'être associé au premier QG de sport électronique ouvert au public dans le monde. »
Abdulaziz Al Rasheed, copropriétaire de Twisted Minds, a fait part de son enthousiasme à Arab News : « Je suis ravi de participer à cette aventure. Le jeu est ma passion depuis 2014, et voir notre marque atteindre un niveau mondial est incroyable. C'est passionnant d'être associé au premier QG de sport électronique ouvert au public dans le monde. »
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  • Situé dans la Studio Zone de Boulevard City, Twisted Labs est le fruit d'une collaboration avec Twisted Minds, une marque d'esports dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
  • Le hub a été conçu en pensant aux amateurs de divertissement et de jeux et a été inauguré cette semaine par Ahmed Arafa, vice-président exécutif de l'autorité.

RIYAD : L'Autorité générale du divertissement d'Arabie saoudite a ouvert une nouvelle destination de divertissement et d'esports dans la capitale du Royaume.

Situé dans la Studio Zone de Boulevard City, Twisted Labs est le fruit d'une collaboration avec Twisted Minds, une marque d'esports dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Interrogé par Arab News, Abdulaziz al-Rasheed, copropriétaire de Twisted Minds, a déclaré : "Je suis ravi de participer à cette aventure. Le jeu est ma passion depuis 2014, et voir notre marque atteindre un niveau mondial est incroyable. C'est passionnant d'être associé au premier QG d'esports ouvert au public dans le monde."

Le hub a été conçu en pensant aux amateurs de divertissement et de jeux et a été inauguré cette semaine par Ahmed Arafa, vice-président exécutif de l'autorité.

Le site propose un large éventail d'options de divertissement et de jeu innovantes, notamment Twisted Hall, une zone de test interactive pour les champions, et Twisted Shop, qui propose des produits exclusifs pour les fans de jeux et de défis.

Les visiteurs peuvent également profiter du centre de jeux, faire un tour sur un circuit de course nommé Twisted Track, visiter la zone Watch Party pour des événements en direct, et participer à l'Escape Room, qui promet des énigmes palpitantes pour les amateurs d'aventure.

« Les joueurs et les passionnés sont les bienvenus ici", a ajouté M. al-Rasheed. « L'entrée au Gaming Center est gratuite et certaines expériences sont payantes, mais à des prix abordables ».

Pour ceux qui souhaitent se détendre, le Twisted Cafe est l'endroit idéal pour se relaxer.

Situé tout près du Théâtre Bakr al-Sheddi, ce lieu est la dernière étape de l'expansion de la présence de l'esport dans le Royaume, ainsi que de la diversification du paysage du divertissement à Riyad et de la consolidation de Boulevard City en tant que centre de divertissement de premier plan.

M. al-Rasheed a également souligné l'importance du soutien des autorités saoudiennes à l'industrie du jeu : "L'industrie de l'esport est encore en pleine évolution, et toute aide que nous pouvons obtenir du gouvernement saoudien est cruciale. L'Arabie saoudite a pour objectif de devenir un centre mondial pour l'esport, et nous sommes fiers d'être le premier club soutenu par l'Autorité générale du divertissement."

« Nous avons l'intention d'introduire de nouvelles technologies pour les joueurs, notamment des jeux contrôlés par l'esprit qui suivent les niveaux de concentration. C'est une expérience unique que nous sommes impatients de partager avec le public », a-t-il conclu.


La première exposition d'art itinérante saoudienne s'arrête à Riyad

La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
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  • Filwa Nazer a déclaré à Arab News : « L'objectif était de documenter et de rechercher l'architecture moderniste de Djeddah entre la fin des années 30 et le début des années 60.
  • Inspirée par un vieux livre de remèdes écrit à la main que lui a transmis sa mère, l'œuvre transforme des sérigraphies en couches et des dessins au fusain sur un treillis suspendu.

RIYAD : Une exposition itinérante saoudienne, intitulée « Art of the Kingdom : Illuminations poétiques », s'est ouverte lundi à Riyad au Musée saoudien d'art contemporain, après avoir été inaugurée à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière.

Située dans le quartier artistique de Jax de la capitale, l'exposition rassemble des œuvres de 17 artistes contemporains saoudiens de premier plan, issus de générations, de régions et de pratiques artistiques différentes, qui témoignent de l'essor de la scène artistique du pays. ***

Brink of the Sea » de Basmah Felemban (2025). (Photo Fournie)
Brink of the Sea » de Basmah Felemban (2025). (Photo Fournie)

Mona Khazindar, conseillère au ministère de la Culture, a déclaré : « La Commission des musées est fière de présenter Art of the Kingdom à SAMoCA at Jax, une exposition qui met en valeur le paysage artistique dynamique de l'Arabie saoudite, où la tradition rencontre l'innovation.

« Nous sommes ravis de célébrer ainsi les pratiques créatives saoudiennes et d'inviter le public, tant local qu'international, à explorer notre histoire et notre culture à travers l'art contemporain. » 

Hinat » (2022) de Daniah AlSaleh. (Photo Fournie)
Hinat » (2022) de Daniah AlSaleh. (Photo Fournie)

Des peintures aux installations et aux œuvres vidéo, l'exposition présente la diversité et l'ambition des artistes saoudiens contemporains autour de deux thèmes : le désert et les traditions culturelles.

L'œuvre « It Will Heal » de Fatma Abdulhadi explore le dialogue évolutif entre l'homme et la nature, où les pratiques traditionnelles deviennent des processus permanents.

Inspirée d'un vieux livre de remèdes manuscrits que lui a transmis sa mère, elle transforme des sérigraphies superposées et des dessins au fusain sur des grilles suspendues. Tout comme les plantes communiquent et s'adaptent, la phrase « it will heal you, inshallah » reflète une croyance en une connexion et un renouvellement continus.

« It Will Heal » (2025) de Fatma Abdulhadi. (Photo AN)
« It Will Heal » (2025) de Fatma Abdulhadi. (Photo AN)

« Il s'agit d'un dialogue entre l'homme et la nature, et tout ce qui se trouve entre les deux : la recette que l'homme trouve pour se sentir en sécurité, en bonne santé, pour se sentir mieux », explique M. Abdulhadi. 

The Hands Want to See, The Eyes Want to Caress » (2021) de Filwa Nazer. (Photo Fournie)
The Hands Want to See, The Eyes Want to Caress » (2021) de Filwa Nazer. (Photo Fournie)

Les feuilles présentent des impressions des plantes mentionnées dans le livre, ainsi que des recettes en arabe. Elles sont censées aider à guérir les troubles physiques et émotionnels. L'une d'entre elles, intitulée « How to be happy », recommande de boire du lait de chamelle avec une goutte d'ambre.

Moath Alofi expose deux œuvres : « People of Pangea » et « The Last Tashahhud ». La première est une série de photos qui offre une vue non conventionnelle de divers endroits en Arabie saoudite, tandis que la seconde est une série de photos en cours qui capture de petites et modestes mosquées sur les routes désertes menant à Médine.

« Ces salles de prière ne sont pas habituelles, et c'est ce qui les rend vraiment remarquables. L'architecture brute, l'invention des locaux, des tribus, des Bédouins ou même parfois des philanthropes qui tentent de réaliser ces lieux de repos, de culte et de prière destinés aux voyageurs constituent un sujet intéressant à observer.
« Je pense que le public international sera surpris de voir quelque chose qui n'est pas habituellement montrée », a déclaré M. Alofi à Arab News.

L'œuvre est présentée en contraste avec les sites anthropologiques présentés dans « People of Pangea », sur le mur opposé de l'exposition.

« Il ne s'agit pas seulement des habitants ou des personnes qui ont construit les mosquées, mais aussi des anciens humains qui vivaient sur le territoire de l'Arabie saoudite il y a 7 000 ans. Il s'est toujours passé quelque chose dans ce royaume.

« Vous pouvez constater que les artistes saoudiens sont de haut niveau - ils sont prêts à relever le défi, et je suis honoré d'en faire partie également », a déclaré M. Alofi à propos des artistes locaux qui ont réussi à se faire connaître à l'échelle internationale.

La série « The Hands Want to See, The Eyes Want to Caress » (Les mains veulent voir, les yeux veulent caresser) de Filwa Nazer incorpore de la couture et de la broderie sur des supports mixtes. Les quatre pièces exposées, chacune en dialogue avec l'autre, explorent l'interaction de la fragilité et de la force.

Elle a déclaré à Arab News : « L'objectif était de documenter et de rechercher l'architecture moderniste de Djeddah entre la fin des années 30 et le début des années 60. Mes œuvres ont été inspirées par une maison appelée Beit Ba Junaid - le propriétaire de la maison, son histoire et la façon dont elle a changé et évolué, puis s'est détériorée avec le temps et a été abandonnée.

J'aime participer à ces expositions, organisées par le ministère de la Culture et d'autres institutions, parce que j'ai l'impression qu'elles sont accessibles à tous. Deuxièmement, elles me permettent d'entrer en contact avec la jeunesse saoudienne, et je veux communiquer avec elle. Je suis donc fière de participer à ces expositions et d'être entourée de mes pairs, qui sont tous de grands artistes et amis.

Parmi les autres artistes présentés figurent Muhannad Shono, Lina Gazzaz, Manal Al-Dowayan, Ayman Zedani, Ahmed Mater, Ahaad Al-Amoudi, Shadia Alem, Faisal Samra, Ayman Yossri Daydban, Daniah Al-Saleh, Sarah Brahim, Ahmad Angawi, Nasser Al-Salem et Basmah Felemban.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 

 


La cérémonie des César fête sa 50 e édition avec Deneuve comme présidente

L'actrice française Catherine Deneuve pose lors d'un photocall pour le film « Marcello Mio » lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 22 mai 2024. Deneuve sera la présidente du jury de la 50e cérémonie des César qui aura lieu le 28 février 2025 à l'Olympia. (Photo Sameer Al-Doumy / AFP)
L'actrice française Catherine Deneuve pose lors d'un photocall pour le film « Marcello Mio » lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 22 mai 2024. Deneuve sera la présidente du jury de la 50e cérémonie des César qui aura lieu le 28 février 2025 à l'Olympia. (Photo Sameer Al-Doumy / AFP)
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  • La cérémonie des César, récompenses les plus prestigieuses du cinéma français, fête vendredi sa 50 e édition, avec Catherine Deneuve en présidente de la soirée.
  • Parmi les favoris : deux succès populaires, Le Comte de Monte-Cristo et L'Amour est un crime, ainsi que la comédie musicale Emilia Perez.

PARIS : La cérémonie des César, récompenses les plus prestigieuses du cinéma français, fête vendredi sa 50 e édition, avec Catherine Deneuve en présidente de la soirée. Parmi les favoris : deux succès populaires, Le Comte de Monte-Cristo et L'Amour est un crime, ainsi que la comédie musicale Emilia Perez.

Après une année faste pour le cinéma français, qui a brillé dans les festivals internationaux comme auprès du public en salle, les César ont l'embarras du choix. Un an après le sacre de Justine Triet pour Anatomie d'une chute, seuls des cinéastes hommes sont en lice pour le trophée de la meilleure réalisation.

Avec 14 nominations, Le comte de Monte-Cristo part favori, après avoir ravi 9,4 millions de spectateurs et devenir le deuxième plus grand succès de l'année en France. Il est en concurrence avec L'Amour ouf de Gilles Lellouche (4,9 millions de spectateurs en France).

Le sacre d'un de ces films, ou de la comédie En Fanfare avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, pourrait aider à changer l'image de l'Académie des César, jugée parfois déconnectée du public.

Même si le plus gros carton de 2024 en France avec 10,8 millions de spectateurs, Un p'tit truc en plus d'Artus et sa troupe d'acteurs porteurs de handicap, se contentera au mieux d'une seule statuette, celle du meilleur premier film.

Pour l'autre grand prétendant, Emilia Perez de Jacques Audiard, le suspense est entier. Feu d'artifice visuel et sonore, cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain est bien placée avec 12 nominations. 

Mais rien ne va plus. Aux polémiques au Mexique sur la façon dont « Emilia Perez » représente la violence liée au narcotrafic se sont ajoutées des révélations sur d'anciens messages postés par l'actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l'islam de « foyer d'infection pour l'humanité » et raille la diversité dans le divertissement.

Depuis, la campagne du film pour les Oscars est plombée. Quel sera l'impact sur les votants des César ? Si Karla Sofia Gascón semble hors jeu, la star hollywoodienne Zoé Saldaña pourrait décrocher un César de la meilleure actrice.

D'autres longs-métrages pourraient créer la surprise, comme Miséricorde, un film d'auteur à l'audience plus confidentielle d'Alain Guiraudie, et L'Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine, sur l'odyssée parisienne d'un livreur sans-papiers.

Ces 50 (es) César auront une saveur particulière puisque la présidence a été offerte à Catherine Deneuve, qui s'est laissée convaincre.

« Je vais monter sur scène pendant trois minutes, ce n'est pas le moment que je préfère d'ailleurs, et après, je vais suivre la cérémonie », a confié la reine des actrices tricolores au quotidien Le Monde.

Côté présentation, humour garanti avec Jean-Pascal Zadi, meilleur espoir masculin 2021 pour Tout simplement noir. Comme c'est désormais la coutume, il partagera l'animation avec une brochette de personnalités, dont Emmanuelle Béart, Cécile de France, Pio Marmaï, Raphaël Quenard ou Justine Triet.

La star américaine Julia Roberts et le réalisateur franco-grec Costa-Gavras recevront quant à eux un César d'honneur.

Les artistes pourraient profiter de la tribune qui leur est offerte pour faire part de leurs inquiétudes quant aux coupes budgétaires infligées à la culture en France ou aux menaces que fait planer l'intelligence artificielle sur la création.